Renouvellement de l’îlot urbain Saint Lazare à Tours

L’augmentation continue de la population urbaine entraîne une demande croissante en logements, cela nous force à nous poser une question : où allons nous les mettre? L’étalement urbain n’est plus une solution et depuis quelques années un nouveau concept d’urbanisme est apparu : la densification. Il faut construire « la ville sur la ville », « combler les dents creuses », en règle générale cela veut dire construire des bâtiments plus hauts et en construire de nouveaux dans les « trous » laissés entre eux. Pour les services communaux, il s’agit de traquer les espaces en friches, non utilisés pour y construire. C’est dans cette optique que ce projet individuel a démarré, après lecture du PLU de la ville de Tours, l’idée était à l’aménagement de l’îlot Saint Lazare par la densification urbaine.

Diagnostic

Contexte

Présentation du quartier
L’îlot Saint Lazare est un quartier qui se situe dans le centre ville de Tours, entre la Loire et le Cher. Il s’agit d’une zone située au sud du centre ville à proximité des rives du Cher et étant à coté du quartier Febvotte-Marat, entre la place Liberté et le carrefour de Verdun.

Histoire d’un quartier

Le quartier Saint-Lazare est un territoire possédant une grande histoire et portant encore les traces de celle-ci. Ce quartier est en fait situé sur l’emplacement de l’ancienne voie ferrée reliant Tours à la Vendée, nous pouvons retrouver les marques de ce passé grâce à la forme particulière du site.

Ce quartier a d’ailleurs été la propriété de la SNCF jusqu’en 1938 où elle a revendu les terrains à la mairie. A l’époque le quartier avait été aménagé pour accueillir et loger les employés de la SCNF dans les habitations entourant les voies. Lorsque ces voies ont été désaffectées, la société a autorisé ses employés à utiliser les terrains comme jardins potagers pour se nourrir. Au moment où la mairie a acheté ces terrains, les fonctionnaires de l’époque n’ont pas souhaité empêcher cette pratique et l’ont laissée continuer, bien que ces terrains soient devenus communaux et que les jardiniers ne reversent pas de loyer à la mairie. Cette occupation illégale mais tolérée des terrains de l’îlot Saint Lazare en tant que jardins ouvriers va continuer jusqu’à aujourd’hui avec quelques projets de la mairie qui apparaissent de temps en temps mais qui n’aboutissent jamais. Par exemple, au moment de la conception du projet du tramway de Tours, la mairie a envisagé pendant un moment de le faire passer par l’îlot Saint Lazare à travers les jardins, cependant il aurait fallu construire un nouveau pont au dessus des voies ferrées, c’est pour cela qu’ils ont préféré le faire passer au carrefour de Verdun.

Ce quartier est considéré comme faisant partie du patrimoine de la part des habitants et il possède des éléments particuliers qu’ils souhaitent conserver à ce titre. Sur ce site on peut retrouver un ancien pylône, aujourd’hui envahi par les plantes grimpantes, rappelant le passé ferroviaire du quartier et ajoutant un charme et un côté particulier à ces jardins. On peut également voir deux puits à bras servant autrefois à apporter de l’eau pour les cultures mais de nos jours à l’abandon. Ce quartier porte également la trace de l’ancien ruisseau de l’évêché, aujourd’hui dévié, grâce à la présence d’un tunnel d’évacuation des eaux. Ce sont ces éléments qui donnent du caractère aux jardins et qui poussent les habitants à les défendre pour les conserver en l’état.

Un nouveau projet communal

Lors de la création de son PLU actuel, la mairie a souhaité distinguer 20 sites à enjeux sur l’ensemble du territoire de la commune ainsi que les différents aménagements qu’il faudrait apporter sur ces zones. L’îlot Saint Lazare fait partie des ces zones à enjeux décrit par le PLU car il se situe dans le corridor de 500 mètres de part et d’autre du tracé du tramway mais également car il peut être considéré comme un terrain communal non utilisé. Avec la venue du tramway, la mairie a le souhait de densifier l’habitat dans le corridor du tram et d’utiliser cet espace de jardins pour créer de nouvelles habitations. Ces objectifs sont de :

« – Organiser la mutation urbaine tout en prenant les mesures pertinentes pour limiter la vulnérabilité des personnes, des activités et des biens face aux risques d’inondations.

– Se réapproprier cet espace dans le cadre d’une politique de renouvellement urbain dans le corridor du futur tramway.
– Compléter l’offre de logements.
– Conserver et valoriser un espace vert de quartier.
– Renforcer les circulations douces. » (source : PLU de Tours)

La mairie souhaite favoriser la circulation douce à travers les jardins pour l’îlot lui-même mais aussi entre l’îlot et les quartiers environnants, notamment le quartier Febvotte et les rives du Cher. Des logements sociaux avaient déjà été créés au sud est de l’îlot, le long des voies ferrées et la mairie avait le projet de continuer l’implantation de ces logements sur les jardins eux-mêmes. La densification de l’îlot passe également par la création d’un bâti formant une véritable tête d’îlot sur ce qui est, pour l’instant, un parking sauvage. De plus le projet initial prenait en compte la création d’un nouvel espace vert de quartier de moindre taille remplaçant les jardins en eux-mêmes ainsi que d’une liaison piétonne rejoignant le quartier des rives du Cher par le biais d’une passerelle au dessus des voies ferrées.

La réaction des habitants

Les habitants n’ont appris la volonté de la mairie pour leurs jardins que tout à fait par hasard en 2011 lors de la création des logements sociaux le long des voies. Une des habitantes a discuté avec son beau-frère qui travaillait comme couvreur sur le chantier et qui lui a appris que les logements allaient sûrement continuer sur les jardins. L’information s’est diffusée par le bouche à oreille et les habitants qui se sentaient concernés par ce projet ont commencé à communiquer entre eux. Les premiers habitants, Mme Liliane Bourbon et Mme Tolochard, ont commencés à organiser des réunions dans le quartier avec les habitants souhaitant défendre les jardins, la première de ces réunions ayant lieu le 21 avril 2011.

A partir de ce moment là les habitants se sont organisés en collectif de quartier avec le but de tout faire pour conserver leurs jardins. Ils ont commencé par distribuer des tracts dans les boîtes aux lettres appelant les autres habitants du quartier à manifester leurs points de vue à propos du projet de la mairie. Cette consultation a reçu plus de 230 réponses, pour la majorité s’opposant au projet communal mais étant d’accord pour faire certaines concessions quand au réaménagement des jardins.

En juin 2011, la mairie s’inclinait devant la volonté forte des habitants et abandonnait son projet tout en invitant le collectif de quartier à se constituer en association pour ensuite proposer son propre projet d’aménagement des jardins. La mairie a donc revu son PLU par rapport à cette zone et a souligné de nouvelles orientations pour l’îlot Saint Lazare qui sont la conservation des jardins avec une ouverture sur la mixité et une possible urbanisation de la tête d’îlot qui s’annonce tout de même compliquée de par le nouveau PPRI.

Le collectif avait des objectifs précis pour défendre ces jardins et le projet qu’ils élaborent depuis 2011 et encore aujourd’hui essaye de mettre en pratique ces volontés initiales. L’un des points forts de leur opposition au projet communal était qu’ils souhaitaient conserver l’authenticité de leurs jardins ainsi que leur patrimoine. Le collectif a émis le désir de garder l’aspect un peu sauvage de leurs jardins ainsi que les éléments marquants du paysage, notamment les puits à bras. Bien qu’ils souhaitent modifier le moins possible les jardins, les habitants sont ouverts à la mixité entre la conservation de jardins ouvriers comme il en existe déjà sur le site et la création de nouveaux types de jardins qu’ils soient partagés, pédagogiques ou paysagers. Le collectif souhaite que les jardins de Saint Lazare deviennent un lieu de cohésion, de rapprochement entre les habitants du quartier. Pour renforcer le lien social dans l’îlot, ils ont également pensé à la création d’un bâtiment en bois, écologique, pour accueillir l’association de quartier qui pourrait également servir de lieu de rassemblement pour les habitants et jardiniers. L’art et la culture sont également des points qu’ils seraient intéressés d’approfondir avec la mise en place d’un projet artistique sur les jardins, dans ce but ils ont déjà pris contact avec l’association « eternal network » qui gère des projets de ce type.

La mairie a d’ailleurs déjà entrepris des mesures allant dans le sens des habitants puisqu’elle a procédé à un comptage des jardiniers ainsi que des différentes parcelles qu’ils cultivent dans le but de retracer ces parcelles jardinier par jardinier. Cela permettra la création de contrats de location pour ces jardins, régularisant ainsi la situation pour en faire de véritables jardins ouvriers où la mairie perçoit un loyer sur un contrat de 2 ans.

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Table des matières

Introduction
Diagnostic
I. Contexte
a) Présentation du quartier
b) Histoire d’un quartier
c) Un nouveau projet communal
d) La réaction des habitants
II. L’aspect physique du quartier
a) Les infrastructures présentes sur place ou à proximité
b) Les espaces importants
c) La circulation dans le quartier et vers l’extérieur
III. Aspect social
a) Habitants
b) Les activités clés sur place et à proximité
Proposition de projet
I. Réaménagement des jardins
a) Les jardins ouvriers
b) Equipements des jardins
II. Les espaces publics
a) Verger et parc de jeux
b) Le chemin piéton et la place centrale
c) De nouveaux équipements
Conclusion
Table des figures
Bibliographie
Index des sigles
Annexes

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