SEROPREVALENCES DES MALADIES TRANSMISSIBLES CHEZ LES DONNEURS DE SANG

Historique 

     Le don de sang est une action de donner son sang à un receveur qui est souvent un malade. Il est en relation étroite avec la transfusion sanguine. Actuellement des tests sérologiques se font de façon systématique sur les produits sanguins prélevés des donneurs de sang. L’histoire du don de sang et des tests sérologiques ont été passés par différentes étapes :
Dans le monde : [5, 6, 7, 8] De 1505-1576 : HIERONYMUS et MAGNAS PEGELIUS en Allemagne ont suggéré la possibilité de transfusion sanguine inter humaine. En 1626 : WILLIAM HARVEY, un médecin anglais a découvert et décrit la circulation sanguine chez l’homme. En 1667 : JEAN DENIS et EMMERETZ ont décrit que les premiers essais de transfusion de sang remontent au XVIIème siècle (première transfusion à l’homme avec le sang d’agneau). Avant 1873, les donneurs de sang étaient des animaux. En 1873 : LANDOIS et MULLER ont démontré que le sang humain mélangé à un sang animal provoque une agglutination. De ce fait, ils ont contreindiqué de façon formelle la transfusion d’espèce différente. En 1900 : K LANDSTEINER, médecin américain d’origine autrichienne a découvert les groupes sanguins du système ABO. En 1902 : STURIL et De CASTELLE ont découvert le groupe AB En 1923 : Don de sang. TSANK, hôpital St Antoine Paris, premier centre de transfusion sanguine en France. En 1956 : la France a rendu obligatoire le dépistage de la syphilis chez les donneurs. En 1971 : début de la recherche du marqueur du VHB chez les donneurs de sang dans les pays occidentaux. En 1985 : début de l’utilisation de la technique de dépistage du SIDA dans la sécurité transfusionnelle. En 1988 : début de l’utilisation de la technique de dépistage des anticorps HBc chez les donneurs en France.
A Madagascar : [2, 9]
-1953 : Création de la première banque de sang à l’hôpital Girard et Robic à Antananarivo, Centre Hospitalier de Soavinandriana à l’heure actuelle.
-1960 : Organisation des premiers donneurs de sang bénévoles
-1961 : Premier dépistage de la syphilis chez les donneurs de sang
-1972 : Premier dépistage de l’hépatite B chez les donneurs de sang
-1978 : Transfert de la banque de sang à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona Ampefiloha
-1983 : Abolition de la rémunération du don de sang à Antananarivo
-1985 :
• Organisation du premier Centre National de la Transfusion Sanguine avec la tenue des journées de sensibilisation et valorisation du don de sang bénévole à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona Ampefiloha
• Création de l’Association Malgache des Donneurs de Sang bénévoles
-1988 : Participation du Centre National de la Transfusion Sanguine au plan de lutte contre le SIDA.
-1990 : Mise en place du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) qui a redéfini la sécurité transfusionnelle parmi les grandes stratégies en contribuant à l’approvisionnement des centres de transfusion en réactifs de dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles IST.
-2001 : Dépistage systématique du virus de l’hépatite C chez tous les donneurs de sang
A Mahajanga: [2, 9]
-1990 : Création du service de Banque de sang à Mahajanga
• Dépistage systématique du VIH chez les donneurs de sang
• Dépistage de la syphilis chez les donneurs de sang
-1991 : Premier dépistage de l’hépatite B chez les donneurs de sang
-2001 : Début du dépistage systématique de l’hépatite C chez les donneurs de sang

Mode de transmission

Transmission sanguine : Les sangs prélevés lors des dons de sang sont obligatoirement testés à Madagascar comme partout dans le monde. Un dépistage similaire est aujourd’hui pratiqué dans les dons d’organe ou de sperme [14]. Les matériels non stériles médicaux contaminés par le VIH sont des sources de transmission, ainsi que le partage de matériel d’injection souillé de sang infecté. Les blessures accidentelles par objet souillé de sang infecté risquent également de transmettre le VIH [15, 21].
Transmission sexuelle : C’est le mode de contamination le plus fréquent supérieur à 90% dans le monde [12]. La transmission se fait lors des rapports sexuels (homo ou hétéro) avec une personne infectée. Certains facteurs augmentent le risque de transmission : partenaire infecté symptomatique, présence d’ulcération génitale, rapport anal ou oro-génital, partenaires multiples [21, 22].
Transmission mère enfant : Elle se produit pendant la période périnatale. L’accouchement par césarienne programmé réduit le risque dans les pays développés [14].

Diagnostic selon les formes de l’hépatite

Forme aïgue : L’antigène HBs positif, anticorps anti-HBs négatif, Ig M anti-HBc positif témoigne une hépatite virale aiguë ou une réactivation virale. C’est une forme bénigne le plus souvent, et l’apparition des anticorps anti-HBs marque la guérison définitive [42].
Forme chronique : Elle survient après une hépatite aiguë ou une forme asymptomatique. Il y a :
• Le portage chronique asymptomatique de l’antigène HBs [33]. L’analyse sérologique donne : antigène HBs positif, antigène HBe positif, anticorps antiHBe négatif, Ig M anti-HBc négatif, et ADN VHB négatif [34, 42].
• L’hépatite B chronique proprement dite : Elle est marquée par l’élévation des transaminases et la persistance de l’antigène HBs dans le sérum pendant plus de 6 mois. L’anticorps anti-HBc étant négatif de même que l’anticorps antiHBe, l’Ig M anti-HBc et l’ADN VHB. L’antigène HBe étant positif [35, 42]. La négativation de l’antigène HBs n’écarte pas le diagnostic [42].

Groupe sanguin

     Une prédominance des donneurs de sang de groupe sanguin O+ (47,2%) a été relevée. Cette prédominance de groupe sanguin O+ est confirmée par l’étude faite par B Attoumani sur la transfusion sanguine [90]. Viennent par la suite successivement le groupe B+, le groupe A+, et le groupe AB+. Les donneurs de sang de groupe sanguin O (en particulier O-) sont les plus vulnérables pour l’infection par le VHB, par le VHC, et par la syphilis : Mais les autres groupes sanguins sont aussi infectés avec un taux élevé méritant toujours le renforcement de la prévention. La prédominance de ces infections pour le groupe O est en relation avec la prédominance des donneurs de sang de groupe O dans la population générale. Les donneurs de sang de groupe A+ sont les plus vulnérables par l’infection VIH (0,23%). Le groupe O+ et B+ ont chacun une séroprévalence de 0,14%. Il semblerait dans notre étude que le rhésus positif est plus sensible par l’infection VIH.

Situation familiale vis-à-vis du malade

     Nous avons constaté une faible proportion des donneurs de sang bénévoles soit 14% seulement et une prédominance des donneurs membres de la famille des malades soit 86 %. Ces résultats reflètent même la situation à Madagascar qui est confirmée par l’enquête menée par R Herimanda auprès du chef de service de la transfusion sanguine au CHU/JRA (Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona) [75]. Notre résultat est en accord avec l’étude de Kouegnigan, les donneurs de sang membres de la famille des malades représentent plus de 80% des donneurs de sang [87]. Ce fait est logique car les membres de la famille des malades ont plus une obligation à sauver la vie des malades [91]. Les donneurs de sang membres de la famille des malades sont les plus infectés par les quatre infections. Ce résultat est en rapport avec la prédominance des donneurs de sang membres de la famille en général, et souvent les donneurs de sang appartenant à la famille peuvent cacher certains aspects de leur état de santé ou de leur mode de vie pour sauver sa famille malade. FM Raherivololona et al [83] et A Rasamindrakotroka et al [92] ont aussi relevé une prédominance des donneurs de sang membres de la famille des malades infectés par le VHB et la syphilis. La séroprévalence de l’infection par le VIH et le VHC sembleraient la même chez les donneurs de sang bénévole et les donneurs de sang familiaux (tableaux 14 et 15). Kouegnigan au Gabon a relevé que les donneurs de sang familiaux sont plus infectés par le VIH [87] et H Slama en Indonésie a constaté que les donneurs de sang familiaux sont plus infectés par le VHC [93].

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Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITES SUR LES MALADIES TRANSMISES PAR LE DON DE SANG 
1 Historique 
2 Législations 
3 Réservoir du virus 
4 Vecteur de l’infection en matière de transfusion 
4-1 Pour les virus
4-2 Pour le tréponème pallidum
5 Les maladies transmises par le don de sang 
5-1 VIH/SIDA
5-1-1 Epidémiologie
5-1-2 Virus responsable
5-1-3 Mode de transmission
5-1-4 Diagnostic biologique
5-1-5 Manifestations cliniques
5-2 Hépatite B
5-2-1 Définition
5-2-2 Epidémiologie
5-2-3 Virus responsable
5-2-4 Mode de transmission
5-2-5 Diagnostic biologique
5-2-6 Manifestations cliniques
5-3 Hépatite C
5-3-1 Définition
5-3-2 Epidémiologie
5-3-3 Virus responsable
5-3-4 Mode de transmission
5-3-5 Diagnostic biologique
5-3-6 Manifestations cliniques
5-4 Syphilis
5-4-1 Définition
5-4-2 Epidémiologie
5-4-3 Agent pathogène
5-4-4 Mode de transmission
5-4-5 Diagnostic biologique
5-4-6 Manifestations cliniques
6 Prévention des maladies transmises par le don de sang
6-1 Sélection des donneurs de sang
6-2 Règles d’asepsie lors du prélèvement
6-3 Autres méthodes
6-3-1 Inactivation virale
6-3-2 Conservation du sang prélevé
6-3-3 Déleucocytation
DEUXIEME PARTIE 
1- MATERIELS ET METHODES 
1-1 Matériels
1-2 Méthodes
2- RESULTATS 
2-1 Profil global des donneurs de sang
2-1-1 Nombre des donneurs de sang par année
2-1-2 Age des donneurs de sang
2-1-3 Sexe des donneurs de sang
2-1-4 Domicile des donneurs de sang
2-1-5 Groupe sanguin des donneurs de sang
2-1-6 Situation familiale des donneurs vis à vis des malades membre de famille ou bénévole
2-2 Les résultats sérologiques globaux des donneurs de sang
2-2-1 Les donneurs de sang testés par année
2-2-2 Résultat sérologique des donneurs testés par infection et par année
2-2-2-1 Résultat sérologique des donneurs testés pour le VIH/SIDA par année
2-2-2-2 Résultat sérologique de l’hépatite B par année
2-2-2-3 Résultat sérologique de l’hépatite C par année
2-2-2-4 Résultat sérologique de la syphilis par année
2-3 Séroprévalence de chaque infection par année
2-4 Séroprévalence des co-infections
2-5 Profils des donneurs infectés
2-5-1 Age des donneurs de sang infectés
2-5-2 Sexe
2-5-3 Domicile
2-5-4 Groupe sanguin
2-5-5 Donneurs de sang infectés selon la situation familiale vis à vis du malade : donneurs membres de famille ou bénévoles
TROISIEME PARTIE  COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 
1. Les donneurs de sang et les tests sérologiques 
2. Séroprévalence 
2.1- de l’infection par le VIH
2.2- de l’hépatite B
2.3- de l’hépatite C
2.4- de la syphilis
3. Séroprévalence de la co-infection 
3.1- par le VHB et la syphilis
3.2- par le VHB et le VIH
3.3- par le VIH et la syphilis
3.4- par le VHC et la syphilis
3.5- par le VHB et le VHC
4. Age 
5. Sexe 
6. Domicile 
7. Groupe sanguin 
8. Situation familiale vis-à-vis du malade 
SUGGESTIONS
CONCLUSION

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