Rôle des cellules gamma delta et T régulatrices dans la protection contre le paludisme

Immunité antipalustre

Au cours d’une infection palustre l’organisme humain réagit selon deux types de mécanismes : l’immunité naturelle ou résistance innée. l’immunité acquise qui est une réponse spécifique d’espèces, de souches et de stade de développement du parasite, impliquant la réponse humorale et cellulaire. Elle se développe après plusieurs expositions en zone d’endémie.

L’immunité naturelle

La résistance innée au paludisme se traduit chez l’homme par un état réfractaire au parasite dès le premier contact.
Cette résistance naturelle résulte soit de la présence chez l’homme d’une substance non propice au développement du parasite (hémoglobine anormale, déficit en G6PD) ou de l’absence de récepteur impliqué dans la pénétration du parasite dans les cellules hôtes (antigène Duffy).
Les mécanismes qui déterminent cette résistance innée impliquent essentiellement les facteurs liés à l’hôte et au parasite. La résistance innée peut affecter l’habilité du parasite à envahir les érythrocytes ou à inhiber son développement intra –érythrocytaire.

L’immunité acquise

L’acquisition de la réponse immunitaire antipaludique nécessite une longue période d’exposition à des infections répétées et est fonction de l’âge, des états physiologiques et des co-infections. L’installation de l’immunité acquise est d’autant plus précoce que la transmission est intense et stable ; son maintien dépend de la durée d’exposition. Cette immunité se manifeste par deux types de réponses :
La réponse humorale dont les effecteurs sont les lymphocytes B et les plasmocytes qui produisent les différents isotypes: IgM, IgA, IgG, IgE, et IgD.
Deux mécanismes d’action des anticorps anti – plasmodiaux sont connus : GIA (Growth Inhibition Assay); ADCI (Antibody Dependant Cell Inhibition).
La réponse cellulaire impliquant la production des substances solubles telles que les cytokines (Th1 et Th2).
A chaque stade du cycle de développement du parasite correspond une réponse immunitaire spécifique à ce stade. Les mécanismes de protection contre le paludisme sont complexes et non encore clairement élucidés. Plusieurs études ont été menées afin d’élucider la contribution fonctionnelle des cellules T au cours du paludisme.
Dans les zones d’endémie palustre, la particularité de l’acquisition de la réponse immunitaire contre l’infection palustre suggère que des lymphocytes spécifiques seraient dotés de mécanismes de régulation pour induire une réponse immunitaire efficace. Les lymphocytes T jouent un important rôle dans la protection immunitaire contre le paludisme notamment les cellules gamma delta et les T régulatrices.

Les cellules gamma delta T

Les cellules T expriment des récepteurs antigéniques à la surface de leur membrane. Ces récepteurs T (TCR) sont spécifiques des déterminants antigéniques (épitopes) exprimés et présentés par les molécules du Complexe Majeur d’Histocomptabilité présentes à la surface des cellules présentatrices d’antigènes(APC). Il existe deux types de récepteurs de cellules TCRs : la plus grande majorité de lymphocytes du sang périphérique (>90%) exprime les récepteurs alpha bêta -(αß TCR) tandis qu’une minorité (6-8%) exprime les récepteurs gamma/delta des cellules T (γδ TCR).
Comparaison entre les cellules gamma delta et les cellules alpha beta: Les gamma delta apparaissent au cours de la vie fœtale et leur taux diminue après la naissance tandis que le taux des alpha beta augmente jusqu’après la naissance et ensuite diminue. Les gamma delta T sont la première lignée de lymphocyte T à apparaitre et peuvent se développer en l’absence du thymus. On les rencontre au niveau de la peau, l’utérins, le vagin et la langue mais sont prédominant au niveau de l’épithélium.
Les cellules gamma delta peuvent reconnaître les molécules non classiques du complexe majeur d’histocompatibilité.
On assiste à la diminution de leur taux au cours de plusieurs infections. Les cellules T gamma delta sont définies par l’utilisation des mêmes gènes variables, Gamma 9 et Delta 2 (>90% dans le sang). Il a été rapporté chez l’homme, une augmentation remarquable du nombre de cellules gamma delta dans le sang périphérique au cours de l’infection palustre et qui demeure élevé plus d’un mois après traitement .
Les cellules gamma delta inhibent in vitro la croissance des formes asexuées de Plasmodium falciparum par une voie cytotoxique .
La régulation négative de la réponse immunitaire, observée pendant la phase aigue de l’infection  palustre, est caractérisée par une diminution de la fonction de présentation antigénique des cellules dendritiques et de la production de cytokines pro-inflammatoires en anti-inflammatoires.

Cellules T régulatrices 

La connaissance des T-regs comme une entité cellulaire aurait engendré des débats scientifiques en l’absence de marqueurs fiables, l’ambiguïté dans la base moléculaire des phénomènes suppressifs, le manque d’évidence suffisante pour leurs rôles dans les maladies auto-immunes et même la nature évasive de quelques phénomènes suppressifs.
Les T-reg sont un groupe distinct de lymphocyte T avec des propriétés immunosuppressives qui servent normalement à empêcher des réactions auto-immunes nocives. Cependant, les T-regs peuvent également interférer sur le déroulement normal de certaines réponses immunitaires telles que l’immunité antitumorale antivirale chez l’homme et des rongeurs.
Les T-regs sont identifiées par l´expression à leur surface des marqueurs CD25+CD4+. Récemment, il a été suggéré que les cellules T régulatrices joueraient un rôle de médiateurs dans le contrôle de l’équilibre immunologique entre l’hôte et le parasite. Les T-regs qui maintiennent la tolérance immunologique chez l’individu, sont caractérisés par l’expression des facteurs intranucléaires de transcription, Fox-p3 et GITR, et ont un large répertoire antigénique qui identifie divers antigènes du soi et du non soi.
Dans une étude longitudinale de l’infection naturelle par P falciparum, il a été démontré que les cellules T-regs ont un effet immuno-régulateur sur le stade érythrocytaire du parasite in vivo. Il est probable que les cellules gamma/delta T pourraient jouer un rôle obligatoire dans l’élimination des parasites et/ou de la régulation de la réponse immune à l’infection par P. falciparum tandis que les cellules T regs pourraient induire une réponse immune délétère.

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
3. Généralités
3.1 Immunité antipalustre
3.2 Cellules gamma delta T
3.3 Cellules T régulatrices
4. Matériel et méthode
4.1 Lieu d’étude
4.2 Période d’étude
4.3 Type d’étude
4.4 Critères de recrutement et échantillonnages
4.5 Variables mesurées
4.6 Personnel et organisation du travail
4.7 Technique d’étude
4.7.1 Evaluation clinique et traitement
4.7.2 Evaluation parasitologique
4.7.3 Etude hématologique
4.8 Etude immunologique
4.9 Considération éthique
5. Gestion et analyse des données
6. Résultats
6.1 Population d’étude
6.2 Résultats parasito-cliniques
6.3 Résultats hématologique
6.4 Résultats immunologiques
7. Discussion 
8. Conclusion et recommandations 
9. Résumé 
10. Références

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