Statistiques générales de la pêche artisanale

Statistiques générales de la pêche artisanale

La pêche artisanale, principal fournisseur de produits halieutiques, tant pour l’exportation vers les marchés internationaux que pour les marchés régionaux et locaux, est d’un apport dans la quête de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Elle fournit plus de 80% des emplois directs et indirects du secteur.

Cependant une forte diminution de la production du poisson a été observée entre 2008 et 2010. Cela pourrait expliquer la raréfaction de certaines espèces halieutiques, l’éloignement des zones de pêche dans la ZEE ; les difficultés d’accès aux ressources frontalières du Sénégal mais aussi aux changements climatiques.

Une faible tendance a la hausse a été notée pour les débarquements de Crustacés et de Mollusques durant ces dix dernières années.

Statistique de pêche du machoiron

Selon la FAO, l’abondance de Arius spp est en faible baisse en Afrique de l’Ouest depuis 1985. La série de débarquements de machoiron au Sénégal est caractérisée par d’importantes fluctuations, variant entre 2000 et 8300 tonnes/ an (Gueye, 2010). Les débarquements les plus importants sont surtout notés entre 2004 et 2005. Cela s’explique par l’effort de pêche exercé sur l’exploitation de cette espèce. Entre 2006 et 2008, une forte diminution a été observée ce qui peut être due à une forte pression sur la ressource.

Aujourd’hui, le machoiron est capturé par l’ensemble des flottilles artisanales et industrielles au Sénégal. Ils sont toutefois particulièrement débarqués par les chalutiers glaciers sénégalais, les filets dormants de la pêche artisanale sénégalaise. Des mesures sont à préconiser dans ce sens afin de protéger les espèces qui sont en voie de disparition.

Débarquements de machoiron par région

La région de Thiès, principale pourvoyeuse de produits halieutiques du pays, fait face à une diminution de ses mises à terre en 2010. La région de Fatick, occupe la deuxième place en termes de production, à la faveur d’une augmentation de ses mises à terre. Elle est suivie de la région de St- Louis, avec une légère hausse de sa production, a rejoint celle de Dakar qui avait toujours occupé la troisième position. La région de Dakar qui a toujours la même proportion de part du marché, enregistre cependant des reculs de ses mises à terre. Cette baisse de près du quart des recettes pourrait résulter du recul concédé par les produits ayant une forte valeur commerciale. En revanche, la région de Ziguinchor a vu ses mises à terre diminuer en 2010 et celles enregistrées dans la région de Louga persistent dans une évolution négative qui s’est creusée davantage en 2010 avec une baisse de sa production. La région de Kaolack a par contre connu une hausse notoire de ses recettes qui ont plus que doublé, pendant que ses mises à terre affichent 22 % de hausse. (ANSD, 2008). Les régions de Fatick, Ziguinchor et Dakar ont enregistré des baisses de production variant entre (-19 et -1 %) ; alors que pour Saint- Louis, Thiès, Louga et Kaolack les mises à terre ont connu une hausse en 2000 ; contrairement en 2010 où les régions de Louga et de Saint-Louis  ont connu une baisse importante des débarquements des produits alors que dans les autres régions les baisses ont été plus ou moins modérées. La situation des pêcheries au Nord, relative à l’accès des zones de pêche hors zone économique sénégalaise, explique la baisse de la productivité dans la région de Saint-Louis.

Transformation artisanale du poisson 

➤ Types de produits
L’activité de transformation artisanale fournit toute une gamme de produits. Chaque produit répond à une technologie bien donnée qui est fonction de plusieurs facteurs : l’espèce concernée ; la qualité ; la taille. Les produits les plus importants sont : le Kéthiakh (poisson braisé, salé et séché), le Guedj (poisson fermenté et séché), le Métorah (poisson fumé et séché), le Salé-séché (poisson salé, fermenté et séché), le Tambadiang (poisson entier salé et séché), le Yeet (cymbium fermenté et séché), le Touffa (Murex), le Pagne (arcas séchés) et les ailerons (séchés au soleil sans traitement préalable). Les plus grandes unités de production sont localisées dans les régions de Thiès (Mbour, Joal, Kayar, Fass boye), de Dakar (Pikine, Rufisque, Bargny), de Ziguinchor (Kafountine) et de Fatick (Dionewar). (Cf. annexe 7).
➤ La consommation locale du machoiron
Les régions de Thiès et de Dakar, sont les principales consommatrices de machoiron fumé en termes de production, à la faveur d’une augmentation de ses mises à terre, suivie de la région de St- Louis, avec une légère hausse de sa production. Le poisson est une denrée traditionnellement très appréciée des consommateurs sénégalais. Autrefois limitée pour des raisons évidentes aux franges côtières, la consommation de poisson frais s’est progressivement étendue vers l’intérieur. La mise en place de voies de communication permanente a permis un écoulement rapide des produits de la pêche. Le poisson représente aujourd’hui une importante source de protéines animales des populations sénégalaises aussi bien urbaines que rurales. Cette prédominance du poisson sur la viande dans le régime alimentaire des populations est expliquée par divers facteurs parmi lesquels on peut citer les sécheresses successives qui ont décimé le bétail, l’absence de contraintes sociologiques à la consommation de poisson et les habitudes alimentaires ayant de tout temps donné une part privilégiée de ce produit dans leur alimentation. En outre, la viande est devenue inaccessible à la majorité des populations sénégalaises.

Exportations des produits transformés

➤ Le marché africain
Les exportations vers le marché africain recèlent d’importantes capacités d’absorption au sein des pays enclavés tels que le Burkina Faso, le Niger, le Mali, voire d’autres pays où le déficit de poissons est très sensible (Congo, RDC, Ghana). Avant 2003, elles n’avaient jamais franchi le seuil de 10.000 tonnes, reflétant ainsi la faible capacité d’offre à l’exportation au regard du potentiel de production halieutique au Sénégal. Le record de 23 327,85 tonnes exportées en 2009 reflète une nouvelle dynamique singulièrement pour le Kéthiakh (sardinelle braisée, salée séchée) qui représente 83,19% des exportations totales de l’année considérée (DPM, 2009).
➤ La demande européenne
L’accès des produits alimentaires établi par les normes européennes est devenu très strict. Ces mesures deviennent beaucoup trop contraignantes pour les exportateurs Africains, notamment pour le poisson transformé qui n’échappe pas à ces barrières techniques auxquelles s’ajoutent des procédures administratives relatives à l’agréage des sociétés habilitées à exporter au regard de la certification ISO 9000 : 2000. Pour toutes ces raisons, le marché européen bien que porteur pour le poisson salé séché du fait des Africains et Asiatiques de la diaspora n’est pas approvisionné conséquemment par le sud malgré de nombreuses initiatives d’exportateurs privés (DPM, 2009).

Présentation du machoiron Arius Spp

Description du machoiron (Teitelbaum, 1999) 

Les représentants de la famille des poissons chats sont essentiellement des espèces estuariennes. Leur corps est nue, sans écailles, la tête est fortement ossifiée et aplatie sur le dessus, formant un genre de bouclier céphalique. Trois paires de barbillons entourent sa bouche. Une paire maxillaire et deux paires mandibulaires ; les mâchoires et le palais sont garnies de dents filiformes et granuleuse ; le rayon antérieur de la dorsale et des pectorales. La deuxième dorsale est adipeuse et presque inexistante. Les pelviennes sont en position abdominale, la caudale est grande et largement fourchue.

Ainsi, il existe plusieurs espèces de mâchoiron dont Arius heudelotti qui est la principale espèce capturée par les chalutiers et piroguiers au Sénégal. Cette espèce possède des dents platinées disposées en petites plages ovoïdes et écartées. Le dos est brun violet, les flancs sont argentés et le ventre blanc et les nageoires brunâtres sont plus foncées aux extrémités. Les mâles pratiquent l’incubation buccale et ont généralement 35 cm de la longueur totale quand ils sont capturés ou commercialisés, mais peuvent atteindre une taille allant de 83 cm (longueur totale). On peut trouver le machoiron à des profondeurs de 40 à 75 mètres, généralement à une altitude de 0 à 527 mètres (0 à 1.729 pieds).

Biologie du machoiron

Arius heudelotti est souvent présent dans les estuaires, parfois dans les eaux douces. Domain (1999) précise qu’on rencontre l’espèce sur des fonds vaseux et sablo-vaseux depuis la côte jusqu’à 30 mètres de profondeur ; les juvéniles se rencontrant surtout dans les petits fonds et les estuaires tandis que les individus adultes sont proportionnellement plus fréquents en dehors des estuaires dans les zones beaucoup plus côtières. Arius heudelotti se nourrit de poissons et d’invertébrés benthiques, le zooplancton et de détritus (Diouf, 1996). Et comme les autres espèces du genre Arius, il se reproduit en saison chaude. Toutefois, des femelles en maturité prêtes à pondre sont presque présentes au cours de toute l’année (Janvier-AvrilSeptembre-Novembre).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Statistiques générales de la pêche artisanale
I.1.1. Statistique de pêche du machoiron
I.1.2. Débarquements de machoiron par région
I.1.3. Transformation artisanale du poisson
I.1.4. Exportations des produits transformés
I.2. Présentation du machoiron Arius Spp
I.2.1. Description du machoiron (Teitelbaum, 1999)
I.2.2. Biologie du machoiron
I.3. Microbiologie du poisson
I.3.1. Contamination endogène ou primaire
I.3.2. Contamination exogène ou secondaire
I.4. Fumage du poisson
I.5. Types de fumoirs utilisés dans les sites étudiés (Seuty N’diaré et Yarakh)
I.6. Extraits de végétaux
I.6.1. Présentation et propriétés de l’ail (Allium Sativum)
I.6.2. Présentation et propriétés de Moringa oleifera
I.6.4. Présentation et propriétés des pépins de pamplemousse
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
II.1. Cadre de l’étude
II.1.1. Présentation du laboratoire de Laboratoire Microbiologie Générale
II.1.2. Présentation du site de transformation « Seuty N’diaré »
II.1.3. Présentation du site de transformation de Yarakh
II.2. Matériel
II.2.1. Matériel biologique
II.2.2. Matériel de transformation
II.2.3. Matériel de laboratoire microbiologique
II.3. Méthodes
II.3.1. Méthode d’échantillonnage
II.3.2. Préparation de la suspension-mère
II.3.3. Préparation des extraits (Ail et Moringa)
II.4. Différents germes recherchés
II.5. Préparation des milieux de culture
II.6. Méthodes de fumage
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. Résultats
III.1.1. Présentation des résultats du pré-test
III.1.2. Résultats microbiologiques à « Seuty N’diaré »
III.1.3. Résultats microbiologiques du machoiron fumé à « Yarakh »
III.1.4. Synthèse des résultats microbiologiques
III.2. Discussions
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXES

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