Revue theorique de la depreciation monetaire

La pauvreté de la population malgache durant les dernières années est un fait réel qui mérite des explications. Pourtant, Madagascar dispose de beaucoup d’atout pour s’engager sur la voie de la croissance : des ressources naturelles diversifiées dans différents domaines, une main d’œuvre abondante, une superficie vaste et riche en terre argileuse, un climat favorable pour promouvoir la production agricole, ….La dynamique interne et externe du développement, en particulier la croissance économique, peuvent être considérées comme des signes de pauvreté et qui peuvent donner des explications de la stagnation économique du pays. En parlant de signe, sur le plan monétaire, la monnaie nationale notamment l’Ariary par rapport aux moyens de paiements internationaux : les dollars, l’euro, … a connue des difficultés ces dernières années.

Par définition, la dépréciation monétaire est le fait pour une monnaie de perdre de la valeur par rapport aux biens. Il faut préciser que la dépréciation est un phénomène essentiellement monétaire, tandis que la dévaluation est une décision émanant des acteurs économiques.Il est nécessaire d’avoir plus de monnaie afin d’acquérir un même bien. C’est donc une perte de pouvoir d’achat. Il faut préciser alors qu’une monnaie tient une place importante dans l’économie d’un pays et tout phénomène qui la concerne mérite alors d’être étudier.

En effet, à Madagascar, une dépréciation de l’Ariary a été constatée depuis le basculement vers le régime de change flottant en 1994. Cette dépréciation continue de l’Ariary depuis 1994 suscite des interrogations quant à son véritable impact sur l’économie du pays. D’où la question suivante : « la dépréciation continue de l’Ariary est-elle la cause du ralentissement économique de Madagascar? »La présente étude veut apporter une part de contribution à l’élucidation de la question. Pour cela, des études empiriques sur les données du pays qui couvre la période de 2010 à 2012 seront menés.Puisque cette période est marquée par la détérioration de l’économie de la Grande île. Une telle étude ne manque pas d’intérêt dans la mesure où elle pourrait non seulement apporter des éclaircissements supplémentaires à la question mais aussi conduire à l’identification d’une politique adéquate à la structure économique du pays.

REVUE THEORIQUE DE LA DEPRECIATION MONETAIRE

Définitions et concepts de base pour l’analyse

Régimes de change
Les marchés des changes sont constitués par un très grand nombred’opérateurs. La plupart de ceux-ci, banques ou agents divers, sont trop petits pourpouvoir, par leurs interventions, modifier les conditions du marché. Il existe toutefoisune catégorie particulière d’intervenants suffisamment important pour affecter cesconditions. Ce sont les banques centrales. Mais les interventions de la banque centralevarient suivant les types de change.

La stérilisation
Il y a stérilisation sur le marché des changes lorsqu’une banque centraleachète, par exemple, son propre monnaie afin de soutenir son cours. Selon Florin AFTALION et Etienne LOSQla banque diminuenécessairement le total des billets en circulation et des dépôts des banques. Laréduction de la liquidité est, en fait, une des conséquences de cette intervention, peutêtre indésirable pour la banque centrale. Celle-ci peut alors en annuler les effetsintérieurs en augmentant, par exemple, ses prêts au Trésor ou au système bancaire dumontant exact de son intervention sur le marché des changes. D’après Krugman,si par exemple, la banquecentrale ne pratique pas la stérilisation et si le pays a un surplus de sa balance despaiements, tout accroissement qui en résulte dans les actifs extérieurs de ce pays yentraîne un accroissement de l’offre de monnaie et la banque centrale aurait la charge definancier les déséquilibres des paiements y résultant.

Les types de régimes de change
Les objectifs que poursuivent les banques centrales des différents pays sur lemarché des changes déterminent les types de régimes de change. Deux cas extrêmespeuvent être distingués : les changes fixes et les changes flottants. Et entre ces deuxtypes de changes, on peut constater les changes administrés et les régimesintermédiaires.

Les changes fixes
Dans ce type de régime de change, la banque centrale s’engage à maintenirles cours de sa monnaie nationale à un niveau fixe. Ce régime peut prendre soit uneforme automatique, soit induire des politiques plus ou moins complexes de la part desautorités des pays concernés (AFTALION F., LOSQ E.1995. p78). Dans le premier cas, la banque centrale accepte d’échanger sa monnaiecontre de l’or à un cours fixé une fois pour toutes. Les échanges se font à l’initiative detous les opérateurs du marché lorsque le cours de la monnaie en question tend à dévierpar rapport à la parité fixée. C’est la situation qui existait pour la plupart des pays àl’époque de l’étalon or, qu’on situe en générale de la Première Guerre Mondiale en1970 (AFTALION F., LOSQ E.1995). Dans le second cas, les banques centrales doivent surveiller le cours de leursmonnaies et intervenir sur le marché si celui-ci atteint certaines limites. Pendant la période où était en vigueur les accords de «BrettonWoods » (de 1944 à 1971), toute banquecentrale (sauf la Banque de Réserve Fédérale des USA) devait intervenir dès que laparité de sa monnaie s’écartait de plus ou moins 1% de la parité officielle déclarée auFMIet par rapport au dollar américain. Durant la période du système monétaire européen (SME), ce systèmeobligeait les banques centrales des pays qui y adhèrent à intervenir lorsque leursmonnaies s’écartent de plus de ± 15% (AFTALION F., Etienne LOSQ. 1995).

Les changes flottants
La banque centrale qui impose ce régime à sa monnaie nationale n’intervientjamais sur le marché des changes. Le cours de sa monnaie fluctue alors au gré de l’offreet de la demande qui s’exerce sur le marché. La détention d’un stock d’or ou de deviseest alors en théorie inutile.

Les changes administrés (Dirtyfloat)
Ce type de régime apparaît lorsque s’effondrent les accords monétairesinternationaux comme ce fut le cas entre les deux guerres et pendant les années 1970ou encore dans la période qui a suivi la crise du SME de l’été 1993 (SALIN P.1982).Dans ce type de régime de change particulier, les banques centrales ont tout de mêmepratiqué l’intervention sur le régime de change malgré l’absence d’accord internationalqui les obligeait à stabiliser la parité de leurs monnaies. Leur motivation est alors demaintenir la parité de leurs monnaies entre certaines limites. L’intervention sur lemarché des changes n’était pas pourtant, le seul instrument de politique économiquequ’elles utilisent.Les autorités mettent aussi en général, en œuvre des politiques monétaires et/ou despolitiques budgétaires et fiscales.Et c’est lorsqu’il apparaît qu’une parité ne peut pas être«défendue », que les accordsinternationaux prévoient la possibilité d’une dévaluation du cours officiel.

Les régimes intermédiaires
Ces régimes sont en vogue en Amérique Latine dans les années 80. Pour lespays désireux de préserver une certaine souplesse, les régimes intermédiaires devraientcontenir la dévaluation et les anticipations inflationnistes au moyen de bandes defluctuation et de parité fixe et empêcher l’érosion de la compétitivité en laissant le taux« glisser ». Ces régimes sont caractérisés dans ce cas par un arrimage souple et parité oubandes de fluctuation « glissantes ». Mais ces régimes sont aujourd’hui en voied’abandon, surtout dans les pays émergents dotés de marchés financiers ouverts, où ilsse sont révélés susceptibles aux crises.(FMI. 2003. page 24-27) .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : REVUE THEORIQUE DE LA DEPRECIATION MONETAIRE
Chapitre 1 : Définitions et concepts de base pour l’analyse
A. Régimes de change
B. Définition de la dépréciation monétaire et comparaison avec la dévaluation
C. Les causes de la dépréciation monétaire
Chapitre 2 : Approches doctrinales de cette dépréciation
A. La théorie quantitative de la monnaie
B. Les modèles keynésiens
C. Les modèles monétaires
PARTIE 2 : ANALYSE DES IMPACTS DE LA DEPRECIATION DE LA MONNAIE MALGACHE
Chapitre 1 : Historique des institutions monétaires et de la monnaie malgache
A. La monnaie malgache
B. La Banque centrale de Madagascar
C. Le régime des changes de Madagascar
Chapitre 2 : Les effets de la dépréciation sur l’économie malgache
A. Un solde de la balance commerciale dépréciatrice
B. L’augmentation du niveau générale des prix
C. Impacts de la dépréciation sur l’activité économique
CONCLUSION
Bibliographie
Listes des schémas, tableaux et graphiques
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