Rôle de lʹaudit interne

L’audit interne est une fonction en pleine évolution, centrée sur les enjeux majeurs de l’entreprise : la maîtrise des risques, le développement de dispositifs et d’une culture de contrôle, et la recherche d’efficacité et de performance. C’est également une fonction indépendante et impartiale à l’intérieur de l’organisation, généralement rattachée à la direction générale et au service de l’ensemble des membres de l’organisation. Enfin, c’est une activité dont la finalité est d’aider l’organisation à atteindre ses objectifs. Elle se caractérise par la mise en œuvre d’une approche méthodique qui débouche sur une prise de position quant à la situation constatée, et des conseils pour améliorer le fonctionnement et la performance de l’organisation. L’audit interne est un acteur majeur du dispositif de maîtrise des risques, du contrôle interne et du gouvernement d’entreprise. En ce qui concerne la maîtrise des risques, il a pour vocation de contribuer à l’identification et à l’évaluation des risques auxquels l’entreprise est exposée, à accompagner la mise en place d’un dispositif global de gestion des risques, et à évaluer l’efficacité et la pertinence de ce dispositif, notamment du contrôle interne.

L’audit interne

Lʹaudit interne est la fonction chargée dʹévaluer le niveau de contrôle interne de lʹorganisation, cʹest une fonction indépendante dʹévaluation périodique des opérations pour le compte des directions générales.

Rôle de lʹaudit interne

Lʹaudit interne nʹa pas la responsabilité dʹassurer les équilibres mais uniquement de vérifier que les conditions propres à les maintenir sont réunies. Ceci constitue une différence essentielle avec le contrôle de gestion qui surveillera en permanence le niveau des stocks, alors que lʹauditeur interne vérifiera ponctuellement que lʹorganisation est de nature à optimiser ce niveau et à fournir une information fiable au contrôleur de gestion. Dans le même ordre dʹidées, lʹauditeur interne nʹa pas non plus pour mission de restaurer les équilibres dont il a constaté la rupture, car ceci relève de la responsabilité de la hiérarchie en charge du secteur en question qui dispose des moyens humains et matériels nécessaires, ou sʹefforce de les acquérir. Plusieurs théoriciens de lʹentreprise affirment quʹil est préférable de gérer les incertitudes et les désordres plutôt que dʹaspirer à tout organiser et rationaliser, ainsi lʹauditeur a pour rôle de contribuer à gérer le désordre créatif dans la mesure où il vérifie la fiabilité de lʹinformation sur laquelle le management appuie ses décisions, rassure ce dernier sur la protection du patrimoine dont il a la garde, et se penche sur lʹefficacité du fonctionnement lʹentreprise.

Par ailleurs, on parle souvent de sécurité et de risque, pour dire que lʹaudit interne est lʹennemi de lʹaventure et du risque, quʹil a pour but de tout réguler et normaliser. certes, lʹaudit interne met lʹaccent sur la nécessité de réduire Ies risques apparents ou latents, mais cela doit sʹentendre dans une perspective dynamique: lʹaudit interne sʹattache à ce que les risques identifiables soient correctement couverts de manière à concentrer les ressources sur le risques dʹentreprendre, qui est la raison dʹêtre de lʹentreprise.

Cela est dans la logique des choses puisque lʹéquilibre est dʹautant mieux assuré quʹil poursuit sa marche en avant.

Nécessité d’une politique d’audit :
Il est certain que tous les dirigeants ne sont pas conscients de la nécessité dʹune politique dʹaudit à lʹintérieur de lʹentreprise, cʹest pourquoi lʹattente vis à vis de lʹaudit interne est variable. Aux yeux de certains, lʹ audit interne aura plutôt pour but de détecter toute malhonnêteté, fraude ou incompétence, alors que dʹautres en escompteront un surplus dʹefficacité ou de rentabilité des opérations. Ces deux attentes peuvent être le reflet dʹune vision lʹune pessimiste et lʹautre optimiste de lʹhomme et du monde alors quʹelles sont en fait indissociables. Lʹessentiel est alors de reconnaître que tout actif comme toute activité de 1ʹ organisation est sujette à risque et donc susceptible dʹêtre audité. il serait donc dommageable de laisser hors du champs de lʹaudit certaines activités sous prétexte de sa fragilité ou sa spécificité par rapport à lʹentreprise, la réserve des supérieurs hiérarchiques pourrait donner aux autres quʹil y a deux poids et deux mesures et peut comporter des risques considérables dans la mesure où ces secteurs de direction sont particulièrement exposés et lʹ audit pourrait justement y être appréciable. Ainsi, certains refusent de concevoir lʹidée que les décisions stratégiques puissent être auditables au même titre quʹune gestion de production ou une tenue de caisse, puisque le fait quʹ elles relèvent du sommet de la hiérarchie leur confère une sorte dʹimmunité en raison de leur complexité, que seule cette hiérarchie est en mesure dʹappréhender. Cet argument nʹest nullement concevable par la logique du contrôle interne, encore moins si lʹ on considère les risques inhérents aux décisions stratégiques pouvant être les plus lourds de conséquences. Finalement, la mise en place d’un « full audit », requiert que les esprits y soient préparés et les techniques maîtrisées, mais lʹ essentiel est de prendre conscience du chemin qui reste à parcourir pour y parvenir. Cʹest lʹobjet dʹune véritable politique de développement de lʹaudit interne.

les différents types de l’audit interne

Audits de régularité, de conformité et d’efficacité

Audit de régularité: il sʹagit de vérifier si les informations figurent sur les documents de l’entreprise en respect des principes légaux et comptables et des normes et réglementations élaborées par les organisations professionnelles compétentes.

Audit de conformité: Le but de ce type dʹ audit est de vérifier lʹexistence et le respect des procédures et règles de lʹentreprise.

Audit dʹefficacité: Dans ce cas lʹauditeur sʹintéresse particulièrement à la pertinence des procédures mises en place par lʹentreprise en vue dʹen améliorer lʹefficacité.

Il est à noter que ces trois types dʹaudit sont indissociables dans la pratique. En effet, il ne serait point. suffisant dʹapprendre que lʹinformation est régulière si elle nʹest pas efficace. A contrario, on ne pourrait affirmer lʹefficacité dʹune organisation si elle nʹest pas en conformité avec les lois et les règles de management dans la mesure où cette efficacité serait sujette aux risques que comporte la non observation de ces règles. On conclue donc que lʹaudit dʹune organisation ne peut conclure que sʹil comprend ces différentes facettes et quʹil les intègre à lʹoccasion de chaque mission.

Audit financier, opérationnel et stratégique

Audit financier et comptable: Selon un extrait des normes de révision comptable de lʹordre des experts‐comptables et des comptables agrées en France (OECCA), lʹaudit comptable et financier est « un examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue dʹexprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultat dʹune entreprise ».

Cʹest également « un contrôle de lʹinformation financière émanant dʹune entité juridique effectué en vue dʹexprimer une opinion sur cette information », [normes de lʹInternational Federation of Accountants {IFAC)].

Audit opérationnel: Il sʹagit de contrôler la bonne application des procédures de gestion en vue de les améliorer, pour cela, Lʹaudit opérationnel peut aller jusquʹ à exiger la mise en œuvre de contrôles spécifiques visant lʹefficacité des opérations.

Audit stratégique: ce type dʹaudit résulte du fait de lʹexistence dʹune forte corrélation entre le mode de management de lʹentreprise et le type dʹaudit. En effet, une entreprise dont le management est très centralisateur demanderait à son auditeur de vérifier en priorité la bonne implication des normes, faute de quoi il serait amené à mesurer lʹ ampleur des déviations, dʹévaluer les risques encourus et à formuler des recommandations qui seraient le plus souvent un simple rappel de lʹ obligation de respecter les règles. En revanche, une entreprise décentralisée pilotée selon des principes de délégation de responsabilité, dans le cadre dʹune politique claire pour tous donnant place à la créativité et lʹadaptation sans imposer de procédures à ses collaborateurs, impliquerait que lʹaudit interne dʹ apprécier si les méthodes utilisées sont propres à assurer la sécurité et lʹ efficacité dans le respect des politiques de management.

Définition et Principes de base du Contrôle Interne

Définitions du Contrôle Interne

Plusieurs définitions ont été données avant la rédaction de l’ouvrage du congrès 1977 de l’ordre Français des experts comptables et comptables agréés portant sur le contrôle interne. Dans toutes les définitions, celui‐ci apparaît comme étant un état de fait existant dans l’entreprise mais qui doit, par l’intervention humaine devenir délibéré, c’est à dire constituer un système.

L’ouvrage cité ci‐dessus a donné la définition suivante

« Le Contrôle Interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, d’une part et de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle‐ci. »

Les commentaires de la norme 2102 de la CNCC (française) lui ont donné la définition suivante

« Le Contrôle Interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle, comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent. »

Définition du C.O.S.O. : committee of sponsoring organizations of the treadway commission

“ Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir l’assurance raisonnable quant aux objectifs suivants :
• la réalisation et l’optimisation des opérations
• la fiabilité des opérations financières
• la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur

Définition de la Direction de l’entrepreneurship et de la gestion d’entreprises au Québec

Le système de contrôle interne est lʹensemble des lignes directrices, mécanismes de contrôle et structure administrative mis en place par la direction, en vue dʹassurer la conduite ordonnée et efficace des affaires de lʹentreprise.

Définition de France Révision : (cabinet d’audit français)

Le contrôle interne consiste en l’organisation rationnelle de la comptabilité et des services administratifs visant à prévenir les erreurs, les fraudes et les détournements.

Définition de l’ouvrage : « le commissaire aux comptes dans les sociétés françaises »

Le contrôle interne comptable résulte du choix et de la mise en œuvre de méthodes, de moyens humains et matériels adaptés à l’entreprise et propres à prévenir, ou tout au moins à révéler, sans retard les erreurs et les fraudes.

Définition de l’ouvrage « le contrôle interne »

Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l‘entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation des méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle‐ci.

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Table des matières

Dédicaces
Remerciements
Introduction
Partie théorique
Chapitre 1 : L’audit interne
Section 1 : Rôle de lʹaudit interne
A. Nécessité d’une politique d’audit
B. Normes générales et spécifiques pour la pratique
Section 2 : Les différents types de l’audit interne
A. Audits de régularité, de conformité et d’efficacité
B. Audit financier, opérationnel et stratégique
Chapitre 2 : Le contrôle Interne
Section 1 : Définitions et Principes
A. Définitions
B. Les objectifs du contrôle interne
C. Les Principes du Contrôle Interne
D. La spécificité du contrôle interne dans la grande
Distribution
Mémoire de fin d’études Marjane Holding
ISCAE 4
Section 2 : La Démarche suivie pour l’évaluation du Contrôle
Interne
Partie pratique : L’évaluation du Contrôle Interne
Chapitre 1 : Prise de connaissance générale de MARJANE
HOLDING
Section 1 : Le secteur de la grande distribution au MAROC
Section 2 : Présentation de MARJANE HOLDING
Chapitre 2 : Evaluation du Contrôle Interne au sein du cycle
Achats –Fournisseurs
Intérêt du circuit Achats‐Fournisseurs
Présentation du département Achats au sein de MARJANE
HOLDING
Section 1 : Les Achats Locaux
A‐Recueil de l’existant : saisie de la procédure
B‐Tests de conformité
C‐Evalutation préliminaire du CI au sein du cycle
D‐Tests de permanence
E‐Evaluation définitive du Contrôle Interne
Section 2 : Les Achats à l’import
A‐Recueil de l’existant : saisie de la procédure
Mémoire de fin d’études Marjane Holding
ISCAE 5
B‐Tests de conformité
C‐Evalutation préliminaire du CI au sein du cycle
D‐Tests de permanence
E‐Evaluation définitive du Contrôle Interne
Conclusion
Evaluation Finale du cycle Achats Fournisseurs .
Bibliographie
Annexes

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