STRATEGIES POUR L’AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

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Les facteurs causant le changement climatique

Le climat de la Terre n’a jamais été aussi statique et par le passé, le climat de la planète s’est modifié par des causes naturelles mais les changements climatiques actuels sont dus à l’augmentation du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère du fait des humains.
Selon la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) les changements climatiques sont tous changements attribuables directement ou indirectement aux activités humaines qui affectent la composition de l’air atmosphérique et qui s’ajoutent à la variabilité naturelle du climat.
Cela dit, le changement climatique peut être provoqué par des changements naturels ou des changements anthropiques persistants dans la composition de l’atmosphère.

Facteurs naturels

Des facteurs naturels externes au système climatique, comme des changements dans l’activité volcanique, la production solaire et l’orbite de la Terre autour du Soleil, peuvent altérer le climat de la Terre. Parmi ceux-ci, les changements dans l’activité volcanique et les changements dans le rayonnement solaire constituent les deux facteurs pertinents à des échelles temporelles des changements climatiques contemporains. En ce qui a trait à l’équilibre énergétique de la Terre, ces facteurs agissent principalement sur la quantité d’énergie solaire reçue. Les éruptions volcaniques sont épisodiques et ont des effets relativement courts sur le climat. Les changements dans l’irradiation solaire ont contribué aux tendances climatiques au cours du dernier siècle mais, depuis la Révolution industrielle, l’effet des apports de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a été plus que cinquante fois plus marqué que l’effet des changements dans la production solaire.
Actuellement, les facteurs anthropiques en sont les causes majeures et accélèrent encore plus le dérèglement climatique.

Facteurs anthropiques

Selon le FAQ, entre environ 1940 et 1970, le développement industriel croissant, consécutif à la  Seconde Guerre mondiale, a fait augmenter la pollution dans l’hémisphère Nord, contribuant au refroidissement, tandis que l’accroissement des concentrations de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre ont été les facteurs dominants du réchauffement constaté à partir du milieu des années 1970.
Les activités humaines, comme le brûlage de combustibles fossiles et la conversion de terres pour la foresterie et l’agriculture, ont également un impact majeur. En plus d’autres incidences environnementales, ces activités modifient la surface terrestre et émettent diverses substances dans l’atmosphère. Ces substances, en retour, peuvent avoir un effet sur la quantité d’énergie solaire reçue et la quantité de chaleur rayonnante, ce qui peut avoir à la fois un effet de réchauffement ou de refroidissement du climat. Le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, est le principal produit de la combustion de combustibles fossiles. L’effet global des activités humaines depuis le début de la Révolution industrielle a été un effet de réchauffement, actionné principalement par les émissions de dioxyde de carbone et aggravé par les émissions d’autres gaz à effet de serre.
L’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a mené à un accroissement de l’effet de serre naturel. Cet accroissement de l’effet de serre par l’activité humaine est préoccupant, car les émissions continues de gaz à effet de serre ont le pouvoir de réchauffer la planète à des niveaux jamais connus dans l’histoire de la civilisation. De tels changements climatiques pourraient avoir des répercussions environnementales, sociales et économiques vastes et/ou imprévisibles. Le dioxyde de carbone est la principale cause des changements climatiques d’origine anthropique. Émis en vastes quantités lors du brûlage de combustibles fossiles, il a une très longue durée de vie, ce qui signifie qu’il continue d’altérer le système climatique durant sa longue durée de séjour dans l’atmosphère. Toutefois, le brûlage de combustibles fossiles, les processus industriels et les activités agricoles et forestières émettent d’autres substances qui agissent également comme agents de forçage du climat. Certains, comme l’oxyde nitreux, sont des gaz à effet de serre de longue durée de vie comme le dioxyde de carbone, et contribuent donc aux changements climatiques à long terme.

Technique d’approche du projet

Les activités ont été réalisées en deux phases :
– phase 1 : collecte des données sur terrain, atelier de consultation sur les impacts climatiques et formation sur les concepts clés du changement climatique.
– phase 2 : analyse des données, atelier de consultation sur la vulnérabilité relative et formation sur les concepts de la vulnérabilité et de l’adaptation.
Les actions d’adaptation proposées sont proportionnelles au niveau de vulnérabilité identifié mais l’application de ces mesures d’adaptation requière encore des étapes d’analyse détaillée. Pour cette analyse, la méthodologie adoptée est une approche participative qui consiste à recueillir et analyser les informations disponibles.

Zone d’étude : Morondava

Malgré les différents aléas qui ont touché la commune rurale de Bemanonga tels qu’une grave inondation après le passage d’un cyclone appelé « Bekonazy » en 1991, beaucoup et même la plupart de la population d’Androvabe sont revenus sur le lieu après avoir été évacuée dans le fokontany de Tsimafana route vers Belo sur tsiribina. Ils sont revenus reprendre leur activité en tant qu’agriculteurs. Puis, le changement climatique s’est manifesté de plus en plus jusqu’au point où la semence habituelle de la zone (généralement le riz) ne soit plus adaptée au sol et au climat de la zone due à la sècheresse, qui est la conséquence générale du changement climatique sur la zone. La motivation de la population à y rester et à continuer leur activité telle que l’agriculture après avoir enduré un fort cyclone suivis d’inondations, et la prise en considération d’un nouveau défit telle que la sècheresse, sont autant de raisons qui m’ont poussé à choisir cette zone d’étude. La zone qui est exposée au changement climatique qui est un aléa rarement étudié dans la gestion des risques et des catastrophes, l’est désormais de façon de plus en plus récurrente. En somme, toutes ces situations sont conformes au thème de recherches pour lequel j’ai opté.

Présentation de la zone d’étude

La commune rurale de Bemanonga appartient au district de Morondava qui est situé à l’Ouest du pays, sur le delta de la rivière du même nom au bord du canal de Mozambique (Figure 7). Plus précisément à la latitude de 20°17’S et 44°19’E de longitude (Géolocalisation sur la carte de Madagascar). Elle a une altitude de 8 mètres par rapport au niveau de la mer.
Bemanonga appartient à la région de Menabe de la province de Tuléar constituant une partie des côtes Sud-Ouest de Madagascar et regagnant le canal du Mozambique suivant une longueur de 305km (Source : SIG / ONE). Elle se situe sur la Route Nationale No; 35 à 456 km d’Ivato (Ambositra) et à environ 640 km d’Antananarivo, la capitale de Madagascar.

Principes spécifiques de l’approche C.A.P

Afin de bien mener l’enquête, il est important de développer la signification de l’Acronyme CAP et de donner des définitions pour chaque mot :
C : Les connaissances désignent la compréhension de n’importe quel sujet donné (8). Dans ce manuel, cela se réfère à la compréhension qu’un individu a du changement climatique, notamment sa capacité intellectuelle de se rappeler la terminologie spécifique liée à l’agriculture et aux paramètres qui vont avec, de même que des informations et des faits particuliers à cet égard.
A : Les attitudes sont les croyances, de type émotionnel, motivationnel, perceptif et cognitif, qui influencent positivement ou négativement le comportement ou les pratiques d’un individu. La façon dont une personne cultive et est influencée par ses émotions, motivations, perceptions et pensées. Les attitudes influencent le comportement futur d’un individu quelles que soient ses connaissances et aident à comprendre pourquoi il adopte telle pratique et non telle autre. Les termes attitudes, croyances et perceptions sont interchangeables.
P : Dans ce manuel, le terme «pratiques» indique les actions observables d’un individu susceptibles d’affecter sa nutrition ou celle d’autres personnes, comme manger, nourrir, se laver les mains, faire la cuisine et choisir des aliments.
Les termes pratiques et comportement sont interchangeables, bien que la pratique ait la connotation d’un comportement pratiqué de longue date ou couramment.
Dans le contexte de projets portant sur l’adaptation, une analyse préalable de la situation permet de décrire la nature et l’ampleur des problèmes agricole et d’identifier les possibles causes de ceux-ci. Les résultats obtenus aident ainsi à planifier les interventions se proposant de lutter contre ces problèmes.
Les études CAP peuvent contribuer à analyser une situation donnée en déterminant les connaissances, attitudes et pratiques agricoles existantes, et permettre ainsi d’identifier les priorités en termes d’éducation agricole ou le changement climatique. Les étapes à suivre sont les suivantes • «Ce qu’il y a»: » Identifier les problèmes agricoles locaux au travers de sources secondaires (comme les statistiques de production). Donner la priorité aux problèmes de nutrition les plus à même d’être abordés par des moyens éducatifs.
» Identifier les pratiques agricoles qui sous-tendent les problèmes d’adaptation des populations.
» Identifier les facteurs personnels déterminant ces pratiques, tels que les connaissances et les attitudes liées à l’alimentation.
• «Ce dont il y a besoin»: » Identifier les lacunes existantes dans les connaissances, attitudes et pratiques alimentaires des populations.
» Identifier les besoins prioritaires en matière d’éducation nutritionnelle, en vue de guider la conception d’un projet ou d’une intervention.
Bref, une enquête CAP fait le relevé d’une « opinion » générale, et se base sur le « déclaratif». Autrement dit, celle-ci révèle ce qui se dit, mais il peut exister des décalages importants entre ce qui se dit et ce qui se fait. Ces décalages peuvent être inconscients : on peut avoir le sentiment de faire quelque chose sans que cela corresponde exactement aux faits.

Documentation

Avant d’aller pratiquer l’enquête CAP sur terrain, on doit d’abord savoir presque tout sur le sujet, ici, la gestion des risques et des catastrophes, le changement climatique, l’agriculture et même la zone dont on va faire l’étude. Car pour mettre les indicateurs correspondants aux réponses des questionnaires, il faut connaître à l’avance la réponse exacte des questionnaires. Pour cela, la documentation est indispensable, voir même quelque formation au sujet.

Analyse de la vulnérabilité

Après avoir effectué l’enquête CAP, on obtient des résultats qui sont la connaissance, l’attitude et la pratique de la communauté. Et l’analyse de ces résultats permet aussi de faire l’analyse de la vulnérabilité.

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Table des matières

CHAPITRE I : NOTIONS ET CONCEPTS CLES
I-1 : Généralités sur la GRC
1) Définition de la GRC
2) Principe de la GRC
I-2 : Notion et concept de changement climatique
1) Notion sur le changement climatique
2) Les facteurs causant le changement climatique
a) Facteurs naturels
b) Facteurs anthropiques
I-3 : Manifestations et impacts du changement climatique sur le secteur agricole
1) Manifestations
a) Elévation de la température
b) Insuffisance des pluies
c) Perturbation cycloniques
2) Impacts
a) La sècheresse
b) Prolifération des insectes nuisibles
CHAPITRE II : ETUDE CONTEXTUELLE DE LA ZONE D’ETUDE
II-1 : Généralités sur le projet PAZC
1) Objectifs du projet
2) Technique d’approche du projet
II-2 : Zone d’étude : Morondava
1) Choix de la zone d’étude
2) Localisation de la zone d’étude
a) Présentation de la zone d’étude
b) Situation générale de la climatologie de Morondava
II-3 : Profils socioéconomique et démographique de la communauté
1) Démographie
2) Socioéconomie
CHAPITRE III : APPROCHE CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES
III-1 : Contexte et objectifs de l’approche
1) Contexte de l’approche
2) Objectifs de l’approche
a) Revue de littérature
b) Enquête
III-2 : Principes spécifiques de l’approche C.A.P
1) Documentation
2) Analyse de la vulnérabilité
III-3 : Résultats et analyses
1) Les connaissances des risques
a) Connaissances locale des risques majeurs
b) Connaissances des risques sur l’agriculture
c) Connaissances des risques sur la production
d) Connaissance du niveau de la vulnérabilité
e) Connaissances de la réduction de risques de catastrophes (RRC)
2) Attitudes vis-à-vis des risques
CHAPITRE IV : STRATEGIES POUR L’AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
IV-1 : Les options d’adaptation identifiées et développées
1) Culture par association
2) Hauteur de la plate-bande
IV-2 : Les bonnes pratiques
1) Ombrage
2) Engrais de composte
IV-3 : Principe d’atténuation et adaptation face au changement climatique
1) Gestion en eau (mer en ressource d’eau potable – )
2) Restructuration de couverture de sol
3) Reforestation
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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