Sécurisation des abords des établissements scolaires de la ville de Quimper

Dans le cadre de ma formation d’ingénieur en Génie de l’Aménagement et de l’Environnement à Polytech Tours, j’ai réalisé un stage de fin de quatrième année à la Ville de Quimper. Ce stage a débuté au mois d’avril 2021 et pris fin en juillet 2021. Pendant ces 12 semaines, j’ai intégré le Bureau d’Études Voirie, où j’ai pu réaliser diverses missions pour découvrir le métier d’ingénieur études. Ce bureau d’études est une cellule de la Direction Générale Adjointe Aménagement et Développement du Territoire de la Ville, qui est a pour objectif de répondre aux besoins et enjeux municipaux, mis en place par les élus, en termes d’aménagement du territoire. Ainsi, l’objectif principal de mon stage a été l’assistance à la mise en œuvre d’un axe politique du mandat 2021 – 2027 de la Ville de Quimper. Au cours de ce stage j’ai ainsi pu travailler sur la problématique de la sécurisation des abords des établissements scolaires et par la même occasion découvrir le fonctionnement d’un établissement de la fonction publique.

Présentation de la structure d’accueil 

La structure d’accueil 

Mon stage s’est effectué à la Ville de Quimper, dans ce chapitre je vais vous présenter cette structure. La Ville de Quimper représente la mairie de Quimper, c’est une commune située dans la région Bretagne. Elle est la préfecture du département du Finistère, et c’est aussi le siège de la communauté d’agglomération Quimper Bretagne Occidentale (QBO).

La Ville de Quimper en quelques chiffres :
– Environ 1800 agents employés ;
– 4 directions générales adjointes ;
– 66 M€ de recettes de fonctionnement en 2020 dont 66% de fiscalité.

Ce territoire communal large est apparu par l’annexion de trois communes limitrophes en 1960, Kerfeunteun, Penhars et Ergué-Armel, à la ville de Quimper. Qui composent aujourd’hui les quartiers de la ville. La superficie totale de cette commune est de 84,5 km2 . C’est alors devenu un véritable commune dynamique bretonne puisqu’il s’agit de la 3ème ville de Bretagne après Rennes et Brest. En 2017, la population était de près de 63 000 habitants d’après l’INSEE. La Ville est classée ville d’art et d’histoire et a obtenu de nombreuses autres récompenses. C’est aussi un territoire avec une importante culture locale et une omniprésence du patrimoine culturel, civil, naturel et religieux.

La mairie de Quimper, dont la Maire est Isabelle Assih depuis juillet 2020, est une organisation administrative qui est composée de quatre directions générales adjointes : la Direction Générale Ajointe Population, la Direction Générale Adjointe Solidarités, la Direction Générale Adjointe Ressources et la Direction Générale Adjointe Aménagement et Développement du Territoire. J’ai personnellement travaillé au sein de cette dernière. Elle a pour mission de préparer, mettre en œuvre et évaluer les politiques dans les domaines des déplacements, de la voirie, du développement urbain, de l’environnement et du cadre de vie, du patrimoine et de la logistique, de l’économie, du tourisme et de l’innovation (source : Quimper.bzh).

On retrouve au sein de cette direction plusieurs pôles : la direction de la stratégie urbaine et de l’habitat, la direction des mobilités, de l’espace public et des paysages – où j’ai été accueillie –, la direction de l’économie, du tourisme et de l’innovation, la direction des cycles de l’eau et des déchets, et enfin la direction du patrimoine, de l’énergie et de la logistique. Comme je viens de l’expliquer, on trouve au sein de cette direction une entité qui se charge des domaines des déplacements et de la voirie, qui est dirigé par Jean-Luc Rault. C’est au sein de cette entité que se trouve particulièrement le service qui m’a accueilli, le bureau d’études Voirie, dont le responsable est mon tuteur, Paul Cancel.

Les activités 

Le bureau d’études Voirie a comme compétence la conception opérationnelle, la gestion des espaces publics et la gestion patrimoniale. Les activités de ce bureau d’études peuvent être divisée en sept rôles :
– La conduite d’opération, en tant que maître d’œuvre externe. En réalisant des tâches comme des études pré opérationnelles, de la planification et coordination technique, ou l’établissement de bilan d’opération ;
– Les études préliminaires, diagnostics et analyse, grâce à la réalisation de multiples études (topographiques, géotechniques, de sol, de pollution, foncières, d’urbanisme, de comptages routiers, de stationnement, de réseaux et diverses autres spécifiques);
– La maîtrise d’œuvre, en intervenant à toutes les phases, à partir de l’établissement des autorisations préalables, des études d’Avant-Projet, de Projet, le Dossier de Consultation des Entreprises, les études de VISA, jusqu’à l’assistance lors des opérations de réception)
– La production de supports graphiques, c’est-à-dire des cartes SIG, des photomontages, des bilans d’accidentologie et de comptages, des plans de déviation ou de circulation et des visuels de communications ;
– Le support technique/ ressources, avec comme première tâche, la veille technique et réglementaire, et la mise à disposition de compétences et de marchés transversales ;
– La gestion patrimoniale, des ouvrages d’art, du jalonnement, des vélos, des radars, des RIS (Relais informations service) et mettant à jour leur base de données et en faisant régulièrement des diagnostics de patrimoine ;
– La réalisation d’études prospectives, avec comme tâches, la réalisation de bilans annuels de trafic, d’accidentologie, de vitesses, de travaux, la gestion des bases de données associées et l’établissement et la diffusion des chartes d’aménagement.

Présentation de la mission 

Contexte global 

Comme je l’ai expliqué dans l’introduction, ma mission durant ces douze semaines a été d’assister à la mise en œuvre d’un axe politique des nouveaux élus. La mission sur laquelle j’ai travaillé portait sur la Sécurisation des abords des établissements scolaires. Pour contextualiser ce sujet, nous pouvons nous positionner à deux échelles différentes. Premièrement, à l’échelle de Quimper. Il s’agit d’une véritable volonté de Madame la Maire, Isabelle Assih. Cette proposition a d’ailleurs été un élément clé de sa campagne municipale. Dans le programme de Madame Assih, un axe de proposition complet s’adressait à l’enfance et à la jeunesse. Au sein de cet axe se trouvaient des propositions comme la réalisation de travaux d’accessibilités pour les écoles, la sécurisation des établissements et globalement créer une école du bon vivre et considérer la jeunesse comme un atout.

Finalement, j’ai pu réaliser très rapidement que cette volonté s’inscrit dans une démarche plus globale, qui dépasse l’échelle quimpéroise. Puisqu’à l’échelle Française, on peut retrouver de nombreuses municipalités qui s’y intéressent également. En effet, dès mon arrivée dans l’entreprise j’ai pu visionner un Webinaire du 23 mars 2021 organisé par le CEREMA et l’association « Rue de l’avenir ». Durant cette conférence, de nombreuses villes, petites, moyennes ou métropoles sont intervenuessur le sujet « Agir pour les abords des écoles sûrs et accueillants ». Ainsi, nous avons pu voir que les métropoles de Lille, Lyon, Nantes, Strasbourg, Paris et Grenoble et de multiples autres villes se sentent concernées. Durant ce webinaire, deux parties ont été traitées, dans un premier temps l’éco mobilité, puis dans un second temps, les aménagements devant les écoles et la reconquête de l’espace public. Pour commencer, les intervenants ont argumenté en faveur de la restauration de la marche et du vélo sur le chemin de l’école. Notamment en amenant le fait que les quartiers seraient plus apaisés. Par exemple, la métropole de Lille a parlé de ses projets en faveur de l’éco mobilité. Tout d’abord, ils ont créé un guide méthodologique à partager sur l’ensemble de la métropole, puis ils ont abordé leurs nombreuses pratiques au sein de la métropole : par exemple ils appliquent le principe de « rue scolaire » dans certaines rues, c’est une fermeture temporaire des abords des écoles à la circulation automobile aux heures d’entrées et de sorties. Et ils font des expérimentations pour encourager les nouvelles pratiques (par exemple : challenge éco mobilité scolaire ou un lancement du co-piétonnage). Puis Nantes et Strasbourg sont également intervenus pour dire qu’eux aussi applique le concept d’écomobilités, dans une dizaine d’écoles par an et via des ateliers participatifs respectivement. Dans la seconde partie du séminaire, les aménagements ont été le sujet principal. Premièrement dans des villes petites et moyennes on a pu voir que des aménagements étaient réalisés :
– Fermeture temporaire d’une rue à Bessenay (69) ou à La Riche (37) ;
– Piétonisation pérenne à l’Isle d’Abeau (38 ou à Corpeau (21) ;
– Zone de rencontre devant l’école à Fécamp (76)
Puis au tour des grandes métropoles de donner leur proposition : à Lyon, ils réalisent un diagnostic personnalisé sur chaque cas, en faisant des distinctions entre collèges et écoles par exemple, afin de proposer des solutions qui leur sont adaptées, à Paris, ils font le choix de sécuriser les « rues aux écoles », qui seront les nouvelles micro-centralités au sein de la ville, afin de correspondre au projet de Ville du Quart d’heure, puis à Grenoble, ils créent aussi des nouvelles micro-centralités apaisées, et s’approprient l’espace public de façon ludique, ils ont notamment cité comme moyen la peinture au sol, et la participation des enfants au design du mobilier urbain.

Après cette prise de conscience de l’importance de la sécurisation des établissements scolaires pour Quimper comme pour les municipalités françaises, et un contexte bien établi, nous pouvons définir les objectifs et décrire la mission.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
A. LA STRUCTURE D’ACCUEIL
B. LES ACTIVITES
C. ORGANIGRAMME
III. PRESENTATION DE LA MISSION
A. CONTEXTE GLOBAL
B. OBJECTIF ET DESCRIPTION
C. PRESENTATION DU DEROULE DE LA MISSION
Étape 1 : diagnostic
Étape 2 : priorisation et tableau d’analyse
Étape 3 : programmation d’aménagements
Divers
D. PRESENTATION DES RESULTATS ET LIVRABLES DE LA MISSION
Fiche de programmation d’aménagement
Dessin technique
IV. RETOUR REFLEXIF SUR L’EXPERIENCE : CRITIQUE SUR LES METHODES ET RESULTATS
DEMARCHE
METHODES MISES EN ŒUVRE
ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS PRODUITS
PROPOSITIONS DE PISTES DE CHANGEMENT ET D’AMELIORATION
PROJECTION DANS UN METIER
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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