Risques cardiovasculaires chez les patients diabétiques

Insuline et insulinothérapie

   Une ère miraculeuse se déclenche dans les années 20. En effet, le chercheur Nicolas Paulesco va confirmer en août 1921, la découverte d’une hormone pancréatique hypoglycémiante. Quelques mois après, en décembre 1921, Frederick Banting et Herbert Best publient aussi la découverte d’une hormone pancréatique hypoglycémiante qu’ils appelèrent insuline. C’est cette dernière dénomination qui sera utilisée par la suite et l’insuline vaudra à ses auteurs le prix Nobel en 1923. Le laboratoire Lilly se lance dès 1922 dans la production industrielle de l’insuline [5]. Suite à la description de la structure chimique de l’insuline en 1955, les laboratoires Eli Lilly réussissent en 1978 le clonage du gène humain de l’insuline, étape importante pour produire de l’insuline par génie génétique. Deux ans après, l’insuline de porc est alors humanisée en modifiant le seul acide aminé qui la distingue de l’insuline humaine [https://www.rapport-gratuit.com].

Traitement oral du diabète

   Les antidiabétiques oraux font leur apparition à la moitié du XXème siècle. L’avènement de ces hypoglycémiants sous forme de comprimés a soulagé la souffrance des diabétiques non insulino-traités. L’effet hypoglycémiant de certains sulfamides antibactériens (antibiotiques) a permis de traiter entre autres des complications infectieuses observées chez les diabétiques dont la glycémie est mal équilibrée. Actuellement plus de 7 classes et une vingtaine de molécules sont autorisées. Les biguanides et sulfamides étaient les premiers médicaments à être commercialisés (avant 1960). Les glinides apparaissent en 2000. La classe des glitazones et gliptines sont successivement autorisés à partir de 2000. Récemment, les gliflozines ont vu le jour et ont permis aux médecins de disposer d’un plus grand choix de médicaments et de personnaliser le traitement des diabétiques, non seulement sur la base de leurs expériences, mais aussi en tenant compte des dernières recommandations internationales dans la prise en charge de la maladie diabétique [7]. L’année 2015 marquerait probablement l’histoire de la diabétologie suite à la publication de données très prometteuses liées à une forte réduction de la mortalité globale chez les patients diabétiques avec un antécédent cardiovasculaire, traités par l’empagliflozine, chef de fils des inhibiteurs du SGLT2 [8].

Prix Nobel

   La reconnaissance honorifique saluant de nombreux chercheurs ayant élucidé certains mystères du diabète est le gage que le diabète reste sur les premiers plans des inquiétudes de l’humanité. D’ailleurs depuis 1923, pas moins de 13 chercheurs de nationalités différentes ont été récompensés par le prix Nobel suite à leurs importantes contributions dans le domaine de ces syndromes [3]. A côté de ces personnes honorées par le prix Nobel, beaucoup d’autres noms ont été rapportés comme candidats proposés pour ce titre. C’est le cas par exemple de Pierre Chambon, Ronald Evans et Jeffrey Gordon. Les deux premiers ont découvert les récepteurs nucléaires impliqués dans certains cancers ou dans des maladies métaboliques comme l’obésité et le diabète. Le dernier a établi les bases de l’étude de la flore microbienne intestinale ou microbiote [9].

Diabète type 2 chez les enfants

   L’idée générale que le diabète de type 2 est rare chez les enfants et les adolescents s’est progressivement dissipée. Il s’agit d’une maladie chronique au retentissement lourd à la fois pour l’enfant, pour sa famille, pour les professionnels de santé et pour la société. Ses complications s’installent précocement avant l’âge adulte [15]. Cette épidémie a d’abord semblé toucher surtout les minorités ethniques d’Amérique centrale et du nord (Afro-Américains, Hispaniques, Indiens Pim d’Arizona). Mais, diverses publications ont rapporté une incidence augmentée de diabète de type 2 pédiatrique au Bangladesh et au Japon, en Australie, en Chine(Hong Kong) ou encore en Grande-Bretagne dans des groupes ethniques et de niveau socioculturel très différents. Il est déjà plus fréquent que le diabète de type 1 dans certains pays tels que le Japon, ou dans certaines populations à haut risque (Indiens Canadiens, Indiens-, Hispano- et Afro-Américains, Indiens d’Asie du Sud, habitants des îles du Pacifique et Aborigènes Australiens) [16]. La maladie a été identifiée depuis les années 70 du 20ème siècle aux États Unis. Elle représente entre 8 % et 45 % des nouveaux cas de diabète diagnostiqués chez les enfants selon leur origine ethnique et leurs âges. Les proportions les plus élevées sont observées, par ordre décroissant, chez les jeunes Amérindiens, AfroAméricains, Asiatiques insulaires du Pacifique et Hispaniques [15]. Au Japon, l’incidence du diabète de type 2 chez les enfants du primaire a été multipliée par dix entre 1976 et 1995, et a doublé chez les écoliers en secondaire en passant de 7,3 à 13,9 pour cent mille durant la même période [17]. Dans le continent européen, le diabète de type 2 affecte presque 10 % des adolescents diabétiques et obèses [18]. Les premières publications faisant état de cas de DT2 de l’enfant ont eu lieu en France et en Angleterre au début des années 2000 [19]. Tenant compte d’une augmentation annuelle de 2,3 %, retenue par le centre canadien de prévention et de contrôle des maladies chroniques pour projeter la prévalence mondiale du diabète de type 2 en 2050 chez les moins de 20 ans, il ressort que celle-ci va quadrupler d’ici 35 ans [18]. La survenue de cette forme de diabète chez les plus jeunes n’est plus réservée à certaines régions ou groupes ethniques. Les jeunes vivant dans des régions à forte prévalence de diabète de type 2 ont un risque élevé de développer cette maladie et doivent ainsi bénéficier d’une attention particulière [6]. Plusieurs facteurs seraient associés à cette maladie chez les plus jeunes dont l’origine ethnique [20], le surpoids, l’alimentation, l’inactivité physique, l’exposition intra-utérin au diabète gestationnel et l’antécédent de diabète de type 2 chez un parent du premier ou du deuxième degré [6] et la prise d’antipsychotiques atypiques [15]. La distinction entre le diabète de type 1 et de type 2 chez les enfants obèses rendrait le diagnostic plus difficile car les auto-anticorps et la cétose peuvent être présents chez les patients diabétiques de type 2 [18].

Mortalité chez les diabétiques

  Le diabète et ses complications sont des causes majeures de mortalité précoce dans la plupart des pays. Les maladies cardiovasculaires sont une des causes principales de décès parmi les personnes atteintes de diabète [1]. Le nombre de personnes âgées entre 20 et 79 ans qui mourraient du diabète en 2017 est estimé à 4,0 (3,2-5,0) millions, ce qui équivaut à un décès toutes les huit secondes. Le diabète représente 10,7 % de la mortalité mondiale toutes causes confondues pour ce groupe d’âge. Ce chiffre est plus élevé que le nombre combiné de décès dus à des maladies infectieuses (1,1 million de décès du VIH/SIDA9, 1,8 million de la tuberculose et 0,4 million du paludisme en 2015). Environ 46,1 % des décès dus au diabète dans le groupe d’âge des 20-79 ans concernent des personnes de moins de 60 ans. Cependant, la mortalité est estimée à un million de moins qu’en 2015, probablement en raison de la diminution des estimations de la mortalité toutes causes confondues au niveau mondial. À l’heure actuelle, seule la région Amérique Centrale et du Sud de la FID connaît une hausse du taux de mortalité. Les estimations de la mortalité due au diabète doivent être interprétées avec prudence. Néanmoins, elles sont probablement plus réalistes que celles basées sur les sources courantes des statistiques sanitaires. Celles-ci, sous-estiment invariablement le poids de la mortalité, car le diabète n’est généralement pas mentionné comme cause de la mort sur le certificat de décès. Le diabète n’est souvent responsable du décès qu’indirectement.

Physiopathologie du diabète de type 2

   La pathogenèse du diabète de type 2 est une maladie caractérisée par deux types d’anomalies qui s’installent en deux temps [https://www.rapport-gratuit.com] :
 D’abord, une insulino-résistance avec normo-glycémie maintenue aux prix d’une hypersécrétion insulinique « compensatrice » ;
 Ensuite, basculement vers une insulino-déficience lorsque le pancréas n’arrive plus à produire la quantité d’insuline nécessaire à l’homéostasie métabolique.Le défaut de l’insulosécrétion est prédominant dans l’apparition du diabète de type 2 et dans son aggravation progressive dans le temps. Le pancréas est une glande mixte : exocrine productrice d’enzymes intervenantes dans la digestion et endocrine à l’origine de diverses sécrétions hormonales. Les troubles de la fonction exocrine causent une mauvaise digestion, surtout des graisses et une stéatorrhée. L’atteinte du pancréas endocrine se manifeste, entre autres, par le diabète. En effet, Sans l’insuline produite par les cellules ß des îlots de Langerhans, le taux de glucose dans le sang (glycémie) augmentera anormalement et provoquera de l’hyperglycémie [22]. Classiquement, le diabète de type 2 évolue naturellement en 3 étapes [6] :
 une étape de prédiabète qui se caractérise par des anomalies de la glycorégulation avec une glycémie à jeun supérieure à la normale mais inférieure à 1,26 g/l [7,0 mmol/l]) ;
 une phase infraclinique asymptomatique, relativement longue (≈ 10 ans) et
 une phase clinique avec symptômes et complications chroniques.

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
I. GÉNÉRALITÉS
1.1. Historique
1.2. Définition
1.3. Critères diagnostic
1.4. Classification
1.5. Epidémiologie
1.6. Physiopathologie du diabète de type 2
1.7. Facteurs de risques du diabète de type 2
1.8. Stratégie de diagnostic
1.9. Evolution du diabète de type 2
II. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude et période d’étude
2.2. Critères d’inclusion
2.3. Critères de non inclusion
2.4. Collecte des données
2.5. Les variables mesurées
2.6. Le score de Framingham sera évalué avec le logiciel médicalcul
2.7. Saisie et analyse des données
2.8. Considérations éthiques
III. RESULTATS
3.1. Données globales
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
4.1. Données sociodémographiques
4.2. Facteurs de risque cardio vasculaire
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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