Structures anatomiques mises en jeu lors de la préhension, de la mastication et de la déglutition

Structures anatomiques mises en jeu lors de la préhension, de la mastication et de la déglutition

 Vue d’ensemble de la cavité buccale : ostéologie et muscles cutanés

La première partie du système digestif haut est constituée par la cavité buccale. Celle-ci est délimitée crânialement par les lèvres, latéralement par les joues, ventralement par l’os mandibulaire et les muscles mylo-hyoïdiens et dorsalement par le palais qui délimite aussi la fin de la bouche avec le palais mou.Les principales structures osseuses (cf. figure1) encadrant la cavité buccale sont [1], [3] :
– L’os incisif, supportant les incisives supérieures. – Le maxillaire, supportant les canines, molaires et prémolaires supérieures. – L’os ptérygoïde, soudé à l’os palatin.
– Le vomer, un os long et médian, en relation avec l’os incisif.
– L’os mandibulaire, supportant les dents inférieures dans leurs parties molaires et incisives et formant le corps, tandis que les deux branches s’articulent avec l’os temporal.
La bouche du cheval adulte est longue et cylindrique et lorsque les lèvres sont fermées, la cavité est presque totalement remplie par ses éléments constitutifs, laissant juste un espace entre la racine de la langue et l’épiglotte : l’oropharynx. Enfin, les dents créent un espace externe avec la face buccale des lèvres et des joues : le vestibule de la bouche, formé d’une partie labiale et d’une partie buccale. Ce vestibule communique avec l’oropharynx via l’aditus pharyngis, une ouverture entre les arcs palatoglosses. L’espace interne quant à lui contient la langue [1], [2]. La cavité buccale est enveloppée de muscles superficiels dits cutanés de la face (cf. figure 2), que l’on peut diviser en trois groupes selon l’organe sur lequel ils agissent. Un de ces groupes agit principalement sur les lèvres inférieures et supérieures et a donc un rôle dans la préhension des aliments. Leur innervation motrice se fait exclusivement par le nerf intermédiofacial (VII), différentes branches et rameaux étant mis en jeu selon le muscle innervé [6].

Le muscle cutané de la face

Ce muscle, qui présente une continuité avec les muscles du cou, forme le platysma. Il permet notamment la tenue de la commissure des lèvres vers le bas, grâce à son innervation par le rameau cervical [4].

Le muscle orbiculaire de la bouche

Ce muscle très dense et charnu, forme un anneau autour de la fente de la bouche, conférant aux lèvres leur très grande mobilité. Il joue un rôle primordial dans la préhension, la succion et intervient même dans la mastication. Les nerfs moteurs sont les rameaux buccaux dorsal et ventral issus du nerf facial, chaque partie latérale étant indépendante l’une de l’autre. Les nerfs sensitifs quant à eux sont les faisceaux infra-orbitaires du nerf maxillaire et mentonnier du nerf mandibulo-alvéolaire [4].

Le muscle abaisseur de l’angle buccal

Etroit et en continuité avec le muscle cutané de la face au niveau de son insertion mandibulaire, il a une action d’abaisseur mais aussi rétracteur de l’angle de la bouche. Sa motricité lui vient des rameaux proximaux de la branche cervicale [4].

Le muscle buccinateur

Ce muscle plat ferme latéralement la cavité buccale, formant ainsi la poche de la joue. Il est couramment divisé en deux parties : une portion buccale liant les deux mâchoires et une portion molaire. Hormis l’étirement de l’angle de la bouche, il contribue aussi à repousser les aliments hors du vestibule de la bouche afin de les replacer sous les arcades molaires pour la mastication et contribue donc à la formation du bol alimentaire. Le rameau buccal lui confère sensibilité et mobilité.

Le muscle abaisseur de la lèvre inférieure

Ce long muscle fusiforme et aplati longe la portion molaire du buccinateur. Il permet la mobilité de la lèvre inférieure, soit verticale si les deux muscles sont mis en jeu soit horizontale si l’action est unilatérale. Il est innervé par le rameau ventral [4].

Le muscle mental

Ce noyau musculo-graisseux forme la saillie arrondie visible en arrière de la lèvre inférieure. Son action sur la motricité des lèvres reste faible : il permet l’élévation de la lèvre inférieure [4].

Les muscles incisifs inférieur et supérieur

Ils permettent respectivement la contraction vers l’avant des lèvres inférieures et lèvres supérieures en resserrant leurs parties latérales. Le muscle incisif supérieur est particulièrement développé chez les équidés, permettant d’appuyer la lèvre sur les incisives.

Le muscle zygomatique

Ce muscle mince sert à tracter l’angle de la bouche en direction dorso-caudale. Son innervation motrice est assurée par le rameau

Le muscle releveur naso-labial

Ce muscle large se divise en deux branches distinctes pour actionner les lèvres et le nez. Il permet de tirer la lèvre supérieure, grâce à son innervation par le rameau buccal dorsal [4].

Le muscle releveur propre de la lèvre supérieure

Charnu et épais, ce muscle élève et éverse la lèvre supérieure, de côté si la contraction est unilatérale. Il est innervé par le rameau dorsal [4].

Le palais dur et le palais mou

Le palais dur, concave, constitue le plafond de la cavité buccale aussi appelée voûte palatine et est relié aux arches alvéolaires des dents supérieures crânialement et se continue par le palais mou caudalement. Il comporte en son milieu un raphé médian le séparant en deux moitiés égales et perpendiculaire aux crêtes palatines. Chez les équidés, on peut en compter environ 18, organisés par paires [1]. Le palais mou ou voile du palais est une cloison mobile séparant le pharynx de la cavité buccale. Ce palais mou présente une face orale et une face pharyngienne et se prolonge depuis son bord ventro-caudal libre le long des parois latérales du pharynx par les arcs palato-pharyngiens pour venir s’apposer sous l’épiglotte formant ainsi l’ostium ovale intra pharyngé [1]. Ce palais mou joue un rôle essentiel lors de la déglutition et est mobilisé par un groupe de cinq muscles [4].

 Le muscle palato-pharyngien Commun au palais mou et au pharynx

Ce muscle plat et mince prend son origine sur l’aponévrose palatine et s’attache sur le pharynx, le larynx et l’arc palato-pharyngien. Il est innervé par le nerf glossopharyngien (IX) et le nerf vague (X), et sert à la fois de tenseur du voile du palais mais aussi d’élévateur du larynx et du pharynx.

Le muscle palato-glosse

Ce muscle mineur est une dépendance du précédent et provoque une légère tension du voile du palais.

Le muscle tenseur du voile du palais

Situé sous la base du crâne, ce petit muscle plat part de l’os temporal et forme un tendon à sa terminaison dans l’aponévrose palatine. Comme son nom l’indique, il sert à tendre le palais mais aussi à l’abaisser vers la langue. Il est innervé par la branche mandibulaire du nerf trijumeau (V).

Le muscle élévateur du voile du palais

C’est un muscle étroit passant entre la trompe auditive et le muscle tenseur du voile du palais. Il élève et tracte caudalement le voile du palais et est innervé par le nerf glossopharyngien (IX).

Le muscle palatin

Ce muscle, situé dans l’épaisseur du palais mou, est aussi accolé à la face dorsale de l’aponévrose palatine et du muscle palato-pharyngien. Il permet de raccourcir le voile du palais.

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Table des matières

Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
A. Anatomie et physiologie de l’appareil digestif haut chez le cheval
I. Structures anatomiques mises en jeu lors de la préhension, de la mastication et de la déglutition
1. Vue d’ensemble de la cavité buccale : ostéologie et muscles cutanés
1.1. Le muscle cutané de la face
1.2. Le muscle orbiculaire de la bouche
1.3. Le muscle abaisseur de l’angle buccal
1.4. Le muscle buccinateur
1.5. Le muscle abaisseur de la lèvre inférieure
1.6. Le muscle mental
1.7. Les muscles incisifs inférieur et supérieur
1.8. Le muscle zygomatique
1.9. Le muscle releveur naso-labial
1.10. Le muscle releveur propre de la lèvre supérieure
1.11. Le muscle canin
2. Les lèvres et les joues
3. Les muscles masticateurs
3.1. Le muscle masséter
3.2. Le muscle temporal
3.3. Le muscle ptérygoïdien médial
3.4. Le muscle ptérygoïdien latéral
3.5. Le muscle digastrique
4. Le palais dur et le palais mou
4.1. Le muscle palato-pharyngien
4.2. Le muscle palato-glosse
4.3. Le muscle tenseur du voile du palais
4.4. Le muscle élévateur du voile du palais
4.5. Le muscle palatin
5. La langue
5.1. Le muscle stylo-glosse 5.2. Le muscle hyo-glosse
5.3. Le muscle génio-glosse
5.4. Le muscle lingual propre
6. Les dents chez le cheval adulte
7. Le pharynx
7.1. Le muscle palato-pharyngien
7.2. Le muscle ptérygo-pharyngien
7.3. Le muscle stylo-pharyngien rostral
7.4. Le muscle stylo-pharyngien caudal
7.5. Le muscle hyo-pharyngien
7.6. Le muscle thyro-pharyngien
7.7. Le muscle crico-pharyngien
8. L’œsophage
II. Physiologie de la prise alimentaire et implication de l’appareil neurologique
1. Aspect d’ensemble de la séquence ingestion-déglutition et importance chez le cheval adulte
2. Préhension et analyse gustative
3. Mastication et salivation
4. Déglutition et transit œsophagien
III. Neuroanatomie et synthèse des actions des nerfs crâniens
1. Neuroanatomie : les nerfs crâniens mis en jeu dans la séquence et leurs rapports au système nerveux central
1.1. Le nerf trijumeau
1.2. Le nerf intermédiofacial
1.3. Le nerf glossopharyngien
1.4. Le nerf vague
1.5. Le nerf accessoire
1.6. Le nerf hypoglosse
2. Synthèses des structures mise en jeu et action dans la séquence d’ingestiondéglutition
B. Les dysphagies d’origine neurologiques
I. Etiologie
1. Atteintes nerveuses périphériques
1.1. Les otites moyennes et internes
1.2. L’ostéoarthropathie temporohyoïdienne
1.3. Les maladies des poches gutturales
1.4. Les traumatismes crâniens et autres lésions traumatiques
1.5. Les néoplasies
1.6. Le botulisme
1.7. Le tétanos
1.8. L’intoxication chronique au plomb
1.9. La dysautonomie équine ou maladie de l’herbe
2. Atteintes nerveuses centrales
2.1. L’encéphalomalacie équine par intoxication à la centaurée
2.2. La leuco-encéphalomalacie équine
2.3. La méningoencéphalite équine à protozoaires
2.4. La myéloencéphalopathie à Herpésvirus de type 1
2.5. Les encéphalites virales : encéphalites équines « exotiques » et encéphalite de West Nile
2.6. La rage
2.7. L’encéphalite ou encéphalomyélite vermineuse
2.8. Les encéphalites bactériennes et abcès
2.9. L’encéphalopathie hépatique
2.10. Les traumatismes et néoplasies
II. Signes cliniques
1. Signes cliniques communs
2. Signes cliniques spécifiques
2.1. Atteintes de la préhension
2.2. Atteintes de la mastication
2.3. Atteintes de la déglutition
2.4. Atteintes du transit œsophagien
3. Signes cliniques accompagnateurs
III. Démarche diagnostique
1. Considérations épidémiologiques
2. Commémoratifs et signalement
2.1. L’âge
2.2. La race
2.3. Le statut vaccinal
2.4. L’environnement
2.5. L’historique des voyages
2.6. L’alimentation
2.7. Les possibles traitements en cours et maladies intercurrentes
3. Anamnèse
3.1. Signes d’appel et motif de consultation
3.2. Durée et évolution des signes cliniques
4. Examen clinique général
4.1. Observation de la prise alimentaire et de la boisson
4.2. Réalisation de l’examen clinique général
5. Examen neurologique
5.1. Evaluation du comportement et de l’état mental
5.2. Observation de l’attitude et de la posture
5.3. Examen des nerfs crâniens
5.4. Evaluation du placement des membres
5.5. Observation de la démarche
5.6. Réflexes spinaux
6. Examens complémentaires
6.1. L’intubation nasogastrique
6.2. L’analyse biochimique et numération formule sanguine
6.3. L’endoscopie
6.4. L’examen radiographique
6.5. L’imagerie à résonnance magnétique (IRM)
6.6. L’analyse tomodensitométrique (scanner)
6.7. Les ponctions de liquide céphalorachidien (LCR) et analyses relatives
6.8. Analyses sanguines et sériques autres que la biochimie et la numération formule
6.9. La nécropsie
6.10. Le dosage des molécules toxiques
IV. Prise en charge thérapeutique générale et spécifiques
1. Nutrition entérale du cheval dysphagique
1.1. Considérations initiales face à un cheval dysphagique
1.2. Mise en place d’un tube naso-gastrique et nutrition forcée
1.3. Aliments administrables lors de nutrition forcée
1.4. Apports en eau
1.5. Suivi
2. Traitement et prévention d’une complication : la bronchopneumonie par fausse déglutition
2.1. Pathophysiologie et aspect clinique
2.2. Examens complémentaires
2.3. Traitement et prévention
3. Prise en charge spécifique et prévention
3.1. Les traumatismes, néoplasies et affections des poches gutturales et des oreilles
3.2. Le botulisme
3.3. Le tétanos
3.4. L’intoxication au plomb
3.5. La dysautonomie équine
3.6. La leuco-encéphalomalacie et l’encéphalomalacie par intoxication à la centaurée
3.7. La méningoencéphalite équine à protozoaires
3.8.La myéloencéphalopathie à EHV-1
3.9.Les encéphalites équines “exotiques” et l’encéphalite de West Nile
3.10. Les encéphalites vermineuses
3.11. Les encéphalites bactériennes
3.12. La rage
3.13. L’encéphalite hépatique
V. Pronostic
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE

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