Scores et Classification des malades aux urgences

Le service d’accueil des urgences (SAU) est le service d’un hôpital où sont dirigés les blessés et les malades dont l’état nécessite un traitement immédiat. En France, cette définition ne reflète que très partiellement la réalité puisque les SAU ont été développés pour répondre aux directives du code de santé publique. L’article L.711-4 stipule que les établissements hospitaliers doivent être à mesure d’accueillir de jour et de nuit les patients quel qu’en soit leur état de santé. Cette mission s’éloigne considérablement de la définition initiale et recouvre des situations très hétérogènes. Elle a été modifiée à partir des résultats de 2 enquêtes publiées en 1990 et 1992:<< Le service des urgences est le lieu d’accueil de tous les patients qui se présentent à l’hôpital pour une consultation ou une hospitalisation et dont la prise en charge n’a pas été programmée>>. Les SAU, aujourd’hui bien organisés dans la plus part des pays développés avec le model français considéré comme l’un des plus performants, offrent la réponse la mieux adaptée à la détresse médicale, particulièrement en médecine hospitalière. Leur impact sur la réduction de la mortalité chez les patients victimes des accidents de la voie publique ainsi que chez les malades atteints de pathologie cardiovasculaire aiguë ou de détresse respiratoire a été démontré par de nombreux auteurs [2]. Cependant, la mise en œuvre et l’organisation de ces structures exigent des moyens importants (matériels roulants, matériels médico-techniques et communication, personnels compétents et en effectif suffisant) et une organisation rationnelle. Dans les pays en développement, particulièrement en Afrique Sub-saharienne, les problèmes sanitaires sont encore caractérisés par la persistance de maladies épidémio-endémiques, dans un contexte économique défavorable, avec pour conséquences majeures une mortalité infantile et une mortalité maternelle très élevées. Cette situation oblige les responsables de services de santé à faire des choix spécifiques mettant en première ligne la santé publique et les soins de santé primaires [rapport-gratuit.com]. L’impact de ces changements épidémiologique et démographique sur la demande des soins médicaux d’urgence pourraient être en augmentation. Par ailleurs, le développement économique et ses corollaires (urbanisation, industrialisation) favorisent l’émergence des pathologies nouvelles non répandues il y a quelques temps dans les pays du Sud : les affections cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque…), les traumatismes de la voie publique, les maladies de la civilisation (dépression, tentative d’autolyse, alcoolisme, drogue, délinquance, criminalité…) Tous ces changements entraînent une diversification des problèmes de santé, il devient donc impératif de proposer des solutions pour venir en aide aux populations particulièrement touchée.

La Médecine d’urgence serait une solution innovante pour atténuer les conséquences de ces problèmes de santé. La Médecine d’urgence est la médecine la plus active, elle s’exerce à domicile, sur les lieux de travail, sur la route, à l’hôpital car, habituellement, ce sont les malades qui se déplacent vers les urgences, il est préférable d’aller vers eux, hors de l’hôpital afin d’intervenir dans les précieuses minutes qui suivent un accident ou un malaise. L’aide médicale d’urgence est le dispositif mis en place par un Etat pour apporter une aide médicale aux personnes victimes d’un accident ou une affection brutale et inattendue. Le concept d’aide médicale d’urgence est basé sur la nécessité de fournir dans les délais correspondants au degré de gravité de l’urgence la réponse techniquement et humainement la mieux adaptée [3]. Au Mali, l’organisation des urgences ne répond à aucun schéma préétabli. En effet, il n’existe pas de structures de prise en charge pré hospitalière, de type «: Service d’Aide Médicale d’Urgence : S.A.M.U ». Certains malades sont évacués sur le service des urgences par la protection civile ou la police, les autres viennent d’eux mêmes ou transportés par la famille…..

En cas de catastrophe, les blessés sont évacués par tous les moyens de bord sur l’hôpital, ce qui déplace la catastrophe de son site sur la structure d’accueil. L’orientation ou la décision, au terme d’une démarche médicale d’urgence ne doit pas être hasardeuse, mais la plus adaptée et la plus pertinente en fonction des possibilités offertes. Qu’il s’agisse de déplacer un patient (et de déterminer par quel moyen), de l’hospitaliser (et de déterminer dans quelle unité) ou de renoncer à l’hospitaliser (et délivrer des conseils, des prescriptions, orientation vers une consultation…). Ces impératifs supposent l’existence d’un système intégré et doté de capacité ” d’absorber “, d’évaluer, d’orienter et de dispatcher tous les malades à travers les différents accès que ce système offre [2]. Les SAU sont des composantes importantes dans le système moderne des soins médicaux et chirurgicaux, les malades qui s ‘adressent à ces services se présentent avec une variété de problèmes et ces malades sont traités par plusieurs spécialistes.

COUVERTURE SOCIO SANITAIRE DU MALI : 

Le Mali est un pays sahélien pauvre situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Il a comme pays limitrophes : l’Algérie au Nord, le Niger à l’Est, le Burkina Faso au Sud-est, la côte d’Ivoire au Sud, la Guinée au Sud- Ouest, le Sénégal à l’Ouest et la Mauritanie au Nord- Ouest. Sa superficie est de 1241 248 km2 [5]. Selon la 4ème enquête démographique et de santé (EDSIV), le Mali comptait 12051021 habitants en 2006 avec un taux d’accroissement intercensitaire de 2,2% [rapport-gratuit.com]. Il compte outre le District de Bamako, huit régions administratives divisées en 59 Cercles et 703 0communes.

A la fin des années 80, les services de santé étaient peu accessibles, avec de fortes disparités régionales. A peine 30 % de la population habitait à moins de 15 km d’un centre de santé. La qualité des prestations assurées par les services de santé était peu satisfaisante en raison du manque chronique de médicaments et d’équipements, de la formation ou de la qualification inadéquate du personnel de santé, de la mauvaise répartition régionale et de la démotivation. La gamme des activités offertes était insuffisante et se réduisait à peu de choses en dehors des activités encadrées par un programme vertical ou un projet [6] Après l’Initiative de Bamako en 1987 et le 37ème comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une nouvelle politique nationale de santé a été définie. Cette volonté politique du gouvernement s’est matérialisée par la mise en place, avec la participation des partenaires au développement, du « projet santé population et hydraulique Rurale ». Ce projet a donné l’impulsion pour la mise en œuvre de la nouvelle politique sectorielle de santé [7] à savoir : l’extension de la couverture sanitaire, l’amélioration de la qualité des services et l’assurance de leur viabilité.

LES URGENCES MEDICO-CHIRURCALES : 

L’urgence médicochirurgicale peut se définir comme toutes situations pathologiques qui nécessitent des soins immédiats sous peine de conséquences graves pour la santé, voire pour la vie [12]. Au S.A.U, nous recevons 2 types d’urgences : les urgences médicales et les urgences chirurgicales. Parmi les urgences chirurgicales, nous avons les urgences chirurgicales traumatiques et les urgences chirurgicales non traumatiques.

Urgences Médicales : 

Etat de choc : 
Est une défaillance circulatoire aiguë entraînant une insuffisance de la perfusion tissulaire qui, si elle se prolonge, provoque des lésions irréversibles de l’ensemble des viscères. Ils existent plusieurs types de choc :

Choc hypovolémique :
Hypo volémie vraie par diminution importante de la masse sanguine ou du plasma : Hémorragie extériorisée ou non : post traumatique, per ou post opératoire, obstétricale (grossesse extra-utérine, rupture utérine etc.), perte de sang liée à une pathologie sous-jacente (ulcère gastro – duodénale).

La perte de 30 à 50% de la masse sanguine engendre un état de choc hémorragique. Déshydratation : vomissements et diarrhée graves, choléra, occlusion intestinale, coma diabétique (hyperosmolaire ou acidocétosique), etc. Fuites plasmatiques : brûlures étendues, écrasement des membres, etc. Hypo volémie relative par inadéquation contenant/contenu vasculaire :
– Choc anaphylactique par vasodilatation extrême : allergie à une piqûre d’insecte, à un médicament etc.
– Contusion médullaire avec vasoplegie .

Choc septique :
Par un mécanisme complexe associant souvent vasodilatation, défaillance cardiaque et hypovolemie vraie.

Choc cardiogénique :
Par diminution importante du débit cardiaque : Atteinte directe du myocarde : infarctus, contusion, traumatisme, intoxication. Mécanisme indirect : trouble du rythme, péricardite constrictive, hemopericarde, embolie pulmonaire, pneumothorax étendu, atteintes valvulaires, anémies graves, etc.

Asthme

L’Asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires observée chez des sujets prédisposés à la suite d’une hyper réactivité bronchique à des stimulis divers qui provoque l’obstruction réversible des voies aériennes et se manifestant par des crises de dyspnées sifflantes, avec sibilances et toux.

Crises d’éclampsie

Forme avancée de la pré éclampsie non maîtrisée, avec apparition de convulsions lors d’une poussée hypertensive (> 150/110mmhg) chez une femme enceinte. La crise convulsive est tonicoclonique, suivie d’une brève période comateuse (encéphalopathie hypertensive), avec œdèmes importants et protéinurie massive. Les convulsions peuvent apparaître après la 20è semaine de gestation, au cours du travail ou dans la première semaine du post partum chez une patiente sans antécédents de convulsions.

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
1- GENERALITES
1.1- Couverture socio sanitaire
1.2- Les urgences médico-chirurgicales
1.2.1-Les urgences médicales
1.2.2-Les urgences chirurgicales
1.3- Scores et Classification des malades aux urgences
2- METHODOLOGIE
2.1- Cadre d’étude
2.2- Type et période d’étude
2.3- Population d’étude
2.4- Critères d’inclusion
2.5- Critères de non inclusion
2.6- Recueil des données
2.7-Définition opératoire des termes
3- RESULTATS
4- COMMENTAIRE et DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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