Rôle de l’Etat et les autorités locales dans l’amélioration des infrastructures et équipements scolaires

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Un relief accidenté

La commune rurale Antanifotsy s’étend sur une superficie de 327 km2. Cette commune se trouve à une altitude comprise entre 1300 et 1800 m. Elle possède une topographie accidentée avec des collines séparées de vallées étroites situées au dessus de 1400 m d’altitude, et des reliefs résiduels dépassant 1700 m d’altitude. Ainsi, d’après les études faites par BOSSER, HERVIEU (1958), citées par DAMOUR4 : il existe quatre unités du paysage à la base du massif volcanique d’Ankaratra y compris Antanifotsy :
¾ Des collines à sols rouges latéritiques reposant sur des tâches métamorphiques cristallines ou « tanety ».
¾ Des plateaux et terrasses à dépôts fulvio – lacustres présentant un cuirassement.
¾ Des vallées secondaires à basse pente.
¾ Enfin, les plaines alluviales récentes plus ou moins humifères.

Une faible couverture végétale

Comme l’ensemble des Hautes Terres Centrales, la commune rurale d’Antanifotsy est caractérisée par une dégradation de la végétation naturelle. La forêt naturelle a pratiquement disparu dans l’ensemble de la commune. Mais en ce qui concerne les reboisements, ils sont dispersés. Ils sont caractérisés par des peuplements d’eucalyptus, de pins et des mimosas. Actuellement, ils sont utilisés pour produire du bois d’œuvre, du charbon de bois et du bois de chauffe.
On rencontre deux types de végétation graminéenne dans la commune :
-Les graminées à « rambiazina » (Helichrysum Gymnosophisme).
-La prairie dégradée par les feux successifs. L’Aristida caractérise la prairie ayant atteint un degré ultime de dégradation, par l’érosion, par la mise en culture sans aucune restitution par le fumier ou les engrais6. Dans les bas fonds humides, on retrouve ces graminées associées à des roseaux, le « bararata » et le « zozoro ».

Le rattachement administratif

La commune rurale d’Antanifotsy se trouve dans le district du même nom, région Vakinankaratra, ancienne Province autonome d’Antananarivo. Elle est le chef-lieu du district. Elle se situe à 112 km au sud de la capitale en suivant la RN7. Elle se trouve aussi à 3 km du village d’Ilempona gare traversée par la RN77.

Les fokontany dans la commune

Avec une superficie de 327 km², la commune rurale d’Antanifotsy est formée de 59 Fokontany. C’est une des communes rurales les plus étendues de Madagascar8. C’est d’ailleurs la commune rurale qui compte le plus grand nombre de fokontany dans le district.

Présentation de l’établissement

Historiquement, il y a trente ans, le lycée Antanifotsy voyait le jour avec l’ouverture d’une seule de classe : celle de seconde. C’était le 20 Octobre 1983, suivant la lettre émanent du ministère de l’enseignement secondaire et de l’éducation de base, Monsieur ANDRIANOELISOA Théophile, n°83/2824-MINESEB. A cette époque, il était sous tutelle ou annexe du lycée Antsirabe. Quand à sa création, c’était le 27 Mai 1993 par le décret 93/304 sous régime SAFF III. Il était indépendant le 7 Avril 1995 et a eu son premier proviseur : Monsieur RABESON Alfred. La passation de service entre le directeur sortant, en la personne de Monsieur RANDRIANATOANDRO Daniel, et le proviseur a eu lieu le 22 Mai 1995.
Depuis sa naissance, le lycée n’avait jamais des domaines scolaires. A l’époque, il était obligé d’emprunter de salles de classes au CEG Antanifotsy et à la SIMPA. Ce n’est qu’en 1996 que la MINESEB lui a octroyé deux salles de classes. Mais c’était loin d’être suffisant. Vu à l’augmentation de l’effectif des élèves, l’Etat lui avait accordé le domaine Antsahamaina. L’année 2002, l’affectation de ce domaine au Ministère est définitive, portant le N° 8047 DK DOMAINE connu sous le nom Fanovozantsoa.
Concernant les bâtiments, il existe 4 bâtiments construits par l’Union Européenne, 1 par le district et la nouvelle salle est le fruit de la synergie entre la FRAM, le lycée et la CISCO. Actuellement, le lycée possède 6 bâtiments, 11 salles de classes et une salle de bibliothèque. Mais comment se présente ces infrastructures actuellement ?

Historique de l’enseignement jusqu’à la Première République de 1960.

Pendant le règne de Radama I, Madagascar établit des relations avec les extérieurs. C’est à partir de ces relations naquit l’idée d’instaurer la scolarisation. Des missionnaires anglais (Société des Missionnaires de Londres ou LMS), en l’occurrence le révérend David Johns, créèrent à Antananarivo, la première école, accessible aux malgaches le 8 décembre 1820. En effet, la langue utilisée fut la langue malgache et l’enseignement eut un caractère religieux.
Delà, l’enseignement fut prioritaire, pour les dirigeants malgaches. L’éducation fut considérée par l’Etat comme une arme pour que les jeunes puissent avoir un avenir meilleur et participât activement dans le développement du pays dans tous les domaines que ce soit social ou économique : « préparer l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays »10. Avec l’évangélisation, il fallait aller à l’école pour pouvoir lire et comprendre la bible11. Cette méthode fut d’une grande efficacité pour les missionnaires concernés ou les LMS.
Après Antananarivo, la scolarisation s’installa progressivement dans d’autres régions de l’Ile, comme dans la région Betsileo. En 1881, l’enseignement entra dans la politique de l’Etat et un code le rend obligatoire à tous les enfants et le Ministère de l’Education Nationale a vu le jour durant cette année.
Les parents de leur côté eurent leur part de responsabilité sur la surveillance de leurs enfants. C’est ainsi que toute la famille se réunit tous les soirs autour de la cheminée pour en discuter sur les études effectuées par leurs enfants fait au cours de la journée par le fameux « takariva amorom-patana ». Les parents trouvent une telle fierté à leurs enfants qu’ils sont motivés à les scolariser et les orienter sur le droit chemin. Climat de confiance entre parents et enfants a fait régner le respect entre les membres de la famille et à l’origine de la sagesse malgache. En effet, les jeunes sont conscients des leçons de moralité données par leurs parents. Cela a entrainé la motivation des jeunes à aller à l’école.
Avec la colonisation, la partialité et la ségrégation commencèrent à se faire sentir pour certains Malgaches. Certains Malgaches ont eu le privilège d’être éduqués par les colons et sont devenus des élites, tel est l’objectif fixé par l’Etat à ce moment.

Le système éducatif depuis la Première République à partir de 1960

A partir de l’obtention de l’indépendance de Madagascar, la politique de l’enseignement entre dans un nouveau système.
Pendant cette première république, l’enseignement eut sa place dans la société, et les enseignants furent motivés tellement à cette époque. Tout le monde les enviait et veut être à leurs places. Le niveau de vie des enseignants fut, durant cette première république, élevé que tout le monde veut devenir comme eux. Les enseignants furent considérés comme des formateurs pour les futurs élitistes.

Sous la deuxième république de 1972 à 1991

Une structure sur l’éducation des enfants a vu le jour, pendant cette deuxième république, des Ecoles primaires Publiques ou EPP furent créées dans chaque Fokontany un Collège d’Enseignement Général ou CEG implanté dans chaque Firaisana et un Lycée dans chaque Fivondranana et un Centre Universitaire Régional ou CUR dans chaque Faritany ou Province12. La construction de ces écoles de proximité du peuple a favorisé la scolarisation des enfants. Des recrutements des personnels enseignants ont été effectués, de stage de formation de trois mois dans des centres concernés. C’est pendant cette période que des lacunes sont constatées dans le monde de l’éducation. Les enseignants ne furent plus motivés comme l’étaient leurs ainés. Sur le plan pédagogique de l’enseignement, la politique optée par les dirigeants à cette époque a obtenu des résultats positifs car on avait observé un nombre accru des enfants qui entraient dans les bancs de l’école. Cependant, ce résultat en terme d’effectif n’a pas eu les résultats escomptés et l’enseignement n’a cessé de se dégrader. En conséquence, dans les années 80, le taux de scolarisation a régressé et les inégalités géographiques s’accentuent.

Sous la troisième république à partir de 1993

Durant ce régime, l’éducation a été axée sur l’Education Pour Tous ou EPT. D’une part, l’objectif du ministère tutelle fut basé sur l’efficacité de l’enseignement et de redynamiser le système éducatif malgache. D’autre part, on avait effectué une réhabilitation des bâtiments scolaires allant même jusqu’à la construction. Puis on a distribué aux élèves des kits scolaires pour réduire les dépenses des parents et pour motiver les enfants à rejoindre les établissements scolaires. Tout cela n’avait pas résolu les problèmes des enseignants au moins que des mesures soient prises. A cette époque, le niveau de vie des enseignants se dégradait sur le plan financier. Leur niveau de vie n’était plus comme celui où leurs ainés avaient vécu auparavant.

GENERALITES SUR L’ENSEIGNEMENT AU LYCEE

Dans cette partie, on démontrera l’importance des infrastructures scolaires sur le bon fonctionnement de l’enseignement et surtout la transmission des connaissances aux apprenants. Les infrastructures scolaires et l’enseignement sont des éléments inséparables pour le bon fonctionnement de la transmission des connaissances. La disposition en infrastructures scolaires est donc primordiale car la qualité et la réussite dépendent de ces infrastructures.

Infrastructures scolaires et équipements audio-visuels

L’enseignement est l’un des critères primordiaux pour qu’un pays puisse se développer. Ainsi, pour attirer les élèves, chaque établissement doit acquérir de nouvelles infrastructures comme la création des nouveaux bâtiments, des salles de classes fraichement neuves, une bibliothèque, des terrains de sports ainsi que tout ce qui est infrastructure scolaire.
En effet, l’acquisition de ces nouvelles infrastructures va avoir des impacts sur la motivation des élèves à aller à l’école. C’est l’une des conditions nécessaires pour faire fonctionner l’enseignement/apprentissage des élèves.

L’utilisation de la salle de classe et la disponibilité en tables bancs

L’insuffisance en salle de classes constitue un obstacle à l’élargissement de l’accès et à l’amélioration de la qualité de l’école. Il s’agit d’un obstacle à l’amélioration de la qualité car même s’il y a des enseignants et des livres, l’apprentissage ne peut pas se produire sans des locaux équipés de mobiliers et spécialement conçus pour l’enseignement. Les enseignants, les livres, les salles de classes sont des composants cruciaux pour mettre en place des programmes d’éducation de qualité14. Il importe de savoir qu’il faut assouplir les conditions de travail des enseignants pour les encourager.
Le bureau du professeur doit se placer devant et face aux élèves. Il faut aussi aménager des salles pour équipements, pour la projection des films ou des documentaires. Tout cela est d’une aide précieuse aux enseignants et facilitent la compréhension des élèves sur les leçons enseignées comme la matière histoire et géographie. En effet, les films documentaires peuvent être un appui ou un support d’illustration pour l’enseignement/apprentissage de l’histoire et surtout de la géographie.

Les équipements audio-visuels

La technologie ne cesse de jour en jour d’évoluer. L’enseignement doit suivre également cette évolution pour faciliter la transmission des savoirs et des connaissances. De ce fait, les équipements audio-visuels sont les outils les plus efficaces concernant cette transmission des savoirs et des connaissances aux élèves. Comme il a été mentionné en haut, des salles spécialisées pour la projection des films, des films documentaires ou des diapositives doivent être aménagées. Ces nouvelles technologies contribuent au développement de l’enseignement et surtout pour l’apprentissage, notamment en histoire et en géographie comme l’avance GUY AVANZINI dans son ouvrage intitulé : « la pédagogie d’aujourd’hui ». Dans cet ouvrage, l’auteur affirme que « les produits multimédias qui sont commercialisés aujourd’hui, permettent de nouveaux progrès dans le domaine de l’individualisation des apprentissages. Ils accroissent en effet les possibilités d’autoformation…, ces supports rendent cette autoformation plus attractive et plus efficace »15. C’est à partir de ces nouvelles technologies qu’apparaissent les TIC. Il s’agit des Technologies de l’Information et de la Communication.
La leçon de l’histoire et surtout de la géographie n’intéressent pas totalement les élèves sans ces équipements. D’une part, ils ont du mal à apprendre la leçon et d’autre part, ils considèrent leur leçon comme des contes ou des légendes. Ces équipements peuvent remplacer les supports traditionnels comme les cartes murales, les livres et les planches illustrées.
Tout cela nous mène à croire l’importance de ces équipements dans l’enseignement/apprentissage des élèves en histoire et en géographie. Les projections sont faciles à mémoriser par les élèves, c’est-à-dire ce qu’ils voient que ce qu’ils entendent.
Donc, l’image projetée est essentielle dans l’enseignement/apprentissage et la consolidation des connaissances acquises car elle conduit à une meilleure compréhension dans l’éducation.

Les autres infrastructures

Pour le bon fonctionnement de l’enseignement/apprentissage, des logements pour les enseignants doivent être construits tout près des établissements scolaires pour éviter leur retard et les motiver en réduisant les dépenses occasionnées par les frais de transport et de déplacement. En plus, comme dans tous les bâtiments publics, les bureaux doivent être aménagés par les dirigeants comme les proviseurs, les salles de professeurs. Et n’oublions pas les toilettes et les points d’eau qui sont indispensables pour maintenir la salubrité de l’établissement scolaire.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I- METHODOLOGIE
II- DELIMITATION ADMINISTRATIVE ET GEOGRAPHIQUE
A- Cadre physique de la zone
1- Un relief accidenté
2- Les climats à deux saisons contrastées
3- Une faible couverture végétale
B‐ Le rattachement administratif
C- Les fokontany dans la commune
D‐ Présentation de l’établissement
PREMIERE PARTIE : ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR ET ENSEIGNEMENT /APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ET DE LA GEOGRAPHIE AU LYCEE12
Chapitre I : GENERALITES SUR L’EDUCATION
Chapitre II : CONTEXTE HISTORIQUE DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR
I- Historique de l’enseignement jusqu’à la Première République de 1960.
II- Le système éducatif depuis la Première République à partir de 1960
Chapitre III : GENERALITES SUR L’ENSEIGNEMENT AU LYCEE
I- Infrastructures scolaires et équipements audio-visuels
II- Les personnels enseignants
III- Matériels didactiques
Chapitre IV- GENERALITES SUR L’APPRENTISSAGE AU LYCEE
I- L’apprentissage des élèves au lycée
II- Les apprenants
III- La langue d’enseignement : un outil indispensable pour la transmission des connaissances
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DESCRIPTIVE DE L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DANS LE LYCEE ANTANIFOTSY ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES
CHAPITRE I- ETUDE DESCRIPTIVE DU LYCEE ETUDIE
I- LES INFRASTRUCTURES ET LES EQUIPEMENTS SCOLAIRES
II- LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS, LE CORPS ENSEIGNANTS ET LES APPRENANTS DU LYCEE
CHAPITRE II : IDENTIFICATION DES PROBLEMES DE L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DANS LE LYCEE ANTANIFOTSY
I- Problèmes liés aux enseignants
II- Problèmes liés aux matériels
III- Les problèmes liés aux élèves
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ET DE LA GEOGRAPHIE DANS LE LYCEE ANTANIFOTSY
Chapitre I- Domaine infrastructurel
I- Rôle de l’Etat et les autorités locales dans l’amélioration des infrastructures et équipements scolaires
II- Action au niveau des parents d’élèves et des élèves
III- Renforcement en documentation, matériels et supports didactiques
IV- Solutions proposées au niveau des enseignants
CONCLUSION GENERALE

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