Rôle des paramètres physico-chimiques dans la pollution des sols

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Les boues résiduaires :

Définition de boues :

Les boues sont définies comme un mélange d’eau et de matières solides, séparé par des procédés naturels ou artificiels des divers types d’eau qui le contiennent. (ADEME, 2001).

Les différents types de boues :

Selon l’origine, on pourra distinguer les types de boues suivantes :

Les boues industrielles :

C’est l’ensemble de déchets liquides, pâteux ou solides sortant du site de production. (SALHI, S 2003).

Les boues primaires :

Obtenues par simple décantation d’un résidu insoluble. Ces boues correspondent à la pollution particulaire directement décantable. Elles sont produites par les industries de la cellulose, les industries de traitement des métaux, des minerais, les industries agroalimentaires générant des déchets fibreux. (ADEME, 1999).

Les boues biologiques ou secondaires :

Sont issues d’un bassin aéré ou d’une cuve anaérobie ; des industries chimiques et pharmaceutiques, agroalimentaires (laiteries, boissons…), textiles et, plus généralement, de toute industrie rejetant de la pollution organique biodégradable.
Elles sont essentiellement constituées de bactéries et sont très organiques et peu concentrées. (MURILLO, M 2004).

Les boues physico-chimiques :

Sont générées par l’ajout d’un réactif injecté soit en tête de traitement, soit en traitement de finition, en tertiaire, on retrouve souvent dans ces boues des hydroxydes, voire d’autres métaux dans le cas des industries de traitement de surface. Ces boues peuvent donc présenter certaines similitudes avec des boues d’eau potable. (ADEME, 2001).

Les boues mixtes :

C’est le mélange des boues biologiques et des boues primaires.
Elles existent au niveau des STEP (station de traitement des eaux polluées) dotées d’une filière de traitement complète. (REMY ALBRECHT 2007).

Les boues d’aération prolongée :

Ces boues existent au niveau des STEP sans décantation primaire.
Elles sont moins organiques et donc produisent moins de nuisances ultérieures. (ONA 2004).

Caractéristiques des boues :

Caractéristiques physico-chimiques :

Matière sèche MS et siccité S :

C’est le paramètre principal de la définition de filière et surtout un des plus faciles à mesurer. MS est exprimée en g/L. Rapporté à la masse totale de boue, on l’exprimera en fraction massique S qui correspond à la siccité. Il permet de connaître la quantité de boue à traiter, quel que soit son niveau de concentration dans la filière de traitement. (KORMANIK, R.A. 1972).

Matières en suspension MES :

Si les MS sont faciles à déterminer sur les phases concentrées, il n’en va pas de même sur les phases clarifiées où la procédure de mesure des MES par filtration sur membrane est plus appropriée.
Afin d’écrire un bilan matière rigoureux soit en MS, soit en MES sur une opération de séparation de phase (qui ne sépare que les MES), on reliera les deux paramètres par la relation expérimentale suivante : MES = MS – [substances organiques et minérales dissoutes]. (EMILIE JARDE 2002).

Fraction volatile FV (en % des MS) :

C’est le rapport des matières volatiles MV (en g/L) sur les matières sèches MS (en g/L). Elle donne une précieuse indication sur le degré de stabilisation de la boue, et son aptitude à divers traitements (déshydratation, incinération…). (DUDKOWSKI, A 2000).

Indice de boue SVI (Sludge Volume Index) :

Il caractérise l’aptitude à la décantation, et donc ultérieurement à l’épaississement puis à la  déshydratation d’une boue issue d’un traitement biologique. Il est à relier indirectement aux MS et MV. (AMADOU, HAOUA 2007).

Caractéristique biologique :

Composition des matières organiques :

La connaissance de la composition élémentaire de la boue en terme de C, H, O, N, S permet de déterminer l’aptitude d’une boue à être dégradée biologiquement (digestion anaérobie avec production de biogaz) ou thermiquement (incinération) par écriture de la stœchiométrie de dégradation. Elle est exprimée par rapport aux MV, voire par rapport aux MV dégradables uniquement si l’on s’intéresse à la stabilisation biologique. C5H7O2N est souvent pris comme « formule brute » d’une boue biologique. (ECHAB, A 1998).

PCI (pouvoir calorifique inférieur) :

Son importance est primordiale en incinération. Généralement exprimé par rapport aux MV, il est à relier au C, H, O, N, S par écriture de la stœchiométrie de combustion. Différentes approches (formule de Dulong, théorie des électrons disponibles, etc.) permettent de le calculer approximativement, à défaut de le mesurer expérimentalement à la bombe calorimétrique. (HOODA, P. S, ALLOWAY, B.J 1993).

Composition des matières minérales :

Silice, alumines, carbonates et phosphates constituent les éléments les plus couramment rencontrés, à l’exception des boues minérales d’industries spécifiques. Carbonates et phosphates ont ainsi leur importance pour préciser la qualité agricole d’une boue épandue ; la silice est un élément défavorable en centrifugation.
Par ailleurs les chlorures, essentiellement solubles, sont peu appréciés en cas d’utilisation des cendres de boues incinérées en valorisation dans le béton. (TAUZIN, C, JUSTE, C1986)

Les Micropolluants :

Ils doivent être caractérisés en cas d’épandage agricole comme en cas d’incinération, car ils peuvent alors se retrouver dans les fumées. Les législations se sont longtemps tenues aux seuls micropolluants minéraux en limitant les rejets des métaux lourds suivants : plomb, chrome, cuivre, manganèse, nickel, arsenic, cadmium et mercure. (SUH, Y.J AND, ROUSSAUX, P, 2002).

Caractéristiques physiques :

Afin de concentrer, chauffer, convoyer et stocker la boue, il est indispensable de préciser ses propriétés physiques.

Aptitude au convoyage et au stockage :

La boue peut présenter différents états liés à sa rhéologie dont il est important de connaître les limites afin de dimensionner les capacités de pompage, convoyage et stockage. (RADA, A, 1996).

Masse volumique :

Elle permet de calculer le volume de boue à convoyer. En l’absence de mesure, pour une boue liquide ou pâteuse, on peut considérer en première approximation la pondération suivante : r = 1 000 (1 – S) + [900 FV + 2 700 FM] S FM = (1 – FV) représente la fraction de matière minérale, de masse volumique 2 700 kg/m3, la fraction organique ayant une masse volumique proche de 900 kg/m3. (ADEME, 2001).

Viscosité :

Les boues fraîches, dont la concentration dépasse rarement 10 à 15 g/L, ont un comportement newtonien. Leur viscosité est alors de l’ordre de quelques mPas. Quand la teneur en MS prend des valeurs plus importantes, la boue adopte un comportement généralement rhé fluidifiant, modélisable. (SEDKI, A ,1995).

Granulométrie :

Idéalement, la valeur du diamètre particulaire permettrait de connaître, d’après la loi de Stokes, l’aptitude d’une boue à épaissir. La distribution granulométrique d’une boue est cependant difficile et longue à mesurer. Les rares mesures effectuées montrent en outre une forte dispersion autour du diamètre moyen. Par ailleurs, si la taille est généralement un critère favorable, des particules de taille importante peuvent entraîner des problèmes de convoyage (dépôts) ou d’abrasion (silice), notamment en cas de centrifugation. (ADEME, 1999).

Conductivité thermique :

Ce paramètre ne sert que dans le cas d’une modélisation fine du séchage indirect ou d’échangeurs où des calculs de coefficients d’échange sont nécessaires. (AGGELIDES, S.M., LONDRA, P.A. 2000).

Les phases de traitement d’une boue :

Le pré traitement de l’eau :

Le dégrillage :

Le dégrillage a pour but de séparer et d’évacuer facilement les matières volumineuses charriées par l’eau brute, qui pourraient nuire à l’efficacité des traitements (BRAME, 1986).

Dessablage :

Le dessablage a pour but d’extraire des eaux brutes les graviers, sables et particules minérales plus ou moins fines, de façon à éviter les dépôts dans les canaux et conduits, à protéger les pompes et autres appareils contre l’abrasion, à éviter de perturber les stades de traitement suivants. (MOREL, 1977).

Dégraissage et de déshuilage :

Les opérations de dégraissage et de déshuilage consistent en une séparation de produits de densité légèrement inférieure à l’eau, par effet de flottation, naturelle ou assistée dans une enceinte liquide de volume suffisant.
Le dégraissage est une opération de séparation liquide-solide réalisant un compromis entre une rétention maximale des graisses et un dépôt minimal de boues de fond fermentescibles. Le déshuilage est une opération de séparation liquide-liquide.est habituellement réservé à l’élimination d’huiles présentes en quantité notable dans les eaux (DUCHENE, 1990).

L’épaississement :

L’épaississement permet d’augmenter la concentration en solide de la boue.
Les deux techniques principales sont la décantation et la flottation.
 Réduction du volume de la boue.
 Production d’une boue plus concentrée en MS.
 Évacuation d’une eau claire, peu chargée, qui est recirculée en tête de station. (JOCTEUR MONROZIER, L. 2001).

L’évaporation :

Le vent, la faible humidité de l’air et la chaleur favorisent l’évaporation, pour le climat. (Ademe, 1995).

L’évapotranspiration :

Il s’agit de la consommation de l’eau par la plante et sa restitution dans l’atmosphère. Ce phénomène est très important pendant la période végétative de la culture traitée. L’épandage de boues liquides, pendant ce laps de temps, permet d’apporter au sol la totalité ou tout au moins une grande part de cette eau consommée par la plante. (BOUGRIER, C ,2005).
Dans le cas de boues déshydratées ou pulvérulentes, une irrigation complémentaire sera nécessaire.

Le ruissellement :

L’application de boues liquides sur des terrains en pente favorise le ruissellement des boues. On préconise de ne pas utiliser ce mode d’épandage pour des pentes de plus de 5%. Le ruissellement implique l’entrainement des sels contenus dans l’eau, des matières en suspensions de faible granulométries parfois l’érosion du sol. (KELLING, K.A, PETERSON, A.E, WALSH L.M ).
Le drainage des sols peut être rendu nécessaire par les conditions pédologiques et climatiques.

L’action physico-chimique :

Les pédologues indiquent que le sol assimile bien les boues du fait de ses propriétés physiques (granulométrie, filtration des liquides…) mais aussi de ses propriétés physico-chimiques. (DUDKOWSKI, A, 2000).

L’échange d’ions :

Les sols possèdent la propriété d’échanger les cations ce qui présente une grande importance pour la rétention des métaux contenus dans les boues qui sont échangés avec des ions plus labiles comme le sodium, le calcium, ou l’aluminium. Par contre, les anions ne sont guère échangés et se retrouvent dans les couches inférieures comme les nitrates non utilisés par les plantes. (CELINE PERNIN2003).

L’effet tampon :

Le caractère amphotère des sols leur confère un pouvoir tampon, ceci implique un changement du pH des boues et, dans le cas de pH proche de la neutralité, la solubilité des métaux lourds est largement inhibée. On préconise d’éviter l’épandage des boues sur des terrains dont le pH est inférieur à 6. (GABARDA 2000).

La présence d’air dans le sol :

L’air introduit par le labourage des sols ou par capillarité permet des réactions d’oxydation de substances contenues dans les boues par l’intermédiaire de microorganismes aérobies contenus dans le sol. (KIRKHAM, M.B, 1974).

La nitrification-dénitrification :

Les substances azotées apportées par les boues représentent 2 à 6% de la matière sèche, il s’agit essentiellement de matière organique. Les bactéries contenues dans le sol utilisent l‘azote assimilable pour leur développement, et, par des mécanismes complexes assurent la minéralisation des composés azotés en ammoniac puis en nitrate et parfois même en azote gazeux. C’est le phénomène de nitrification-dénitrification qui a déjà été partiellement réalisés lors du traitement des boues, particulièrement dans la digestion des boues et en moindre proportion dans les boues activées. (SOMMERS, L.E, NELSON, D.W, TERRY, R.E, SILVIERA, D.J, 1967). Ces réactions présentent l’avantage de réduire le taux de matière organique dans les boues, et par conséquent, dans le sol, mais la teneur en nitrates, nitrites et ammoniac augmente dans le sol et les risques de pollution des nappes par infiltration et des cours d’eau par érosion sont accrus. L’azote minéral est cependant plus assimilable par les plantes qui en consomment au cours de leur vie végétative une part importante. (fig. 1).

Enrichissement du sol en microorganismes :

Le sol comme les boues contient un nombre très élevé de germes banaux, mais dans ces dernières sont concentrés des microorganismes d’origine fécales donc à priori dangereux pour l’homme et pour les animaux. (HAYS, B.D, 1977).
Il reste deux problèmes difficiles à résoudre : les parasites dont certains restent plusieurs années dans le sol et les virus dont les études en laboratoire ne donnent qu’une vue partielle actuellement du fait de la difficulté de la mise en œuvre des observations. (COOPER, R.C, PTTER, J.L, LEONG, C, 1975).

Enrichissements du sol en micropolluants :

Les boues contiennent, en faible quantité, de nombreux produits qui peuvent soit toxiques pour les plantes (le bore par exemple) soit présenter des inconvénients ou même des dangers pour l’homme par l’intermédiaire des plantes (le cadmium par exemple). De nombreuse études ont été effectuées pour évaluer les risques tant en laboratoire que sur le terrain. (SCHÄFER, U 2004).

Les micropolluants organiques :

Les analyse de plantes indiquent dans la plupart des cas une certaine teneur en :
 Pesticides : leur origine n’est pas dans les boues épandues mais dans le traitement intensif de certaines cultures avec transport par érosion ou par dissémination dans l’air.
 Les détergents : sont largement utilisés dans les ménages et présentent plusieurs inconvénients pour les boues. Dans un premier temps, la présence de tensioactifs perturbe la digestion anaérobie des boues et ils influent sur les propriétés d’échange d’ions du sol et enfin ils ont une action néfaste sur les microorganismes et sur les plantes. (LOUE, A 1993).
 Les poly électrolytes : largement utilisés pour la déshydratation des boues présentent des propriétés électrochimiques qui pourraient influer sur la physico-chimie du sol et des plantes. (MA L.Q, RAO G.N, 1997).

Les micropolluants minéraux :

Il s’agit essentiellement de ce qu’on nomme des métaux lourds, qui ont été très largement étudié on laboratoire et sur le terrain pour leur rôle dans le développement des cultures irriguées par des boues liquides ou non. (GODIN, P ,1982).
Certains de ces éléments se trouvent naturellement dans le sol comme le cuivre, le fer, le zinc… et sont indispensables à la croissance des plantes, alors que d’autres sont apportés par l’homme et peuvent avoir des conséquences fâcheuses. (MILLER, R.W, AZZARI, A.S, GARDINER, D.T, 1995).

Les éléments essentiels pour la vie des plantes :

Ces substances peuvent être des anions ou des cations, on les trouve généralement dans le sol. L’excès de ces éléments n’est pas nuisible sauf peut-être en ce qui concerne le soufre qui en milieu aérobie conduit à l’ion sulfate et peut abaisser le pH du sol. (HANSEN, J.A., TJELL, J.C.)
 Le cuivre : est présent dans les plantes (de 5 à 20 p.p.m). On le trouve dans le sol sous forme de Cu++ ou Cu+ ou complexé par des oxydes métalliques, lorsqu’il est solubilisé dans des proportions importantes (plus de 50 p.p.m dans le sol) il devient dangereux pour certaines plantes. La consommation de fourrage à forte teneur en cuivre peut être nocive pour le bétail. (LEEPER, G.W. 1977).
 Le zinc : comme le cuivre sont nécessaires à la vie des plantes dans lesquelles on les trouve en grande quantité ; leur toxicité est très faible, il faut atteindre 1000 p.p.m dans le fourrage pour on observer les effets sur les animaux, mais à partir de 500 p.p.m La récolte du fourrage n’est plus valable économiquement (le rendement baisse fortement). La présence d’autres ions comme le nickel et le cuivre a un effet synergique sur la toxicité du zinc. (JONES, R.L, HINESLY, T.D, ZIEGLER, E, TYLER, J.J, 1975).
 Le fer et le manganèse : sont présents dans tous les sols et ils ont une action enzymatique importante sur les plantes, leur seuil de toxicité ne semble pas avoir été trouvé mais, lorsque le pH est trop faible ou trop fort il se fait un blocage pour les autres ions. (KIRKHAM, M.B, 1977).
 Le bore : n’est pas un métal mais c’est un élément essentiel pour la croissance des plantes bien qu’on ne connaisse pas exactement le mécanisme de son action ; par contre il est toxique pour les plantes à de faibles doses de l’ordre de la ppm, or, le bore est souvent utilisé dans les ménages sous forme de borates ou perborates dans les lessives qui se retrouvent dans les boues. (LINDSAY, B.J, LOGAN, T.J, 1998).
 Le molybdène : est nécessaire aux plantes en faible dose (0,1 à 1 p.p.m) mais dés que les plantes contiennent 5 p.p.m de molybdènes, elles deviennent toxiques pour ruminants, on assiste alors à une carence des animaux en cuivre. (LAHANN, R.W, 1976).

Les éléments toxiques :

Ces éléments ne sont pas utilisés par la plante pour son développement mais peuvent s’y retrouver par accumulation. (KIRKHAM, M.B, 1975).
 L’aluminium : est peu soluble aux pH proche de la neutralité et sa teneur dans les plantes est très variable ; elle devient importante pour les plantes qui poussent en milieu humide. La toxicité de l’aluminium n’a pas été mise en évidence ni pour les mammifères ni pour l’homme. (LEEPER, G.W, 1977).
L’arsenic : est aussi toxique pour les plantes que pour les animaux et l’homme à l’état de sel (arséniates ou arsénites) mais il semble que sous forme organique il soit moins dangereux. Les apports de cet élément proviennent surtout des pesticides et très peu des boues. (GABARDA, O.D, 2000).
 Le cadmium : est apporté dans le sol par l’atmosphère (pluie), le lessivage des routes et les eaux usées ou les boues contenant des effluents de galvanoplastie. C’est certainement le micropolluant le plus étudié dans le cas de l’épandage des boues car il est assimilé par les plantes et accumulé par les mammifères et par l’homme (la quantité tolérable pour l’homme est de 0,3 p.p.m par jour). Le cadmium n’a pas une toxicité très importante pour les plantes (surtout les feuilles) et les quantités emmagasinées dépendent du pH du sol. (JONES, R.L, HINESLY, T.D, ZIEGLER, E.L,
TYLER, J.J, 1975).
 Le chrome : est considéré comme un toxique l’homme et les animaux supérieurs mais pour ces derniers la carence en chrome peut avoir des effets désastreux. On trouve souvent du chrome dans les boues mais il semble qu’il se transforme dans le sol en éléments peu solubles donc peu assimilables. Des essais d’addition de fortes quantités de chrome sur le sol ont permis de constater que celui-ci ne présentait pas d’inconvénients pour le rendement des plantes. (SINGH, B.R, 1994).
 Le mercure : est un toxique important pour l’homme et les animaux, on le retrouve dans le sol provenant d’application d’insecticides ou de fongicides ou par l’intermédiaire des eaux de pluie et de ruissellement et par l’épandage de boues sur le sol. Lorsque le pH du sol est supérieur à 6,5 le mercure apparait sous forme d’hydroxyde ou de carbonate peu soluble.
Le mercure peut amener des perturbations au développement de la plante mais le principal danger est alors son introduction dans la chaine alimentaire de l’homme car il est bio accumulé par les animaux, or il ne semble pas qu’il y ait d’accumulation préférentielle dans une des parties de la plante comme on l’a vu pour le cadmium. (DAVIES, B.E, WHITE, H.M, 1981).
 Le nickel : présent dans les fumées industrielles et dans les eaux usées se retrouve dans le sol par les eaux de pluie ou par l’épandage des eaux usées ou des boues. L’action du nickel seul sur les plantes est connue, il semble qu’il suffise d’une concentration de 1 p.p.m pour perturber la croissance de la plante. Par contre la toxicité du nickel vis-à-vis des mammifères se révèle relativement faible par rapport à d’autres micropolluants. (AUBERT, G, 1978).
 Le plomb : est un toxique pour les animaux et son introduction dans la chaine alimentaire avec le risque d’accumulation représente un danger. Par contre, la présence de plomb dans le sol conduit à une accumulation sur la couche superficielle.
L’origine du plomb est essentiellement atmosphérique puisqu’une grande partie provient des gaz d’échappements des voitures. Il pénètre dans la plante par les racines lorsqu’il est dans le sol et par les feuilles lorsqu’il est dans l’atmosphère mais sa présence ne semble pas perturber le développement de la plante. (JORGENSEN, E. 1976).

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : Généralités sur les boues résiduaires
I Introduction
II Les boues résiduaires
2.1 Définition de boue
2.2 Les différents types de boue
2.2.1 Les boues industrielles
2.2.2 Les boues primaires
2.2.3 Les boues biologiques ou secondaires
2.2.4 Les boues physico-chimiques
2.2.5 Les boues mixtes
2.2.6 Les boues d’aération prolongée
2.3 Caractéristiques des boues
2.3.1 Caractéristiques physico-chimiques
2.3.1.1 Matière sèche MS et siccité S
2.3.1.2 Matières en suspension MES
2.3.1.3 Fraction volatile FV (en % des MS)
2.3.1.4 Indice de boue SVI (Sludge Volume Index)
2.3.2 Caractéristique biologique
2.3.2.1 Composition des matières organiques
2.3.2.2 PCI (pouvoir calorifique inférieur)
2.3.2.3 Composition des matières minérales
2.3.2.4 Micropolluants
2.3.3 Caractéristiques physiques
2.3.3.1 Aptitude au convoyage et au stockage
2.3.3.2 Masse volumique
2.3.3.3 Viscosité
2.3.3.4 Granulométrie
2.3.3.5 Conductivité thermique
2.4.1 Le pré traitement de l’eau
2.4.1.1 Le dégrillage
2.4.1.2 Dessablage
2.4.1.3 Dégraissage et de déshuilage
2.4.2 L’épaississement
2.4.2.1 Les épaississeurs gravitaires
2.4.2.2 Les épaississeurs stockeurs
2.4.3 Notion de Stabilité d’une boue
2.4.4 La déshydratation
2.4.5 Le séchage
2.4.5.1 Le Lit de séchage
2.4.6 Incinération ou disposition
2.4.7 Exploitation
2.5 Facteurs influencent la boue
2.5.1 L’action de l’eau
2.5.1.1 Infiltration de l’eau dans le sol
2.5.1.2 L’évaporation
2.5.1.3 L’évapotranspiration
2.5.2 Le ruissellement
2.5.2 L’action physico-chimique
2.5.2.1 L’échange d’ions
2.5.2.2 L’effet tampon
2.5.4 La présence d’air dans le sol
2.5.5 La nitrification-dénitrification
2.5.6 Apport en éléments nutritifs
2.5.6.1 Enrichissement de sol en microorganismes
2.5.6.2 Enrichissement de sol en micropolluants
2.5.6.3 Les micropolluants organiques
2.5.6.4 Les micropolluants minéraux
2.5.6.4.1 Les éléments essentiels pour la vie des plantes
2.5.6.4.2 Les éléments toxiques
2.6.1 L’application des boues sur le sol
2.6.1.1 Le transport
2.6.1.2 Le mode d’épandage
2.7 Relation boue sol
III Généralité sur le sol
3.1 Définitions et description générale
3.2 Les phases du sol
3.2.1 La phase solide
3.2.2 La phase liquide
3.2.3 La phase gazeuse
III Impacte des boues sur l’environnement
3.1 La pollution des sols par les métaux lourds
3.1.1 Définition de la pollution
3.1.2 Pollution des sols
3.1.3 Rôle des paramètres physico-chimiques dans la pollution des sols
3.2 Les métaux lourds dans le sol
3.3 Les métaux lourds dans la boue
3.4 Transfer des métaux lourds
3.4.1 Les méthodes de stabilisation des métaux lourds dans le sol
3.4.1.1 Les phosphates
3.4.1.2 Les zéolites
3.4.1.3 Les argiles
3.4.1.4 Les oxydes métalliques
3.4.1.5 Les boues
3.4..1.6 La chaux
3.5 La gestion des risques
Chapitre 2 : Matériels et méthodes :
I Présentation de la zone d’étude (la zone N°1)
1.1 Localisation géographique
1.2 La situation géologique
1.3 Situation géomorphologique
1.4 Réseau hydrographique
1.5 Situation climatique
1.5.2 Température
1.5.3 Synthèse climatique
1.5.3.1 Le Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
1.5.3.2 Détermination d’étage bioclimatique de Souk-Ahras
1.5.3.3 Calcul du quotient pluvio thermique d’Emberger
1.6 Humidité relative
1.7 Les vents
1.7.1 Vitesse moyenne mensuelle du vent
1.8 Les Phénomènes climatiques accidentelles
1.8.1 La neige
1.8.2 La grêle
1.8.3 Les gelées
1.8.4 Le siroco
1.8.5 Durée d’insolation
1.8.6 Evaporation du plan d’eau
1.9 Couverture forestière
1.10 Occupation des sols
1.11 L’activité socio-économique
II La zone d’étude la station d’épuration
2.1 Les Problèmes Rencontrés (Souk Ahras)
2.2 Solutions proposées
3.3 La station de traitement des eaux usées
2.4 Situation géographique de la commune de Hannancha
2.4.1 Géomorphologies de l’oued Medjerda
2.4.1.1 Présentation générale du bassin versant Mellegue Medjerda
III Prélèvement des échantillons
IV Au laboratoire
4.1 Préparation du sol
4.2 Méthode d’analyse physico-chimique
4.3 Les analyses physico-chimiques
4.3.1 Le pH
4.3.1.1 Le pH eau
4.3.1.2 Le pH KCl
4.3.3 L’humidité hygroscopique (H)
4.3.4 La matière organique (MO)
4.3.5 La porosité
4.3.6 La densité apparente (DA)
4.3.7 La densité réelle (DR)
4.3.8 La granulométrie
IVI Le protocole expérimentale
5.1 Paramètres physico-chimiques
5.1.1 PH eau
5.1.2 PH Kcl
5.1.3 Conductivité électrique
5.1.4 Calcaire total
5.1.5 L’humidité
5.1.6 La matière organique
5.1.7 La granulométrie
5.1.8 Incinération
5.2 Paramètres biochimiques
5.2.1 Dosage de la chlorophylle
5.2.2 Dosage de la proline
5.2.3 Dosage des métaux lourds
Chapitre 3 : résultats et discutions :
Tableau représentatif des résultats
Conclusion
Résumé
Références bibliographiques

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