Rôle et place du médecin généraliste dans l’éducation à la sexualité

CONSULTATION « CONTRACEPTION» : LES ATTENTES DES ADOLESCENTES

Les attentes des adolescentes sur la consultation, et la réponse des médecins face à ces demandes

En croisant les données recueillies dans la question 2 sur les attentes des adolescentes et la question 4 sur les ressentis des adolescentes sur ces consultations, plusieurs phénomènes ressortent.

Les attentes vis-à-vis des rôles qu’elles attribuent au médecin

Les adolescentes attendent avant tout des réponses concrètes à leurs questions « J’attends d’avoir des réponses » (A2) « Qu’il répondre à mes questions » (A5), « Que le médecin soit capable de répondre à mes questions»(A4). Elles recherchent surtout un rôle de conseil du médecin « Qu’il sache me conseiller »(A4) ; « Avoir des conseils surtout » (A8). Ce conseil doit être personnalisé, et adapté à leur situation « D’en savoir plus sur ce qui me conviendrait le mieux » (A13). Ces adolescentes soulignent que la clarté des informations est importante. Et elles reprochent aux professionnels de santé qui leur ont prescrit leur moyen de contraception de ne pas avoir assuré ce rôle « On m’a déjà expliqué tout ça, mais … ce n’est pas clair » (A3) ; « La pilule je la prenais avant, mais je l’oubliais tout le temps. Mais ce n’était pas très clair pour moi ce qu’il fallait faire quand je l’oubliai. Enfin je croyais que c’était clair quand on me l’a expliqué mais je suis quand même tombée enceinte » (A6).Elles sont surprises aussi de ne pas avoir été assez informées des effets secondaires qu’elles peuvent rencontrer. « Est-ce que vous avez trouvez qu’il vous a donné toutes les informations pour la prendre la pilule justement ?(A1) Pas trop non, par exemple pour les saignements je ne m’y attendais pas trop. C’est un peu en lisant la notice de la pilule et sur des forums aussi que j’ai vu que ça existait. » ; «Et puis sur les effets, parce qu’on grossit avec la pilule et on nous le dit pas. Et puis avec la cigarette ce n’est pas bon» (A6).Les jeunes patientes sont cependant partagées : certaines se plaignent d’un manque d’information et d’autres se plaignent aussi d’un trop-plein d’information, et du fait qu’elles ne peuvent pas tout retenir. « Mais c’est trop. [..] C’est trop d’informations » (A3). « Mais il m’a trop bien expliqué, [] mais j’ai pas du trop bien retenir. Parce qu’il y a trop de choses en même temps et qu’on peut pas tout retenir » (A9).Les adolescentes se plaignent de l’information donnée, mais il est difficile de savoir si elles ont eu une information qui répond à leurs questions ou un trop plein d’information qu’elles ont jugée inutile sur le moment et donc qu’elles ont aussi vite oublié. Une information trop exhaustive et non personnalisée aboutit parfois à une perte d’information. C’est pourquoi il faut sélectionner les choses à dire en fonction de l’adolescente que nous avons en face de nous, tout en laissant la porte ouverte aux éventuelles questions. « Si tu as une question, n’hésite pas à me la poser ou à appeler au cabinet ? ».Il peut être cependant compliqué pour le professionnel de santé de susciter des questions et de reprendre des idées de façon adaptée lorsque les adolescentes n’ont pas de questions particulières de prime abord. J’ai « pas de questions particulières » (A5), « Ben je n’avais pas vraiment de questions. Je voulais juste un moyen de contraception » (A8), « Rien de spécial, pas de question » (A11). D’autres sont mieux préparées, et mieux documentés et arrivent avec des demandes bien précises « Quand je veux quelque chose je pose des questions ? »(A3).

La question du secret médical et de la confiance accordée au médecin

Les jeunes patientes ignorent leurs droits en tant que mineures, pourtant redéfinis dans la loi de 2001 en ce qui concerne la contraception, et pensent toujours être soumises à l’autorité parentale « Est ce qu’on peut enlever l’implant sans le dire à nos parents ? » (A6). Elles restent également circonspectes quant à la conservation du secret médical, notamment au sein d’un cabinet où sont suivis les autres membres de leur famille. Certaines patientes ont consulté leur médecin généraliste pour leur première contraception, alors même qu’elles ne sont pas à l’aise avec lui et qu’elles craignent une divulgation d’informations les concernant. «Avec le médecin que j’ai, ce n’est pas trop simple de parler, comme c’est le même médecin que ma famille enfin. Enfin je n’ai pas l’impression que ça va rester là» (A1). Chez une des adolescentes, on retrouve même une idée de contrainte alors qu’à 17 ans, elle pourrait choisir son médecin traitant. « Vu que c’est par rapport à la famille c’est ce médecin là que je dois voir. Donc je suis obligée d’aller voir quelqu’un d’autre, ou une autre personne pour me comprendre. » (A2).

La question de l’examen physique et gynécologique

L’approche de la contraception et de l’examen physique posent question à quelques adolescentes. Elles ne savent pas à quel moment aller voir le gynécologue, ni que le médecin généraliste peut aussi les examiner. « Je voudrais poser une question sur le premier rendezvous chez une gynécologue ? Parce que je ne sais pas quand il faut faire» (A1). Même si les recommandations rappellent bien que l’examen gynécologique n’est pas obligatoire pour une prescription de contraception surtout chez les adolescentes ; et que les médecins généralistes respectent bien ce conseil, les demandes d’examen de certaines adolescentes doivent aussi être entendues. En tout cas l’examen doit être expliqué car cela reste une peur, ou du moins une grande interrogation. « …, pour moi elle écoute pas assez le corps, elle touche pas assez le corps » (A2). Si l’examen n’est pas réalisé de suite, la présentation de l’anatomie du sexe féminin ainsi que celle des instruments utilisés (spéculum, doigtier..), qui peut le faire, son intérêt doit être explicité pour dédramatiser ce premier examen. Toutes ses questions devraient être éclaircies durant une consultation pour réduire les fausses idées et peur que peuvent avoir les adolescentes. Si le médecin n’a pas le temps de le faire il existe un très bon document sur le premier examen gynécologique qu’on peut donner ou mettre en salle d’attente (Annexe 7).

Les sujets prioritaires à aborder lors des consultations « contraception » selon les adolescentes

La question 5 permet de cerner les sujets que les adolescentes voulaient absolument aborder lors de la consultation.
La gestion de la prise de pilule, et surtout de l’oubli est le sujet qui revient le plus souvent. C’est un problème ressenti comme compliqué et les explications données ne semblent pas toujours adaptés. «Si on oublie notre pilule .Parce ce que c’est compliqué la pilule » (A5) ; « La pilule et les oublis .Je sais juste qu’il faut prendre la pilule du lendemain […] ce n’est pas clair. » (A3) ; « Si j’oublie de prendre la pilule comment on fait. Car je ne sais pas » (A7) ; « Qu’est- ce qu’on fait quand on a un oubli de pilule ? » (A8).
Les adolescentes sont pourtant plutôt prévoyantes sur ce point, encore une fois. Elles cernent bien la principale difficulté et le risque essentiel de la pilule ; elles anticipent bien la situation à laquelle elles vont probablement être le plus confrontée. « Enfin le fait de mal la prendre, je sais qu’on a déjà eu beaucoup de problème »(A9) ; « et puis les moyens de bien l’utiliser » (A8).
Le deuxième sujet de préoccupation des adolescentes concernent les IST, leurs interrogations reviennent beaucoup « c’est de ne pas attraper de maladie. C’est juste ça le principal »(A2), « au niveau des maladies » (A13). Les effets secondaires sont aussi un sujet prioritaire pour certaines «plutôt les effets secondaires » (A10) ; « les effets secondaires » (A12). Comme nous l’avons déjà remarqué, certaines adolescentes sont plus demandeuses que d’autres d’informations : « On doit parler de tout .Tout est prioritaire. » (A4), « C’est les conseils qui sont le plus importants ….. » (A6).

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Table des matières

LISTE DES ENSEIGNANTS DE LA FACULTE
COMPOSITION DU JURY
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
PLAN
I INTRODUCTION
II METHODE
A) Population et recrutement
B) Déroulement des entretiens
C) Structure des entretiens
D) Méthode d’analyse et résultats
III RESULTATS ET ANALYSES
A) Population de l’échantillon
1) Critères
2) Analyse de la population
B) Résultats analysés par thème
1) Les raisons de consultation pour contraception
a) Prévention des grossesses non désirées, préparation aux premiers rapports sexuels
b) Questions sur les effets secondaires
c) Questions sur un changement de contraception
d) Contexte d’urgence
e) Motif médical
2) Les attentes des adolescentes sur la consultation, et la réponse des médecins face à ces demandes
a) Les attentes vis-à-vis des rôles qu’elles attribuent au médecin
b) La question du secret médical et de la confiance accordée au médecin
c) La question de l’examen physique et gynécologique
3) Les sujets prioritaires à aborder lors des consultations « contraception » selon les adolescentes
4) La connaissance des adolescentes des professionnels de santé
5) L’apport du support papier en post consultation
6) L’abord de la sexualité lors de la consultation, et éducation à la sexualité
7) Proposition de « consultation de l’adolescent »
8) L’évolution générationnelle du couple
9) Analyses croisées
IV DISCUSSION
A) Evaluation de la population et biais
B) Les attentes des adolescentes
1) Le besoin d’information
2) Une information exhaustive
3) La nécessite de parler les oublis de pilule quand on prescrit une contraception orale pour améliorer l’observance
4) Confidentialité et gratuité
5) La question de l’examen médicale et gynécologique
C) L’éducation à la sexualité
1) L’ignorance des adolescentes
2) Rôle et place du médecin généraliste dans l’éducation à la sexualité
3) Les cours d’éducation à la sexualité
D) Avenir
E) Propositions
1) Pour le prescripteur de contraception
2) Document pour les adolescentes
3) Pour l’éducation à la sexualité
V CONCLUSION
VI BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIERES
VII ANNEXES
1) Grille d’entretien
2) Verbatim
3) Tableaux de synthèse des questions
4) Fiche mémo consultation contraception pour les adolescentes HAS
5) Fiche bon usage du médicament HAS : contraception oestro progestative préférer les pilules 1ère et 2ème génération
6) Les différentes méthodes de contraception
7) Guide la consultation gynécologique
8) Fiches PRESCRIRE : Se protéger des IST
Choisir une contraception
Poser un DIU
Idées fausses sur DIU au cuivre
Contraception post coïtale
9) Carte INPES
10) Document destiné aux médecins
11) Document destiné aux adolescentes

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