Soubassements theoriques de lapauvrete

SOUBASSEMENTS THEORIQUES DE LA PAUVRETE 

La pauvreté humaine est intrinsèquement liée à la notion de développement humain, qui voit le jour au début des années quatre-vingt-dix, à la suite des travaux d’Amartya Sen. Le développement humain représente, selon les termes du PNUD, l’élargissement des possibilités et des choix offerts aux individus .

Les trois formes de pauvreté 

Les travailleurs sociaux connaissent bien les différentes formes de pauvreté. Les sociologues et les économistes spécialistes des inégalités et des ruptures sociales confirment eux-aussi que la pauvreté se répartit en plusieurs catégories avec la pauvreté intégrée, la pauvreté marginale, et la pauvreté de disqualification ou plutôt de déclassement. Allons voir de plus près de quoi il s’agit.

La pauvreté intégrée 

Correspond à une situation où celles et ceux que l’on appelle les « pauvres » sont nombreux sur un même territoire. Ils se distinguent peu des autres couches de la population. Leur situation est courante et renvoie au problème plus général d’une région ou d’une localité donnée qui a toujours été pauvre. Certains pays connaissent cette réalité. Les personnes « pauvres » forment un groupe social étendu, elles ne sont pas fortement stigmatisées. Elles sont acceptées dans leur environnement et les collectivités territoriales se doivent de leur apporter soutiens et aides spécifiques.

La pauvreté de marginalité 

Renvoie à une autre représentation sociale : Ces « pauvres » sont souvent jugés inadaptés au monde actuel et il est courant qu’elles soient désignées par le grand public comme des « cas sociaux », ce qui entretient inévitablement leur stigmatisation. Ce groupe social est relativement peu nombreux mais reste très visible. Il fait néanmoins encore l’objet d’une forte attention de la part des institutions d’action sociale. Mais malgré des moyens déployés, le processus d’insertion et de réussite reste très incertain. En effet ces personnes sont souvent considérées comme marquées par une forme de fatalité qui peut remonter jusqu’à plusieurs générations. Ces personnes ne font souvent pas ce que l’on attend d’elles. Ce sont les « mauvais pauvres », ceux qui ne respectent pas les règles édictées pour eux.

La pauvreté issue d’un processus de disqualification

C’est une autre forme élémentaire de pauvreté. Elle s’inscrit dans un processus qui touche des franges de la population qui étaient jusqu’alors parfaitement intégrées au marché de l’emploi. Ce processus concerne des personnes confrontées à des situations de précarité de plus en plus lourdes tant dans le domaine du revenu, des conditions de logement et de santé, que dans celui de la participation à la vie sociale. Les personnes qui vivent ces processus de déclassement souffrent énormément car elles ont souvent une conscience aiguë de leur situation. Elles ont vécu par le passé dans un relatif confort alors qu’elles doivent se priver de façon importante et drastique si elles veulent éviter la grande exclusion .

Définitions et mesures de la pauvreté

Aujourd’hui, tout le monde s’accorde sur le fait que la pauvreté est un phénomène complexe, pluridimensionnel, ne pouvant être réduit à sa simple expression monétaire, c’est-à-dire à un niveau insuffisant de ressources économiques pour vivre de façon décente. Il s’agit d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrée, nombreuses facettes et qu’elle est la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l’état d’indigence dans lequel vivent les personnes pauvres.

la pauvreté selon le PNUD

Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine (2000) du PNUD, un encadré définit spécifiquement l’« extrême pauvreté », la « pauvreté générale » et la « pauvreté humaine ». Ainsi, une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels, habituellement définis sur la base de besoins caloriques minimaux. Une personne vit dans la pauvreté générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires, tels l’habillement, l’énergie et le logement, et alimentaires. La « pauvreté humaine », quant à elle, est présentée comme l’absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée . Le PNUD évoque également dans ce rapport la pauvreté monétaire, sans toutefois en donner une définition précise. Un examen rapide des définitions données ci-dessus permet cependant d’affirmer que la pauvreté monétaire englobe la pauvreté extrême également appelée pauvreté absolue et la pauvreté générale ou pauvreté relative : les nuances entre ces deux types de pauvreté renvoient au seuil monétaire ou de revenu adopté.

moyens de mesurer la pauvreté selon le PNUD

Comme l’explique le PNUD, dans les notes techniques consacré à la pauvreté, cet indicateur « se concentre sur trois aspects essentiels de la vie humaine déjà envisagés dans le cadre de l’IDH (indicateur de développement humain): longévité, instruction et conditions de vie décentes, mais envisage ces aspects sous l’angle des manques.Dans le calcul de l’IPH, les insuffisances en termes de longévité sont représentées par le pourcentage de personnes risquant de décéder avant l’âge de 40 ans (P1) et le manque d’instruction est traduit par le pourcentage d’adultes analphabètes (P2). Quant au manque de conditions de vie décentes au niveau économique en général, il est représenté par un sousindicateur composite comprenant lui-même trois variables : le pourcentage d’individus privés d’accès à l’eau potable (P31), celui des personnes privées d’accès aux services de santé (P32), et celui des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition (P33). Le sous-indicateur composite P3 s’obtient en calculant la moyenne arithmétique des trois variables P31, P32, P33 ». On calcule ensuite l’IPH en faisant la moyenne arithmétique des trois indicateurs P1, P2 et P3. Contrairement à l’IDH dans lequel les conditions de vie sont mesurées par le PIB réel par habitant, l’IPH n’intègre pas la dimension « monétaire » de la pauvreté. Dans ce même rapport, le PNUD justifie son choix de la manière suivante : « Le PNB pris en compte dans l’IDH est en fait un amalgame des moyens publics et privés, les services publics étant financés à partir du revenu national dans son ensemble. Le revenu privé ne saurait rendre compte correctement des ressources économiques dont un individu peut profiter, lesquelles comprennent des services publics essentiels (tels que les infrastructures médicales et l’approvisionnement en eau potable). Puisque les individus peuvent également bénéficier des services publics, un indicateur reposant uniquement sur le revenu privé aurait pour conséquence la surestimation de la pauvreté. Voici donc quelques classements des pays en développements selon l’indicateur de pauvreté humain IPH 1 : d’après l’IDH, Madagascar se trouve au 147 -ème rang, mais 61 -ème rang d’après l’IPH 1.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : SOUBASSEMENTS THEORIQUES DE LAPAUVRETE
Chapitre I : Les trois formes de pauvreté
Section1 : La pauvreté intégrée
Section 2 : La pauvreté de marginalité
Section 3 : La pauvreté issue d’un processus de disqualification
Chapitre II : Définitions et mesures de la pauvreté
Section 1 : la pauvreté selon le PNUD
Section 2 : moyens de mesurer la pauvreté selon le PNUD
Section 3 : la pauvreté selon la banque mondiale
Section 4 : moyens de mesurer la pauvreté selon la banque mondiale
CHAPITRE III : LES DIFFERENTES APPROCHES DE LA PAUVRETE
Section 1 : L’Approche monétaire ou de revenu
Section2 : Les Approches non-monétaires
PARTIE II : LES ORIGINES DE LA PAUVRETE A MADAGASCAR
Chapitre I : Les origines économiques
Section 1 : l’économie de subsistance et croissance faible
Section 2 : Faible industrialisation et entreprenariat
Section 3 : Choix de régime de change
Chapitre II : Les origines socioculturelles
Section1 : L’éducation
Section 2 : Espérance de vie très basse
Section 3 : La division de la société Malagasy
Chapitre III : Les origines diplomatique et politiques
Section1 : Héritage coloniale
Section 2 : L’instabilité politique
Section 3 : Inexistence de la bonne gouvernance
Section 4 : Inexistence de continuité de l’Etat
Section 1 : La Politique d’Ajustement Structurelle
Section 2 : Des puissances étrangères sur la conduite des affaires internes du pays
Chapitres V : Certaines mesures pour vaincre la pauvreté
Section 1 : Stratégies de lutte contre la pauvreté
Section 2 :La bonne gouvernance
Section 3 : La décentralisation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERE
ANNEXE I
ANNEXE II

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