Simulation et réanimation néonatale

Simulation et réanimation néonatale

Extension à des techniques « haute-fidélité »

Dès le début des années 1980 et l’avènement des simulateurs, ont été mis en place dans les secteurs de l’aéronautique et de la marine des formations par simulation. L’objectif était double : non seulement améliorer la sécurité de ces activités à risque mais aussi permettre d’entrainer les professionnels tout en limitant l’impact financier car si nous prenons l’exemple de l’aéronautique « il est moins coûteux de faire voler un avion de ligne à vide ». (9)
Très rapidement il est apparu qu’outre les moyens technologiques qui permettaient la formation aux procédures, dans des situations plus complexes, il existait aussi un facteur humain majeur dans l’analyse des erreurs. C’est pourquoi, l’évolution s’est faite vers des simulateurs « pleine échelle » reproduisant fidèlement l’environnement de travail : atmosphère, outil de travail et interactivité entre collègues. Ces simulateurs « haute-fidélité » ont permis d’établir des scénarii plus complexes, plaçant ainsi l’individu face à des situations de crise où l’incident potentiel n’était plus seulement un défaut technique mais parfois une défaillance humaine.
L’évolution vers ces simulateurs au plus proche de la réalité a donc permis de concilier non seulement l’entrainement aux procédures mais également l’analyse et l’exploitation des ressources humaines; autrement dit apprendre à gérer des conflits, des problèmes de communication et des problèmes de distraction tout en gérant l’incident technique.
A l’heure actuelle, la simulation est devenue, dans ces industries à risque, un outil de formation continue incontournable qui améliore le savoir faire et la sécurité des pratiques.

Intégration et développement en santé

La simulation en santé est née en obstétrique grâce à la création par Madame Du Coudray de la machine à enseigner les accouchements. Cette machine était constituée de plusieurs mannequins (adulte, nouveau-né, fœtus de 7 mois, jumeaux…) permettant ainsi de « rendre l’enseignement palpable » (8). Depuis le XVIIIème siècle et le succès de cette expérience d’apprentissage ayant permis de diminuer la mortalité infantile, de nombreux mannequins se sont succédés, jusqu’à l’arrivée dans les années 60 du premier mannequin contrôlé par ordinateur.Généralités et état des lieux Parallèlement à l’arrivée de ces « mannequins ordinateurs-dépendants » se développe aux Etats-Unis la notion de « patient standardisé » pour enseigner et évaluer des compétences cliniques (10). La notion de « patient standardisé » est fondée sur le jeu de rôles : un acteur simule l’histoire d’un vrai patient en reproduisant les signes cliniques, la personnalité, les réactions qui auront été déterminés au préalable pour être au plus proche de la réalité.Dans ce contexte et grâce au développement de la programmation par ordinateur, apparaissent à la fin des années 80 les tous premiers mannequins « haute-fidélité » qui seront perfectionnés jusqu’à la commercialisation à la fin du XXème siècle des mannequins « haute fidélité » actuels.Les premiers centres de simulation « haute-fidélité » vont ouvrir leurs portes aux Etats-Unis dans les années 90. Ils seront suivis de près par le Canada qui ouvrira son premier centre en 1995 à Toronto. Mais leur nombre reste encore limité car, si la simulation a fait ses preuves en terme de prévention des risques industriels, dans le domaine de la santé elle ne le permet pas encore.Cependant, la simulation en santé va prendre un tournant dans les années 2000 avec la publication aux Etats-Unis en 2001 du rapport « To err is human » qui met en évidence l’implication du facteur humain dans les erreurs médicales. Ce rapport va provoquer une réelle prise de conscience incitant le développement de la simulation pour diminuer non seulement la fréquence des erreurs médicales mais aussi leurs conséquences .Ainsi, on dénombre actuellement 129 centres de simulation au Canada contre 6 en 1999 et 1160 centres aux Etats-Unis .. Au vu du développement important de cette activité, de nouveaux mannequins de simulation « haute fidélité » ont été créés notamment des mannequins pédiatriques ou nouveau-nés. Parmi les mannequins les plus utilisés on trouve en pédiatrie le METI HPS, le Simbaby® et le Sim New B® de Laerdal.Le développement de la simulation en Europe est, quant à lui, plus récent et plus particulièrement en France où on évalue à 174 le nombre d’établissements de santé pratiquant des techniques de simulation et 101 le nombre d’écoles mettant en œuvre des techniques de simulation (9). Cependant la simulation existe sous différentes formes et regroupe non seulement les mannequins informatisés « haute-fidélité » mais aussi les simulations sur animaux, la simulation procédurale permettant l’apprentissage ciblé de techniques et des mises en situations pouvant s’apparenter à des jeux de rôles. Or, notre étude se propose de s’intéresser plus spécifiquement aux méthodes « haute-fidélité » et on s’aperçoit dès lors que, parmi ces 275 établissements, seuls 6% des établissements utilisent des techniques de simulation « haute-fidélité » avec matériel et uniquement 4% mettent en œuvre la simulation « haute fidélité » environnementale a simulation « haute-fidélité » en France n’en est donc qu’à ses prémices bien qu’elle présente de nombreux avantages et qu’il semble se dégager de grands bénéfices à cette méthode pédagogique.

Avantages et bénéfices de la simulation

La simulation, en reproduisant de façon expérimentale des situations au plus proche de la réalité, est devenue un outil incontournable dans les stratégies de réduction des risques et des erreurs. Bien qu’il n’ait pas été démontré à ce jour une amélioration de la sécurité grâce aux techniques de simulation, celles-ci présentent des avantages indéniables.En 2003, il a été reconnu par Paul Bradley et Keith Postlethwaite (13) qu’un environnement pédagogique proche de la réalité serait favorable pour l’apprentissage. Non seulement la simulation permet l’apprentissage de compétences techniques, mais aussi de compétences non techniques telles que la communication, l’interaction en équipe, le leader ship. La possibilité de répéter à volonté des situations à haut risque permet un apprentissage dans une ambiance détendue tout en étant constructif. En simulation, l’erreur est « permise » : c’est la méthode d’apprentissage par l’erreur plébiscitée par Paul Bradley et Keith Postlethwaite. La simulation permettrait d’acquérir des connaissances, de renforcer les acquis et d’améliorer la confiance en soi pour faire face aux situations graves et critiques de faible incidence. Dans les secteurs industriels à risque la formation par simulation est constamment associée à une amélioration significative des connaissances, des pratiques et des comportements (9). Autre avantage abordé par Pascal Beguin, la possibilité grâce à la simulation, de se mettre en position d’observateur par rapport à une situation clinique donnée : « l’utilisation d’une situation simulée ne permet pas seulement de s’affranchir des contraintes et des enjeux immédiats des situations de travail. Elle permet aussi de prendre des distances avec l’action. Il est en effet difficile d’être dans l’action et de comprendre tout ce qui s’y passe. Alors on agit, et on remet à plus tard la compréhension. Un des enjeux des situations de simulation, c’est justement de permettre ces analyses à posteriori, et même d’outiller ce retour réflexif. » (14)
Plus spécifiquement dans le secteur de la santé, l’avènement de la simulation a permis de répondre au problème éthique majeur posé par la méthode d’enseignement traditionnel « see one, do one, teach one ». Le bien connu « voir, faire, enseigner » utilisé en milieu clinique ne répond plus aujourd’hui à l’impératif éthique : « never the first time on the patient. » (15) Dans ce contexte, la formation des professionnels de santé par la simulation apparaît comme indispensable, car un des avantages majeurs de cette méthode d’enseignement est l’absence de risque pour le patient. De plus, la simulation permet une standardisation de l’enseignement par opposition à la formation par compagnonnage qui est très hétérogène en fonction des milieux de stage. Néanmoins, cette standardisation de l’enseignement n’est que partielle puisque les séances de formation sont adaptées au niveau de « l’élève » dans le but de tester ses limites, cibler ses difficultés et lui faire comprendre ses erreurs de raisonnement.Bien que la simulation présente de nombreux avantages, le bénéfice de ce type de formation reste difficilement quantifiable car celle-ci s’intègre dans une démarche pédagogique globale incluant divers modes d’enseignement. De plus, la simulation haute fidélité à mi chemin entre apprentissage théorique et pratique réelle, ne remplace pas l’expérience : « la simulation ne transforme pas un novice en expert, elle aide le novice à faire ses premiers pas de professionnels dans des conditions de sécurité améliorées. »L’importance croissante portée à la sécurité des soins en santé et l’ensemble des avantages théoriques évoqués semblent justifier la place grandissante de la simulation en santé. Cependant ce type de formation présente des limites notamment budgétaires. En effet, comme nous allons le voir dans l’exemple Angevin la mise en place d’une telle formation nécessite de nombreux moyens à la fois financiers, humains et matériels.

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Table des matières

Abréviations
Introduction
Simulation et réanimation néonatale : généralités et état des lieux
1 La formation des professionnels de santé à la réanimation néonatale
1.1 Les différents acteurs et leurs modes de formation
1.1.1 Les anesthésistes
1.1.2 Les pédiatres
1.1.3 Les sages-femmes
1.2 Simulation développée pour le Développement Professionnel Continu mais qui s’étend à la formation initiale
2 La simulation
2.1 Définition
2.2 Historique
2.3 Extension à des techniques « haute-fidélité »
2.4 Intégration et développement en santé
2.5 Avantages et bénéfices de la simulation
3 A Angers…
3.1 Moyens
3.2 Mise en place pour le Développement Professionnel Continu grâce au réseau sécurité naissance
3.3 Intégration à la formation initiale pour les étudiants sages-femmes
3.4 Le déroulement d’une séance de simulation en formation initiale
3.4.1 Le briefing
3.4.2 L’exercice de simulation
3.4.3 Le débriefing
3.5 Evaluation de la récente mise en place de la simulation à l’école de sagefemme…
Objectifs de l’étude
Méthodologie
1 La population
2 La méthode d’évaluation
2.1 Evaluation de l’intérêt général de la séance de simulation par les jeunes diplômés
2.2 Evaluation de la pertinence de la simulation comme outil pédagogique
2.2.1 La pérennisation des scores de confiance
2.2.2 Le maintien des connaissances
2.3 Modalités pratiques de réalisation de l’enquête
3 L’analyse statistique
Résultats
1 La cohorte
2 Résultats de l’enquête de satisfaction
2.1 La population étudiée
2.2 La simulation « haute fidélité » dans la formation initiale et son adéquation avec le monde professionnel
2.2.1 Evaluation de la séance de simulation
2.2.2 Premiers pas dans le monde professionnel
2.2.3 Conclusion sur la formation initiale
2.3 Perspectives d’avenir pour la simulation « haute fidélité » en réanimation néonatale
2.3.1 Formation initiale : suggestions et remarques des sages femmes
2.3.2 Formation continue
3 Résultats de “l’auto-évaluation de l’efficacité généralisée”
4 Résultats du quizz de connaissance minuté
Discussion des résultats
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Annexe 1 : L’environnement de simulation
Annexe 2: questionnaire de connaissance rempli en pré-test, post-test et à distance
Annexe 3 : test d’ « auto-évaluation de l’efficacité généralisée » rempli en pré-test, post test et à distance permettant d’obtenir un score de confiance
Annexe 4 : questionnaire d’évaluation de la formation
Annexe 5 : mail envoyé pour information et accord de principe
Résumé

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