SPECT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT 

SPECT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT 

ENJEUX DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU :

INTRODUCTION

L’eau fait partie de notre environnement naturel tout comme l’air que nous respirons et la terre qui nous porte et nous nourrit ; Ce rôle fondamental confèrent, à cette précieuse ressource, une place prépondérante dans toute stratégie de préservation des écosystèmes naturels et de développement durable.
Les systèmes complexes ne peuvent être traités valablement de façon analytique, sectorielle, fragmentaire, disciplinaire et parcellaire. Ne voir que certains aspects d’un tout, complexe et diversifié, ne peut conduire qu’à l’erreur. L’approche systémique introduit une révolution dans les stratégies de développement habituelles. Les concepts de développement et d’aménagement intégrés se fondent sur une approche méthodologique qui dérive de l’analyse des systèmes.

RESSOURCES EN EAU, ENJEUX ET DEFIS DU MILLENAIRE:

Parmi l’ensemble des exigences du développement humain, citées antérieurement, sous une approche systémique, nous nous focaliserons dans la suite sur celui relatif aux ressources en eau et assainissement qui constituent à notre point de vue un aspect fondamental et capital de ce développement.
Sur les 6,67 milliards d’habitants actuels de la planète , 26% n’accèdent pas à une eau de qualité suffisante, et 50% ne disposent pas d’un système adéquat d’assainissement .
Chaque jour, 20 000 personnes, des enfants surtout, meurent de maladies liées à l’eau, l’équivalent d’un Nagasaki ou d’un Hiroshima tous les trois jours. En 2003, F. LASSERRE, écrivait que sans mesures particulières, 135 millions de personnes mourront de maladies transmises par l’eau entre 2002 et 2020. Il ajoutait que, même en mettant en œuvre les objectifs du millénaire préconisés par les Nations – Unies, on devra déplorer environ 45 millions de décès dus à ces maladies.
Les objectifs assortis de délais définis par la Communauté internationale, visent à réduire l’extrême pauvreté et la faim dans le monde, à faire baisser la mortalité infantile, à garantir aux enfants l’accès à l’éducation et à vaincre les inégalités du genre. Le progrès en la matière dépendra de la réponse des gouvernements à la crise de l’eau. Les objectifs du millénaire pour le développement procurent une référence pour mesurer le progrès réalisé vers la concrétisation du droit de l’Homme à l’eau. C’est pourquoi, réduire de moitié la population mondiale qui ne dispose pas d’un accès durable à l’eau potable et aux infrastructures élémentaires d’assainissement constitue une cible incontournable.
La quantité d’eau disponible par habitant n’est qu’un indicateur qui est très loin de pouvoir expliquer à lui seul la situation hydraulique d’un pays. On ne peut pas ignorer le fait que dans certains pays, où l’eau est abondante, des populations entières n’ont pas accès à l’eau. Il n’y a pas moins d’eau aujourd’hui qu’hier. Cependant, nous sommes bien plus nombreux et nous consommons beaucoup plus d’eau. De plus la pollution et le réchauffement climatique réduisent considérablement les réserves d’eau disponibles.
Atteindre ce but est crucial pour la réalisation d’autres objectifs. Une eau salubre et un assainissement décent permettraient de sauver la vie d’innombrables enfants, de soutenir les efforts entrepris en matière d’éducation et de libérer les populations des maladies qui les maintiennent dans la pauvreté. Il est impératif de ne pas sous estimer l’urgence d’atteindre l’objectif du millénaire pour le développement en matière d’eau et d’assainissement. Même si les objectifs sont atteints, l’année 2015 verra toujours plus de 800 millions d’êtres humains privés d’eau et 1,8 milliards de personnes privées de structures d’assainissement .

QUELQUES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET DURABLES :

RENFORCEMENT DES CAPACITES:

Le renforcement des capacités doit se faire par :

  • Une exploitation raisonnée et durable, pour ne pas compromettre les générations futures,
  • Une gestion intégrée, qui doit être au cœur de l’application de la politique de l’eau,
  • Un développement durable, dans un cadre économique et écologique, qui doit prendre en considération:
    – Les défis de l’avenir auxquels il faut faire face de la part des gestionnaires,
    – La gestion de l’eau doit être intégrée et doit considérer tous les facteurs influençant le circuit de distribution, depuis la source jusqu’au consommateur,
    – De nouvelles orientations qui requièrent de nouvelles méthodes d’exploitation, de surveillance et de distribution qui doivent prendre en compte les interdépendances de tous les éléments (toutes les étapes) dans leur intégrité,
    – Les données concernant les paramètres physico-chimiques des eaux distribuées, climatiques des zones des sources d’alimentation, cartographiques, géologiques…qui seront rassemblées, intégrées et considérées.
    Pour ces données, qui sont fournies par les différentes sources d’informations, il s’agit d’une partie importante du travail scientifique qui consiste à leur collecte, à leur intégration et à leur mise à jour continue.
    De plus, les résultats et les données doivent être accessibles aux gestionnaires, décideurs, scientifiques et au public, afin d’être utilisé à long terme.

PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

Les perspectives de développement passent par :

  • La réhabilitation des ouvrages de stockage existants (barrages…). Devant l’ampleur des phénomènes de sécheresse et d’inondations qui affectent chaque année notre pays, on ne peut pas se passer de stocker de l’eau dans les quelques barrages qui existent en Algérie. Aujourd’hui, tout un ensemble de concepts, d’outils méthodologiques, de dispositifs et d’ouvrages d’assainissement sont nés des recherches entreprises dans les pays industrialisés .
  • Ces techniques reposent sur le principe du ralentissement des écoulements dans les bassins urbains et l’Algérie doit penser à leur usage pour réduire les conséquences des phénomènes pluvieux exceptionnels.
  • La réalisation de nouveaux ouvrages, à un horizon proche,
  • La multiplication des forages, aux emplacements bien étudiés,
  • Traitement des eaux usées et le problème des STEP (station d’épuration) a toujours été évoqué et le constat est, on ne peut plus amer. En effet, sur les 53 STEP existantes, 42 sont à l’arrêt depuis des années et il n’existe pas d’organismes spécialisés dans la gestion de tels équipements. Ces stations dés leur réception, sont mises sous l’égide des APC (Assemblée Populaire Communale). Il faut d’abord expertiser ces installations pour en connaître les problèmes, prendre ensuite des mesures pour un bon fonctionnement de la STEP, et remettre enfin en marche ce qui existe.
  • Dans l’avenir, il faut réaliser les STEP selon une démarche sélective. Autrement dit, pour les agglomérations comptant jusqu’à 30 000 habitants, l’épuration des eaux usées se fera par système de lagunage .
  • Au-delà, c’est la réalisation de la STEP mais sous condition: le constructeur est appelé à gérer la station pendant une dizaine d’années. En attendant les STEP, les eaux usées sont déversées dans les oueds, irriguant les vallées agricoles .
  • Une solution urgente pour diminuer le nombre de rejets des eaux usées vers la mer est la création des bassins de décantation en attendant que l’hygiène du milieu, du cadre de vie, de la protection de l’environnement et de la lutte contre les pollutions et nuisances fassent l’objet des préoccupations de nos décideurs. Ainsi, la majorité des stations de traitement des eaux usées existantes ne fonctionnent plus. Le taux moyen des pertes (physiques et commerciales) est estimé à 40%. Souvent, du fait d’un manque de ressources ou d’une mauvaise gestion, l’eau est insuffisante pour satisfaire la demande et elle doit être rationnée .
  • En Algérie et selon les calculs de la Banque Mondiale, le taux de pertes moyen est de 32% réparties sur un réseau de distribution de 40 000 km. En d’autres termes il faut produire 625 000 m³ pour vendre un volume de 425 000 m³. De toutes les capitales méditerranéennes, Alger passe pour posséder les réseaux de distribution les vétustes .
  • La projection et l’inscription de nouvelles installations de dessalement de l’eau de mer, pour la production d’eau, est une solution pleine d’espoir pour l’avenir, au regard de la grave pénurie d’eau qui menace l’Algérie. Si elle est techniquement possible, cette opération est financièrement coûteuse. Les procédés d’osmose, et plus récemment de nono-filtration, sont venus concurrencer progressivement les procédés plus anciens tels que: distillation,
    électrodialyse, échange d’ions, décarbonatation, pour des raisons essentiellement économiques et de facilité de mise en ouvre (automatisme simple, dépense énergétique faible…).
  • Vu l’importance des installations, et sachant que les pressions osmotiques deviennent importantes dés que l’on atteint des salinités de quelques grammes par litre, les problèmes de compacité et d’énergie sont prépondérants, ce qui place le prix du mètre cube d’eau à un prix excessivement cher. Une autre solution prometteuse utilisant l’énergie solaire. Cette solution, envisagée depuis longtemps par les autorités algériennes, n’a vu le jour que cette année par l’achèvement d’un contrat de réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer regroupant la SONATRACH, la SONELGAZ et une Société de l’Afrique du Sud pour approvisionner la zone industrielle d’Arzew de 40 000 m³/j [6].

OBJECTIFS A ATTEINDRE ET ENJEUX :

QUELLES STRATEGIES CHOISIR POUR DEMAIN?

– Assurer une répartition équitable des ressources hydriques de la région, à travers, les 04 wilayas concernées, et faire en sorte quelle soit permanente.

SOLUTIONNER LE PROBLEME DE L’EAU, DANS SON ENSEMBLE

A l’instar de la politique générale de l’eau dans le pays, la stratégie de développement des ressources en eau dans la région du Nord-Ouest s’est fixé les deux objectifs suivants :

  •  La sécurisation de l’alimentation en eau potable des populations,
  • L’amélioration du taux de sécurité alimentaire par les possibilités offertes au maintien et à l’extension des superficies irriguées. Cette stratégie s’articule autour de trois grands choix stratégiques, en matière de mobilisation des ressources en eau :
  • Le transfert inter et intra-régional : Cette option part de l’hypothèse de différentiation des régions en dotations hydrauliques. Le transfert s’effectuera donc à partir des zones excédentaires ou dont les ressources non conventionnelles sont plus facilement mobilisables.
    Deux grands axes de transfert sont envisagés :
    – Le premier, part des barrages de la zone côtière vers la zone de l’Atlas Tellien, dont l’excédent sera alors à son tour transféré vers les Hauts Plateaux,
    – Le second, s’effectuera à partir des eaux du Sahara (nappe de l’Albien) vers la zone des Hauts Plateaux.
  • La mobilisation des ressources non conventionnelles, suivant deux alternatives :
    – Le dessalement de l’eau de mer, dans la zone côtière, pour compenser le déficit résultant de l’opération de transfert des ressources des barrages d’une part et répondre à la demande croissante dans la région, d’autre part.
    – La réutilisation des eaux usées épurées, au bénéfice de l’irrigation et de l’industrie.
  • L’économie de l’eau qui se basera sur deux mécanismes :
    – La rénovation et la réhabilitation des infrastructures de mobilisation et de distribution ;
    – Les réformes institutionnelles et organisationnelles de la gestion s’appuieront, entre autres mesures, sur l’adaptation d’une politique tarifaire et sur l’introduction de la participation du secteur privé.
    Sur la base de ce qui a été dit précédemment sur les orientations stratégiques et durables, les objectif a proposé dans la solution de la problématique de l’eau dans l’avenir doivent être organisés selon trois (03) voies :
    1. Améliorer la connaissance des ressources en eau et des usages, pour une gestion durable,
    2. Favoriser le développement des outils réglementaires et des capacités institutionnelles,
    3. Définir les stratégies pour une gestion durable de l’eau et identifier les moyens de financement appropriés.
    Il apparaît clairement, ici, que la dimension mondiale, à la fois dans ses attendus politiques et économiques de la gestion de la ressource en eau est devenue l’une des priorités de l’humanité : il en va de l’avenir de notre planète. Par rapport aux déficits en eau identifiés, aux besoins énormes de financement pour y faire face, enjeux d’une gestion durable. La politique de l’eau est devenue véritablement un problème incontournable pour les États à l’échelle mondiale.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
DEDICACES
TABLE DES MATIERES
RESUME
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : CADRE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE
I. INTRODUCTION 1
II. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
1.1. Situation Géographique
1.2. Aspect Administratif
1.3. Situation démographique
2. TOPOGRAPHIE ET RELIEF DE LA ZONE D’ETUDE
2.1. Le relief 5 2.1.1. Les plaines intérieures
2.1.2. La bande littorale
2.1.3. Zone Montagneuse
2.2. Le climat
3. RESSOURCES NATURELLES ET HUMAINES
3.1. Ressources Naturelles
3.2. Ressources Humaines
4. AEP ET ASSAINISSEMENT
5. LES RESSOURCES EN EAU DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT
5.1. Les ressources superficielles
5.2. Les ressources souterraines
5.3. Les eaux non conventionnelles
6. LES AQUIFERES
6.1. L’Aquifère Plio-Quaternaire
6.2. L’Aquifère du Miocène Supérieur
III. CONCLUSION
Chapitre 2 : ENJEUX DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU
I. INTRODUCTION 
II. RESSOURCES EN EAU, ENJEUX ET DEFIS DU MILLENAIRE 
III. QUELQUES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET DURABLES 
1. RENFORCEMENT DES CAPACITES
2. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
IV. OBJECTIFS A ATTEINDRE ET ENJEUX
1. QUELLES STRATEGIES CHOISIR POUR DEMAIN?
2. SOLUTIONNER LE PROBLEME DE L’EAU, DANS SON ENSEMBLE
3. LES ENJEUX
V. STRATEGIE DE LUTTE ET OPTIONS PROPOSEES EN MATIERE D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT 
VI. CONCLUSION
Chapitre 3 : GESTION DES RESSOURCES EN EAU
I. INTRODUCTION 
II. DEFINITION 
III. GESTION DES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE 
1. LES GRANDS PROJETS ACTUELLEMENT EN CHANTIER
2. BESOINS ET RESSOURCES
3. LES BESOINS ET DEMANDES
4. LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU
5. ÉVALUATION DES RESSOURCES EN EAU
5.1. Eaux de surface
5.2. Eaux souterraines
5.3. Les ressources en eaux non conventionnelles
5.3.1. Le recyclage des eaux usées
5.3.2. L’épuration des eaux
5.3.3. Dessalement de l’eau de mer
6. MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE
6.1. Les barrages
6.2. Les retenues collinaires
6.3. Les forages
IV. LES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE 
V. LES SYSTEMES DES RESSOURCES EN EAU 
VI. SITUATION DES RESSOURCES EN EAU A TRAVERS LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT
1. RESSOURCES SUPERFICIELLES
1.1. Les travaux sont en cours
1.2. Les travaux sont en cours de lancement
1.3. Les travaux programmés pour l’année 2018
2. RESSOURCES SOUTERRAINES
2.1. Exemple
2.1.1. Les Forages
2.1.2. Les Sources
3. RESSOURCES EN EAUX NON CONVENTIONNELLES
VII. ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT 
1. SECTEUR INDUSTRIEL
2. ACTIVITES AGRICOLES ET IRRIGATION
3. RESSOURCES EN SOL
4. RESSOURCES EN EAU
5. GRANDES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES EXISTANTES OU EN PROJET SUR LA WILAYA
6. LES FORAGES, LES PUITS ET LEURS EQUIPEMENTS
7. LES CAPTAGES DE SOURCES
8. STEP ET LAGUNAGE
VIII. ORIGINE DES RESSOURCES EN EAU D’AIN TEMOUCHENT 
1. EAUX SUPERFICIELLES
2. EAU SOUTERRAINES
3. EAUX NON CONVENTIONNELLES 4. DONNEES GENERALES DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT
5. DONNEES ESSENTIELLES DE LA WILAYA D’AIN TEMOUCHENT
5. 1. Réseau
5.2. Station De Pompage
5.3. Forages
5.4. Point de Stockage
IX. LES GRANDS AMENAGEMENT HYDRAULIQUES 
1. L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
2. L’ASSAINISSEMENT
X. CONCLUSION 
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES

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