Réponse de variétés de gombo (Abelmoschus esculentus L) aux engrais chimiques et à la fumure organique

L’agriculture reste la principale activité au Burkina Faso car elle occupe plus de 80% de la population active. Malgré cela, la production agricole est insuffisante du fait qu’elle ne satisfait pas aux besoins de consommation de la population. Ce qui se traduit par des déficits céréaliers fréquents et des importations des produits alimentaires de 20 à 40 milliard de F CFA chaque année. Cette situation est en partie causée par la pauvreté des sols en nutriment. L’agriculture se subdivise en deux grands groupes, le premier groupe sont ceux qui ont intéressé la recherche plutôt et le deuxième groupe sont ceux qui font l’objet de recherche de nos jours. Le gombo fait partir du dernier groupe.

Il est un légume -fruit contenant de nombreux éléments nutritifs (Calcium, Fer, Protéines, Vitamines) qui sont des compléments alimentaires. Dans nos pays sa culture est surtout laissée à la tâche des femmes. En effet, sur 200 producteurs de gombo, recensées dans le Centre Ouest du Burkina 97% sont des femmes (Bationo, 2005). La culture du gombo reste confrontée aux problèmes du changement climatique, de la dégradation des ressources naturelles surtout le sol, des maladies et des ravageurs (ennemis naturels), mais aussi à celui de la sélection variétale qui ne permet pas de mettre à la disposition des producteurs des variétés performantes. La faible fertilité des sols agricoles constitue la principale contrainte majeure de l’accroissement des productions.

En effet selon le deuxième Rapport de l’Etat de l’Environnement du Burkina (REEB), la plupart des terres agricoles sont carencées en éléments nutritifs (Fe, Ca, vitamine C) et ont des taux très bas en différents éléments nutritifs. La teneur en matière organique (MO) est inférieure à 1% pour plus de 55% des sols, la teneur en azote est inferieure 0,06% pour 75% et la teneur en phosphore inférieure 0,06% pour 95% de sols. Les sols sont pauvres en éléments organiques et minéraux et les apports en engrais (NPK) restent très faibles 7,5 à 10 kg/ha d’engrais contre des besoins estimés à 150 kg/ha pour les engrais minéraux et une application annuelle de 2 t/ha de matière organique (REEB, 2006). Cette situation de faible fertilité des sols agricoles est cruciale et les rendements agricoles baissent d’année en année, compromettant ainsi les productions agricoles. Des apports conséquents en nutriments pour compenser les prélèvements par les cultures et les pertes au niveau des sols pourront être une alternative pour arriver à des productions soutenues.

GÉNÉRALITÉ SUR LE GOMBO

Présentation de la plante

Origine
L’origine du gombo est toujours un sujet de controverse. En effet, De Candolle en 1883 proposait une origine africaine où le gombo était déjà cultivé par les Egyptiens en 1216 avant J.C. tandis que Van Borssum Waalkes (1966), pense plutôt qu’il est originaire du Sud-est de l’Asie (Siemonsma, 1982c).

Taxonomie
Hoechreutiner (1924) organise le genre Abelmoschus en quatorze espèces. Mais Borssum Waalkes (1966) propose une classification ne s’articulant qu’autour de six espèces . Les espèces A. esculentus, A. manihot et A. moschatu sont plus ou moins cultivées et les trois autres A. crinitus, A. angulosus et A..ficulnewi sont strictement spontanées. Bates (1968) propose quelques modifications dont le passage de la sous espèce A. moschatus ssp. tuberosus au rang d’espèce sous le nom de A. rugosus. A cet ensemble, il faut ajouter une espèce cultivée africaine mise en évidence par Chevalier (1940) et redécouverte par Siemonsma (1982 a, b). Elle a été décrite sous le nom de A. caillei par Stevels (1988, 1990) (Hamon et Charrier, 1985 ; Koechlin et al.1992).

Génétique
Siemonsma (1982 a) trouve que pour l’ensemble du genre, la variation des nombres de chromosomes va de 2n = 38 à 198 et que l’organisation évolutive, se structurait en trois niveaux de ploïdie. Par contre Hamon (1987) propose quatre niveaux . Joshi et al. (1974) suggèrent que l’espèce cultivée, A. esculentus, serait la résultante d’une hybridation entre A. tubereulatus et A. jiculneus.

Morphologie

Feuille
Portées par un long pétiole Gusqu’à 35 cm), les feuilles de gombo sont alternées et présentent un limbe le plus souvent palmatilobé. Les feuilles sont en général de couleur verte avec une différence qui se situe au niveau de la couleur des nervures. Elles peuvent être de coloration verte ou rouge. La forme de la feuille est variable sur un même pied, il faut donc attendre à partir de la huitième feuille pour observer une stabilisation de la forme (Koechlin, 1989 ; De Lannoy, 2001).

Tige
La tige de l’espèce est érigée et peut atteindre 1,5 à plus de 3 m de haut. Elle est cylindrique, de couleur pourpre ou verte, glabre ou légèrement pubescente et se lignifie ultérieurement. La tige présente des ramifications dressées ou courbées vers le bas et qui sont plus ou moins importantes suivant les variétés. Sur le plan agricole, on distingue deux groupes de variétés : les variétés à tiges courtes et celles à tiges longues. Il existe cependant une large gamme de plantes dont la hauteur est intermédiaire (Dupriez et Leener, 1987 ; De Lannoy, 2001 ; Siemonsma & Hamon, 2004).

Racine
Le gombo a un système racinaire pivotant avec de nombreuses racmes secondaires. Ce système lui permet d’une part de fixer la plante en profondeur et d’autre part d’y puiser l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin. (De Lannoy, 2001).

Fleur
Abelmoschus esculenlus porle des tleurs hermaphrodites, axillaires, solitaires et de grande dimension   Elles sont de couleur crème, jaune ou jaune or avec une coloration rouge à la base des cinq pétales libres. L’autogamie est le mode de reproduction préférentielle soutenu par les indices calculés qui sont de l’ordre de 2,0 avec un taux très variables d’allogamie allant de 0 à 69 %. Les fleurs sont éphémères. En effet l’anthèse se produit très tôt dans la matinée suivie de l’épanouissement de la flew-. Elles demew-ent ouvertes toute la matinée pow- ne se refermer qu’en milieu de l’après-midi. Ensuite, elles se tànent le soir et les pétales tombent dès le lendemain. Sous des conditions nuageuses et humides, J’ouverture de la flew- est en général légèrement retardée (Charrier, 1983 ; Hamon, 1987 ; De Lannoy, 2001 ).

Fruit
Le fruit du gombo est une capsule érigée, cylindrique, fusiforme, de section ronde ou anguleuse, de couleur variable (vert à rouge) selon les variétés et supporté par un pédoncule qui est impropre à la consommation  . Les fruits débutent à partir du 3ème ou Cependant Nana (2005) soutient que les meilleurs rendements sont obtenus en période chaude. Le gombo est une plante photopériodique. Cette sensibilité à la photopériodie varie également d’une phase à l’autre du cycle et d’une variété à l’autre si l’on s’en tient à sa répartition géographique Gusqu’à des latitudes de 35 à 40).

Exigence hydrique

Le gombo à l’instar de tout végétal a besoin d’eau pour accomplir son cycle, mais les sols hydromorphes sont à éviter. Ainsi les besoins en eau pour sa culture en climat sahélien, sont compris entre 780 à 1 000 mm (De Lannoy, 2001). Certains facteurs tels que le stade phénologiques de la plante, la saison et la nature du sol influencent sur les besoins en eau de la plante. La plante est sensible à la sécheresse mais cela est prononcé à des périodes données de son cycle végétatif. L’effet du stress hydrique en phase de formation de boutons floraux est très néfaste pour le gombo et se manifeste par une baisse des composantes du rendement; Sawadogo et al. (2006). Il faut noter qu’une plante adulte consomme l’équivalent de 8 millimètres d’eau par jour en culture industrielle (Hamon et Charrier, 1997)

Exigence édaphique

Le gombo n’est pas très exigent quand à la nature du sol. Cependant les sols profonds, limono-sableux, bien drainés, riches en matières organiques et à bonne capacité de rétention d’eau seront les plus indiqués pour sa culture (Hamon et Charrier, 1985 ; Siemonsma & Hamon, 2004 ; Lim & Chai, 2007). Le gombo est sensible à la salinité et le pH optimal pour sa culture varie de 6,2 à 6,5.

Culture du gombo
La culture sur buttes est largement pratiquée. Ce système a l’avantage, sur les sols pauvres, de concentrer dans les buttes, la matière organique de la couche superficielle (Siemonsma, 1982c). On rencontre généralement le gombo en « culture de case », en association avec une culture annuelle (mil, sorgho, ignames, riz, etc.) et plus rarement en culture de maraîchage autour des grandes agglomérations (Koechlin, 1989).La culture du gombo respecte une suite logique d’opérations.

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Table des matières

DEDICACE
Remerciements
Table des matières
sigles et abreviations
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Résumé
Abstract
Introduction
Chapitre 1: Généralité sur le gombo
1.1 Présentation de la plante
1.1.1 Origine
1.1.2 Taxonomie
1.1.3 Génétique
1.1.4 Morphologie
1.1.5 Ecologie
1.1.6 Culture du gombo
1.1.7 Amélioration variétale
1.1.8 Potentialités alimentaires et intérêt sodo économique du gombo
1.2 Définition et intérêt du compost
1.2.1 Définition
1.2.2 Intérêt du compost
Chapitre Il : Matériels et Méthodes
2.1 Matériels
2.1.1 La zone d’étude
2.1.2 Les sols
2.1.3 Climat
2.1.4 Les prédpitations
2.1.5 La végétation
2.1.6 Le matériel végétal
2.1.7 Le matériel technique
2.2 Méthodes
2.2.1 Dispositif expérimental et conditions de culture
2.2.2 Itinéraire technique appliqué (ou observé)
2.2.3 Collecte des paramètres
2.2.4 Analyses des sols
2.2.5 Analyse statistique
Chapitre III : Résultats et Discussion
3.1 Résultats
3.1.1 Analyse de la variabilité des caractères quantitatifs
3.1.2 Analyse des caractéristiques qualitatives
3.1.3 Relations entre les caractères
3.1.4 Résultats des différentes analyses de sols
3.2 Discussions
3.2.1 Variabilité des caractères quantitatifs
3.2.2 Variabilité des caractères qualitatifs
3.2.3 Corrélation des caractères
3.2.4. Analyse de sols après récolte
Conclusion  
Bibliographie

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