Remèdes phytothérapeutiques issus des questionnaires

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L’imiquimod®

C’est un antiviral (illustration 13) utilisé contre les verrues génitales. Il agit en stimulant la synthèse de cytokines et la production de monoxyde d’azote des macrophages (Arevalo et al., 2001). Il a été utilisé avec succès contre les leishmanioses tégumentaires, en application cutanée, en combinaison avec des antimoniés (Arevalo et al., 2001) ou la paromomycine (El-On et al., 2007).

L’interféron γ

Cette cytokine, produite naturellement par les lymphocytes T auxilliaires, possède la propriété d’activer les mécanismes de défense intra-cellulaire des macrophages. Des essais ont été conduits en utilisant la molécule seule par voie cutanée, mais les meilleurs résultats ont été observés en combinant l’interféron γ et des antimoniés par voie parentérale, particulièrement pour les formes viscérales et cutanéo-muqueuses récidivantes aux antimoniés (Dedet, 1999 d). Le principal inconvénient réside dans les effets indésirables de ce composé tels que fièvre, fatigue, frissons, myalgies etc. (Moskowitz & Kurban, 1999).

La voie vaccinale

L’histoire de la vaccination antileishmanienne remonte à des temps très anciens. Il a été constaté très tôt qu’une personne guérie n’était plus ou peu réinfectée. Chez les Bédouins ou certaines ethnies du Kurdistan, les fesses ou les bras des bébés étaient exposés aux piqûres de phlébotomes afin qu’ils acquièrent une immunité et ne développent pas de lésions disgracieuses à la face (Handman, 2001). Dans les années 40, cette pratique, appelée « leishmanization » en anglais, s’est vue rationalisée et institutionnalisée en URSS, puis en Israël et en Ouzbékistan, seul pays où elle est encore en vigueur aujourd’hui (Coler & Reed, 2005).
Les essais vaccinaux ont étés menés avec les trois générations de vaccins. Les vaccins dits de première génération (parasites entiers, vivants ou morts), ont étés plus largement testés en Amérique  latine, en Iran, et au Soudan, principalement pour les formes cutanées (Noazin et al., 2008). Leur valeur moyenne d’efficacité est de 54,4 % (Palatnik de Souza, 2008). Par opposition à ces derniers, les vaccins de deuxième génération se concentrent plus spécifiquement sur l’activité d’antigènes. Sont différenciés dans cette catégorie les vaccins vivants génétiquement modifiés, ceux utilisant des virus ou des bactéries recombinants comme véhicule des antigènes, ceux basés sur des antigènes purifiés et isolés, et ceux qui utilisent les antigènes recombinants. Vingt-six vaccins sont en cours d’essais de phase I ou II, et l’efficacité moyenne de cette génération de vaccins est de 82,7 % (Palatnik de Souza, 2008). Enfin, la troisième génération, dite des « vaccins à ADN », consiste à incorporer à un plasmide d’ADN une séquence codant pour un (ou plusieurs) antigène(s) choisi(s). Cette séquence sera ensuite transcrite par les cellules du patient, et l’antigène donnera naissance à une réponse immunitaire. Vingt-neuf essais de phase I ou II sont en cours pour ce type de vaccins, et, à présent, l’efficacité moyenne est de 59,2 % (Palatnik de Souza, 2008).
La recherche de vaccins préventifs est très active, et il a été observé que dans certains cas une thérapie mixte (vaccin thérapeutique et antimoniés, par exemple) permet de diminuer les doses d’antimoniés (Mayrink et al., 2006).

Les traitements au Pérou

Le schéma thérapeutique comprends deux alternatives : les traitements de première ligne sont les antimoniés pentavalents (antimoniate de méglumine, stibogluconate de sodium) et le traitement de deuxième ligne est l’amphotéricine B (Ampuero Vuela, 2000).
Pour ce qui est des antimoniés, la dose journalière est de 20 mg SbV/kg/jour. Pour les formes cutanées andines (Uta, à L. peruviana), le traitement standard est de 10 jours, renouvelable une fois. Pour les formes cutanées liées à L. braziliensis, le traitement standard est de 20 jours, et de 30 pour les atteintes muco-cutanées (Espundia) (Ampuero Vuela, 2000). L’administration se fait dans tous les cas par voie intramusculaire ou intraveineuse lente (elle est autorisée par voie péri-lésionnelle, mais est peu usitée).
Le traitement de seconde ligne (amphotéricine B) est réservé aux cas les plus avancés, aux formes graves dans les cas d’atteintes muco-cutanées, ou aux échecs thérapeutiques aux antimoniés. La dose journalière est de 0,5 à 1 mg/kg/jour. La durée est variable, sans toutefois dépasser les doses cumulées de 2,5 à 3 g (lésions muqueuses) ou 1 à 1,5 g (lésions cutanées). Le traitement est administré par voie intra-veineuse, dilué dans du dextrose à 5 % (Ampuero Vuela, 2000).
Au Pérou, l’institution de référence en matière de diagnostic et de traitement des cas réfractaires est l’Instituto de Medicina Tropical Alexander von Humboldt (IMT) de l’Université Cayetano Heredia. Au sein de l’IMT, ces dernières années, un protocole de traitement alternatif a été mis en place et évalué, basé sur l’application conjointe de l’Imiquimod® et de molécules antiparasitaires (Miranda-Verastegui et al., 2005 ; Arevalo et al., 2007 b). Ces essais montrent que ces combinaisons augmentent la vitesse de cicatrisation des ulcères, améliorent l’aspect de la cicatrice, et diminuent le nombre de rechutes.
Cependant, l’accès aux soins reste freiné par plusieurs difficultés : insuffisance ou mauvais état des infrastructures, méconnaissance de la part d’une partie de la population de ses droits d’accès aux soins, et cherté des traitements, même si il existe dans ce pays un programme national de lutte contre la leishmaniose qui prend en charge le prix des médicaments.

Les traitements en Guyane française

Dans le service de dermatologie du centre hospitalier de Cayenne, le traitement de première ligne était le mésylate de pentamidine de 1980 à 1992. Depuis l’apparition de l’iséthionate de pentamidine, c’est cette dernière molécule qui est utilisée (Roussel et al., 2006). Elle a été administrée par voie intramusculaire sous forme de 2 injections de 7 mg/kg jusqu’en 2000. L’injection unique (7 mg/kg) étant aussi efficace, c’est la modalité qui est adoptée aujourd’hui en première intention. Trois raisons justifient ce choix thérapeutique : en premier lieu, l’efficacité sur L. guyanensis, en second lieu, la facilité d’utilisation, et enfin le prix inférieur à celui des antimoniés (Roussel et al., 2006).
Ces traitements sont aujourd’hui disponibles sur l’ensemble du territoire guyanais par le biais des centres de santé qui couvrent une très large portion du territoire habité. Les soins y sont gratuits et les populations n’hésitent pas à y recourir.

Tests utilisés pour la détection de substances thérapeutiques contre les leishmanioses

Bien que des alternatives aux antimoniés commencent à émerger, aucun traitement n’est encore satisfaisant pour l’ensemble des espèces de Leishmania. A l’ère de la mondialisation, les schémas classiques (une zone géographique/un parasite/une réponse thérapeutique) se brouillent. L’émergence d’endémies urbaines, la hausse de la co-infection VIH/Leishmania, sont autant de facteurs qui encouragent la recherche de nouveaux agents thérapeutiques plus actifs, moins toxiques  et, si possibles plus polyvalents. De telles molécules, avant d’être soumises à des essais cliniques, doivent être évalués sur des modèles in vitro et in vivo. Les principaux sont abordés dans les paragraphes suivants.

In vitro

Ces essais n’impliquant pas d’organismes supérieurs à maintenir vivants, ils sont plus faciles à réaliser que les essais in vivo, moins couteux, et sont donc adaptés aux tests préliminaires.

Les promastigotes

Ce test, où le parasite, libre, se multiplie dans un milieu de culture approprié (Berman & Wyler, 1980) est le plus facile à mettre en oeuvre. Cependant, le stade promastigote n’existe pas chez l’homme, et la susceptibilité aux substances testées varie énormément entre les formes promastigotes et amastigotes. Les sels d’antimoine sont par exemple assez peu actifs sur les premières (Callahan et al., 1997) ce qui pose problème pour le choix d’un produit de référence. Pour Croft & Brun (2003), ce modèle devrait plutôt être considéré comme un indicateur de cytotoxicité que comme une cible spécifique pour le fractionnement bioguidé.

Les amastigotes axéniques

Dans certaines conditions de pH et de température, il est possible de faire croître des formes physiologiquement semblables aux amastigotes intracellulaires dans un milieu de culture approprié en l’absence des cellules hôtes (Sereno & Lemesre, 1997 a ; Texeira et al., 2002). Toutes les espèces de Leishmania ne sont, à ce jour, pas susceptibles d’être cultivées avec ces méthodes. Ce stade parasitaire, proche de celui responsable de la pathologie chez l’homme, serait tout indiqué dans le criblage de substances antileishmaniennes (Sereno & Lemesre, 1997 b ; Callahan et al., 1997). Il est techniquement simple à mettre en oeuvre et ne nécessite pas de moyens spécifiques importants. De plus, il a une bonne sensibilité aux composés classiquement utilisés en thérapeutique humaine (Callahan et al., 1997). Cependant, ce type de modèle ne prend pas en compte les interactions cellules/parasites et les résultats ainsi obtenus ne sont pas forcément transposables au macrophage parasité.

Les amastigotes dans les cellules cultivées

Plusieurs lignées de cellules peuvent être utilisées en culture pour héberger le parasite sous sa forme amastigote. Parmi celles-ci, se trouvent : les cellules macrophage-like de souris, les macrophages  humains issus de monocytes (Berman & Wyler, 1980), ou encore les macrophages péritonéaux exsudatifs de souris (Neal & Croft, 1984). La dernière lignée est la plus utilisée et Neal & Croft (1984) signalent que les concentrations efficaces y sont voisines de celles utilisées en clinique. Les inconvénients majeurs des macrophages humains résident dans l’utilisation de produits dérivés du sang et la longueur du processus de maturation enzymatique des monocytes. La difficulté d’obtenir une infection homogène des cellules est également un facteur défavorable (Sereno et al., 2007). La possibilité d’utiliser des cellules monocytiques leucémiques (THP-1) résout le problème de la manipulation de produits dérivés du sang humain et apporte un modèle intéressant pour le criblage de composés antileishmaniens (Gonzales et al., 2009). Ces modèles présentent l’avantage de simuler plus finement l’environnement biologique et les interactions cellules/parasites. La viabilité des cellules hôtes peut être observée directement au microscope, ce qui donne une information plus précise sur l’action et la toxicité du composé testé.

Les leishmanioses dans la littérature

Aspect ethnopharmacologique

Un des buts de cette étude est d’établir si les remèdes antileishmaniens observés en Amazonie présentent une cohérence régionale. Par les parallèles dressés entre l’usage des espèces et les activités biologiques observées au laboratoire, il s’agit de plus de tester l’hypothèse qui est que l’activité biologique pourrait expliquer une partie de cette cohérence.
L’évaluation de l’activité biologique des remèdes phytothérapeutiques permet également, et c’est un atout majeur, l’amélioration ou l’encadrement de pratiques empiriques, qui restent souvent la première intention dans de nombreuses régions du monde (WHO, 2002). En regroupant les remèdes les plus utilisés et les informations relatives à leur activité ou toxicité, il est fait un pas en direction d’une validation des pratiques traditionnelles.
Enfin, une des manières de découvrir de nouveaux agents thérapeutiques pour une pathologie donnée consiste à étudier les pratiques thérapeutiques traditionnelles dans les zones touchées par cette maladie. Ainsi, pour le paludisme, la quinine et l’artémisinine, deux chefs de file en chimiothérapie antimalarique, proviennent des fébrifuges traditionnels que sont respectivement les Cinchona spp. et Artemisia annua (Lewis & Elvin-Lewis, 1995 ; Wright, 2005). Pour les leishmanioses, les dérivés semi-synthétiques issus de Galipea longiflora, remède antileishmanien en Bolivie, sont les molécules dont le développement industriel est le plus avancé11.

Focalisation géographique

L’étude bibliographique et les travaux qui suivent sont centrés sur « la grande Amazonie ». Pour reprendre les mots d’Erikson : « L’Amazonie des ethnologues est bien plus vaste que celle des géographes, puisqu’elle comprend, en plus du drainage de l’Amazone, celui d’autres grands fleuves tels que l’Orénoque ainsi que toute la région des Guyanes et le nord du bouclier brésilien (Mato Grosso). A cette zone de 6 millions de km² couverte de forêt tropicale humide, sans doute peut-on rajouter les savanes et pampas du sud du continent (llanos de Mojos, Gran Chaco), dont les habitants ressemblent beaucoup à ceux des régions forestières, en dépit d’énormes différences environnementales.
Les sociétés « amazoniennes » se répartissent sur le territoire de 9 Etats distincts : Brésil, Pérou, Bolivie, Paraguay, Colombie, Venezuela, Equateur, Surinam, Guyana, ainsi que dans un département d’Outre-mer (Guyane française). Leur population ne dépasse pas le million d’habitants, soit à peine 5% de celle des régions qu’ils occupent. En dépit de cette faiblesse démographique, l’Amazonie indigène se caractérise par une profusion ethnique remarquable. Si la Guyane française n’abrite que cinq groupes […], on en recense en revanche plus de soixante au Pérou, une cinquantaine en Colombie, plus de trente en Bolivie et, au Brésil, pas moins de deux cents. Leur population oscille entre quelques dizaines de survivants de groupes disloqués, à quelques dizaines de milliers pour les plus importantes (Shipibo, Tikuna, Kayapo, Yanomami). En moyenne, les ethnies contemporaines comptent autour de 500 à 1000 personnes. […]
En dépit de cet éparpillement linguistique et ethnique, une très forte homogénéité culturelle caractérise l’ensemble des populations amérindiennes. Peut-être en raison même de cette atomisation qui leur impose de s’ouvrir vers l’extérieur, les sociétés amérindiennes semblent partager ce que Lévi-Strauss appelait une « vulgate américaine », faite de thèmes mythologiques, de valeurs et de croyances qui se retrouvent d’un bout à l’autre du continent.» (Erikson, 2001) Aux nombreuses populations amérindiennes indigènes citées par Erikson s’ajoutent les groupes métis (Caboclos au Brésil, Créoles en Guyane française, Mestizos au Pérou, et populations rurales en général) et les groupes Marrons.

Présence historique de la leishmaniose en Amazonie

Les leishmanioses sont des maladies endémiques en Amérique du sud, vraisemblablement présentes depuis les temps précolombiens, ainsi que le suggèrent des témoignages historiques (Altamirano-Enciso et al., 2003) anatomiques et histologiques (Tuon et al., 2008). Certains ont également voulu voir dans les mutilations représentées sur des céramiques préincas (Chimu, Moche) le témoignage de formes cutanéo-muqueuses (Weiss, 1943 ; Altamirano-Enciso et al., 2003).

Vocabulaire linguistique de la leishmaniose en Amazonie

Même si l’adéquation entre reconnaissance locale et réelle parasitose à Leishmania peut rester sujette à caution (étant donné la variété de formes cliniques que peut prendre cette maladie et le nombre d’affections cutanées de symptômes proches) de nombreux groupes amazoniens possèdent des noms précis pour ces maladies (cités dans le tableau 2).

Modèles, témoins et espèces de parasites

De grandes disparités émergent des 121 références révisées, particulièrement en ce qui concerne les modèles utilisés, les espèces de parasites et les témoins utilisés dans les tests. Les tests sur les formes promastigotes concernent 73,1 % des espèces, alors que 23,5 %, 18,8 % et 3,4 % des espèces ont été testées respectivement sur des amastigotes axéniques, des macrophages infectés et in vivo.
Bien que les promastigotes soient peu pertinents en terme d’évaluation pharmacologique, leur emploi est lié à leur facilité d’utilisation. Il serait donc utile de réaliser des essais sur amastigotes pour les espèces ayant seulement fait l’objet de tests sur ces formes flagellées. L’apparition des essais sur amastigotes axéniques est assez récente (Sereno & Lemesre, 1997 a), et les 20 documents qui en font état sont tous ultérieurs à 2004.
Les espèces de Leishmania employées sont nombreuses (10 au total), la plus fréquemment utilisée étant L. amazonensis, dans des essais concernant 53,2 % des espèces végétales, suivie de L. donovani (41,4 % des espèces végétales).
Plusieurs molécules sont utilisées comme standards, dont le Glucantime®, la miltefosine, la pentamidine ou l’amphotéricine B. Pourtant peu efficace sur les promastigotes, le Glucantime® était d’usage courant sur ces formes dans les articles les plus anciens. L’évolution des thérapeutiques incite aujourd’hui à l’usage de l’amphotéricine B ou de la pentamidine, actives tant sur les modèles in vitro que in vivo (Callahan et al., 1997 ; Sereno & Lemesre, 1997 a).
Enfin, des informations complémentaires peuvent être fournies par d’autres essais. La mesure des nitrites dans le milieu de culture informe sur une activation éventuelle des macrophages lors de tests sur macrophages infectés. Les essais sur macrophages non infectés indiquent la toxicité des composés, et des tests de cytotoxicité sur d’autres lignées cellulaires sont parfois également mis en oeuvre, permettant ainsi d’écarter les substances n’agissant pas spécifiquement sur les parasites.

Critères d’évaluation des activités

L’établissement d’une échelle de valeur pour déterminer l’activité d’un extrait dépend du modèle utilisé. Ainsi, sur L. mexicana, la comparaison des IC50 de différents agents antileishmaniens sur trois modèles courants (promastigotes, amastigotes axéniques, macrophages infectés) permet une évaluation critique. Les deux antimoniés testés (Glucantime® et Pentostam®) sont actifs à des doses beaucoup plus élevées sur les promastigotes que sur les amastigotes axéniques ou les macrophages infectés (respectivement 11000 et 10000, 30 et 48, 29 et 30 μg/mL). A l’inverse, la pentamidine est plus active sur les promastigotes (0,67 μg/mL) que sur les amastigotes axéniques (5 μg/mL) ou les macrophages infectés (3,4 μg/mL). Enfin, l’amphotéricine B présente une IC50 inférieure à 0,3 μg/mL dans les trois modèles (Callahan et al., 1997). Pour l’isolement d’une molécule pure, le seuil du microgramme par mL est donc un critère d’excellente efficacité.
Sans qu’il n’y ait de règle fixe, le rendement de l’isolement d’une molécule active in vitro peut avoisiner 1 %. Théoriquement, si l’activité d’un extrait était liée à une molécule unique, une IC50 75
inférieure à 30 μg/mL devrait mener à un composé plus actif que l’amphotéricine B. La présence potentielle de plusieurs molécules actives dans un même extrait, et les phénomènes de synergie font qu’il est plus raisonnable de sélectionner des extraits dont l’IC50 est plus basse.
L’échelle de sélection retenue, valable pour les trois modèles courants, est donc la suivante :
•très bonne activité pour une IC50 < 10 μg/mL
•bonne activité pour une IC50 comprise entre 10 et 25 μg/mL
•activité moyenne pour une IC50 comprise entre 25 et 50 μg/mL
•activité faible pour une IC50 > à 50 μg/mL
•activité nulle au delà de 100 μg/mL
Dans l’analyse qui suit, l’objectif est de rassembler des informations utilisables en terme de validation de remèdes traditionnels. Le critère d’activité seuil choisi est une IC50 < 50 μg/mL, correspondant à une activité considérée comme moyenne à bonne.

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Table des matières

1 Introduction générale
2 Généralités
2.1 Les leishmanioses, les maladies
2.1.1 Les parasites
2.1.2 Cycle biologique
2.1.3 La pathogénicité
2.1.3.1 Facteurs liés au parasite
2.1.3.2 Facteurs liés à l’hôte
Réponse et état immunitaire
Sexe
2.1.4 Les formes cliniques
2.1.4.1 La forme cutanée
2.1.4.2 La forme cutanéo-muqueuse (ou muco-cutanée)
2.1.4.3 La forme cutanée diffuse (ou disséminée)
2.1.4.4 La forme viscérale
2.1.5 Conséquences pour le diagnostic de la maladie
2.1.6 Eco-épidémiologie
2.1.6.1 Les leishmanioses du nouveau monde
L. amazonensis
L. braziliensis
L. guyanensis
… et les autres
2.1.6.2 Au Pérou
2.1.6.3 En Guyane française
2.1.6.4 Conclusion
2.2 Les traitements
2.2.1 Les traitements physiques
2.2.2 La voie anti-parasitaire
2.2.2.1 Les antimoniés pentavalents
2.2.2.2 L’amphotéricine B
2.2.2.3 La pentamidine
2.2.2.4 La paromomycine
2.2.2.5 La miltéfosine
2.2.2.6 Les azolés
2.2.3 Les immunomodulateurs
2.2.3.1 L’imiquimod®
2.2.3.2 L’interféron γ
2.2.4 La voie vaccinale
2.2.5 Les traitements au Pérou
2.2.6 Les traitements en Guyane française
2.3 Tests utilisés pour la détection de substances thérapeutiques contre les leishmanioses
2.3.1 In vitro
2.3.1.1 Les promastigotes
2.3.1.2 Les amastigotes axéniques
2.3.1.3 Les amastigotes dans les cellules cultivées
2.3.2 In vivo
2.3.2.1 Le hamster
2.3.2.2 La souris
2.3.3 Activité sur le système immunomodulateur
3 Les leishmanioses dans la littérature
3.1 Aspect ethnopharmacologique
3.1.1 Focalisation géographique
3.1.2 Présence historique de la leishmaniose en Amazonie
3.1.3 Vocabulaire linguistique de la leishmaniose en Amazonie
3.1.4 Sélection des sources à analyser
3.1.5 Groupes culturels concernés par l’étude
3.1.6 Concepts et étiologies vernaculaires
3.1.7 Attitudes face à la maladie
3.1.8 Remèdes phytothérapeutiques
3.1.8.1 Bibliographie
3.1.8.2 Introduction à l’étude des remèdes
3.1.9 Galénique des remèdes traditionnels
3.1.9.1 Analyse de diffusion par espèce
Indice de diffusion géographique
Indice de diffusion culturelle
Indice de diffusion générale
Résultats
3.1.9.2 Analyse de diffusion par genre
3.1.10 Discussion ethnopharmacologique
3.1.10.1 Anacardium (Anacardiaceae)
3.1.10.2 Carapa (Meliaceae)
3.1.10.3 Citrus (Rutaceae)
3.1.10.4 Dieffenbachia (Araceae)
3.1.10.5 Inga (Fabaceae)
3.1.10.6 Irlbachia (Gentianaceae)
3.1.10.7 Jacaranda (Bignoniaceae)
3.1.10.8 Jatropha (Euphorbiaceae)
3.1.10.9 Manihot (Euphorbiaceae)
3.1.10.10 Piper (Piperaceae)
3.1.10.11 Spondias (Anacardiaceae)
3.1.10.12 Tabernaemontana (Bonafousia) (Apocynaceae)
3.1.10.13 Vismia (Clusiaceae)
3.1.10.14 Discussion à propos des genres utilisés
3.2 Evaluation biologique de plantes
3.2.1 Critères de sélection des sources
3.2.2 Analyse bibliométrique
3.2.3 Modèles, témoins et espèces de parasites
3.2.4 Critères d’évaluation des activités
3.2.5 Analyse générale
3.2.5.1 Analyse au niveau mondial
3.2.5.2 Analyse au niveau de l’Amazonie
3.2.6 Analyse par modèles de tests in vitro
3.3 Molécules antileishmaniennes issues de la biodiversité
3.3.1 Les alcaloïdes
3.3.1.1 La 2-n-propylquinoléine
3.3.1.2 La 2-phénylquinoléine
3.3.1.3 La chimanine D
3.3.1.4 La conodurine
3.3.1.5 La berbérine
3.3.1.6 L’isotetrandrine
3.3.1.7 L’harmine
3.3.1.8 La canthin-6-one et la 5-méthoxy-canthin-6-one
3.3.2 Les terpénoïdes
3.3.2.1 La jatrophone
3.3.2.2 La déhydrozaluzanine C
3.3.2.3 Le maesabalide III
3.3.2.4 Le limonène
3.3.3 Les chalcones
3.3.3.1 La licochalcone A
3.3.3.2 La 2′,6′-dihydroxy-4′-méthoxychalcone (DMC)
3.3.4 Les flavonoïdes
La quercétine et ses glycosides
3.3.5 Les lactones
L’argentilactone
3.4 Discussion
4 Etude de cas
4.1 Les Chayahuita
4.1.1 Le milieu
4.1.2 Histoire
4.1.3 Système médical
4.1.4 Justification de l’étude
4.2 Sujets et méthodes
4.2.1 Dates et lieux d’enquêtes
4.2.2 Ethique
4.2.3 Enquête C. A. P
4.2.4 Collectes et identification des espèces utiles
4.3 Résultats et discussion
4.3.1 Analyse du questionnaire C. A. P
4.3.1.1 Données sociologiques
4.3.1.2 Connaissance de la maladie
Description de ta’ta’ et wayani
Origine de la maladie
4.3.1.3 Attitudes et pratiques
Pratiques de soin
4.3.2 Analyse des traitements
4.3.2.1 Diètes
4.3.2.2 Remèdes phytothérapeutiques issus des questionnaires
4.3.2.3 Remèdes phytothérapeutiques issus des collectes itinérantes
4.3.3 Analyse comparative
4.3.3.1 Comparaison des deux modes de collecte des informations
4.3.3.2 Comparaison avec les données de la littérature
4.3.4 Conclusion
4.4 Le haut et moyen Oyapock
4.4.1 Le milieu
4.4.2 Populations présentes, histoire
4.4.3 Systèmes médicaux
4.4.4 Justification de l’étude
4.5 Sujets et méthodes
4.5.1 Dates et lieux d’enquêtes
4.5.2 Ethique
4.5.3 Enquête C. A. P
4.5.4 Collecte et identification des espèces utiles
4.5.5 Traitement des données
4.6 Résultats et discussion
4.6.1 Analyse du questionnaire C. A. P
4.6.1.1 Données sociologiques
4.6.1.2 Connaissance de la maladie
Définition vernaculaire, signes perçus
Origine de la maladie
Schéma de transmission
Connaissance des traitements
4.6.1.3 Attitudes face à la maladie
4.6.1.4 Pratiques
4.6.2 Remèdes phytothérapeutiques
4.6.2.1 Aspects symboliques
4.6.2.2 Variations géographiques
4.6.2.3 Analyse multivariée
4.6.3 Analyse comparative : évolution et transformation des savoirs
4.6.4 Validation ethnopharmacologique des espèces les plus citées
4.6.5 Conclusion
4.7 Les Chayahuita et les groupes du haut et moyen Oyapock dans l’espace amazonien
4.7.1 Discussion sur la méthode
4.7.2 La maladie et ses traitements
5 Tests in vitro des plantes collectées chez les Chayahuita
5.1 Matériel et méthodes
5.2 Résultats
5.3 Discussion pour les espèces utilisées contre ta’ta’ et wayani
5.3.1 Talinum paniculatum (Portulacaceae)
5.3.2 Musa x paradisiaca (Musaceae)
5.3.3 Pseudoelephantopus spicatus (Asteraceae)
5.3.4 Desmodium axillare (Fabaceae)
5.3.5 Maytenus krukovii (Celastraceae), Copaifera paupera (Fabaceae), Uncaria spp. (Rubiaceae)
5.3.6 Capirona decorticans, Calycophyllum spruceanum (Rubiaceae)
5.3.7 Hura crepitans (Euphorbiaceae)
5.3.8 Brunfelsia grandiflora (Solanaceae)
5.4 Espèces actives mais non utilisées contre les leishmanioses
5.5 Conclusion
6 Fractionnement biodirigé d’espèces sélectionnées
6.1 Introduction bibliographique des espèces choisies
6.1.1 Pseudoelephantopus spicatus
6.1.2 Tilesia baccata
6.1.3 Desmodium axillare
6.2 Matériel et méthodes
6.2.1 Matériel végétal
6.2.2 Chromatographies
6.2.3 RMN
6.2.4 Tests biologiques
6.2.5 Protocoles de fractionnement
6.2.5.1 Pseudoelephantopus spicatus
Composés isolés
6.2.5.2 Tilesia baccata
6.2.5.3 Desmodium axillare
6.3 Résultats et discussion
6.3.1 Pseudoelephantopus spicatus
6.3.1.1 Composés isolés
6.3.1.2 Activités in vitro des composés isolés
6.3.2 Tilesia baccata
6.3.3 Desmodium axillare
6.4 Conclusion
7 Conclusion générale et perspectives
Références bibliographiques

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