Réponse immunitaire spécifique de type humorale

Réponse immunitaire spécifique de type humorale

Le virus BHV1

Présentation
Le virus BHV1 est l’agent pathogène responsable de la rhinotrachéite infectieuse bovine. On peut distinguer deux sous-types du virus BHV1, différenciables par des analyses de restriction enzymatique ou par liaison avec des anticorps monoclonaux. Chaque sous-type possède des propriétés antigéniques caractéristiques et des pathologies associées :
– le sous-type BHV1.1 est responsable principalement de la forme clinique respiratoire
– le sous-type BHV1.2 est responsable principalement de la forme clinique génitale (Vulvovaginite infectieuse pustuleuse (IPV), balanoposthite infectieuse pustuleuse (IPB)), et est lui-même divisé en sous-types BHV1.2a et BHV1.2b, ce dernier ne présentant pas la capacité de provoquer des avortements. Cependant cette distinction BHV1-1/BHV1-2 ne correspond pas exactement à la distinction forme respiratoire / forme génitale. Dans la plupart des cas, mais pas la totalité, on retrouvera BHV1-1 dans le tractus respiratoire et BHV1-2 dans le tractus génital .

Structure

 Composition
Le virus possède une taille allant de 150 à 200 nm. Le BHV1 est composé d’une molécule d’ADN bicaténaire enroulée autour d’une bobine fibrillaire et fixée à ses extrémités à la face interne de la capside icosaédrique. Cette dernière comporte 162 capsomères et mesure 100 nm de diamètre. Elle est entourée par le tégument, lui-même recouvert d’une enveloppe de nature phospholipidique, portant des glycoprotéines à sa surface : les spicules.
 Génome
Le génome du BHV1 est intégralement connu. Il comporte 135301 paires de bases. Il présente une séquence unique courte : US, une séquence unique longue : UL et des séquences répétées interne (IR) et terminale (TR) .
Le génome de BHV1 code pour un grand nombre de protéines impliquées dans la synthèse de l’ADN, le métabolisme des acides nucléiques… Les gènes codant pour ces protéines peuvent être classés en quatre catégories :
– les gènes codant pour des protéines responsables de la multiplication du virus
– les gènes codant pour des protéines permettant la diffusion du virus dans l’organisme hôte à partir de son lieu d’inoculation
– les gènes codant pour des protéines altérant les défenses immunitaires de l’hôte
– les gènes codant pour des protéines responsables de la pathogénicité du virus sur les cellules hôtes .L’expression du génome viral est spécifique du type de cellule dans lequel il se trouve. Lors d’une infection lytique, c’est-à-dire lors de l’infection de cellules autres que nerveuses, l’expression des gènes est intense et se fait selon une cascade particulière :
– expression des gènes α codant pour les protéines précoces immédiates IE (Immediatly Early). Leur activation est faite par une protéine virale préexistante. Il s’agit par exemple du gène bICP4.
– expression des gènes β codant pour les protéines précoces E (Early), activée par l’expression des gènes IE. Il s’agit par exemple des gènes thymidine kinase, ribonucléotide réductase. Les protéines synthétisées ont un rôle dans la réplication de l’ADN viral, elles ne sont pas structurales.
– expression des gènes γ codant pour les protéines tardives L (Late) telles que les composants structuraux du virion, ainsi que pour des éléments permettant l’entrée du virus dans la cellule. On distingue les gènes γ1, exprimés à un faible niveau même en l’absence d’expression des gènes IE ou E, et à expression maximale lorsque l’ADN est répliqué et qu’il y a au moins une protéine IE synthétisée, et les gènes γ2 transcrits seulement lorsque l’ADN est répliqué.
Lors de l’infection de cellules nerveuses où le virus passe en phase de latence, c’est
à-dire dans les neurones sensitifs du ganglion trigéminé, seul le gène LR (Latency Related)
est exprimé. L’expression du génome viral est restreinte dans ces cellules car elles ne possèdent pas les facteurs nécessaires à l’expression des gènes IE (78, 84). Les protéines issues
de l’expression du gène LR bloquent l’entrée en phase S du cycle cellulaire. Elles ont
également pour rôle d’éviter l’apoptose induite normalement par le virus BHV1 dans les cellules infectées, permettant ainsi l’entrée en latence du virus (58).

Glycoprotéines d’enveloppe

Généralités
On dénombre 10 glycoprotéines d’enveloppe connues : gB, gC, gD, gE, gG, gH, gI,gK, gL et gM. Six d’entre elles sont localisées sur le segment UL (gK, gC, gB, gH, gM, gL) etquatre sur le segment US (gG, gD, gI, gE). Elles jouent un rôle important dans les interactionsentre le virus et la cellule cible : elles permettent l’entrée du virus dans la cellule cible, lafusion et le passage des virions de cellule à cellule. Les glycoprotéines interviennentégalement à différents niveaux du cycle viral et ont un rôle important dans la pathogénicité du virus.On distingue les glycoprotéines essentielles qui sont indispensables à la réalisation du cycle viral : gB, gD, gH, gL, gK, des glycoprotéines non essentielles : gC, gE, gI, gG, gM. Une modification dans un gène codant pour une protéine essentielle empêche la survie du virus.Les glycoprotéines sont situées sur l’enveloppe du virus et à la surface des cellules hôtes. Elles ont donc un rôle important dans la mise en place de la réponse immunitaire.Cependant cet effet immunogène est d’intensité variable selon la glycoprotéine. On distingue gB, gC et gD qui sont hautement immunogènes et considérées de ce fait comme des glycoprotéines majeures, de gE, gG, gH, gI, gK, gL et gM faiblement immunogènes donc glycoprotéines mineures.La glycoprotéine B, codée par le gène UL27, est hautement conservée chez les  herpesvirus proches de BHV1. C’est la glycoprotéine la plus immunogène, les anticorps anti gB apparaissent précocement et persistent deux à trois ans après l’infection. C’est pourquoi on  utilise ces anticorps anti-gB pour le diagnostic sérologique de l’IBR.La glycoprotéine D a un rôle essentiel pour la pénétration du virus dans la cellule hôte et dans le passage du virus de cellule à cellule (19). En effet, elle agit sur les neurones en  provoquant la formation de diverticules le long des axones. Ces formations se créent suite à  l’attachement du virus sur le neurone, mais ne nécessitent pas forcément son infection. Ces  diverticules vont permettre ensuite la sortie des particules virales nouvellement formées.L’attachement, la pénétration du virus dans les neurones et la formation des diverticules  résultent de l’échange de signaux entre les deux éléments. La formation de diverticules le  long des axones permet également la diffusion du virus vers les muqueuses. En effet, les fibres sensitives du nerf trijumeau gagnent les membranes basales des épithéliums où elles perdent leur gaine de myéline et sont alors aptes à former des diverticules, laissant sortir les virions.La glycoprotéine H est un composant structural du virion. Elle forme un complexe avec gL. gH est essentielle pour la réalisation du cycle viral infectieux. Elle est spécifiquement impliquée dans l’entrée du virus dans la cellule et son passage de cellule à cellule. Le complexe gH-gL est important pour la synthèse et le transport de gH, pour l’induction de la réponse d’anticorps neutralisants et l’ancrage de gL dans la membrane plasmique de la cellule (67). gH possède plusieurs domaines fonctionnels .

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Table des matières

SOMMAIRE
1. Introduction
2. Etude bibliographique
2.1. Etiologie
2.1.1. Taxonomie
2.1.1.1. Famille des herpesviridae
2.1.1.2. Sous-famille des alpha herpesvirinae
2.1.2. Infections croisées
2.2. Le virus BHV1
2.2.1. Présentation
2.2.2. Structure
2.2.2.1. Composition
2.2.2.2. Génome
2.2.2.3. Glycoprotéines d’enveloppe
2.2.2.3.1. Généralités
2.2.2.3.2. Glycoprotéines et phylogénie des herpesvirus
2.2.3. Propriétés biologiques
2.2.4. Pouvoir pathogène
2.2.4.1. Lésions des tissus
2.2.4.2. Altération du métabolisme cellulaire
2.2.4.3. Altération de la réponse immunitaire
2.2.4.3.1. Induction d’apoptose
2.2.4.3.2. Modification de l’expression du CMH
2.2.5. Pouvoir antigénique
2.2.6. Pouvoir immunogène
2.2.6.1. Réponse immunitaire non spécifique
2.2.6.2. Réponse immunitaire spécifique de type cellulaire
2.2.6.3. Réponse immunitaire spécifique de type humorale
2.2.6.4. Echappement du virus à la réponse immunitaire
2.2.6.5. Immunité chez le jeune
2.3. Pathogénicité
2.3.1. Première infection
2.3.1.1. Contamination
2.3.1.2. Multiplication locale et excrétion virale
2.3.1.2.1. Cycle viral de multiplication
2.3.1.2.2. Excrétion virale
2.3.1.3. Extension de l’infection
2.3.1.3.1. Dissémination locale
2.3.1.3.2. Diffusion systémique par virémie
2.3.1.3.3. Dissémination par voie nerveuse
2.4. Latence
2.4.1. Définition
2.4.2. Localisation
2.4.3. Mise en place de la latence
2.4.4. Rôles du gène LR
2.4.5. Réactivation
2.4.5.1. Généralités
2.4.5.2. Stimuli
2.4.5.3. Mécanisme de la réactivation
2.5. Clinique
2.5.1. Forme respiratoire
2.5.2. Forme génitale
 2.6. Modalités de contrôle de l’IBR en France : méthodes et limites
2.6.1. Epidémiologie de l’IBR
2.6.1.1. Généralités
2.6.1.1.1. Situation actuelle
2.6.1.1.1.1. En France
2.6.1.1.1.2. En Europe
2.6.1.1.2. Sources de BHV1
2.6.1.1.3. Modes de transmission de l’IBR
2.6.1.1.3.1. Matières virulentes
2.6.1.1.3.2. Transmission directe
2.6.1.1.3.3. Transmission indirecte
2.6.1.1.4. Facteurs de réceptivité des troupeaux
2.6.1.1.5. Réservoirs
2.6.1.2. Facteurs de risque de transmission
2.6.1.2.1. Intervention de vecteurs du virus
2.6.1.2.2. Transmission par insémination artificielle
2.6.1.2.3. Sevrage des veaux
2.6.1.2.4. Mise en estive
2.6.2. Modalités de contrôle de l’IBR en France
2.6.2.1. Intérêts : impacts économiques
2.6.2.2. Les acteurs
2.6.2.2.1. Le Ministère de l’Agriculture
2.6.2.2.2. L’ACERSA
2.6.2.2.3. Les GDS (Groupements de Défense Sanitaire)
2.6.2.2.4. Les laboratoires d’analyses
2.6.2.2.5. La DDSV (Direction Départementale des Services Vétérinaires)
2.6.2.2.6. Organisation
2.6.2.3. Plan de contrôle national et mesures sanitaires
3. Mise au point d’une technique de récupération du ganglion trigéminé
3.1. Intérêt du ganglion trigéminé dans la lutte contre l’IBR
3.1.1. Problématique
3.1.2. 1ère solution : réactivation virale à la dexaméthasone
3.1.3. 2ème solution : recherche virale sur les ganglions trijumeaux
3.2. Aspects réglementaires
3.3. Rappels anatomiques
3.4. Description de la méthode
3.4.1. 1ère phase : préparation du site de découpe
3.4.2. 2ème phase : découpe
3.4.3. 3ème phase : prélèvement des ganglions trijumeaux

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