STACHYBOTRYS CHARTARUM ET LES SATRATOXINES

STACHYBOTRYS CHARTARUM ET LES SATRATOXINES

Généralités et taxonomie

Stachybotrys chartarum est un contaminant ubiquiste retrouvé un peu partout dans le monde : dans le sol et les milieux riches en cellulose (foin, paille, grains, débris végétaux, racines mortes, pulpe de bois, tissus et papiers). Il peut aussi contaminer la canne à sucre, le coton, le ray-grass, le tabac, les isolants mousse, les textiles, et les matériaux se trouvant dans des bâtiments endommagés par l’eau [AFSSA, 2009]. La colonisation de tels substrats est rendue possible par le fort pouvoir cellulolytique de Stachybotrys. Cependant, cette moisissure est hygrophile et son développement nécessite une activité hydrique élevée qui pourra être rencontrée lors de défaut de séchage ou de ré-humidifaction des substrats. Stachybotrys chartarum est une moisissure de couleur noir verdâtre, ce qui confère aux substrats colonisés une couleur plus sombre. Cependant, Stachybotrys chartarum n’est pas la seule espèce fongique noire et le diagnostic nécessite toujours la réalisation d’un examen microscopique. La vitesse de développement de Stachybotrys est modérée et il se développera plus facilement en l’absence de compétition avec d’autres espèces fongiques. Les spores de S. chartarum ne se disséminent pas aisément dans l’air parce qu’elles
sont produites en petits agrégats recouverts d’un mucilage séché. Elles sont plus facilement
dispersées par l’eau (ruissellement, condensation). Stachybotrys chartarum est un champignon appartenant à la famille des Dematiaceae. Stachybotrys chartarum était autrefois nommé S. atra ou S. alternans. Certaines souches de Stachybotrys spp. ont des stades télémorphes (stade de reproduction sexuée d’un champignon quand il en existe aussi une forme ou un stade asexué connu) rattachés à trois genres différents : Chaetosphaeria pomiformis, Cordyceps
sinensis et Melanopsamma pomiformis . Il convient de préciser qu’une nouvelle espèce, le S. chlorohalonata, a aussi été récemment identifiée. Celle-ci diffère très légèrement de Stachybotrys chartarum sur le plan morphologique, car elle produit des spores lisses et un pigment vert. Elle présente aussi une croissance plus lente sur milieu CYA (Czapec Yeast Agar). Sur le plan génétique S.chlorohalonata et S. chartarum diffèrent pour certaines séquences de gènes tri5, chs1 tub1 [Andersen et al, 2002]
Les photographies suivantes permettent de comparer l’aspect macroscopique d’une colonie de Stacbybotrys chartarum et d’une colonie de Stachybotrys chlorohalonata. Les photographies sont réalisées après 10 jours de culture à 25°C sur une gélose à la farine de maïs. Les souches proviennent du même échantillon de paille, ayant entrainé des troubles chez des chevaux [Bailly,2010].

Croissance et morphologie macroscopique des colonies de Stachybotrys chartarum

La croissance des colonies de Stachybotrys chartarum est assez lente. Les colonies sporulent en environ 4 jours à condition que les milieux de culture apportent suffisamment d’eau libre.
Lorsque cette moisissure est en croissance active dans un environnement humide, elle est noire avec une apparence brillante et gluante, mais en séchant, elle apparaît rapidement plus poudreuse et peut ressembler à de la suie noire. Stachybotrys chartarum sur panneau de gypseMalgré sa croissance facile sur milieux de culture, Stachybotrys charatrum est souvent difficilement isolée, car elle croit plus lentement que de nombreuses autres espèces fongiques qui, en se développant vont gêner sa mise en évidence.Le meilleur milieu de culture pour l’isolement de Stachybotrys chartarum est un papier filtre stérile posé sur un milieu Agar non nutritif (milieu FPWA) [Andersen et al., 2002]. Une fois isolé, il peut ensuite être cultivé facilement sur les milieux classiquement utilisés pour la culture fongique. Ainsi, la gélose à la farine de maïs (CMA) et la gélose à l’extrait de malt (MEA) sont les milieux recommandés pour l’identification des Stachybotrys [Storey et al., 2004].
Sur le plan macroscopique, les colonies ont un aspect diffus, une texture poudreuse ou otonneuse. La couleur de la colonie est d’abord blanche puis elle devient noir verdâtre en vieillissant, lorsque les spores apparaissent. Le revers de la colonie est blanchâtre puis noirci [Nikulin et al., 1994 ; INSPQ, 2011 ; AFSSA, 2009]. D’autres milieux tels que le milieu ESA (modification d’Emmon du milieu Sabouraud) et le milieu de flocons de pomme de terre peuvent aussi être utilisés pour cultiver le Stachybotrys.
 

Aspect microscopique
Les hyphes sont septés (cloisonnés) et peuvent pousser en surface et en profondeur du milieu de culture. Ils peuvent former des cordons. Les agrégats de conidies ressemblent à de larges têtes noires, brillantes et mucilagineuses. En général, les conidies de S. chartarum sont foncées, ovales, mesurant en moyenne 4,5 x 9 μm; elles sont hyalines à paroi lisse et deviennent gris olivâtre, verruqueuses à maturité [Le Bars, 1977]. Stachybotrys chartarum sur gélose à l’extrait de malt
Stachybotrys chartarum sur gélose rose bengale

 

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie  Les mycotoxines produites par Stachybotrys chartarum

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Table des matières

LISTE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
PARTIE 1.STACHYBOTRYS CHARTARUM ET LES SATRATOXINES
1. Généralités et taxonomie
2. Culture
2.1. Croissance et morphologie macroscopique des colonies de Stachybotrys chartarum
2.2. Aspect microscopique
3 Les mycotoxines produites par Stachybotrys chartarum
3.1. Nature des mycotoxines
3.2. Caractéristiques des mycotoxines de Stachybotrys chartarum
4. Autres mycotoxines et métabolites de Stachybotrys chartarum
4.1. Les autres mycotoxines
4.2. Les hémolysines
4.3. Les protéinases
4.4. Les -D-glucanes
4.5. Les drimanes macrocycliques
4.6 : Quantification des trichothécènes macrocycliques
5.Facteurs de croissance et toxinogénèse
5.1. Température
5.2. pH
5.3. Disponibilité en eau
5.4. Croissance sur matériaux de construction et en environnement intérieur
PARTIE 2 IMPACT DE STACHYBOTRYS CHARTARUM ET DES SATRATOXINES SUR LA SANTÉ DES ANIMAUX D’ÉLEVAGE
1. Définition
1.1. Répartition géographique et saisonnière
1.2. Réceptivité des animaux
1.3. Doses toxiques
2.Symptômes
2.1. Intoxication équine
2.2. Intoxication des bovidés
3. Lésions
4.Traitement
PARTIE 3. IMPACT DE STACHYBOTRYS CHARTARUM ET DES SATRATOXINES CHEZ LES ANIMAUX DE LABORATOIRE
1. Intérêt de l’étude de l’impact de Stachybotrys chartarum sur les animaux de laboratoires
2. Symptômes
2.1. Symptômes généraux
2.2. Symptômes de l’appareil respiratoire
2.3. Potentiel allergène de Stachybotrys chartarum chez les rongeurs
3. Lésions
PARTIE 4. IMPACT DE STACHYBOTRYS CHARTARUM ET DES SATRATOXINES SUR LA SANTÉ HUMAINE
1.Exposition de l’Homme
2.Toxicité liée à l’exposition aérienne
2.1. Historique
2.2. Analyse des études évoquant l’éventuel impact de Stachybotrys chartarum sur la santé humaine
2.3. Symptômes observés chez l’homme, suite à une exposition àStachybotrys chartarum
2.4 Stachybotrys chartarum et Syndrome des bâtiments malsains (Sick building syndrome = SBS):
2.5. Difficultés d’interprétation des résultats de ces études
3.Autres toxicités
3.1. Toxicité hématologique et immunologique
3.2. Autres toxicités
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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