Séroprévalence en fonction de l’âge, du sexe et du risque d’exposition au VHE 

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Resistance aux facteurs extérieurs

Les résistances physiques et chimiques

Le virus de l’hépatite E est sensible aux rayons ultraviolets et infrarouges. La résistance du VHE aux agents chimique et physiques est moindre par rapport à celle du VHE que pour le VHA. Cependant il est neutralisé par les produits tels que le chlore, hypochlorite de sodium, le glutaraldéhyde, l’ozone, iode et les sels d’argent.

Résistance dans l’environnement

Le VHE est relativement résistant au milieu extérieur comme la plupart des virus entériques non enveloppés. Les particules virales peuvent résister à l’acidité de l’estomac, aux sucs biliaires. La recherche du VHE dans les aliments ou dans l’environnement se fait par amplification génique. Cependant l’amplification génique ne va montrer que la présence d’ARN de VHE, sans pour autant préjuger de l’état du virus dans les milieux. Ainsi, un virus inactivé par les agressions extérieures (UV, oxydation, chaleur…) sera amplifiée par RT-PCR et l’échantillon sera considéré comme positif pour le VHE, alors qu’il ne présentait aucun pouvoir pathogène.
La seule méthode pouvant confirmer la pathogenicité virale demeure l’inoculation à un cobaye ou la culture sur cellule.

Epidémiologie du virus de l’hépatite E

Généralement dues à une source de contamination unique, les épidémies sont brutales et massives d’origine hydrique. Les plus spectaculaires en terme sont observées en Asie [15]. Les principaux foyers du virus de l’hépatite E se situent à New Delhi, en Inde (30 000 cas en 1955), en Birmanie (20 000 cas en 1976 – 1977), au Cachemire en Inde (52 000 cas en 1978), Kânpur en Inde (79 000 cas en 1991) et en Chine (100 000 cas entre 1982 et 1991). Les formes épidémiques touchent deux à trois fois plus d’hommes que de femmes [16].
Dans les pays développés, le virus de l’hépatite E est parfois autochtone, c’est-à-dire que les personnes atteintes n’entrent pas dans les catégories de personnes dites à risque, revenant d’un voyage à l’étranger. Les malades atteints d’une hépatite E sont peu détectés, car devant la rareté de cette maladie et en l’absence de suspicion raisonnable, les services de santé ne pensent pas à cette possibilité. Les voyageurs sont donc exposés dans les régions hyper endémiques pour le VHE, comme le montre une étude italienne récente [17] 81,3% des patients (n=134) ayant présenté une hépatite E aiguë avaient contracte le virus au cours d’un voyage dans une région hyper endémique (surtout en Inde, au Pakistan ou au Bengladesh).
Dans les pays à faible niveau sanitaire d’Asie, d’Afrique, le VHE est hyper-endémique. Les récents foyers épidémiques de VHE au Tchad et au Soudan viennent nous rappeler l’existence de ce problème préoccupant. Sur une période de quatre mois, 6 861 cas suspects ont été recensé d’hépatite E ayant entrainé 87 décès au Soudan et 1 442 cas avec 46 décès au Tchad. Les camps des refugiés plus peuplés étant les plus touchés [18, 19] Des épidémies ont été signalées en Algérie, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Éthiopie, en Somalie [20] (figure 3).

La maladie à virus de l’hépatite E

Mode de contamination du virus de l’hépatite E

Quatre modes de transmission de l’infection à VHE ont été signalés : transmission féco-orale, transmission d’origine alimentaire, transmission par le sang et transmission verticale [8, 9].
Le mode de transmission le plus courant du VHE, également responsable de la majorité des éclosions d’infections à VHE, serait la voie féco-orale, généralement par suite de l’ingestion d’eau contaminée. La transmission directe par les mains sales concerne 7 à 20% des personnes de l’entourage du patient excréteur du virus [22].
La transmission d’origine alimentaire est possible : certains cas d’infections à VHE ont résulté de la consommation de viande de sanglier ou de chevreuil crue ou mal cuite [23]. Les études séro-épidémiologiques menées auprès de plusieurs catégories de personnels exposées par leur métier aux animaux domestiques tels que les vétérinaires ont montré un risque plus élevé d’infections dans cette catégorie professionnelle par rapport à une population témoin [24].
La transmission par le sang est rare, mais elle a été établie dans certains cas de transfusions sanguines.
La transmission verticale du VHE a été étudiée lors d’épidémies avec une sévérité accrue de l’hépatite chez la mère et l’enfant. Cette transmission materno-fœtale s’effectue par passage transplacentaire du VHE pendant la phase aigue de l’hépatite chez la mère [25]. Elle est majeure au cours du troisième semestre de la grossesse et elle est confirmée par la détection du génome viral dans le sang du cordon et des prélèvement de sang effectués après la naissance [15].
Une transmission nosocomiale dans des structures sanitaires telles que les hôpitaux a été rapportée [26].
La transmission d’une personne à une autre personne, et les cas familiaux secondaires sont rares, en particulier dans des conditions épidémiques (mauvaise hygiène).
Dans les régions non endémiques, où des cas autochtones ont été observés, la transmission zoonotique a été considérée comme le mode de transmission probable, mais d’autres études sur la question sont nécessaires [9].
Au cours de la saison des pluies, une recrudescence des cas d’hépatites aiguës est observée dans les pays tropicaux par débordement des canalisations et court-circuit des réseaux d’approvisionnement d’eau potable et des structures d’assainissement des eaux usées.

Formes clinique du virus de l’hépatite E

L’hépatite E peut se présenter sous différentes formes : les formes asymptomatiques sont  probablement fréquentes et sont estimées à près de la moitié des cas. Les formes symptomatiques ressemblent beaucoup à celles de l’hépatite A. Après une incubation de 15 à 50 jours, les prodromes associent de façon inconstante, une asthénie fébrile et des troubles digestifs pendant 3 à 7 jours.
Le syndrome ictérique ne diffère pas de celui que l’on observe dans les autres hépatites virales et régresse au bout d’une à 2 semaines [27]. Des formes graves d’hépatite virale E peuvent survenir chez les femmes enceintes plus précisément au cours du troisième trimestre. Elles peuvent aussi survenir chez les personnes immunodéprimées ou des personnes présentant déjà des lésions du foie.
Chez les patients immunodéprimés (patients greffés, patients sous traitement immunosuppresseur, patients présentant une hémopathie, sujets infectés par le VIH, etc.), l’hépatite E peut évoluer vers un portage chronique du virus. On note la détection du génome viral pendant plus de 6 mois, dans 50 à 55% des cas, suivant les séries de patients. Des tableaux de cirrhose documentés ont été observés [28].

Diagnostic du virus de l’hépatite E

Le diagnostic de l’infection par le VHE est tout d’abord orienté par la présentation clinique, le contexte épidémiologique ou un séjour datant de moins de 2 mois en pays d’endémie. Dans les zones tempérées, l’hépatite E doit être évoquée devant tout patient présentant un tableau d’hépatite aiguë non A-C, même en l’absence d’antécédents de séjour en zone tropicale. Le diagnostic actuel de l’infection repose sur des critères sérologiques, complétés par la recherche directe de l’agent infectieux en fonction des arguments épidémiologiques.

Diagnostic direct du virus de l’hépatite E

Le diagnostic actuel repose sur la détection du génome viral par RT-PCR, PCR nichée ou PCR en temps réel à partir de différents échantillons : sérum, selles, biopsie hépatique ou, plus rarement, bile.
Le principe repose sur la combinaison de plusieurs amorces déterminées par alignement de séquences de souches prototypes. Les régions ciblées correspondent aux zones les plus conservées du génome : au niveau de l’ORF1, la partie 5′ du gène de la méthyltransférase et le gène de l’ARN polymérase ; au niveau de l’ORF2, la partie centrale, l’extrémité 3′, ainsi qu’une partie de l’ORF3.
Bien que le séquençage reste la méthode de référence pour classer les souches, une orientation rapide des génotypes peut être réalisée sur la base d’un polymorphisme de restriction [29]

Diagnostic indirect du virus de l’hépatite E

Il repose sur la détection par ELISA de marqueurs sérologiques, les anticorps anti VHE de type IgG et IgM. Ces derniers sont détectables dès le début de la symptomatologie avec un taux maximum au bout d’un mois pour décroître ensuite au bout de 2 à 4 mois et 6 mois au maximum pour les IgM. Les IgG persistent de 18 mois à plus de 10 ans suivant les réactifs utilisés [30]. (Figure 4)
Il existe quatre génotypes du VHE qui sont très proches et ne se distinguent guère par leur sérologie [16]. L’infection aiguë est marquée par une augmentation du taux d’immunoglobulines M se normalisant en quelques semaines, suivie par celle des immunoglobulines G spécifiques [31] dont l’élévation indique le caractère ancien de la maladie (figure 4). Cependant , il existe des formes attestant l’hépatite E avec une sérologie par la suite négative [32], ce qui rend le diagnostic rétrospectif difficile d’où une bonne conservation des prélèvements. Les kits de sérologie disponibles sur le marché ont des sensibilités différentes.

Prévention et traitement

Prévention

Dans les régions à bas niveau socio-économique, comme pour tous les agents infectieux transmis par voie féco-orale, la prévention non spécifique repose avant tout sur la disponibilité d’eau potable, l’hygiène individuelle (lavage des mains, éducation sanitaire) et l’utilisation de méthodes de traitement des eaux usées.
Pour le voyageur séjournant dans ces régions, ce sont essentiellement les règles hygiéno-diététiques qui sont les bases de la prévention (consommation de fruits et légumes cuits ou pelés, ébullition d’eau pendant au moins 5 minutes).
Quant aux perspectives vaccinales, un vaccin contre l’hépatite E a été homologué en Chine en 2011.

Traitement

Le traitement est symptomatique. Les techniques de réanimation visant à maintenir l’équilibre acido-basique et à corriger le trouble hydro-électrolytique au cours de la phase aiguë a permis de réduire les complications de l’hépatite fulminante et d’améliorer le pronostic pour la mère et pour l’enfant. Les formes bénignes ne requièrent qu’un simple traitement symptomatique. La ribavirine a été utilisée avec un certain succès sur les formes graves mais l’expérience reste faible [33]. L’interféron-alpha est également utilisé dans les formes chroniques [34]. L’hépatite E régressant généralement spontanément, l’hospitalisation n’est en général pas nécessaire, elle s’impose cependant en cas d’hépatite fulminante particulièrement pour les femmes enceintes. La prévention constitue donc l’approche la plus efficace contre la maladie.

Contexte et justificatif de l’étude

L’équipe de l’IPD en collaboration avec celle de la région médicale de Kédougou ont constaté une augmentation des ictères fébriles associés à des céphalées, une anorexie et des vomissements dans les localités visitées notamment les villages de Kharakhéna, de Tenkoto et de Bantaco qui sont les plus grands sites d’orpaillage de la région. Des formes fulminantes ayant entrainé la mort ont également été notifiées dans ces mêmes villages. En effet tous les patients éligibles suivant les critères d’inclusion déjà établis, ont fait l’objet de prélèvements de sang sur tube sec. Les investigations biologiques par RT-PCR ont permis de confirmer la circulation du VHE dans la région de Kédougou. Cependant seulement 44% (717/1661) des prélèvements collectés lors de l’investigation ont été testés positifs par RT-PCR malgré un grand nombre (944 patients) avec des signes fortement évocateurs de ’hépatite E qui est resté négatif. La RT-PCR demeure un test de détection du virus pendant la phase précoce (aigue) de l’infection, la réalisation des tests sérologiques (ELISA) complémentaires s’est avérée nécessaire pour évaluer l’ampleur de cette épidémie. C’est dans ce contexte que tous les échantillons qui ont été testés négatifs par RT-PCR, ont été sélectionnés pour une recherche de marqueurs sérologiques (anticorps de type IgM et IgG respectivement marqueurs d’infection récente et tardive de la maladie) (Figure 4).

Objectifs de l’étude

L’objectif principal de ce travail a été d’étudier l’ampleur de cette épidémie dans les districts de Kédougou et de Saraya où des cas confirmés ont été identifiés.
Les objectifs spécifiques étaient :
De confirmer l’infection par le VHE par les méthodes de diagnostic sérologiques (ELISA) chez des patients présentant une suspicion clinique d’hépatite.
D’identifier les risques liés a cette épidémie, d’évaluer la séroprévalence de l’hépatite E dans la région de Kédougou.

Matériel et méthode

Démarche méthodologique

Notre démarche méthodologique consistait à rechercher les marqueurs sérologiques immunoglobulines de type IgM, de type IgG par la technique ELISA. En effet une sélection des échantillons issus de la sérothéque de l’investigation de l’hépatite E dont la PCR en temps réel est négatif est systématiquement testée en ELISA. Nous avons analysé comparativement l’évolution des marqueurs sérologiques de type IgM et IgG mais aussi la séroprévalence en fonction du sexe, de l’âge, des signes cliniques, du risque d’exposition au VHE et l’origine géographique des cas.
Les résultats statistiques ont été exploités avec le logiciel R. Le logiciel R a été utilisé pour l’analyse descriptive et analytique. La description des variables qualitatives a été réalisée avec la fréquence et l’intervalle de confiance à 95% et celle des variables quantitatives par la moyenne, son intervalle de confiance.

TYpe d’étude

Il s’agit d’une étude transversale descriptive à visée analytique qui s’est déroulée de Mars à Mai 2014 et dont la population cible a été constituée par toute personne décédée ou non résidant ou ayant séjourné dans la région de Kédougou durant la période de l’enquête et ayant présenté un ictère fébrile plus un des signes : une asthénie, une anorexie, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales associées ou non à des diarrhées et des manifestations hémorragiques ou toutes personnes vivant au contact d’un cas confirmé ou suspect décédés ou non.

Protocole d’échantillonnage

Population d’étude

Il s’agit des cas suspects définis comme étant toute personne décédée ou non résidant ou ayant séjourné dans la région de Kédougou durant la période de l’enquête et ayant présenté un ictère fébrile, une asthénie, une anorexie, des nausées vomissements, des douleurs abdominales associées ou non à des diarrhées et des manifestations hémorragiques. Les personnes vivant au contact ou au voisinage de ces suspects ont également été investiguées. En effet parmi les 944 échantillons négatifs, 433 ont été sélectionnés.

Critères d’inclusion

Toute personne suspecte ou contact qui a été testée négative au virus de l’hépatite E par RT-PCR.

Critères de non inclusion

Toute personne suspecte ou non pour laquelle le génome viral du VHE a été retrouvé par RT-PCR.

Collecte des données et traitement des échantillons

Tous les patients éligibles ayant bénéficié d’un échantillon de sang de 5 ml sur tube sec ont été sélectionnés à partir de la sérothéque (aliquoté et conservé à -80°C) de l’investigation de l’hépatite E dans la région de Kédougou.
Sur le plan épidémiologique, tous ces patients ont fait l’objet d’un entretien individuel à l’aide d’un questionnaire qui a permis de recueillir les données sociodémographiques, les antécédents cliniques et les facteurs d’exposition au VHE.

Tests de laboratoire

Matériel
1- Papier absorbant jetable pour paillasse et serviettes en papier.
2- Récipient en polypropylène
3- Pipette graduée ; 5 ml ,10 ml
4- Multipipetteur capable de distribuer des volumes de 50 microlitres et 100 microlitres.
5- Pipetteur capable de distribuer des volumes de 1 à 1000microlitres.
6- Embout de pipette jetable.
7- Réservoirs à réactifs (cuves rectangulaires) d’une capacité de 25 ml.
8- Eau distillée de qualité réactive
9- Flacon de 500ml, 1000 litres.
10- Miltipipette distributeur de volumes de 0.3 ml et un dispositif d’aspiration.
11- Un incubateur à 37+- degrés.
12- Un testeur de plaque de microtitration à double (A450-A650) .
13- Agent désinfectant efficace.
14- Film couve- plaque.
1- Diluant (DILUANT SAM).
2- Conjugué de travail dilué au 1/200
17
3- Tampon de lavage dilué (dilution d’un volume de tampon de lavage 20x dans 19 volumes d’eau distillée 1.
4- Substrat (TMB)
5- Solution d’arrêt (acide chlorhydrique)
6- Contrôle positif
7- Contrôle négatif

Test de détection d’anticorps de type IgM par la méthode ELISA

Principe chimiques et biologiques du test HEV IgM ELISA

L’épitope ORF2 hautement conservé a été fixé sur les puits des barrettes des microplaques en polystyrène. Ensuite le sérum ou le plasma humain, dilué dans une solution tampon, est mis en incubation dans les puits ainsi recouverts. Les anticorps spécifiques du VHE, s’ils sont présents, se lient aux antigènes immobilisés sur le support solide. Après incubation, les puits sont abondamment lavés afin d’éliminer les éléments non liés. Des anticorps monoclonaux de souris anti-IgM humains marqués par la peroxydase de raifort sont ajoutés aux puits. Cet anticorps marqué se lie à tout complexe d’anticorps-antigènes précédemment formé. Les anticorps marqués non liés en excès sont éliminés par lavage. Une solution de substrat incolore contenant du TMB (3,3’, 5,5’-tetrametylbenzidine) est ensuite versée dans chaque puits. La présence d’anticorps spécifiques est indiquée par l’apparition d’une couleur bleue après incubation. La couleur vire au jaune lorsque la réaction colorée est arrêtée par l’ajout de d’acide. L’intensité du produit réactionnel jaune est mesurée par spectrophotométrie à 450 nm et est proportionnelle à la quantité d’anticorps présent dans le prélèvement.

Protocole du test HEV IgM ELISA

Première étape : dépôts de sérum ou de plasma.
Après avoir sorti la microplaque de son sachet en aluminium, Secouer les flacons de prélèvements et de contrôle avant utilisation, puis à l’aide d’une pipette à canaux, ajouter 200 µl de diluant dans tous les puits. Ensuite 10 µl de chaque spécimen sont ajoutés au puits respectif, en commençant par le puits H1. Ceci permettra d’obtenir une dilution finale du prélèvement de 1/21. Les puits A1 et B1 font office de blanc. 10 µl de diluant supplémentaire sont ajoutés dans ces puits. Ainsi une fois les prélèvements à analyser ajoutés, ajouter 10 µl de contrôle négatif par puits dans les puits C1, D1, et E1. Ajouter 10 µl de contrôle positif par puits dans les puits F1 et G1. Mélanger soigneusement en tapotant délicatement de chaque côte de la microplaque tout en veillant à ce que la plaque reste bien à plat sur la paillasse. Enfin recouvrir la microplaque avec précaution à l’aide de l’un des films couvre-plaque afin d’éviter toute évaporation pendant l’incubation puis laisser incuber pendant 30 minutes a 37 ± 1°C (ne pas incuber au bain marie).
Deuxième étape : lavage puis ajout de conjugué de travail.
Le film adhésif ayant couvert la plaque est retirée et éliminé. Cette microplaque est lavée à l’aide de tampon de lavage dilué. La totalité du contenu des puits est aspirée en abaissant délicatement l’embout de l’aspirateur jusqu’au fond de ceux-ci. La totalité de la plaque est remplie avec au moins 300 µl/puits. Puis dans le même ordre, le contenu de chaque puits est immédiatement aspiré. Cette étape est répétée six (6) fois. Ensuite après avoir séché la microplaque en la retournant sur un papier absorbant et en tapotant fermement à l’aide d’une pipette a canaux multiples, 100 µl de conjugué de travail sont ajoutés dans chaque puits. Un nouveau film adhésif est utilisé pour couvrir la microplaque suivi d’une incubation pendant 30 minutes à 37 °C.
Troisième étape : révélation par un substrat
Le film adhésif a été retiré et jeté. Les étapes de lavages sont répétées comme décrit au niveau de l’étape 3. À l’aide d’une pipette à canaux multiples, 100 µl de solution de substrat sont ajoutés dans chaque puits. Un film adhésif est posé sur la microplaque suivie d’une incubation dans l’obscurité pendant 15 minutes à température ambiante.
Quatrième étape : arrêt réaction puis lecture.
Le film adhésif est retiré et jeté. À l’aide d’une pipette à canaux multiples, 100 µl de solution d’arrêt sont ajoutés dans chaque puits. Puis le contenu des puits est mélangé délicatement en tapotant la plaque. L’absorbance de chaque puits est déterminée à 450 nm sur un appareil utilisant une longueur d’onde double. La longueur d’onde de référence doit être à 620 nm.

Limites de la méthode HEV IgM ELISA.

Un résultat positif répétitif au test HEV IgM ELISA constitue une preuve présomptive de la présence d’anticorps IgM dirigés contre le VHE dans un prélèvement. Un résultat négatif au test HEV IgM ELISA indique l’absence probable d’IgM anti-VHE détectable dans le prélèvement. Toutefois les données sont insuffisantes pour pouvoir exclure une transmission du VHE aux échantillons contrôlés négatifs au test HEV IgM ELISA. Un résultat négatif ne permet pas d’exclure la possibilité d’une exposition au VHE ou d’une infection. La présence d’un facteur rhumatoïde ou un titre élevé d’IgG n’affecte pas la performance du test HEV IgM ELISA. L’utilisation des méthodes d’élimination des IgG qui nécessitent la dilution de l’échantillon peut affecter la sensibilité du test HEV IgM ELISA.

Test de détection d’anticorps IgG par la méthode ELISA

Principes chimiques et biologiques du test HEV IgG ELISA

Les puits de la microplaque en polystyrène sont recouverts de trois antigènes recombinants du VHE correspondant aux régions structurelles du virus. Les échantillons de sérum ou de plasma humain, dilués dans un tampon diluant, sont mis en incubation dans ces puits recouverts. Les anticorps spécifiques au VHE, s’ils sont présents, se fixeront sur l’antigène VHE immobilisées sur la phase solide. Les puits sont lavés abondamment afin d’éliminer les éléments non fixés et un anti-IgG humain purifié par affinité et marqué à la peroxydase de raifort est ajoutée dans les puits. Cet anticorps marqué se fixera sur tout complexe antigène-anticorps préalablement formé et les anticorps marqués non fixés sont éliminés par lavage. Une solution de substrat incolore contenant du TMB (3,3’, 5,5’-tetrametylbenzidine) est ensuite versée dans chaque puits. La présence d’anticorps spécifiques est indiquée par l’apparition d’une couleur bleue après incubation. La couleur vire au jaune lorsque la réaction colorée est arrêtée par l’ajout de l’acide. L’intensité du produit réactionnel jaune est mesurée par spectrophotométrie à 450 nm et est proportionnelle à la quantité d’anticorps présents dans le prélèvement.

Protocole du test HEV IgG ELISA

Première étape : dépôts de sérum ou de plasma
Après avoir sorti la microplaque de son sachet en aluminium, les flacons de prélèvements et de contrôle sont secoués avant utilisation. Puis à l’aide d’une pipette à canaux, 200 µl de diluant sont ajoutés dans chaque puits. Ensuite 10 µl du spécimen sont ajoutés aux puits désignés à cet effet, en commençant par le puits H1. Ceci permettra d’obtenir une dilution finale du prélèvement de 1/21. Les puits A1 et B1 font office de blanc. 10 µl de diluant supplémentaire sont ajoutés dans ces puits. Ainsi une fois les prélèvements à analyser ajoutés, 10 µl de contrôle négatif sont déposés dans les puits C1, D1 et E1. 10 µl de contrôle positif sont ajoutés dans les puits F1 et G1. Le contenu de chaque puits est soigneusement mélangé en tapotant délicatement la microplaque tout en veillant à ce que celle-ci reste bien à plat sur la paillasse. Enfin la microplaque est délicatement recouverte à l’aide d’un film adhésif afin d’éviter toute évaporation au cours de l’incubation pendant 30 minutes à 37 ± 1°C (ne pas incuber au bain marie).
Deuxième étape : lavage puis ajout de conjugué de travail.
Le film adhésif est retiré et jeté, puis la microplaque est lavée à l’aide du tampon de lavage dilué. La totalité du contenu des puits est aspirée en abaissant délicatement l’embout de l’aspirateur jusqu’au fond de chaque puits. La totalité de la plaque est remplie avec au moins 300 µl/puits. Puis dans le même ordre, le contenu de chaque puits est immédiatement aspiré. Cette étape est répétée six (6) fois. Ensuite après avoir séché la microplaque en la retournant sur un papier absorbant et en tapotant fermement, 100 µl de conjugué de travail sont ajoutés dans chaque puits à l’aide d’une pipette à canaux multiples. Un nouveau film adhésif est posé sur la microplaque puis laissé incuber pendant 30 minutes à 37 °C.
Troisième étape : révélation par un substrat
Le film adhésif est retiré et jeté. Les étapes de lavages ont est répétées comme décrit au niveau de l’étape 2. À l’aide d’une pipette à canaux multiples, 100 µl de solution de substrat sont ajoutés dans chaque puits. Un film adhésif est posé sur la microplaque suivi d’une incubation dans l’obscurité pendant 15 minutes à température ambiante.
Quatrième étape: arrêt réaction puis lecture.
Le film adhésif est retiré et jeté. À l’aide d’une pipette à canaux multiples, 100 µl de solution d’arrêt sont ajoutés dans chaque puits. Puis le contenu des puits a été mélangé délicatement en tapotant la plaque. L’absorbance de chaque puits est déterminée à 450 nm sur un appareil utilisant une longueur d’onde double. La longueur d’onde de référence doit être à 620 nm.(cf figure 7)

Limites de la méthode HEV IgG ELISA.

Les résultats positifs de façon répétée au test HEV IgG ELISA indiquent la possible présence d’anticorps IgG dirigés contre le VHE dans un prélèvement. Un résultat négatif au test HEV IgG ELISA signal l’absence probable d’IgG anti-VHE détectables dans le prélèvement. Un résultat négatif ne permet pas d’exclure la possibilité d’une exposition au VHE ou d’une infection. La possibilité de résultats faussement positifs doit être prise en compte avec la trousse d’analyse de ce type. La proportion de faux positifs dépend de la sensibilité et de la spécificité de la trousse d’analyse. Pour la plupart des tests de dépistage, plus la prévalence de l’anticorps est élevée, plus la proportion de faux positifs est réduite.

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Table des matières

Liste des Abréviations
INTRODUCTION
I. Historique du virus de l’hépatite E
II.1 Génome de l’hépatite E
II.3 Reservoir du virus de l’hépatite E
II.4 Cycle de réplication du virus
IV. La maladie à virus de l’hépatite E
IV.1 Mode de contamination du virus de l’hépatite E
IV.2. Formes clinique du virus de l’hépatite E
V. Diagnostic du virus de l’hépatite E
V.1- Diagnostic direct du virus de l’hépatite E
V.2 Diagnostic indirect du virus de l’hépatite E
VI. Prévention et traitement
VI.2 Traitement
DEUXIÈME PARTIE : TRAVAIL EXPÉRIMENTAL
I. Cadre d’étude
II. Contexte et justificatif de l’étude
III. Objectifs de l’étude
IV. Matériel et méthode
IV.1 Démarche méthodologique
IV.2 Tests de laboratoire
V. RÉSULTATS
V.1 Description de la population d’étude
V.2. Séroprévalence de l’hépatite E
V.2.1. Séroprévalence en fonction de l’âge, du sexe et du risque d’exposition au VHE
V.2.2. Séroprévalence en fonction de l’origine géographique
V.2.3- Analyse de la symptomatologie clinique
DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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