Résultats de l’analyse des tests des cloches de l’entier des élèves

Les effets de ces pratiques sur la concentration

Maintenant que nous avons exposé les bénéfices de l’activité physique et de la relaxation, nous allons mettre en avant les bienfaits que ces pratiques auraient sur la concentration. Il a été, en effet, démontré, à de nombreuses reprises, que le mouvement favorise la concentration. Il existe plusieurs études qui démontrent cet effet positif. Le mouvement crée une irrigation du cerveau, permettant ainsi aux élèves une meilleure capacité de concentration. Ainsi, la pratique de l’exercice physique en classe ne serait, non pas une perte de temps, mais un gain significatif au vu de l’aide apportée par celle-ci. Si l’on en croit les résultats expliqués dans l’article de Budde et Pietrassyk-Kendziorra (2008), il est assez évident qu’introduire une activité physique en classe a un effet bénéfique sur nos élèves et sur leur concentration : « Les exercices de coordination activent d’abord le cervelet responsable, en plus des processus moteurs, de toute une série de fonctions telles la capacité d’attention et la mémoire de travail (Allen et al., 1997). Les structures neuronales, garantes tant de la coordination que de certaines fonctions cognitives nous permettent de supposer que des exercices de coordination bilatérale ont un effet net sur la vitesse et la précision des capacités d’attention et de concentration » ( p.20-21). On comprend dans cet extrait l’importance de cet apport de sang au cerveau. Celui-ci permet non seulement une meilleure concentration mais également une activation de la mémoire de travail. Cette dernière permet de garder l’espace d’une minute des informations dans notre cerveau. Celles-ci seront ensuite, soit stockées dans la mémoire à long terme, soit oubliées. Cette mémoire est importante car elle permet le traitement de l’information (Favre, 2010, p.16-21). Ces deux éléments sont donc déterminants pour favoriser la réussite de nos élèves. Une seconde source nous confirme l’importance de l’activité physique sur la concentration de nos élèves. En effet, selon les résultats d’une étude québécoise (Shephard R.J, 1997) que nous avons étudiée en cours, il y a aurait : « Un maintien ou une amélioration significative des performances scolaires » (p.113-126) suite à un programme de sport journalier pris sur les temps scolaires.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) (2011), dans ses résultats annuels de l’année scolaire 2011/20012 soutient que « Le mouvement quotidien contribue à instaurer de meilleures conditions d’apprentissage puisque 84% des enseignant-e-s notent une meilleure capacité de concentration chez les élèves (…) ». On note donc bien que l’activité physique, si elle est pratiquée régulièrement en classe, permet une meilleure concentration des élèves. Concernant plus spécifiquement les effets de la relaxation sur la concentration, Isimat-Mirin (2007) dans son ouvrage destiné à l’ensemble de la scolarité, nous apprend que : « Pratiquer un exercice de bien-être corporel avant d’aborder la partie pratique ou théorique d’un cours créera un climat plus favorable à l’apprentissage, à l’ouverture, à la réceptivité et à la motivation de l’élève » (p.34). Samy Boski (2008) nous le confirme également dans son livre conçu pour relaxer les enfants de 3 à 12 ans: « En effet, ceux qui ont pu l’expérimenter sont unanimes pour constater :

– Une amélioration sensible des qualités d’écoute, d’attention et de disponibilité des élèves, favorisant notamment l’efficacité du travail scolaire » (p. 11). On dénote bien, dans ces deux extraits, que les effets bénéfiques de la relaxation et de la récupération sur la concentration de nos élèves, ne sont plus à démontrer. Comme introduit dans un précédent chapitre, nous allons revenir sur les résultats du test des cloches présentés dans le mémoire professionnel de Samuel Faesch et Eric Walter (2009). Les résultats portent sur les effets de la relaxation sur la concentration des élèves: « En faisant une analyse globale des résultats, je pourrais dire que pour la majorité des élèves, il y a eu une progression entre le test initial et le final. Cependant, certains élèves ont vécu des régressions et des stagnations d’un test à l’autre. » (p. 35). Les mesures ont été prises trois fois: avant le premier moment de relaxation, durant la mise en place et suite à la mise en place des moments de la relaxation. Un second élément qui ressort de ce mémoire est que: « (…) les élèves faibles ont sérieusement progressé » (Faesch et Walther, 2009, p.41). On voit ainsi dans cette recherche que la mise en place de moment de relaxation permet une meilleure concentration des élèves. Cela est confirmé par une classe de contrôle, sans moment de relaxation ayant de 4,29% de cloches entourées en moins que la classe ayant des moments de relaxation. g.

L’école bouge

L’École bouge est un programme existant en Suisse ayant pour but de promouvoir l’activité physique dans le cadre scolaire. Ce programme, dirigé par l’équipe « l’école bouge » à Macolin, a été créé par l’Office fédérale du sport suite à la constatation d’une sédentarité de plus en plus précoce et d’une augmentation d’enfants en surcharge pondérale. Le programme de l’École bouge est gratuit et a été créé pour les élèves de la 1ère à la 11ème Harmos, autrement dit, pour tous les degrés de la scolarité obligatoire. Il met à disposition plusieurs modules contenant des exercices faciles et ludiques permettant aux élèves d’être physiquement actifs en classe et ainsi de dépenser leur énergie. Voici la description exacte trouvée sur le site de l’École bouge : «L’école bouge» est un programme qui s’adresse à toutes les classes de Suisse et du Liechtenstein. Il entend les inciter à intégrer l’activité physique dans le quotidien. L’idée de base est simple: «l’école bouge» met gratuitement à leur disposition des idées faciles à réaliser pour se dépenser. En contrepartie, les classes s’engagent à faire de l’exercice au moins vingt minutes par jour en plus des leçons d’éducation physique obligatoires. Les activités choisies peuvent être pratiquées partout: en classe, pendant les pauses, sur le chemin de l’école ou encore à la maison, sous forme de devoirs. Chaque classe décide elle-même comment s’y prendre pour faire ses vingt minutes d’exercice par jour (OFSPO, 2013). » Dans cet extrait, on dénote bien la volonté de faire bouger les élèves en classe mais également à l’extérieur de l’école, afin de leur faire bénéficier de tous les apports de l’exercice physique sur l’organisme.

Dans l’École bouge, plusieurs modules sont proposés. Nous nous appuyons sur deux d’entre eux pour mener notre recherche. Le premier, intitulé « Récupération », porte sur la relaxation et les bénéfices d’un retour au calme. Le second quant à lui, porte sur les « Pauses Actives » et les avantages d’un réveil énergétique. Il s’agit de deux modules qui peuvent paraître totalement opposés, cependant, ceux-ci sont exposés comme ayant des effets bénéfiques sur la concentration. Voici la description du premier module sur le site de l’École bouge : « Récupération : La classe commence à se dissiper? Proposez ces exercices de relaxation et de perception corporelle, qui favorisent le retour au calme et la concentration » (OFSPO). Comme expliqué ci-dessus, ce module favorise la concentration des élèves. Le second module de l’École bouge que nous utilisons s’intitule « Pauses Actives ». Comme expliqué ci-dessous, il s’agit d’exercices éveillant le corps et l’esprit par le mouvement. Ce module permet également d’améliorer la concentration de nos élèves. Voici sa description exacte proposée sur le site de l’École bouge : « Pauses en mouvement : Ce module permet de faire de courtes pauses en classe pour améliorer la capacité de concentration des élèves. Les exercices proposés ne requièrent aucun matériel. Différents degrés de difficulté sont prévus, afin que chaque enfant puisse s’exercer à son niveau. » (OFSPO).

Introduire les modules « Pauses Actives » et « Récupération »

En se basant sur les différents apports théoriques déjà cités précédemment, nous pouvons dire qu’il est important de mettre les enfants en mouvement. Il nous reste maintenant à déterminer la manière d’introduire ces moments d’exercices de façon judicieuse et d’éviter certains risques de débordements. En effet, du moment que nous respectons les 20 minutes d’activités physiques quotidiennes, nous avons la liberté de mettre en place les modules de l’École bouge comme nous le souhaitons. Ainsi, nous nous demandons comment inclure au mieux ces exercices pour qu’ils fassent sens aux élèves, qu’ils favorisent au mieux leur concentration et qu’ils permettent un climat de classe agréable. Nous avons commencé par regarder la manière dont la majorité des enseignants introduisaient ces modules dans leur classe. Pour se faire, nous nous sommes rendues sur le site de l’École bouge, et plus précisément dans leur rapport annuel de l’année 2013-2014 et nous avons découvert que « La majeure partie des enseignants interrogés (92%) déclarent réaliser les activités de l’École bouge sous la forme de transitions en mouvement. » (OFSPO, 2015).

Les enseignants choisissent donc de placer les modules sous forme de pauses. Ce choix nous parait judicieux car nous avons également lu que « Des délais trop longs entre deux activités ou des changements brusques dans la façon de diriger la classe sont souvent associés à des comportements inappropriés et perturbateurs des élèves. » (Gauthier, Desbiens, et Martineau, 2003, p.94). On voit, à travers cet extrait, qu’il est important de faire de courtes transitions entre les activités pour favoriser des comportements adéquats et donc une mise au travail efficace. Il est également important que ces moments d’activités physiques fassent sens pour les élèves et qu‘ils soient présentés de manière à ce que les enfants sachent à quoi s’attendre. Françoise Bruno (2010), dans son article « A l’école maternelle : devenir élève », met en avant l’importance de ritualiser les actions dans les petits degrés afin de permettre à l’enfant d’anticiper l’action et ainsi d’être plus apte à agir et à gagner en autonomie (p.34). Michel Bourbao (2010) met également en avant dans sa recherche que, pour créer une ouverture à une activité collective, il y a plusieurs étapes. Parmi celles-ci, on trouve : « Créer une rupture pour capter le regard et l’attention des élèves ; obtenir une condition de l’écoute ; utiliser des routines et des rituels (…) » (p. 6). Les petits moments d’activités physiques sont donc enclins, par leur capacité de rupture et d’attraction, à un tel dispositif d’ouverture à l’activité collective.

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Table des matières

1. Introduction
2. Cadre théorique
a. Le manque de concentration des élèves
b. Définition de la concentration et de l’attention
c. Mesurer l’attention/la concentration
d. Le besoin de mouvement chez l’enfant
e. Les effets de l’activité physique et de la relaxation sur les enfants
f. Les effets de ces pratiques sur la concentration
g. L’école bouge
h. Introduire les modules « Pauses Actives » et « Récupération »
3. Présentation de l’étude
a. Objet d’étude
b. Problématique
c. Questions de recherche
d. Hypothèses
4. Méthodologies
a. Échantillon
b. Outils de recueil de données
c. Procédure
d. Analyse des données
5. Résultats
a. Résultats de l’analyse des tests des cloches de l’entier des élèves
b. Résultat de l’analyse des tests de barrages par degré
i. Résultats des 1P:
ii. Résultats des 2P:
iii. Résultats des 3P:
c. Analyse de groupe d’élèves
d. Résultats de l’analyse des questionnaires
e. Observations
6. Discussion
7. Limites
8. Conclusion
9. Références bibliographiques
a. Livres
b. Articles
c. Sites internet
d. Autre
10. Annexes

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