Riziculture au Burkina Faso

Riziculture au Burkina Faso

Les types de riziculture

Au Burkina Faso le riz est produit sur l’ensemble des 13 régions selon trois types de riziculture avec toutefois des degrés divers (FAO, 20 (2).

La riziculture de bas-fond

La riziculture de bas-fond est la fonne traditionnelle de riziculture la plus pratiquée au Burkina Faso dans toutes les régions du pays. Elle se fait, soit dans des sites sans maîtrise de l’eau (bas-fonds traditionnels non aménagés), soit dans des sites avec maîtrise partielle de l’eau (bas-fonds aménagés simples ou bas-fonds améliorés). Avec 67 % des superficies totales exploitées en riz, les bas-fonds fournissent 42 % de la production nationale en riz, avec un rendement moyen variant de 1,3 tonnes/ha (bas-fonds non-aménagés) à 2,5 tonnes/ha (basfonds aménagés) mais le potentiel est de 4 tonnes/ha pour les bas fonds aménagés (DGPER, 2009) cité par FALL (2016).

La riziculture pluviale stricte

Selon la DGPER (2009) cité par FALL (2016), la riziculture pluviale stricte, occupe 10% des superficies destinées au riz et fournît 5 % de la production nationale en riz avec un rendement moyen d’une tonne/ha. Ce type de riziculture tributaire de la quantité et de la répartition des pluies est adapté aux régions du Burkina Faso où la pluviométrie annuelle atteint ou dépasse 800 mm.

La riziculture irriguée

La riziculture irriguée occupe en moyenne 23 % des superficies rizicoles sur la période 1984- 2009 et fournit près de 53 % de la production nationale en riz (DGPER, 2009) cité par FALL (2016). Avec des rendements de 4 à 7 tonnes/ha, elle se caractérise par la maîtrise totale de l’eau permettant la double culture annuelle. Le Burkina Faso possède sept (7) grandes plaines aménagées avec maîtrise totale de l’eau: Sourou, Bagré, Barna, Banzon, Mogtédo, Karfiguela, Douna.

Importance de la riziculture

Le riz occupe la 4ème place parmi les céréales cultivées au Burkina Faso, tant du point de vue des superficies. de la production que de la consommation annuelle par personne. Cette consommation du riz au Burkina Faso est en conslante augmentation alors que la production nationale de riz ne couvre que 58 % des besoins de la population (DOPER, 2012). On estime actuellement qu’une persorme consonune en moyenne 50 kg de riz à Ouagadougou et à Bobo, pour une moyenne nationale de 10 à 15 kg par an (M ASA et DGSS, 2014 cité par FALL, 2016). En milieu rural, ce ratio est de 2 kg par personne et par an.

Les contraintes majeures pour la riziculture au Burkina Faso

Contraintes socio-économiques

Le niveau technique très bas des producteurs, les difficultés d’approvisionnement en équipements agricoles adaptés et en intrants agricoles de qualité, t’insuffisance de crédit agricole, les difficultés d’écoulement du riz local, l’insuffisance des infrastructures routières constituent [es principales contraintes socio-économiques à la production rizicole (ADRAO, 1995).

Contraintes abiotiques (ou agro-pédo-climatiques)

Les pri ncipales contraintes liées au sol dans la production rizicole sont l’érosion, la carence en nutriments et ta toxicité. Selon SIVAKUMAR et ONOUMOU (1987) cités par WONNI (2005), au Burkina Faso 55% des sols ont moins de 1% de matière organique et seulement 16% ont une teneur supérieure à 2%. Les tenerns en azote totale et en phosphore sont également faibles (FAO, 1980 citée par !NERA, 2003). L’autre contrainte majeure pour la riziculture est le manque d’eau. Ce problème est accentué par les changements climatiques car les fortes insolations et les hautes températures contribuent à accentuer l’évapotranspiration potentielle et l’assèchement des bas-fonds (INERA, 2003). Ces facteurs contribuent à l’abandon progressif des périmètres rizicoles au profit des cultures moins exigeantes en eau (NACRO, 1994).

Contraintes biotiques

Les insectes
Les insectes attaquent le riz à tous les stades de développement et toutes les parties de la plante et causent des dégâts directs et/ou indirects par la transmission des maladies. Il existe une cinquantaine d’espèces réparties en deux ordres (Photo 3) : les lépidoptères et les diptères (WOPEREIS et al., 2008). L’ordre des Lépidoptères renferme deux pyrales (Chilo sp. H., et Maliarpha separate/la R.) et une noctuelle (Sesamia calamistis R) tandis qu’une cécidornyie (Orseolia oryûvora W.) et une diopside (Diopsis sp. D.) représentent l’ordre des Diptères (NACRO, 1995). Au Burkina Faso, les espèces d’insectes ravageurs du riz les plus importants sont les lépidoptères foreurs et les diptères foreurs (BRENIERE, 1983 ; BA et al., 2008). Les lépidoptères foreurs de tige (pyrales et noctuelles) sont les plus importants économiquement. Les dégâts se traduisent par des cœurs morts et des panicules blanches. Quant aux diptères (diopsides et cécidomyies), les talles infestées se transforment en feuilles d’oignon ou galles. La cécidomyie du riz occasionne des pertes en rendement pouvant souvent atteindre 30% en riziculture irriguée (NACRO et DAKOUO, 1996). Selon SAMA et al. (2015 et 2016), dans la plaine irriguée de Bama (Burkina Faso), les dégâts des insectes peuvent atteindre 10 à 16% entraînant des pertes de l’ordre de 2 tonnes/ha. WOPEREIS et al. (2008) propose certaines méthodes de lutte contre les insectes qui sont entre autre l’emploi des bonnes pratiques culturales, le contrôle biologique (utilisation des deux parasitoïdes PfatygasLer diplosisae et AprosLocetus procera de la cécidomyie du riz, ce sont de petites guêpes qui vivent sur la mauvaÎse herbe appelée Paspalum scrobiculalum) ou encore la lutte chimique (au moyen d’insecticides, tels que le furadan, pour éviter la prolifération des foreurs de tiges). Une lutte intégrée est préconisée, maintenant les insectes nuisibles à un niveau suffisamment bas sans perturber la stabilité de l’écosystème et en assurant l’efficacité économique de la culture de riz.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE: LA REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1 : Généralités sur le riz (Oryza sativa L.) et riziculture au Burkina Faso
1. Généralités sur le riz
1.1 . Origine, systématique et diversité
1.2. La morphologie du plant de riz
2. Riziculture au Burkina Faso
2.1. Les types de riziculture
2.1.1. La riziculture de bas-fond
2.1.2. La riziculture pluviale stricte
2.1.3. La riziculture iniguée
2.2. Importance de la riziculture
3. Les contraintes majeures pour la riziculture au Burkina Faso
3. 1. Contraintes socio-économiques
3.2. Contraintes abiotiques (ou agro-pédo-climatiques)
3.3. Contraintes biotiques
3.3.1. Les insectes
3.3.2. Les nématodes du riz
3.3.3. Les oiseaux et rongeurs
3.3.4. Les adventices du riz
4. Les principales maladies du riz au Burkina Faso
4.1. Les bactérioses
4.1.1. Bactériose à stries foliaires translucides
4.1.2. Bactériose vasculaire
4.1.3. Méthodes de lutte contre les maladies bactériennes du riz
4.1.3.1. La lutte culturale
4.1.3.2. La lutte chimique
4.1.3.3. Lutte génétique
4.1.3.4. La lutte biologique
4.1.3.5. Lutte intégrée
4.2. Les maladies fongiques
4.2.1. L’helminthosporiose
4.2.1.1. Mode d’infection et symptômes
4.2.1.2. Importances économiques
4.2.1.3. Méthodes de lutte
4.2.2. La pyriculariose
4.2.3. La rhynchosporiose
4.3. Les viroses
4.3.1. La panachure jaune du riz
4.3.2. La rayure à nécrose du riz
5. L’effet de la fertilisation sur les maladies des plantes
5.1. La relation entre types de fertilisation et maladies des plantes en général
5.2. L’effet de la fertilisation sur les maladies du riz
DEUXIEME PARTIE: PARTIE EXPERIMENTALE
Chapitre 2 : Matériels et Méthodes
2.1. Sites détudes
2.2. MatérieL
2.2.1. Matériel végéL
2.2.2. Matériel technique
2.3. Méthodes
2.3.1. Activité 1 : Effet de la fertilisation sur le développement de BLS et de l’helminthosporiose en milieu paysan
2.3.1.1. Collecte des données sur les pratiques de fertilisation
2.3.1.2. Dispositif d’observations de symptômes et J’évaluation de l’incidence du BLS et de l’helminthosporiose
2.3.1.3. Confumation des agents pathogènes
a. Isolements bactériens
b. Diagnostic moléculaire
c. Isolement des champignons phytopathogènes
2.3.1.4. Analyse des données
2.3.2. Activité 2 : Evaluation de l’effet de différents types de fertilisations sur le développement de BLS et de l’helminthosporiose en conditions expérimentales
2.3.2.1 Le dispositif expérimental
2.3.2.2 Les activités de l’essaÎ de fertilisation à Barna
2.3.2.3. Les paramètres mesurés
a. Observation des symptômes et évaluation de l’incidence de BLS et de
l’ helminthosporiose du riz
b. Estimation du rendement
2.3.2.4. Analyse des données
Chapitre 3 : Résultats et discussions
3.1. Résuttats
3.1.1. Résultats obtenus dans l’étude réalisée en parcelles paysannes
3.1.1.1. Enquête auprès des producteurs rizicoles
3.1.1.2. Diagnostic des agents pathogènes sur les échantillons symptomatiques collectés
3.1.2. Résultats obtenus pour l’essai au champ
3.1.2.1. Estimation du rendement.
3.1.2.2. Evaluation des incidences de la bactériose à stries foliaires et de l’helminthosporiose
3.2. Discussion
3.2.1. Facteurs gouvernant l’incidence de la bactériose à stries foliaires translucides du riz
a) Dans les parcelles enquêtées
b) Dans l’essai à Barna
3.2.2. Facteurs gouvernant l’incidence de l’helminthosporiose
a) Dans les parcelles enquêtées
b) Dans l’essai à Barna
3.2.3. Effet de la fertilisation sur le rendement du riz dans l’essai
3.2.4. Relation entre les données des enquêtes et ceux de l’essai
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES

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