Ressources patrimoniales culturelles et développement touristique

Patrimoine culturel, tourisme, et problématiques de développement

     Le patrimoine occupe aujourd’hui une fonction importante au sein de la société. Il est considéré comme un secteur économique à part entière (Vernières, 2012 ; Gravari-barbas et Jacquot, 2008 ; Greffe et Pflieger, 2010 ; Richards, 2000), jouant un rôle actif dans la production de richesses, et dans la création d’emplois (ARP-PACA, 2009 ; Greffe, 2003). Le tourisme en tire généralement les bénéfices les plus importants (Benhamou, 2011)1 , et c’est notamment par lui que le patrimoine va pouvoir jouer un rôle central dans l’économie et le développement des territoires qui le mobilisent. De par sa nature, le tourisme entretient en effet un lien étroit avec le territoire et son développement. Il s’y déploie, de manière transversale, en un ensemble d’activités qui touchent de nombreux acteurs. Il dispose aussi d’un impact considérable sur l’économie internationale. Ainsi, selon Gravari-Barbas et Jacquot (2008), il pose sans doute plus qu’aucune autre industrie la question des impacts tant économiques, qu’environnementaux, sociaux, et culturels. Ces questions font l’objet d’une attention importante dans la littérature. Le poids économique du tourisme culturel et son rôle dans les problématiques de développement est quant à lui moins bien connu. Il apparait plus difficile à déterminer, notamment du fait des différences importantes quant aux approches retenues dans la définition du phénomène, et l’identification des touristes culturels. Ainsi, le tourisme culturel apparaît dans les discours professionnels, politiques, et institutionnels, comme l’incarnation d’une mobilité idéalisée (Cousin, 2008). On le présente, par opposition au tourisme de masse, comme un tourisme bénéfique au territoire qui l’accueille, prônant un autre rapport au lieu et à l’hôte. Ce discours est largement véhiculé par les institutions en charge du tourisme et de la culture (e.g. l’Unesco, l’Icomos, l’OMT, etc.) au travers de ce que Cousin (2002, 2006, 2008) qualifie de « doctrine du tourisme culturel ». La notion renvoie cependant à une réalité plus complexe que cette image idéale du « bon tourisme ». Elle regroupe, sous un même terme, des pratiques de niches et des pratiques de masses, des touristes qui visitent de manière passive les hauts lieux du patrimoine, comme ceux qui cherchent à vivre une expérience culturelle, loin des institutions supposées incarner la culture. Pour dépasser ces contradictions, on peut opposer deux conceptions de la notion de tourisme culturel, selon un axe offre/demande.On distingue, d’une part, le tourisme culturel entendu comme une offre de produits culturels, destinée à la consommation touristique. Le tourisme patrimonial s’y inscrit, comme une branche centrée sur les produits patrimoniaux, à l’exclusion des productions culturelles contemporaines ou populaires (Richards, 2001 ; 1996a).  Les impacts du développement touristique sur l’environnement et les cultures locales ont été largement discutés. Si une littérature abondante met en avant ses conséquences négatives, certains auteurs soulignent que « les discours sur la surfréquentation ou sur les effets néfastes du tourisme relèvent souvent davantage de l’idéologie que de l’analyse scientifique » (Gravari-barbas et Jacquot, 2008:30), et rappellent le rôle joué par le tourisme dans la protection de certaines ressources naturelles, ou comme révélateur des identités culturelles (Lazzarotti, 2003 ; Origet du Cluzeau et Tobelem, 2009). Elle introduit une forme de hiérarchisation des pratiques. Tourisme patrimonial et/ou culturel se portent alors sur les éléments de la culture légitime (Bourdieu, 1979), sur les lieux « institutionnalisés » (Chevrier et Clair-Saillant, 2006) ou « labellisées » (Bussy, dans Origet du Cluzeau et Tobelem, 2009). D’autre part, du point de vue de la demande, on définit le tourisme culturel comme la démarche du touriste. Les caractéristiques du « produit » importent alors moins que les motivations du visiteur (Tweed, 2005 ; Poria & all., 2001), son intention de faire du séjour une expérience culturelle (McKercher et Du Cros, 2002), d’apprendre (Richards, 2001 ; 1996a ; Icomos, 1997) de comprendre (Amirou, 2011 parle d’une « quête de sens »), de sortir d’une expérience passive ou récréative et d’interagir (Chevrier et Clair-Saillant, 2006) avec le lieu et l’hôte. En ce sens, on peut considérer que tous les touristes qui « consomment » du patrimoine pratiquent le tourisme patrimonial. En revanche, tous les touristes qui visitent un site patrimonial au cours de leur séjour n’adoptent pas une « démarche culturelle ». Le tourisme patrimonial, lié à l’offre, ne supporte donc pas les mêmes contradictions que le tourisme culturel. Il reste néanmoins délicat à appréhender. En effet, l’offre patrimoniale n’est aujourd’hui plus limitée aux productions de culture légitime. Elle s’ouvre à un ensemble d’objets extrêmement vaste, si bien que la notion, comme les pratiques touristiques qui lui sont associées, devient difficile à circonscrire. Ainsi, au patrimoine des grandes œuvres, représentant la culture dans ce qu’elle a d’universelle, se superpose un patrimoine composé de nouveaux objets. Des objets qui témoignent de pratiques révolues, et parfois totalement dépourvus de prétentions artistiques ou esthétiques. Des objets qui interviennent comme autant de manifestations des identités locales et régionales. Des objets qui peuvent alors paraitre peu significatifs, répétitifs, ou anecdotiques, au niveau national. On peut alors se demander si toutes ces ressources disposent d’une même vocation touristique. Rares sont aujourd’hui les territoires qui ne cherchent pas à valoriser leurs ressources patrimoniales afin d’attirer les touristes, et de capter une part de la manne financière qu’ils représentent. Le tourisme agit alors comme une « machine à produire – voire à inventer – du patrimoine », à travers un processus de valorisation systématique (Ouallet, 2003 ; dans Gravari-Barbas et Jacquot, 2008:20). Cette démarche accroit la concurrence, sur un marché déjà caractérisé par une offre extrêmement abondante. Dans ce contexte, capter une clientèle toujours plus sollicitée s’avère souvent difficile. La présence et la valorisation de ressources patrimoniales n’est finalement pas une garantie de succès pour les destinations qui s’y essaient. Le marché est en effet caractérisé par une forte concentration des flux au profit d’un petit nombre « d’incontournables ». Derrière les records d’affluence et les retombées considérables enregistrées par ces sites « super stars » (Benhamou et Thesmar, 2011), d’autres font face à un déficit de notoriété et une sous-fréquentation. Dans bien des cas, les retombées constatées ne sont pas à la hauteur des attentes. La compréhension des mécanismes qui déterminent le succès des stratégies liées à la valorisation patrimoniale apparaît alors comme un enjeu majeur. C’est la question principale qui va guider ce travail de thèse : Sous quelles conditions le patrimoine culturel peut-il constituer l’élément central d’une stratégie de développement touristique ? Quels sont les déterminants du succès des stratégies de développement centrées sur le patrimoine ? Cette recherche s’inscrit donc dans une démarche d’économie appliquée. Son objectif est de comprendre les relations entre patrimoine culturel et développement touristique, de prévoir les conséquences probables des stratégies de valorisation, et d’identifier les conditions de leur succès. En s’appuyant sur une « analyse économique des faits touristiques » (Vellas, 2006), nous allons chercher à appréhender le rôle du patrimoine culturel comme déterminant du tourisme. Les apports d’autres champs disciplinaires sont néanmoins pris en considération, et apparaissent nécessaire à l’appréhension du phénomène dans toute sa complexité.

Des biens souvent associés

    Bien qu’on opère généralement une distinction entre patrimoine mobilier et immobilier, on voit que dans la pratique, ces deux types de biens sont très souvent associés. Ainsi, en France, la loi du 31 décembre 1913 sur la protection des monuments historiques concerne les édifices et sites mais également les objets mobiliers dont l’intérêt légitime la protection. Comme le souligne Cornu (2003), les deux types de patrimoine y sont traités séparément puisqu’ils ne sont pas, du fait de leurs natures distinctes, soumis aux mêmes risques. On reconnait pourtant le caractère consubstantiel d’un édifice et de son mobilier permettant le classement des deux éléments lorsqu’ils forment « un ensemble historique ou esthétique indissociable » (Melot, 2005:36). Lorsque l’on considère leur exploitation touristique et culturelle, patrimoines mobiliers et immobiliers sont souvent indissociables et se présentent comme les deux faces d’un même service patrimonial. Le patrimoine mobilier a bien sur besoin d’un lieu dans lequel être exposé. On choisit souvent un édifice apte à mettre une collection en valeur (e.g. le Louvre, le Guggenheim de Bilbao). A l’inverse, il est rare que la visite d’un château ne soit pas agrémentée par la mise en valeur des tapisseries, ameublements, armes ou objets anciens qu’il abrite. Il est rare que le visiteur d’une cathédrale ne s’attarde pas à contempler ses vitraux, ses tableaux, etc. Il est rare que les sites archéologiques ne mettent en scène les objets mis à jours lors de fouilles. De manière générale, l’exposition d’objets divers apparait souvent comme un complément nécessaire lors de la visite d’un lieu de patrimoine. « L’exposition des premiers devenant l’animation nécessaire des seconds » (Greffe, 1990:11).

Le patrimoine, une construction sociale

    La production de patrimoine découle d’un processus de sélection (Benhamou, 2011) et de création de valeur (Vecco, 2006). Celle reconnue au patrimoine ne dérive pas de l’objet luimême (Vecco, 2006). Elle ne repose pas sur ses qualités intrinsèques mais sur le processus de sélection et de symbolisation qui consiste à faire d’un bien un élément représentatif de l’identité d’un groupe. Ainsi, il est parfois difficile de distinguer la valeur intrinsèque d’un bien de la valeur produite lors du processus de patrimonialisation. Dans le cas des biens culturels hautement valorisés comme c’est le cas des œuvres d’arts ou des grandes créations architecturales, on leur reconnaissait une valeur (artistique, sacré, etc.) avant d’acquérir un statut patrimonial. On voit bien avec les évolutions récentes de la notion que « tous les objets sont éligibles à la valorisation symbolique » (Melot, 2005:28). De nouveaux objets accèdent au statut patrimonial, objets ordinaires, créés dans une tout autre finalité que celle de laisser une trace. Si leur fonction disparait, certains gardent ou acquièrent une certaine « charge émotionnelle » (Melot, 2005) et se voient attribuer une valeur symbolique qui justifie leur conservation comme élément représentatif de la culture d’un groupe. Françoise Benhamou (2011) parle de « volonté de lègue ». C’est à la communauté qu’appartient le choix de sélectionner les biens susceptibles d’être conservés. Le processus d’identification se fait souvent par l’intermédiaire d’experts (historiens, conservateurs, etc.). Il intervient aussi au niveau international. L’Unesco a notamment un rôle actif dans la définition et la sélection des biens. Le processus de patrimonialisation traduit le rapport qu’une société entretient avec son passé et son environnement (Senil, 2011). Chaque époque a ses critères de sélection du passé ; et au sein de chaque époque, chaque société, chaque groupe social dispose des leurs. Les enjeux qui commandent au processus sont souvent différents, parfois même en concurrence, et se fondent sur des définitions et des modalités divergentes d’appropriation (Dubost, 1994 ; dans Senil, 2011). Celle-ci peut intervenir dans le cadre d’un processus au fort accent social, où la communauté joue un rôle central et où le patrimoine « produit » traduit un véritable échange et un partage de valeurs. Elle peut au contraire intervenir dans le cadre d’un processus de désignation. De nature plus politique, la désignation apparait comme une forme de contrôle sur le territoire ainsi que sur le discours autour de l’identité du groupe (Rautenberg, 2004 ; dans Senil 2011). Le patrimoine culturel fait l’objet de redéfinitions au grès de l’évolution de la perception qu’à la communauté de sa propre culture. Le patrimoine ne fait sens que dans un contexte donné. Les valeurs qu’on lui attache ne peuvent être comprises qu’en lien au contexte social, historique, et culturel dans lequel il a été produit (Vecco 2006). Comme le souligne Di Méo (1995), la dimension spatiale est ici centrale. Le patrimoine marque le territoire de sa présence physique. Il définit un espace dans lequel le groupe se reconnait, il le délimite. Ainsi, les processus de territorialisation et de patrimonialisation sont difficilement dissociables. Le bien patrimonial présentant d’ailleurs un intérêt variable selon qu’il soit considéré au niveau local ou au niveau national. Élément central de l’identité d’une commune, il peut ainsi devenir anecdotique au niveau national, ou jugé peu significatif car trop répétitif.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Les enjeux de l’analyse economique du patrimoine culturel
Le patrimoine culturel comme objet economique
Les orientations privilegiees
Organisation de la these
PREMIERE PARTIE : ANALYSE TOURISTIQUE DU PATRIMOINE CULTUREL
CHAPITRE I. DIFFERENTES APPROCHES DU CONCEPT DE PATRIMOINE
SECTION I. LE PATRIMOINE APPREHENDE PAR SES OBJETS : ESSAI DE TYPOLOGIE
1.1.1. La nomenclature de référence
1.1.1.1. Les notions de patrimoine naturel et culturel
1.1.1.2. Le patrimoine mobilier et immobilier
1.1.2. Typologie du patrimoine culturel matériel
1.1.2.1. Une classification des biens en fonction de leur forme
1.1.2.2. Une classification des biens relativement à leur fonction
1.1.2.3. L’approche chronologique
1.1.2.4. Le classement par types d’espaces
1.1.3. Les limites de la démarche typologique
SECTION II. LE PATRIMOINE APPREHENDE COMME UN PROCESSUS : LA RECONNAISSANCE D’UNE VALEUR CULTURELLE
1.2.1. La patrimonialisation
1.2.1.1. Le patrimoine, une construction sociale
1.2.1.2. Les modalités d’émergence du patrimoine
1.2.1.3. Logique de patrimonialisation et développement touristique
1.2.2. Les valeurs culturelles du patrimoine
1.2.2.1. Les valeurs esthétique et artistique
1.2.2.2. Les valeurs historique ou cognitive
1.2.2.3. Les valeurs sociale et identitaire
SECTION III. LE PATRIMOINE APPREHENDE COMME UN OUTIL : L’APPROCHE ECONOMIQUE
1.3.1. Economie, tourisme et patrimoine, un rapprochement progressif
1.3.1.1. L’évolution du discours autour du patrimoine et sa mobilisation croissante au sein des stratégies de développement territorial
1.3.1.2. Les réticences du monde de la culture
1.3.1.3. Le financement du patrimoine : besoins et opportunités
1.3.2. Les propriétés économiques du patrimoine
1.3.2.1. Des propriétés spécifiques
1.3.2.2. Comment prendre en compte ses spécificités dans l’analyse économique ?
1.3.3. Le patrimoine et son impact sur l’activité économique
1.3.3.1. Les types d’effets
1.3.3.2. Les outils d’évaluation
1.3.3.3. Une contribution potentielle importante mais variable
1.3.4. L’appréhension des dimensions non marchandes du patrimoine
1.3.4.1. Les apports de l’évaluation environnementale : une analyse économique plus globale ?
1.3.4.2. Les outils d’évaluation
1.3.4.3. Limites et articulation des dimensions marchandes et non marchandes du patrimoine culturel
CHAPITRE II. TOURISME ET PATRIMOINE CULTUREL : ANALYSE D’UNE OFFRE A GEOMETRIE VARIABLE
SECTION I. L’OFFRE PATRIMONIALE DANS LES CULTURES OCCIDENTALES
2.1.1. Le patrimoine des grandes œuvres : genèse de l’approche universaliste
2.1.1.1. La réappropriation des valeurs esthétiques et artistiques
2.1.1.2. Un patrimoine symbole de l’histoire et des identités nationales
2.1.2. L’ère du « tout patrimoine »
2.1.3. Les vecteurs de l’expansion patrimoniale
2.1.3.1. La fragmentation de la notion de patrimoine
2.1.3.2. Le phénomène de régionalisation du patrimoine
2.1.3.3. La valorisation touristique
2.1.4. Une offre polarisée autour des grandes villes et des attractions majeures
2.1.4.1. Une offre qui s’organise autour des grandes métropoles
2.1.4.2. L’émergence d’institutions superstars
SECTION II. LE RAPPORT AU PATRIMOINE DANS LES CULTURES NON OCCIDENTALES
2.2.1. Le patrimoine, une notion variable en fonction des contextes culturels
2.2.2. La diffusion du modèle occidental : difficultés d’adhésion et échanges d’influences
CHAPITRE III. PRATIQUES, ENJEUX, ET MOTIVATIONS CULTURELLES LIEES A LA CONSOMMATION TOURISTIQUE DU PATRIMOINE
SECTION I. LE POIDS DU PATRIMOINE ET DE LA CULTURE DANS LES PRATIQUES TOURISTIQUES
3.1.1. Données déclaratives et statistiques de fréquentation
3.1.2. Le rôle du patrimoine dans les pratiques déclarées
3.1.3. Volume et évolution de la fréquentation des sites patrimoniaux : l’exemple de la France
3.1.4. La concentration des flux autour d’un nombre restreint d’incontournables
SECTION II. LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DISTINCTION : DE L’OBJET A LA MOTIVATION CULTURELLE
3.2.1. L’analyse des publics : pratiques culturelles et stratification sociale
3.2.2. Vers une nouvelle forme de distinction : de la culture cultivée à l’éclectisme
3.2.3. Une pluralité de touristes culturels : les typologies motivationnelles
SECTION III. COMPRENDRE ET MESURER LE ROLE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE DANS LES MOTIVATIONS TOURISTIQUES
3.3.1. Le rôle de la culture et du patrimoine comme motivation au voyage
3.3.1.1. La part des touristes culturels spécifiques
3.3.1.2. Estimation des flux et des dépenses des touristes culturels spécifiques : les exemples des marchés récepteurs et émetteurs européens
3.3.2. Le rôle de la culture et du patrimoine dans le choix du lieu de séjour
3.3.2.1. Des facteurs d’attractivité puissants
3.3.2.2. L’influence des caractéristiques de l’offre sur l’attractivité culturelle : l’exemple de l’Europe
DEUXIEME PARTIE : LA MOBILISATION DU PATRIMOINE CULTUREL DANS LA CONSTRUCTION D’UN AVANTAGE DURABLE
CHAPITRE IV : LES FONDEMENTS DU MARCHE DU TOURISME PATRIMONIAL
SECTION I. LES THEORIES BASEES SUR LA RECHERCHE D’UN AVANTAGE COMPARATIF
4.1.1. Coûts comparatifs et dotations factorielles appliquées au marché du tourisme patrimonial
4.1.1.1. Principes et déterminants de l’avantage comparatif
4.1.1.2. Avantage comparatif, spécialisation touristique, et patrimoine
4.1.2. Discussion autour de la validité d’une analyse en termes d’avantages comparatifs
4.1.2.1. La validité du modèle dans un contexte de mondialisation et de développement régional
4.1.2.2. Le patrimoine cultuel et les hypothèses de concurrence pure et parfaite
4.1.2.3. L’indisponibilité absolue et les échanges de similitude
SECTION II. LES THEORIES BASEES SUR LA RECHERCHE D’UN AVANTAGE ABSOLU OU DIFFERENCIATIF
4.2.1. Avantage absolu et monopole touristique
4.2.1.1. La théorie de l’avantage absolu appliquée au tourisme patrimonial
4.2.1.2. Les déterminants de l’avantage touristique absolu et leurs implications quant à la structure de la demande
4.2.1.3. Les limites de l’analyse en termes d’avantages absolus
4.2.2. La différenciation des produits
4.2.2.1. Principes et théories de la différenciation
4.2.2.2. La différenciation appliquée à l’analyse du marché du tourisme patrimonial
4.2.2.3. Les déterminants de l’avantage touristique différenciatif
4.2.2.4. Spécificités de la fonction d’utilité du patrimoine, et structure du marché
CHAPITRE V : LES FONDEMENTS DE LA DIFFERENCIATION
SECTION I. LA COMPETITIVITE DES DESTINATIONS TOURISTIQUES
5.1.1. Théories de la compétitivité et développement touristique
5.1.2. Les déterminants de la compétitivité touristique
SECTION II. LES THEORIES ECONOMIQUES DE L’INFORMATION ET LA VALORISATION DU PATRIMOINE
5.2.1. Théorie des signaux et stratégies des offreurs en situation d’information asymétrique
5.2.2. La théorie du star-système et les mécanismes de concentration de la demande patrimoniale
SECTION III : LE CADRE DE L’ECONOMIE CREATIVE
5.3.1. L’économie créative, essai de définition
5.3.2. Le tournant créatif des stratégies de développement
5.3.2.1. Les politiques dites de culture led regeneration
5.3.2.2. Vers les stratégies centrées sur l’économie créative
5.3.3. De nouvelles approches du développement touristique
5.3.3.1. Le tourisme créatif
5.3.3.2. Les espaces créatifs
5.3.3.3. Les spectacles créatifs
5.3.3.4. Les cluster créatifs
TROISIEME PARTIE : DU PATRIMOINE AU DEVELOPPEMENT : APPLICATION DANS LE CADRE DU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO ET DE LA REGION MIDI-PYRENEES
CHAPITRE VI : LE ROLE DES LABELS DANS LA CONSTRUCTION D’UN AVANTAGE PERENNE: EVALUATION DES STRATEGIES LIEES A L’INSCRIPTION AU PATRIMOINE CULTUREL MONDIAL DE L’UNESCO
SECTION I. LES BIENS INSCRITS SUR LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL : DES BIENS D’UNE VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONNELLE ?
6.1.1. Du principe fondateur à la « stratégie globale »
6.1.1.1. Naissance de la convention
6.1.1.2. Procédure d’inscription et valeur universelle exceptionnelle (VUE)
6.1.1.3. Répondre au déséquilibre de la liste : la « stratégie globale »
6.1.2. La stratégie globale : quel bilan et quelles conséquences sur la signification attachée au classement
6.1.2.1. Un accès à la liste facilité
6.1.2.2. Un déséquilibre toujours très marqué
6.1.2.3. La liste, un indicateur des capacités de valorisation des Etats parties plus que du caractère exceptionnel de leurs ressources
6.1.3. Les objectifs d’équilibre et de représentativité : quelles conséquences sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ?
6.1.3.1. L’évolution des critères d’inscription
6.1.3.2. Analyse comparée des listes des biens culturels et naturels
6.1.3.3. Que peut-on en déduire quant à la structure du marché ?
SECTION II. LES EFFETS DE L’INSCRIPTION SUR LA VALEUR PERCUE ET LA NOTORIETE DES SITES
6.2.1. Evaluation des bénéfices d’image et de notoriété liés à l’inscription
6.2.2. Evolution de la valeur perçue associée au label patrimoine mondial
SECTION III. LES RETOMBEES DE L’INSCRIPTION SUR L’ACTIVITE TOURISTIQUE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
6.3.1. L’influence de la liste du patrimoine mondial sur le tourisme international
6.3.1.1. Dotations en biens du patrimoine mondial et arrivées touristiques internationales
6.3.1.3. Un lien causal qui reste à démontrer
6.3.1.2. Un déterminant potentiel et non une garantie de développement touristique
6.3.2. L’impact de l’inscription sur la fréquentation des sites et l’économie locale
6.3.2.1. L’inscription, une source d’avantage sur les sites non-classés ?
6.3.2.2. L’inscription et l’effet attendu sur le nombre de visiteurs
6.3.2.3. Sous quelles conditions le label influe-t-il sur l’activité touristique et le développement socio-économique local ?
CHAPITRE VII : LE ROLE DES CARACTERISTIQUES DE L’OFFRE PATRIMONIALE DANS LA CONSTRUCTION D’UN AVANTAGE PERENNE : UNE ETUDE ECONOMETRIQUE DE LA REGION MIDI-PYRENEES ET DE LA POLITIQUE DES GRANDS SITES
SECTION I. UNE ANALYSE ECONOMETRIQUE DU TOURISME PATRIMONIAL EN MIDIPYRENEES
7.1.1. Le choix du terrain et de l’échelle d’analyse
7.1.1.1. Les pseudo-cantons de Midi-Pyrénées
7.1.1.2. Le label « Grands Sites de Midi-Pyrénées »
7.1.2. L’analyse économétrique et les outils statistiques
7.1.2.1. Utilisation des régressions linéaires multiples
7.1.2.2. Utilisation des régressions logistiques
SECTION II. LES INDICATEURS DE L’OFFRE PATRIMONIALE ET DE PERFORMANCES DES TERRITOIRES
7.2.1. Les caractéristiques de l’offre patrimoniale
7.2.1.1. L’abondance relative en ressources patrimoniales
7.2.1.2. La valeur culturelle des ressources
7.2.1.3. Les stratégies de labellisation
7.2.2. Les indicateurs du développement touristique et socio-économique local
7.2.2.1. Le développement socio-économique local
7.2.2.2. L’activité touristique
SECTION III. L’ANALYSE COMPARATIVE DES TERRITOIRES EN FONCTION DES CARACTERISTIQUES DE LEUR OFFRE PATRIMONIALE
7.3.1. Caractéristiques de l’offre patrimoniale et stratégies de labellisation
7.3.2. Caractéristiques de l’offre patrimoniale et développement touristique et socio-économique en Midi-Pyrénées
7.3.2.1. Les indicateurs touristiques en Midi-Pyrénées
7.3.2.2. Les indicateurs socio-économiques en Midi-Pyrénées
7.3.3. Caractéristiques de l’offre patrimoniale et développement touristique et socio-économique dans les pseudo-cantons « culturels » de Midi-Pyrénées
7.3.3.1. Les pseudo-cantons culturels
7.3.3.2. Les indicateurs touristiques dans les pseudo-cantons culturels
7.3.3.3. Les indicateurs socio-économiques dans les pseudo-cantons culturels
SECTION IV. SYNTHESE ET DISCUSSION AUTOUR DES DETERMINANTS DU TOURISME PATRIMONIAL EN MIDI-PYRENEES
7.4.1. Des ressources « activées » et différenciées plus propices à la construction d’un avantage
7.4.1.1. Abondance relative et valeur culturelle des ressources, un potentiel à exploiter
7.4.1.2. Activation et valorisation des ressources : l’analyse comparée des musées et des monuments historiques
7.4.2. Labels et développement touristique, un rôle contesté
7.4.2.1. Les labels ne sont pas toujours de bons indicateurs de la qualité des sites
7.4.2.2. Les territoires labellisés ne bénéficient pas toujours d’une activité touristique importante
7.4.2.3. L’avantage dont bénéficient les sites classés n’est pas toujours attribuable aux labels
7.4.3. Le succès des Grands Sites de Midi-Pyrénées
7.4.3.1. Un avantage qui ne procède pas de l’abondance ou de la qualité des ressources
7.4.3.2. Un avantage qui ne se justifie pas par le caractère exceptionnel des sites
7.4.3.3. Un avantage qui ne s’explique pas du fait d’un environnement économique plus favorable au développement de l’activité touristique
7.4.3.4. Une volonté politique de valoriser le patrimoine
CONCLUSION GENERALE
RAPPEL DES PRINCIPAUX RESULTATS
APPROCHE CRITIQUE ET PERSPECTIVES DE RECHERCHES
BIBLIOGRAPHIE

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