Les enjeux d’une restructuration du réseau de voirie

Localisation de la commune de Sorigny à l’échelle nationale 

Sorigny est une commune française rurale d’Indre-et-Loire (37) en région Centre. Sorigny est située à 20 km au Sud de Tours (la préfecture départementale), et à 5 km au Sud de Montbazon (le chef-lieu de canton). Même si Sorigny n’est pas traversée par l’Indre, elle appartient quand même à la communauté de commune du val de l’Indre avec les communes de Montbazon, Esvres, Veigné, Artannes-sur-Indre, Monts, Saint-Branchs, et Truyes.

Situation géographique en Touraine 

Sorigny est situé au centre du département, au Sud de la Loire. Sa position est quelque peu éloignée de l’Indre, principale rivière du canton, mais elle tire avantage de sa situation de plaine et de sa surface importante (4342 ha) quasi-exclusivement exploitable car il n’y que peu de forêts et de bois. La D9101 (en rouge sur la carte n°3) traverse la commune et le bourg selon un axe Nord-Sud, et une sortie d’autoroute dessert la zone d’activité Isoparc le long de la route nationale. Cela représente un avantage important d’un point de vue économique, mais nuit au cadre de vie, et défavorise les petits commerces du fait de la trop grande taille de la voie et de la vitesse de circulation des véhicules.

Situation démographique de la commune

Sorigny possède une population relativement jeune par rapport au reste du département (+ 4 % de jeunes de moins de 19 ans et – 4 % de personnes âgées de plus de 75 ans). La population croît de manière régulière depuis 50 ans.

Il en va de même pour la population d’actifs qui passe de 545 (41,5 % de la population totale) en 1975 à 929 (48,3 %) en 1999, et la population de chômeur qui passe de 24 (4.4 % de la population d’actifs) en 1975 à 77 (8.28 %) en 1999. Il y a environ 215 élèves inscrits chaque année dans les écoles maternelles et primaires de la commune. Ces écoles sont accolées et situées Sud-Sud-Ouest par rapport au centre bourg, ce qui induit que les parents d’élève transitant par le centre bourg pour emmener leurs enfants circulent en début de matinée et en fin d’après-midi par la rue de Louans. La répartition des emplois par catégories sur la commune suit les tendances départementales, mais avec une nette supériorité des emplois du secteur agricole et un peu plus d’employés que la moyenne. Inversement les cadres, professions intellectuelles, artisans, commerçants et chef d’entreprises sont sous représentés, dans des proportions moitié moindre que la moyenne départementale.

Flux intracommunaux et transports intercommunaux 

La commune est desservie par les lignes de bus du réseau tourangeau fil vert : LM7 reliant Jaulnay et Marigny/Marmande à Tours via Ste-Maure, H reliant Ste-Maure à Tours, et H2 reliant Richelieu à Tours. Ces trois lignes s’arrêtent quatre fois à la limite du bourg, sur la D910, et évite le cœur de la commune (la place de l’église). La D910 est connectée au centre bourg par les rues Marcel Gaumont et René Guignard. Ces deux rues sont à l’heure actuelle encore à double sens de circulation. En 1990, deux tiers des emplois sur la commune étaient réalisés par des résidents de la commune, mais aujourd’hui la tendance s’est inversée avec 54 % des actifs travaillant à l’extérieur ; mais en restant à l’intérieur des frontières du département pour l’immense majorité.

Cela indique qu’au moins deux tiers (61 %) des actifs travaillant en dehors de la commune le font dans des communes situées au Nord de Sorigny et toutes accessibles par la RN 10 (ou par la rocade pour Tours et Joué-lès-Tours). De fait, ces gens empruntent, pour une partie, les rues Marcel Gaumont et René Guignard dans les sens Est-Ouest la matin et inversement le soir pour accéder directement à la RN 10.

Dans de nombreuses communes rurale, le percement d’un axe de circulation prioritaire entraîne une désorganisation du réseau de la voirie autour de celui-ci, car il ne traverse pas toujours la commune de manière parallèle au maillage des rues. Ici, la D 910 par sa taille capte la quasi-totalité des flux traversant Sorigny, toutefois les habitants de la commune préfèrent utiliser des voies parallèles pour leurs déplacements intracommunaux. Pour se raccorder à la D910, ils utilisent la voie reliant les deux la plus large (à double sens de préférence).

Une circulation difficile liée à l’ancienneté du réseau

L’histoire de la commune de Sorigny remontant à l’antiquité, il est facile d’imaginer que l’urbanisation n’a pas toujours suivi des règles visant à optimiser la fluidité des transports. La voirie est tout à fait conforme aux normes de largeur en ce qui concerne la D910, qui comporte 2 voies de circulation dans chaque sens et un espace central comportant plusieurs terre-pleins. Ceux-ci améliorent ainsi la sécurité en permettant l’utilisation de voies de stockages facilitant les changements de directions aux intersections non-munies d’un feu tricolore.

Accolée à la D910, la place Marcel Gaumont est une place de stationnement d’environ 36 places (non-définies précisément par un marquage au sol). Cela a facilité l’élargissement des rues Marcel Gaumont et René Guignard sur les 25 m qui précèdent leurs raccordements à la D910. Toutefois, ces 2 rues n’ont pu être élargies sur la totalité de leur longueur et leurs parties basses descendant vers le centre bourg ont gardé leurs étroitesses d’origine ; rendant difficile le croisement des voitures.

La voie parallèle à la D910 est découpée en 3 rues distinctes (du Nord au Sud) : la rue des combattants en AFN 1952 – 1962, la rue de la poste, et la rue de Louans. Ces deux dernières se prolongent, selon une courbe, de manière efficace. Mais la rue de la poste et la rue des combattants en AFN 1952 – 1962 ne créent pas un carrefour orthogonal avec la rue Marcel Gaumont et la rue de la soupe à l’eau qui la prolonge. Cela crée de graves problèmes de sécurité liés aux priorités à droite et aux angles morts qui contraignent les usagers à s’engager légèrement sur l’intersection pour contrôler les voies transversales. Malheureusement la rue des combattants en AFN 1952 – 1962 ne dispose pas de miroir pour contrôler la rue Marcel Gaumont qui reste en angle mort total. Toutefois, cette rue reste assez large pour permettre un double sens de circulation piéton et automobile. La rue de Louans est franchissable en double sens assez facilement, mais ses trottoirs sont assez étroits.

La rue de la soupe à l’eau est en sens unique, d’Est en Ouest, sauf pour les riverains. Elle se termine peu avant la poste par un stop l’obligeant à céder la priorité aux trois autres rues disposant chacune d’une priorité à droite. Sa configuration lui permet de contrôler en toute sécurité les rues Marcel Gaumont (en face) et des combattants en AFN 1952 – 1962 (à droite), grâce à un léger décrochement du bâti en recul au niveau de l’intersection. De plus, un miroir placé à l’angle de la poste permet aux usagers de contrôler la rue de la poste ; et réciproquement ceux de la poste contrôlent la rue de la soupe à l’eau. Notons que cette rue se raccorde à la rue de château Gaillard à son extrémité Est, ce qui permet aux non-riverains d’y accéder.

La rue de château Gaillard est également utilisable en double sens, mais ses trottoirs sont discontinus de chaque coté, et il est souvent nécessaire pour un piéton de franchir la rue pour rester sur le trottoir ; ce qui ne pose que peu de difficulté en raison du faible trafic dans cette rue (et dans la commune plus généralement, à l’exception de la D910).

Enfin, la petite ruelle (qui n’a pas de nom) située entre la rue de la soupe à l’eau et la place de l’église n’est utilisable que par les piétons en raison de son étroitesse (1.08 m). De plus, les piétons ne peuvent s’y croiser, en particulier s’ils portent leurs courses par exemple. Cela explique l’utilisation quasi-nulle qui est faite de cette ruelle.

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Table des matières

Introduction
1 Sorigny : une commune rurale du val de l’Indre
1.1 Localisation de la commune de Sorigny à l’échelle nationale
1.2 Situation géographique en Touraine
1.3 Situation démographique de la commune
1.4 Flux intracommunaux et transports intercommunaux
2 Une organisation ancienne du centre bourg
2.1 Une circulation difficile liée à l’ancienneté du réseau
2.2 Un état de la voirie satisfaisant
2.3 Une signalétique insuffisante
2.4 Un stationnement anarchique
2.5 Des limitations de vitesse inadaptées
2.6 Un éclairage couvrant essentiellement le centre bourg et la D 910
2.7 Un cœur urbain à dominante plutôt minérale
2.8 Un patrimoine bâti dissimulé
2.9 Un lieu d’échange encore vivant
3 Les enjeux d’une restructuration du réseau de voirie
3.1 Des aménagements flexibles
3.2 Une impossibilité de réduire les zones de stationnement
3.3 Deux intersections dangereuses
3.4 Limiter la vitesse sur l’axe de circulation le plus dangereux
3.5 La non-prise en compte des vélos
3.6 Délimitation l’espace à restructurer : le centre bourg
4 La réorganisation de la circulation
4.1 Nécessité de mettre en place un sens giratoire
4.2 Installation de priorités et de restrictions de circulation
4.3 Mise en place d’une limitation de vitesse à 30 km/h
4.4 Réglementation du stationnement
4.5 Application d’une signalétique sur l’ensemble du périmètre
4.6 Options de végétalisation
5 Devis prévisionnel
5.1 Comment estimer les coûts de ces aménagements ?
5.2 Quels sont les coûts en matériaux de ces aménagements ?
5.3 Chiffrage du devis
5.4 Réalisations impératives et coûts incompressibles
Conclusion
Bibliographie

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