Rôle économique et problème de productivité des secteurs agro-industriels dans les PED 

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Productivité et progrès technique :

La combinaison du facteur travail et du facteur capital est fortement influencée par le « progrès technique » qui n’est autre que le produit d’une fo nction spécifique de Recherche et Développement.
Selon JEAN Fourastié 3« […] il ne pourra y avoir de science économique va lable pour les temps actuels sans études approfondies du progrès technique, et de ses effets sur le travail et sur la production. ». Grâce au progrès technique, on peut avoir plus de richesse avec la même combinaison de facteurs de production.
Ainsi, l’accroissement de la productivité provient alors de l’incorporation des découvertes scientifiques au travail humain; c’est cette transmutation de la science dans les faits que l’on appelle progrès technique.
L’exemple suivant montre une illustration concrète de ce phénomène: Supposons que dans une usine de bois il a fallu 24 heurs de travail pour fabriquer 72 unités de produit « planche » lors de la première année, on dira alors que la productivité est de 3 unités de planche à l’heure. Mais avec le progrès techniques (utilisation de machine plus performante) et l’expérience cumulée des ouvriers l’usine a pu atteindre une évolution de la productivité suivante : 5 unités à l’heure lors de la 2ème année et a dépassé de 8 unités à l’heure lors dea l5ème année.
L’efficacité du système productif sera d’autant plus grande qu’il produira une quantité donnée avec moins de facteurs de production (travail et capital). C’est cette amélioration de la productivité qui définit l’efficacité du progrès chniquete. Il constitue alors un élément important dans l’analyse de l’évolution du gain de productivité.
D’autre part, la productivité du travail, comme celle du capital, ont en général tendance à s’accroître. C’est le progrès technique qui permetd’augmenter la productivité, en particulier grâce aux nouveaux procédés de production (par exemple les machines à commande numérique,), aux nouveaux produits, ou aux nouveaux modes d’organisation du travail (par exemple : le travail à la chaîne).

La productivité globale des facteurs

Selon les définitions données par Jean Fourastié «: la productivité globale des facteurs peut être définie comme le rapport du volume de la productionau volume total des facteurs dépensés dans le cycle de production ». Et par Albert Aftalon : « C’est le rapport entre la production totale obtenue en un temps donné et l’ensemble des agents employés à cette production ». La formulation mathématique de la productivité globale peut s’écrire alors : En pratique cette productivité est exprimée par une estimation en valeur à cause de l’hétérogénéité de la production et notamment desacteursf.
L’analyse de la productivité globale permet alors de mesurer le bilan d’ensemble des économies physiques réalisées sur la consommation totale desfacteurs de production.
Un accroissement de la productivité globale des facteurs reflète donc une réduction de coût obtenu qui résulte, soit d’un abaissement des prix des facteurs, soit d’une meilleure utilisation de ces facteurs en absence des fluctuations des prix.
Selon une autre conception de la productivité globale, appelée aussi « productivité multifactorielle », elle désigne l’accroissement relatif de richesse qui n’est pas expliquée par l’accroissement d’un usage des facteurs de production habituels, tel que le capital et le travail.
Par exemple, la tombée de pluie régulière est un facteur favorable à l’amélioration de culture de Maïs. Donc la pluie peut être considérée comme facteurs de productivité agricole car elle contribue à l’augmentation de la production.

L’investissement productif et la productivité

Les investissements peuvent être classés selon leurobjectif, on distingue généralement :
· L’investissement de remplacement ou de renouvellement qui a pour but de maintenir l’activité à son niveau actuel.
· L’investissement de capacité ou d’expansion a pour but d’augmenter la capacité de production de l’entreprise en ajoutant par exemple des unités de production que ce soit d’un produit déjà existant, il s’agit alors d’une xpansione quantitative, ou d’un nouveau produit ; on parle alors d’expansion qualitative.
· L’investissement de modernisation ou de productivité, qui a pour but d’accroître la productivité en introduisant des équipements modernes et perfectionnés.
Notre étude s’intéresse plus particulièrement à cedernier type d’investissement. Il a pour objectif d’augmenter la productivité des facteurs, et qui consiste en général en l’acquisition de nouvelle machine plus performante et plus efficace à fin de réaliser la production en économisant du travail et/ou du capital et/ou des matières premières.
Selon l’INSSE 4 « l’investissement permet la mise en œuvre de tech nique de production plus performante que les anciennes car intégrant des innovations technologiques, ce qui abaisserait le coût de production et améliorerait la compétitivitéde la combinaison productive ».
L’achat d’une nouvelle machine de production plus p erformante permet par exemple de produire plus vite qu’une ancienne machine, avec moins de temps et moins de travail. On remarque que l’objectif ici n’est pas de produire « plus », mais de produire « mieux », c’est-à -dire de diminuer les coûts de production.
En fin, la productivité est un ratio qui met en rapport la production et les facteurs de production, elle mesure la valeur productive des facteurs de production. L’évaluation et l’analyse simultanée de ses causes et de ses éléments peuvent être utilisées à des fins d’analyse économique. D’autre part, elle permet aussi de juger l’efficacité de la direction et de la gestion de production des diverses entreprises industrielle.
Dans le chapitre suivant, l’analyse sera consacrée plus particulièrement à une étude théorique de la productivité des agro-industries.

Les caractéristiques particulières de l’agro-ndustrie

caractéristiques des matières premières :

L’originalité de l’agro-industrie provient essentiellement des caractéristiques des leurs matières premières à savoir : le caractère saisonnier, le caractère périssable et le caractère variable.
· Le caractère saisonnier :
Les matières premières des agro-industries sont d’origine biologique, donc leur approvisionnement est saisonnier. Toute fois, cette caractéristique n’est pas repartie de manière uniforme pour toutes les agro-industries, il y a par exemple, l’industrie du bois qui n’a pas un cycle de production saisonnière bien fractionné.
· Le caractère périssable :
En général, les matières premières biologiques sontpérissables et souvent très fragiles. Le procédé de production doit être alors plus rapidet eplus soigneux surtout au niveau de la manutention et du stockage.
· Le caractère variable :
Il s’agit en effet du caractère variable de la quantité et de la qualité des matières premières à cause de certains facteurs directs ou indirects.
Par exemple, la variation de la quantité due aux aléas climatiques, la modification de la qualité à cause de la normalisation aléatoire des matières premières etc.
Toute fois, ces variations nécessitent un contrôle particulier de la production et de la qualité des produits agricoles par les entreprises agro-industrielles.

Les opérations de la chaine agro-industrielle

Les opérations de la chaîne agro-industrielle doivent tenir compte à la fois des paramètres intervenant en amont comme en aval de la production :
En amont, interviennent les facteurs agronomiques et agricoles, se préoccupant de l’application judicieuse des intrants de production (semences, engrais, pesticides, sols, etc.…).
Des systèmes d’irrigation ou des techniques culturales et de récolte, de manière à garantir une production primaire de qualité irréprochable, avecdes rendements optimaux.
Il s’agit principalement des opérations suivantes :
Le stockage, généralement appliqué aux produits secs (grains ed céréales etc.) et l’ entreposage qui concerne surtout les produits à humidité élevé (fruits et légumes, poisson frais, etc.) ;
Le conditionnement (triage, calibrage, emballage), destiné à assurer la protection mécanique, la présentation commerciale et l’attraitaux consommateurs ;
La transformation qui caractérise l’activité principale des agro-industries;
Le transport et la Distribution des zones de production vers les Centres de la consommation et se fait par voie routière, ferroviaire, aérienne ou maritime, selon la nature et le degré de périssabilité des produits ;
La commercialisation qui concerne la vente des produits, à ce niveau in tervient les actions marketing, les recherches des informations sur les opportunités de nouveaux marchés, et l’étude de la situation concurrentielle.

Les facteurs qui régissent la production et la productivité

Analyse des activités agro-industrielles en fonction du niveau de transformation

A partir du tableau 1, on peut effectuer une interprétation micro-économique simplifiée de l’activité de production agro-industrielle selon leurs catégories.
D’abord, l’ampleur de la transformation peut varier énormément d’une entreprise à une autre. Le premier constat explique alors que les investissements, la complexité technique et les difficultés de gestion croissent avec le degré de transformation et donc de l’intensité capitalistique de l’entreprise.
En effet, en passant d’un niveau à un autre, la str ucture de l’entreprise va devenir de plus en plus compliquée tant au niveau technique que financier.
Si on considère alors une agro-industrie se trouvant dans le premier niveau, le coût des investissements en capital fixe n’est pas nécessairement élevé, par contre la main d’œuvre ou le travail constitue le principal facteur de production.
Plus on se rapproche du niveau IV, les opérations de l’entreprise deviennent semblables à celles des industries autres qu’agro-industrie. Le processus de production exige alors un caractère plus complexe, ce qui fait que l’investissement en capital serait plus important, et que le facteur travail nécessite une certaine compétence de la part des employés (Formation des ingénieurs, des techniciens et des travailleurs qualifiés etc.)
Dans ce cas, la productivité de l’agro-industrie dépend étroitement de la durée d’utilisation des machines et du taux d’utilisation de capacité de production ainsi que de la productivité horaire du travail. Par ailleurs, il faut noter que, quelque soit le niveau de transformation ou la taille de l’entreprise, le rôle du progrès technique constitu e un facteur essentiel de gain de productivité.
· Le choix des équipements utilisés :
Il dépend notamment du type de traitement des matières premières. Cependant, la contrainte d’ordre financière devient de plus en plus importante à mesure que l’entreprise devient plus capitalistique.
Comme il a été mentionné au début, la productivité capital est liée étroitement de la durée d’utilisation des machines mais aussi du taux d’utilisations des capacités de production. L’efficacité du facteur « capital » sera alors analysée du point de vue de la « technologie appropriée » et du « progrès technique » incorporésdans les équipements de production.
En effet, les technologies intermédiaires, appeléespar la suite « technologies appropriées », se sont répandues au début des années 70 grâce à leurniveau modéré d’élaboration, elle se situe entre les techniques traditionnelles et les techniques modernes (naissantes). Mais comparée aux techniques modernes, elle se caractérise par l’ensemble ou la plupart des caractères suivants :
– elle demande beaucoup de main-d’œuvre et n’est pr oductive qu’à petite échelle.
– elle ménage l’environnement..
– elle est moins exigeante quant à la compétence de la main-d’œuvre et des cadres.
– elle utilise plus de produits locaux.
– et en fin, elle nécessite un investissement moindre par emploi créé.
· Le choix de la quantité de travail manuel :
Il nécessite l’identification de chaque phase du processus de production a fin d’évaluer l’utilisation de la main d’œuvre. La productivité s erait alors comparée en termes de coût des facteurs. Par exemple, pour l’opération « emballage » l’entreprise peut utiliser des mains d’œuvre moins chère plutôt que des moyens mécaniques dont le coût est plus élevé.
L’analyse de la productivité du travail doit être lorsa fondée sur le développement de la compétence et des techniques appropriée et qui sontincorporées dans le travail.
Le choix de substitution des facteurs peut être expliqué à partir de la formule de productivité : La productivité est d’autant plus faible Si le coût de facteur est plus élevé pour un niveau donné de production. L’arbitrage se fait alors en termes de coût du facteur « travail » et coût du facteur « capital ». Cependant, pour des raisons de caractère spécifique de certains produits (norme international, transformation chimique etc.) les exigences de traitement limitent la substitution entre facteur travail et facteur capital.
Dans d’autre cas, pour certaines entreprises agro-industrielles la matière première constitue une ressource rare du fait de son caractère saisonnier et/ou périssable. La productivité serait alors liée au choix technologique qui fait l’usage le plus efficace de ce facteur de production. Pour les industries qui effectuent des dépenses importantes en matière première, toute technologie qui peut économiser des coûts sur les dépenses peut alors fournir un gain économique cohérent et peut être source de gain de productivité.

Rendement agricole et productivité agro-industrielle

L’intégration vers l’amont :

Etant donné que la matière première utilisée dansesl agro-industries sont essentiellement des produits agricoles, au lieu d’acheter aux agriculteurs l’entreprise agro-industrielle pourrait envisager une intégration.
Elle consiste à produire tout ou une partie de ces matières premières. Pour certain produits, cette possibilité a un grand intérêt économique et réduitles coûts des consommations intermédiaires. Dans ce cas, les principaux facteurs qui régissentla production agro-industrielle vont dépendre en premier lieu de la surface cultivée et du rendementdes cultures6.

Le rendement agricole :

Pour avoir une idée sur la capacité de productionà travers l’analyse des approvisionnements en matières premières, il faudra établir les statistiques de production par région pour plusieurs années et cerner les facteurs qui influent sur les surfaces et les rendements. En matière agricole, la productivité est exprimée par le rendement agricole ou la production par surface de terrain cultivé (généralement par hectare).
La force qui influe la superficie cultivée est représentée par le système d’utilisation des terres en vigueur, cela suppose le calcul de la superficie réellement cultivée et la terre arable non utilisée. C’est-à-dire celle qui est susceptible d’être cultivée avec les moyens économiques disponibles. Dans l’analyse de rendement, il faut tenir compte non seulement de l’utilisation des moyens de production agricole mais également des différentestechniques de culture (ou d’élevage) qui devraient être la source de gain de productivité.
Il s’agit par exemple, des méthodes apportées par esl reformes agraires pour accroitre le rendement sans qu’il y ait forcement extension des terres cultivables. En absence de moyen technologique et pour atténuer les effets du caractère saisonnier de la matière première, on peut aussi obtenir plusieurs récoltes successives grâce à l’application de technique d’irrigation ou à l’utilisation des semences nouvelles, etc.

rôle de la « Recherche et Développement » dans le milieu agro-industriel

définitions de la « recherche et développement » :

« La recherche est un travaux effectués pour recule les limites de la connaissance sans avoir en vue une application pratique spécifique (recherche fondamentale) ou en ayant en vue une application pratique (recherche appliquée). Le développement est l’utilisation systématique des résultats de la recherche appliquée et des connaissances empiriques pour la mise au point des produits prototypes, procédés en vue d’atteindre laproduction de grande série.». « La recherche et développement consiste à entreprendre des travaux d’expérimentation pour tenter de résoudre des problèmes d’ordre technologique »10.
Selon les définitions précédentes, Il s’agit alorsdu développement ou de l’amélioration de nouveaux produits, de procédés, ainsi que des dispositifs ou matériaux pour le besoin de la société. C’est à partir des R-D que découle l’innovation et donc le progrès technique, et son application est aussi bien nécessaire dans le domaine économique que scientifique.

R-D et progrès technique dans le milieu agro-industriel.

Comme les dépenses en R-D sont des investissements consentis en vue d’améliorer les techniques et produits, il est naturel de vouloir analyser leurs effets sur la productivité des facteurs. L’analyse concerne donc sur l’influence d es dépenses en R-D sur la croissance des productivités du travail et de la productivité totale des facteurs. Comme il a été défini au paravent, cette dernière exprime la croissance de la production qui n’est pas due à la croissance des facteurs de production usuelle, que sont le travail et le capital.
Elle peut être alors interprétée comme une expansiodu progrès technique conçu au sens large comme facteur résiduel de la croissance.
L’investissement en Recherche et Développement constitue alors un facteur déterminant du rendement ou de productivité en agro-industrie. Il s’agit par exemple de l’étude génétique de la semence ou de la race (dans le cas de l’élevage) comme les variétés de riz à haute rendement. L’une des plus récentes recherches en matière de R-D sur les activités agricoles a été la biotechnologie, qui s’inscrit dans le cadre de la « nouvelle révolution verte ».
« La biotechnologie permet de créer des plantes qui résistent mieux à la sécheresse, qui tolère mieux aux ennemies des cultures sans avoir recours aux pesticides. Les caractéristiques des plantes peuvent être altérées génétiquement pourtenirob une maturité plus précoce, une plus grande facilité de transport, une réduction des pertes après récolte et une amélioration de leurs qualités nutritives » .
L’application de la biotechnologie en matière agricole a pour but d’améliorer la qualité, d’augmenter la quantité des produits, de permettre une extension des superficies cultivées grâces aux caractéristiques particulières des plantes. Ils’agit d’une technique permettant d’augmenter le rendement agricole par le biais de la R-D.

L’innovation technologique dans le milieu agro -industriel

Selon Dr. Ousmane KANE : « Une technologie allie le savoir–faire, avec l’utilisation de matériels ou d’équipements, pour générer un bien ouun service utile aux populations »12.
On ne se limite pas seulement à cette définition, mais le lien entre technologie et savoir-faire peut constituer un moyen pour améliorer la productivitéagricole ou industrielle grâce aux techniques qui permettent de produire avec le minimum de coût. (Moins de temps et de force de travail).
Toute fois il a y lieu de faire une certaine nuance sur la notion de transfert de technologie ; selon HERVE Bichat dans son article « Exploitation agricole, technologie et pays en développement » : Il n’y a pas de transfert de technologie dans une exploitation agricole à cause du caractère original de l’environnement économique, géographique et écologique propre pour chaque pays et surtout de la personnalité de ses acteurs. Les concepts de base très différents de l’agriculture et des technologies suggèrent alors qu’aucune technologie ne serait vraiment appropriée.
Par contre, selon encore H. Bichat, les transferts de technologie sont possibles dans le secteur agro-alimentaire (ou à l’ensemble des activités agro-industrielles) car les industries agro-alimentaires et la distribution se développent dansun environnement facilement maitrisé grâces aux normes techniques et conceptuelles voisines de celles qui ont entouré au départ l’innovation transférée.
En générale, les pays développés obtiennent des réels gains de productivité grâce à l’utilisation des équipements de grande capacité de production plus sophistiqués, notamment pour des raisons d’aménagement très poussé de leur espace. A la limite, alors que les séries antérieures sont en phases de déclin (cf. Figure 2), toute fois, elles correspondent encore aux pays en développement du fait du caractère semi-moderne de leur exploitation agricole.

rôle et contribution de l’agriculture au secte ur agro-industriel et à l’économie

Le passage de l’agriculture traditionnelle à l’agri culture mécanisée constitue l’aspect le plus important du développement des forces productives à la fin du XIXe siècle.
Agriculture mécanisée signifie une mécanisation systématique de toutes les opérations agricoles qui peuvent l’être. La motorisation de l’agriculture ne se généralisera que dans la seconde moitié du XXe siècle.
La mécanisation et la croissance des rendements s’accompagneront d’une forte baisse de la population agricole (exode rural) et, en conséquence, d’une croissance remarquable de la productivité (nombre d’habitant par actif agricole).

Le rôle de l’agriculture dans l’économie des PED

Dans les pays en développement comme les pays d’Afrique, l’activité agricole occupe une place importante dans l’économie.
Selon le rapport sur le développement mondial de al Banque mondiale 2008 (WDR, 2008), 75 % des pauvres de la planète vivent dans des zones rurales et que l’agriculture est leur moyen d’existence principale. De nombreuses études ont prouvé que l’impact de la croissance économique sur la réduction de la famine dépend autant de la nature du développement agricole que de son ampleur et de sa rapidité.
Par exemple, une analyse de données concernant l’Inde effectuée par la Banque mondiale a montré que la croissance en milieu rural et dans el secteur agricole avait eu un impact bien plus fort sur la réduction de la famine que la croissance industrielle et urbaine .D’autres études portant sur la relation entre la croissance et la réduction de la faim ont mis en évidence un modèle similaire. Dans le cadre de développement local, l’agriculturejoue aussi un rôle déterminant non seulement dans la lutte contre la famine mais également dans le bien-être économique d’un pays du fait de son impact dans divers secteur économique (revenus), social (emploi, qualité de vie, santé) et environnemental (paysage, biodiversité, préservation des ressources naturelles etc.).
Le cas de Madagascar illustre un exemple montrant la part importante de la valeur ajoutée du secteur agricole dans l’économie du pays. En 1995 elle occupe le premier rang en termes de valeur ajoutée, soit3 745 580 (en million) FMG qui représente29.1 % du PIB. (cf. Tableau 2)

Contribution de l’agriculture dans le développement de l’agro-industrie

C’est la force potentielle du secteur agricole dans les PED qui permet en outre la motivation des entrepreneurs à s’investir dans le domaine de l’agr o-industrie. Cela étant notamment dans le sens de bénéficier des matières premières produites localement et aussi d’éviter les coûts des importations. En effet, les surplus agricoles qui ne sont pas destinés à la consommation directe vont être transformés et valorisés par les entreprises agro-industrielles.
C’est une situation qui justifie l’affirmation de B ERNARD Petit-Jean selon laquelle un pays à vocation essentiellement agricole doit s’efforcer d’assoir son industrialisation sur ses potentialités. La priorité donnée à l’agriculture ansd le plan de développement place alors l’agro-industrie en tête des industries de transformationet de la valorisation des produits agricoles dans les PED (cf. cas de Madagascar)
D’autre part, la potentialité agricole est liée à la superficie des terres cultivables. Nombreux pays en développement, notamment en Afrique, possèdent des vastes terrains favorables à l’agriculture qui constituent des terres arables permettant l’expansion de nouvelle culture. C’est cette potentialité qui forme la base de la production agro-industrielle dans les PED. Toute fois, faute de moyen financier et technique la plus part de ces richesses restent des potentialités non exploitées.

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Table des matières

PARTIE 1 : LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA PRODUCTIVITE ET SON IMPLICATION DANS LE MILIEU AGRO-NDUSTRIEL.
Chapitre I : concepts de base et notions de productivité
1- Définition de la productivité
1-1) La productivité en tant que ratio
1-2) La productivité : une mesure de progrès technique
2- Caractéristiques et Mesures de la productivité
2-1) Le gain de productivité
2-2) La productivité partielle des facteurs
2-3) Productivité et progrès technique
2-4) La productivité globale des facteurs
2-5) L’investissement productif et la productivité
Chapitre II: approche théorique de la productivité dans le milieu agro-industriel
1- Définition et caractéristiques de l’agro-industrie
1-1) généralité sur L’agro-industrie
1-2) Les caractéristiques particulières de l’agro-industrie
2- Les facteurs qui régissent la production et la productivité
2-1) Analyse des activités agro-industrielles en fonction du niveau de transformation
2-2) Rendement agricole et productivité agro-industrielle
2-3) rôle de la « Recherche et Développement » dans le milieu agro-industriel
2-4) L’innovation technologique dans le milieu agro-industriel
PARTIE 2 : LES SECTEURS AGRO-INDUSTRIELS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT : FORCES ET FAIBLESSES
Chapitre III : Rôle économique et problème de productivité des secteurs agro-industriels dans les PED 
1) Les principaux facteurs de production agro-industrielle des PED
1-1) rôle et contribution de l’agriculture au secteur agro-industriel et à l’économie
1-3) Les ressources humaines : facteurs potentiels de production pour les agro-industries
1-2) le secteur agro-industriel : une industrialisation basée sur ses potentialités.
2-1) l’impact du sous-équipement sur la productivité
2-2) L’insuffisance en matière de R-D et son impact sur la productivité des agro-industries
2-3) L’insuffisance d’innovations de technique agricole dans les PED et son impact sur la production agro-industrielle
2-4) L’insuffisance des infrastructures et son impact sur la production des agro-industries
2-5) Conséquences de l’insuffisance de productivité sur La commercialisation des produits agro-industriels
Chapitre IV : Le cas des secteurs agro-industriels à Madagascar.
1) Analyse statistique sur l’évolution des secteurs agro-industriels
1-1) Analyse du taux de croissance
1-2) Evolution de la valeur ajoutée
1-3) L’intégration du secteur agro-industriel à l’économie
CONCLUSION
LISTES DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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