Revue de la litterature sur la trap de P.FALCIPARUM

HISTORIQUE

C’est en 1988 que ROSSON KJH et son équipe ont isolé et séquencé une protéine de 63,3 kilodaltons (kDa) .. Cette nouvelle protéine contenait une séquence répétée de peptides WSPCSVTCG (Trp-Ser-Pro-Cys-Ser-Val-Thr-Cys-Gly) déjà identifiée sur la thrombospondine. la properdine et la protéine circumsporozoïte (CS). ROSSON KJH et coll. l’ont appelé « thrombospondin related adhesive protein » (TRAP) [67].

STRUCTURE

Le gène de la TRAP de P falciparum est localisé dans le chromosome 13 [68]. La TRAP est caractérisée par la présence de la séquence WSPCSVTCG (acides aminés 249-258) commune chez d’autres protéines bien connues. En effet, cette séquence est présente chez les protozoaires en une copie, dans la région Il de la protéine CS de Pfalciparum , dans le « sporozoite surface protein 2 » de Plasmodium yoelii (PySSP2). Parmi les vertébrés, la protéine F-spondine, la thrombospondine et la properdine contiennent également plusieurs motifs de cette séquence. La TRAP comporte également une séquence Arginine-Glycine-Acide aspartique (RGD) (acides aminés 307-309) qui est strictement nécessaire à l’activité de plusieurs glycoprotéines adhésives impliquées dans la reconnaissance cellulaire. La TRAP entière comporte 559 acides aminés et a un poids moléculaire de 63,3 kDa. Sa structure tridimentionnelle n’est pas encore connue [15,67].

LOCALISATIONS

Les premières études avaient montré que les ARN messagers (ARNm) spécifiques de la TRAP étaient détectés sur les globules rouges infectés [15,67]. L’expression de la protéine à ce stade est actuellement l’objet de controverse. car les travaux de ROGERS WO et coll. (1992) [70] n’ont pas confirmé son expression sur les formes sanguines.

Par contre, son expression au niveau des formes pré-érythrocytaires a été l’objet de nombreux travaux: COWAN G et coll. [14], ROGERS WO et coll. [70], MÜLLER HM et coll. [54], ROSSON KJH et coll. [69] ont mis en évidence son expression et sa localisation dans le micronème des sporozoïtes au niveau des glandes salivaires et sur les formes hépatiques du parasite.

FONCTIONS

Propriétés adhésives et pénétration des sporozoïtes dans les hépatocytes.
ROGERS WO et coll. en 1992 [70], MÜLLER HM et coll. en 1993 [54] ont étudié la cytoadhérence de la protéine recombinante sur les cellules hépatiques et le rôle des anticorps anti-TRAP au cours de l’invasion des hépatocytes par les sporozoïtes. Il ressort des résultats que la TRAP se lie spécifiquement aux sulfatides et à la surface des cellules hépatiques (Hepg2) en utilisant le motif WSPCSVTCG. Les résultats indiquent que les anticorps anti-TRAP inhibent spécifiquement J’invasion des hépatocytes par les sporozoïtes.

Rôle de la TRAP dans l’infectivité du sporozoïte
Les travaux de TOURAY MG et coll. (1992) [80] indiquaient que l’expression de la protéine CS, ne peut à elle seule expliquer les différences de capacité des sporozoïtes d’envahir les glandes salivaires ou d’infecter l’hôte vertébré. D’autres protéines, en plus de la CS sont nécessaires dans le sporozoïte pour l’acquisition de la capacité d’infecter l’hôte vertébré. C’est dans cet ordre d’idée que l’expression de la TRAP au niveau des sporozoïtes provenant des oocystes, de l’hémocel et des glandes salivaires a été étudiée. ROSSON KJH et coll. (1995) [69] ont montré que les sporozoïtes des glandes salivaires présentant la TRAP et la protéine CS sont les seuls impliqués dans l’infectivité. Ils ont alors conclu que la présence de la TRAP et de la protéine CS est nécessaire à l’acquisition de l’infectivité par le sporozoïte.

Il est par ailleurs maintenant établi que la TRAP est l’équivalent de l’antigène SSP2 de P. yoelii (PySSP2). La PySSP2 avait été décrite comme cruciale dans l’invasion de l’hépatocyte par le sporozoïte [15].

IMMUNOLOGIE

L’inhibition par les anticorps anti-TRAP de l’invasion des hépatocytes par les sporozoïtes a fait supposer que la compréhension de la réponse immunitaire naturelle des populations vivant en zone d’endémie contre cette protéine pourrait ouvrir la voie vers une recherche vaccinale [21]. Ainsi, trois équipes ont entrepris des études pour évaluer le rôle des anticorps antiTRAP dans la protection contre le paludisme: DOLO A en 1992, 1993 et 1994 au Mali [21]; SCARCELLI E et coll. en 1993 au Mali [75]; BHARADWAJ B et coll. en 1997 en Inde [3].

1° DOLO A et ses collaborateurs ont mené deux études: Une étude cas-témoins en 1992 visant à évaluer le rôle des anticorps anti-TRAP sur la gravité du paludisme dans le service de pédiatrie de l’hôpital Gabriel TOURE de Bamako, ils ont mis en évidence un rôle protecteur des anticorps anti-TRAP contre la survenue du paludisme grave d’une part et contre son évolution fatale d’autre part.

L’autre étude a été menée dans un district périphérique (à Bancoumana) pendant les saisons de transmission intense en 1993 et 1994. Le rôle protecteur des anticorps anti-TRAP y a été évalué entre autre Mais cette fois-ci la protection n’a pas été mise en évidence [21].

2° SCARCELLI E et ses collaborateurs ont montré que les niveaux des antigènes TRAP variaient selon l’âge; que la réponse immunitaire anti-TRAP était durable chez les adultes et les grands enfants, mais de courte durée chez les jeunes enfants. Ils ont aussi montré que la présence d’anticorps anti-TRAP chez les grands enfants (6-10 ans) avant le début de la saison de transmission correlait positivement avec un contrôle conséquent des densités parasitaires [75].

3° BHARADWAJ B et coll. ont évalué le rôle protecteur de deux peptides qu’ils ont synthétisés à partir de la séquence WSPCSVTCG de la TRAP. L’un des peptides protégeait les rongeurs contre le paludisme, l’autre non [3].

ROBSON KJH et coll. (1990) [68], COWAN G et coll.(1992) [15], DOLO A (1992) [21], MÜLLER HM et coll. (1993) [54] ont établi que la TRAP est un antigène très polymorphe. Des documents que nous avons consultés, c’est à Bamako que DOLO A [21] a mentionné un titre moyen d’anticorps anti-TRAP de 0,38 chez les témoins et de 0,41 chez les cas.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA TRAP DE P.FALCIPARUM
1.1 Historique
1.2 Structure
1.3 Localisations
1.4 Fonctions
1.5 Immunologie
2. CYCLE BIOLOGIQUE DES PLASMODIES CHEZ L’HOMME.
2.1 Phase hépatique
2.2 Phase sanguine
2.3 Amorce du cycle sexué ou sporogonique
3. REPONSE IMMUNE DE L’HÔTE DIRIGEE CONTRE LE PARASITE
3.1 Opsonisation du sporozoïte
3.2 Blocage de l’invasion des hépatocytes
3.3 Réponse à médiation cellulaire contre les formes exo-érythrocytaires
3.4 Opsonisation des mérozoïtes
3.5 Blocage de l’invasion des globules rouges parasités par les mérozoïtes
3.6 Effet des médiateurs solubles sur le parasite intracellulaire
3.7 Action du complément
3.8 Opsonisation des globules rouges parasités
3.9 Effet des anticorps anti-gamétocytes
4. PROTEINE CIRCUMSPOROZOITIQUE (CS) DE P. FALCIPARUM
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. ENONCE DU PROBLEME
2. OBJECTIFS
3. METHODOLOGIE
3.1 Cadre de l’étude
3.1.1 Centre Hospitalier National -Yalgado OUEDRAOGO
3.1.2 Autres institutions et services
3.2 Type d’étude et méthode d’échantillonnage
3.2.1 Critères d’inclusion
3.2.1.1 Définition du cas
3.2.1.2 Définition du témoin
3.2.2 Critères d’exclusion
3.2.3 Définitions opérationnelles
3. 3 Collecte des données
3.4 Techniques de laboratoire
3.4.1 Examen parasitologique
3.4.2 Glycémie et créatinémie
3.4.3 Hémogrammes
3.4.4 Dosage des anticorps
3.5 Traitement des patients de l’étude
3.5.1 Cas
3.5.2 Témoins
3.6 Analyse des données
4. RESULTATS
4.1 CARACTERISTIQUES GENERALES DE L’ECHANTILLON
4.1.1 Fréquences globales
4.1.2 Répartition des malades selon le mois
4.1.3 Répartition des malades selon le sexe
4.1.4 Provenance des malades
4.1.5 Répartition des malades selon l’âge
4.2 RESULTATS CLINIQUES ET BIOLOGIQUES
4.2.1 Antécédents
4.2.1.1 Antécédents de consultation
4.2.1.2 Antécédents de traitement.
4.2.2 Prophylaxie
4.2.2.1 Chimioprophylaxie
4.2.2.2 Utilisation de moustiquaires
4.2.3 Profil clinique
4.2.3.1 Température
4.2.3.2 Prévalence des signes de gravité chez les cas
4.2.4 Résultats paracliniques
4.3 RESULTATS IMMUNOLOGIQUES
4.3.1 Réponse immunitaire humorale anti-protéine CS
4.3.1.1 Séroprévalence anti-protéine CS des malades selon la gravité du tableau clinique
4.3.1.2 Séroprévalence anti-protéine CS des malades selon la provenance
4.3.1.3 Séroprévalence anti-protéine CS des malades selon le mois de recrutement.
4.3.2 Réponse immunitaire humorale anti-TRAP : comparaison des témoins et des cas
4.3.2.1 Séroprévalence anti-TRAP des malades selon la gravité du tableau clinique
4.3.2.2 Titres moyens des anticorps anti-TRAP des témoins et des cas
4.3.2.3 Influence de l’âge sur la séroprévalence anti-TRAP des témoins et des cas
4.3.2.4 Influence de la transmission sur la séroprévalence anti- TRAP des témoins et des cas
4.3.2.5 Influence de la densité parasitaire sur la séroprévalence anti- TRAP des témoins et des cas
4.4 EVOLUTION DES CAS
4.4.1 Fréquences
4.4.2 Réponse immunitaire humorale anti-TRAP des cas et évolution
4.4.3 Titres moyens des anticorps anti-TRAP chez les cas guéris et les cas décédés
4.4.4 Séroprévalences anti-TRAP pour les signes de gravité
4.4.5 Influence de l’âge sur la séroprévalence anti-TRAP des cas guéris et des cas décédés
4.4. 6 Influence de la transmission sur les séroprévalences anti-TRAP des cas guéris et des cas décédés
4.4.7 Influence de la densité parasitaire sur la séroprévalence anti-TRAP des cas guéris et des cas décédés
5. DISCUSSION
5.1 Limite de l’étude
5.2 Moyens prophylactiques et chimiothérapie des accès fébriles
5.3 Saisonnalité des cas cliniques
5.4 Age des cas et manifestations cliniques
5.5 Réponse immunitaire anti-TRAP
5.5.1 Anticorps anti-TRAP et apparition du paludisme grave
5.5.2 Anticorps anti-TRAP et pronostic des cas de paludisme grave
CONCLUSION

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