Spécificités et relation structure-fonction de l’épiderme de la truffe saine du chien

SPECIFICITES ET RELATION STRUCTURE-FONCTION DE L’EPIDERME DE LA TRUFFE SAINE DU CHIEN

Les éléments cytoplasmiques et membranaires, caractéristiques de la différenciation des kératinocytes 

Le contenu cytoplasmique des kératinocytes évolue au cours de la différenciation, transformant les éléments au fur et à mesure pour préparer la constitution de la couche cornée. Les constituants cytoplasmiques majeurs sont les mélanocytes de stade IV, les grains de kératohyaline et les kératinosomes (figure 12).

Les mélanosomes, organites spécialisés contenant les pigments de mélanines, sont phagocytés en grand nombre par les kératinocytes basaux, à partir des mélanocytes où ils ont été produits (cf. I.2.b.i). Ils apparaissent très denses aux électrons de forme ovoïde ou ronde sans membrane visible. Progressivement, ils disparaissent du cytoplasme des kératinocytes des couches supra-basales. Les mélanines de type eumélanine ont un rôle photoprotecteur face aux rayonnements UV.

Les grains de kératohyaline et les kératinosomes sont caractéristiques et spécifiques des kératinocytes de la couche granuleuse de l’épiderme. Ils disparaissent dans la couche cornée. Les grains de kératohyaline, très denses aux électrons, grands, étoilés, correspondent aux grains hyperbasophiles vus en microscopie optique. Ils contiennent majoritairment une protéine, la profilaggrine, précurseur insoluble hautement phosphorylé de la filaggrine. Cette dernière est la protéine clé de l’agrégation des filaments intermédiaires de kératine dans la couche cornée. Lors de la cornification, la profilaggrine est déphosphorylée et clivée en sous-unités de filaggrine par plusieurs protéases. Au niveau de la couche claire ou stratum lucidum, les grains de kératohyaline se transforment en substance huileuse translucide, l’éléidine, qui est finalement transformée en kératine.

Les cellules de Merkel

Les cellules de Merkel (2%) apparaissent comme des cellules isolées, situées entre les kératinocytes basaux, au contact d’une terminaison nerveuse. Ce sont des cellules ovalaires non visibles en microscopie optique standard, à grand axe souvent parallèle à la jonction dermo-épidermique, à noyau dense, contourné ou indenté. Les cellules de Merkel établissent avec les kératinocytes avoisinants, des desmosomes très courts. En revanche, leur membrane envoie de fins et courts prolongements rigides contenant des microfilaments, dénommés suivant les auteurs épines, cornes ou microvillosités, s’enfonçant dans le cytoplasme des cellules avoisinantes, sans former de desmosomes avec elles. Ces microvillosités sont très différentes des dendrites des mélanocytes et des cellules de Langerhans qui sont de longs prolongements s’insinuant entre les kératinocytes.

Leur cytoplasme est plus dense que les cellules précédentes : il contient de nombreux filaments intermédiaires de kératine, des vésicules neuro-sécrétoires et parfois quelques mélanosomes. Les vésicules sont capables de fusionner avec la membrane cytoplasmique et de libérer leur contenu directement en contact avec la terminaison nerveuse. Pourtant, la présence de synapses ou de structures ressemblant à des synapses entre la cellule de Merkel et la terminaison nerveuse est discutée. Parfois, plusieurs cellules de Merkel sont regroupées en amas de 10 à 80 cellules et forment un disque (ou corpuscule de Merkel) agissant comme mécanorécepteur très sensible. Les zones de forte perception sensorielle comme les coussinets en contiennent un grand nombre. Les cellules de Merkel ont également une fonction dans la coordination de la prolifération des kératinocytes.

Diagnostic de l’hyperkératose nasale

La modification de l’aspect de la truffe est rarement le motif de consultation principal. Elle peut l’être si l’animal présente une inflammation ou une infection de la truffe générant de la douleur détectée par les propriétaires. Dans la majorité des cas, l’hyperkératose nasale est un signe clinique à ajouter au tableau clinique général pour lequel l’animal nous est présenté.

Le diagnostic clinique repose alors sur l’aspect macroscopique de la truffe (cf. II.1.a) et l’épidémiologie (vieux chiens, chien de race prédisposée connue…). Si d’autres signes cliniques, systémiques ou dermatologiques, sont présents, un bilan approfondi est nécessaire pour identifier une étiologie sous-jacente : analyses sanguines biochimiques, hématologiques, examens dermatologiques (raclage, scotch test), etc.

La biopsie cutanée en vue d’une analyse histopathologique est généralement le test de certitude, soit pour confirmer une hyperkératose nasale idiopathique ou génétique soit pour identifier la maladie sous-jacente (pemphigus, ichtyose…).

Dans le cas d’hyperkératose infectée, la démarche diagnostique est la même mais s’en suivra des examens complémentaires (bactériologie et antibiogramme) pour identifier les bactéries incriminées dans l’infection et déterminer le traitement adéquat. [6, 8]

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INTRODUCTION 
PREMIÈRE PARTIE : Caractéristiques de l’épiderme de la truffe et présentation de
l’hyperkératose nasale chez le chien 
I. SPECIFICITES ET RELATION STRUCTURE-FONCTION DE L’EPIDERME DE LA TRUFFE SAINE DU CHIEN
1. Anatomie et rôles de la truffe
a. Anatomie de la truffe
b. Rôles de la truffe
2. Histologie et dynamique de l’épiderme nasal
a. Caractéristiques histologiques de l’épiderme
b. Les cellules constitutives de l’épiderme
3. Cornification et formation de l’enveloppe cornée
a. Le cornéocyte, ultime stade de la différenciation des kératinocytes
b. L’enveloppe cornée
c. Contrôle et régulation de la cornéogenèse
II. L’HYPERKERATOSE NASALE DU CHIEN : NATURE, ETIOLOGIES,
EVOLUTION ET TRAITEMENTS
1. Présentation de la lésion
a. Définition et aspect clinique
b. Etiologies et épidémiologie
c. Evolution pathologique
2. Diagnostic et traitement
a. Diagnostic de l’hyperkératose nasale
b. Traitements de l’hyperkératose nasale chez le chien
DEUXIEME PARTIE : Etude clinique 
I. LE PRODUIT
1. Présentation du produit
2. Propriétés des constituants
a. Propriétés de l’huile essentielle de Melaleuca cajuputii
b. Propriétés de l’huile végétale de soja
c. Propriétés de l’allantoïne
d. Propriétés du palmitate de cétyle

II. ÉTUDE CLINIQUE : APPLICATION DE DERMOSCENT BIO BALMSUR LA TRUFFE DU CHIEN PRÉSENTANT UN DÉFAUT DE CORNÉOGENÈSE
1. Matériel
a. Les animaux
b. Les photos
c. Les produits
2. Méthodes
a. Examen clinique général et dermatologique
b. Examen rapproché de la truffe
c. Fiches de suivi et d’enquête de satisfaction du client
d. Protocole
e. Analyse statistique des données
3. Résultat
a. Les animaux
b. Exploitation des données
c. Exemples de cas et de suivis photographiques
4. Enquête de satisfaction client
a. Le produit utilisé
b. L’efficacité ressentie sur l’évolution visuelle de la truffe
TROISIEME PARTIE : Discussion 
I. SYNTHESE SUR LE MODE D’ACTION ET D’APPLICATION DU BAUME DERMOSCENT BIO BALM
1. Mode d’action des principes actifs naturels du baume
2. Mode d’utilisation du baume
II. LES BIAIS DE L’ETUDE ET LA COMPARAISON AVEC LE PLACEBO
1. Des biais dans l’étude ?
2. Etude contre placebo : différences d’efficacité et preuves
III. MODES DE VIE ET EFFETS INDESIRABLES
1. Influence du mode de vie du chien
2. Des effets indésirables ?
IV. PRISE EN CHARGE COMPAREE DE L’HYPERKERATOSE NASALE
CONCLUSION 
ANNEXES

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