Reproduction du renard roux  

Reproduction du renard roux  

Accouplement 

S’il est possible d’observer les prémices de la reproduction, voire même des accouplements dès le mois de décembre (Lloyd, 1980), les accouplements réellement fécondants n’ont lieu qu’en janvier et février. En France l’évolution du poids moyen des ovaires indique une activité sexuelle qui commence au début du mois de Janvier (Artois, 1988). La renarde n’est alors réceptive que durant 1 à 6 jours : 3 jours en moyenne d’après Meia (2007). Les concentrations sériques en hormones gonadotropes chez la renarde sont directement liées à la durée d’éclairement journalier (Artois, 1988). Dans l’hémisphère nord, les renardes entrent donc d’autant plus tôt en pro-oestrus qu’elles vivent à des latitudes méridionales. Comme chez le chien, les deux partenaires restent fixés l’un à l’autre durant plusieurs minutes, parfois plus d’une heure, ce qui les rend particulièrement vulnérables. Une renarde peut s’accoupler avec plusieurs mâles et vice versa (Labhardt, 1990 in Meia, 2007). Les renardeaux d’une même portée peuvent ainsi avoir plusieurs pères différents comme l’ont démontré Harris et Baker par des analyses ADN menées à Bristol en 2001. Selon cette étude, 38 à 69% des portées sont issues de pères multiples. Pour Zabel et Taggart (1989), la polygynie serait liée à l’abondance de proies sur un territoire. Ils ont en effet constaté que l’accouplement des mâles avec plusieurs femelles s’estompait nettement suite à une baisse d’abondance des oiseaux marins d’Alaska, proie principales des populations de renards roux qu’ils étudiaient. On peut également observer la cohabitation de renardeaux issus de mères différentes. Bien que les renardes atteignent la maturité sexuelle dès l’âge de 10 mois, elles ne deviennent pas toujours mères dès la première année. Il arrive que ces jeunes renardes aident leur mère à l’élevage des renardeaux de la portée suivante. Ce phénomène a d’ailleurs été constaté au cours de notre étude. Il est possible que ces renardes ne s’accouplent pas ou que leur gestation soit un échec. Les travaux de Hartley (1994) suggèrent que les échecs reproductifs des renardes résultent de cortisolémies élevées, sans doute dues au stress de ces animaux socialement dominés. Il est donc envisageable que la subordination sociale soit une des causes de non reproduction des jeunes renardes.

Gestation et choix du terrier 

L’ovulation a lieu durant le second jour de réceptivité de la renarde, puis la fécondation survient un à quelques jours plus tard. La gestation dure ensuite 52 à 53 jours environ. Durant la deuxième moitié de cette période, la renarde commence à fréquenter préférentiellement un terrier ou autre abri, qu’elle choisit ainsi pour mettre bas. En zone rurale, il s’agit presque toujours d’un véritable terrier. La renarde profite le plus souvent de terriers creusés par d’autres espèces comme le blaireau, avec qui elle peut d’ailleurs cohabiter, ou la marmotte en zone de montagne (Weber, 1982). Des terriers de lapins pourront également être agrandis et dans certains cas la renarde creusera elle-même son terrier. Il ne comportera alors le plus souvent qu’une seule galerie et une seule chambre. En revanche, les terriers communément occupés par le renard peuvent présenter de nombreuses entrées (ou gueules) et constituer de longs labyrinthes. Les galeries de 25 à 30 cm de diamètre aboutissent à des chambres plus larges. On parle d’accul lorsque celles-ci se situent à l’extrémité d’une galerie et n’offrent qu’une seule issue. Les terriers utilisés se situent le plus souvent à flanc de coteau ou de talus, orientés vers le sud à l’abri des vents dominants (Artois, 1988) (Weber, 1982). Leur localisation dépend également fortement du dérangement potentiel par les humains. Bois, haies, mais aussi talus d’autoroutes (paradoxalement très peu fréquentés par les hommes à pied) pourront ainsi être choisis (observation personnelle). La renarde pourra également opter pour le coeur d’un champ cultivé. Les mêmes lieux sont régulièrement réutilisés, Meia (2007) observe par exemple un terrier du Jura suisse occupé six années consécutives par des portées de renardeaux.

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PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE  
CHAPITRE 1 : QUELQUES DONNÉES UTILES SUR LE RENARDEAU  
I.[1] Reproduction du renard roux  
A.[1] Accouplement
B.[1] Gestation et choix du terrier
C.[1] Mise-bas
II.[1] Développement et morphologie des renardeaux  
A.[1] Description générale
B.[1] Application à l’évaluation de l’âge des renardeaux
III.[1] Alimentation et comportement des renardeaux  
A.[1] Évolution générale
B.[1] Proies consommées
CHAPITRE 2 : LES HELMINTHES DIGETSIFS DU RENARD  
I.[1] Étude générale des helminthes digestifs du renard roux en Europe  
A.[1] Les principaux Nématodes digestifs du renard roux
1.[1] Classe des Sercementea
a.[1] Ordre des Ascaridida
i.[1] Famille des Ascaridae
ii.[1] Famille des Toxocariidae
b.[1] Ordre des Rhabditida
c.[1] Ordre des Strongylida
i.[1] Famille des Ankylostomidae
ii.[1] Famille des Ollulanidae
d.[1] Ordre des Spirurida
i.[1] Famille des Spiruridae
ii.[1] Famille des Physalopteridae
2.[1] Classe des Adenophorea
B.[1] Les principaux Cestodes digestifs du renard roux
1.[1] Description
2.[1] Classification (D’après Euzéby, 1982)
a.[1] Les Pseudophyllidea
b.[1] Les Cyclophyllidea
i.[1] Famille des Mesocestoïdidae
ii.[1] Famille des Dilepididae
iii.[1] Famille des Taeniidae
iv.[1] Famille des Hymenolepididae
C.[1] Les principaux Trématodes digestifs du renard roux
1.[1] Ordre des Fascioloïdea
a.[1] Famille des Echinostomatidae
b.[1] Famille des Heterophydae
2.[1] Ordre des Strigeoïdea
II.[1] Description spécifique des principaux helminthes rencontrés au cours de cette étude  
A.[1] Les Nématodes
1.[1] Toxocara canis
a.[1] Classification
b.[1] Morphologie
c.[1] Fréquence et répartition
d.[1] Cycle biologique
E.[1] Effets pathogènes
i.[1] Ascaridose imaginale
ii.[1] Ascaridose larvaire
f.[1] Potentiel zoonotique
2.[1] Uncinaria stenocephala (Raillet, 1884)
a.[1] Classification
b.[1] Morphologie (Mestrallet, 1992)
c.[1] Fréquence
d.[1] Cycle biologique
e.[1] Effets pathogènes
B.[1] Les Cestodes
1.[1] Le genre Mesocestoïdes (Vaillant, 1863)
a.[1] Classification
b.[1] Morphologie (Giraud, 1998)
c.[1] Cycle biologique
d.[1] Potentiel zoonotique
2.[1] Le genre Tænia
a.[1] Classification
b.[1] Morphologie (D’après Giraud, 1998)
i.[1] Tænia crassiceps (Zeder, 1800)
ii.[1] Tænia pisiformis (Bloc, 1780)
c.[1] Cycle biologique (Fox, 2007)
i.[1] Tænia crassiceps
ii.[1] Tænia pisiformis
d.[1] Effets pathogènes
e.[1] Potentiel zoonotique
3.[1] Hymenolepis sp.
a.[1] Classification
b.[1] Morphologie
c.[1] Cycle biologique
d.[1] Potentiel zoonotique
DEUXIÈME PARTIE :  
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE  
CHAPITRE 1 : CADRE DE L’ÉTUDE  
I.[1] Localisation  
II.[1] Climat  
III.[1] Environnement  
A.[1] Population
B.[1] Agriculture
C.[1] Faune sauvage
CHAPITRE 2 : MATÉRIEL ET MÉTHODE  
I.[1] Modalités de prélèvement
A.[1] Le déterrage du renard
1.[1] Cadre légal
2.[1] Déroulement
B.[1] Prélèvements et recueil des données
C.[1] Description de l’échantillon obtenu
II.[1] Traitement des prélèvements
A.[1] Traitement des tubes digestifs
B.[1] Recherche et identification des Helminthes
CHAPITRE 3 : RÉSULTATS  
I.[1] Présentation des résultats
II.[1] Interprétation et Discussion des résultats
A.[1] Résultats concernant l’alimentation
B.[1] Localisation des Helminthes
C.[1] Résultats obtenus sur les renards adultes
D.[1] Résultats obtenus sur les renardeaux
1.[1] Analyse générale
2.[1] Interprétation et Discussion par espèce
a.[1] Toxocara canis
i.[1] Niveau global d’infestation
ii.[1] Etude des facteurs de risque
iii.[1] Étude des conséquences de l’infestation sur les renardeaux
iv.[1] Comparaison avec les adultes
b.[1] Uncinaria stenocephala
i.[1] Niveau global d’infestation
ii.[1] Étude des facteurs de risque
iii.[1] Etude des conséquences de l’infestation sur les renardeaux
iv.[1] Comparaison avec les adultes
c.[1] Spiruridés
d.[1] Tænia spp.
i.[1] Niveau global d’infestation
ii.[1] Etude des facteurs de risque
e.[1] Mesocestoïdes sp.
f.[1] Hymenolepis sp.
g.[1] Seule espèce de trématode
3.[1] Bilan global
CHAPITRE 4 : COMMENTAIRES ET PERSPECTIVES  
I.[1] Commentaires sur la nature de l’échantillon
II.[1] Commentaires sur l’intérêt de la recherche des Helminthes dans l’estomac et le gros intestin
III.[1] Commentaire sur les coproscopies
IV.[1] Commentaire sur les effets du parasitisme sur la croissance
V.[1] Commentaires sur l’absence d’E. multilocularis
VI.[1] Perspectives
Conclusion  
BIBLIOGRAPHIE 

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