Remariage avec Jeanne Pend et les enfants nés de cet union 

Histoire et patrimoine

Bourg sans grande histoire, Saint-Sixte, comme les villages alentour, a surtout pour notoriété des traces d’occupation de l’époque gallo-romaine dans différents hameaux : Ciergues, Varennes, les Rollands et Limes, où a notamment été découvert un important dépôt de vases de bronze.
Déjà signalé plus haut, l’église de Saint Sixte est mentionnée dans les possessions de l’église de Lyon dès la fin du Xe siècle.
Pour patrimoine remarquable, on peut donc mentionner l’église, datant du XVIe siècle, construite en pierre de taille, en grès et en granite, qui a été restaurée et agrandie à la fin XIXe siècle, car elle était devenue trop petite et insalubre.
Le village compte également de nombreuses croix : érigées en grand nombre sur le territoire de la commune, elles indiquaient une limite de paroisse, mais aussi un rempart spirituel contre les épidémies (comme la peste noire au milieu du XIVe siècle).
J’en profite pour parler de cette anecdote, découverte dans les registres paroissiaux de la commune, à la fin du registre paroissial de l’année 1750 :
Cette croix a été installée dans le bourg, puisqu’il est question d’une place et que Germain Bellet, mentionné (et l’un des protagonistes de la généalogie présentée ici), est habitant du bourg d’après les registres paroissiaux récoltés le concernant. Aujourd’hui, pas de place portant ce nom à Saint- Sixte, si bien qu’il est difficile de situer là où cette croix a été placée, elle a également pu être détruite ou déplacée…
Les constructions en pisé sur la commune sont également considérées comme des éléments importants du patrimoine local : bien que l’altitude de la commune oscille entre 500 et 620 m, la situation géologique locale a obligé les hommes à construire des logis en pisé : ces maçonneries se montrent solides et isolantes, leur grande épaisseur leur offrant une excellente qualité de régulateur thermique. On trouve donc dans le village plusieurs maisons en pisé, la plus ancienne datant de 1632, ce qui fait remonter à loin l’usage du torchis.

Population

L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de population effectués dans la commune. On trouve sur internet un tableau de l’évolution de la population de 1793 à 2017.
À la fin du XVIIIe siècle, le village compte 765 Saint-Sixtois, comme on les nomme, nombre en augmentation à partir du recensement de 1821. Lorsque Jacques et Louise se marient, la population est donc en hausse et compte un peu plus de 800 habitants. Tout au long du XIXe siècle, cette population va augmenter jusqu’au millier d’habitants. La baisse s’amorce dès le début du XXe siècle, jusqu’à se stabiliser aux environs des 700 habitants aujourd’hui.
L’histogramme ci-dessous présente l’évolution de cette population et permet de visualiser les variations décrites.
On trouve plusieurs domestiques, ou “cultivateurs domestiques”, je suppose qu’il s’agit de domestiques dans les fermes de la paroisse, dont certaines sont de tailles assez importantes.
Liés au travail de la terre et aux animaux qui y sont associés, on trouve à plusieurs reprises un maréchal ferrant, ainsi qu’une jeune “bergère de bétail”.
Sont également bien représentés les métiers du bois avec un menuisier, un sabotier et un charpentier.
Un maçon, originaire de la Creuse, exerce son métier à Saint-Sixte pendant la période étudiée.
Les métiers liés au travail du tissu sont eux aussi bien représentés avec un cordonnier, deux tanneurs, un tisserand et des fileuses.
Enfin, j’ai pu relever un précepteur et un instituteur, et deux cabaretiers qui exercent dans le bourg et à la Fabrique.
Voilà qui nous donne un aperçu du village à l’époque où vivent Jacques et Louise, village profondément rural, dont le travail de la terre est encore beaucoup axé sur la vigne. C’est pourquoi j’ai souhaité développer sur le terroir et la vigne dans notre paroisse.

Le terroir et la vigne

D’après l’ouvrage de Pierre Goubert et Daniel Roche, “le terroir est l’ensemble des terres de toutes natures, cultivées ou exploitées par un groupe d’hommes généralement concentré sur un gros village ou plusieurs hameaux…”25 Quel type de terroir trouvons-nous à Saint-Sixte ?
Notre bourg se situe sur un plateau, aux alentours des 500 mètres d’altitude. Le fondement de l’économie locale est avant tout composé d’une alliance entre vignes, prés et céréales. On peut parler d’un système polycultural, permis grâce à la situation géographique de notre village.
Plusieurs hommes de notre généalogie étaient vignerons, Jacques lui-même possède de la vigne, nous le verrons, je souhaitais pour cela apporter quelques détails sur ce vignoble assez méconnu, et pourtant très ancien.
La tradition viticole a marqué profondément la vie rurale forezienne. Elle est très ancienne, puisque les textes fixent un vignoble dès 980 en Forez.
D’importance secondaire dans un contexte national, il prend une influence notable à la fin du Moyen-Age et au début de l’Ancien Régime, puisque cité par Anne d’Urfé26 dans sa “description du païs du Forez”.
Le vignoble bénéficie de l’effet de foehn venant des Monts du Forez : pour passer Pierre-sur-Haute à 1634 m d’altitude, les vents d’ouest chargés d’humidité océanique s’assèchent avant de redescendre sur le vignoble. La pluviométrie annuelle est par conséquent très faible sur les coteaux, favorisant la culture de la vigne.
Ce vignoble est resté cependant d’extension locale, morcelé et modeste jusqu’aux XVIIIe-XIXe siècles.
L’exode rural va par la suite provoquer un déclin général de l’agriculture de montagne et l’amaigrissement continu du vignoble, dès le XIXe siècle.

Un hameau : le “Montcel”

Cette étude du couple Jacques Bellet-Louise Domois m’a amenée à décrire la paroisse de Saint- Sixte, mais pour aller plus loin, il me faut aussi parler du “Montcel”, hameau de Saint-Sixte, dans lequel se sont établis les parents de Jacques, qui y est né en 1810.
Il faut préciser qu’il existe “le Montcel” et “le Bas Montcel”.
Le père de Jacques, Jean, est né au bourg de St-Sixte, en 1773, mais sa mère, Jeanne-Marie Cerizier, est née au “Moncel”, comme cela est indiqué dans son acte de naissance : ses parents y vivent, son parrain, Jean Cerizier, également.
Le couple Jean Bellet et Jeanne-Marie Cerizier s’est établi au Montcel entre 1803 et 1806, nous verrons cela de plus près dans la partie consacrée à ce couple.
Quatre générations de Bellet naîtront, vivront et mourront ainsi dans ce hameau, distant d’un peu plus d’un kilomètre du bourg de Saint-Sixte.
Que signifie “le Montcel” ? Ce toponyme est peut-être un dérivé du latin monticellus, désignant une élévation, comme une colline ou un petit mont. En consultant une carte de la topographie des lieux, je constate que s’il n’est pas le plus haut point de la commune, le Montcel est en pente, avec le Bas Montcel, à 500 mètres, et le Montcel, un peu plus haut, à 550 mètres d’altitude.
Il ne s’agit pas du plus haut point du village, puisque le bourg lui-même est à 590 mètres, et que le point culminant se situe à 620 mètres, entre les hameaux des Rollands et de Ciergues.
Le Montcel est un hameau important, les recensements des années 1846 (l’année 1841 a été volontairement écartée, ne détaillant pas les habitants par hameaux) à 1936 nous ont permis de savoir combien de foyers et d’habitants comptaient le Montcel, et leur évolution dans le temps. Le hameau compte donc de 16 (en 1846) à 26 foyers (en 1906), pour une moyenne de 89 habitants (jusqu’à 116 habitants en 1906), soit plus de 9 % de la population sixtoise entre la moitié du XIXe et le premier tiers du XXe siècle.
La population est essentiellement composée de cultivateurs, et donc de fermes et terrains agricoles.

Autres paroisses de cette généalogie

L’arbre généalogique de la famille Bellet ne nous a pas fait beaucoup voyager, si ce n’est sur le secteur de Saint-Sixte et ses environs proches, ce qui conforte un constat général en France au XIXe siècle : les populations sont très sédentaires.
De fait, il est évident que pour cette famille, comme pour de nombreuses autres sur le secteur, s’appliquent, toutes générations confondues, des règles homogamiques (le fait d’être de même origine sociale) et endogamiques (le conjoint étant choisi en priorité dans un rayon géographique limité.)
Les curés ont indiqué dès le XVIe siècle les paroisses d’origine et d’habitation des deux conjoints lors d’un mariage, comme les y invitait le canon I de la XXIXe session du concile de Trente, et divers actes émanant du pouvoir royal, j’ai donc pu établir un tableau avec les paroisses d’origines des époux entre 1697 et 1931.

Les différents noms rencontrés 

La France étant peu peuplée jusqu’au Xe siècle, seul le nom de baptême suffit à identifier les individus. Vers l’an mille, la situation change : la prospérité entraîne une explosion démographique et la population double entre le Xe et le XIVe siècle. Chaque village compte des dizaines de personnes nommées de la même façon… il est donc important de savoir de qui l’on parle. Par ailleurs, les impôts, les actes écrits dans lesquels on consigne les achats et les ventes de terres obligent les scribes à savoir distinguer les individus les uns des autres. Pour toutes ces raisons, on prend l’habitude de donner des surnoms, qui se fixent et se transmettent progressivement : nom du métier, du lieu, du village ou encore sobriquet lié à l’apparence physique, au caractère ou à toute autre particularité. La coutume se développe, tout d’abord dans le sud de la France, puis progressivement dans le Nord et dans toute l’Europe. Peu à peu ces surnoms deviennent héréditaires, dès les XIIIe et XIVe siècles. Ils sont définitivement établis avec l’apparition des registres paroissiaux, tenus par les curés à partir de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, édictée sous François Ier, laquelle stipule que les nouveau-nés seront baptisés sous le nom de leur père. Voici donc les différents noms de famille rencontrés dans cette étude. Sont présentés en premier lieu les noms des deux personnes formant le couple de référence, puis viennent les noms rencontrés par ordre alphabétique.

LE COUPLE BELLET-DOMOIS

Le mariage qui sert de base à notre étude est celui de Jacques Bellet et Louise Domois, il a lieu à Saint-Sixte, le 27 mai 1833.
Rappelons que depuis le Code civil et sur tout le XIXe siècle, la majorité matrimoniale est de 21 ans pour les filles et de 25 ans pour les garçons. Avant cette majorité, impossible pour les enfants de se marier sans le consentement de leurs parents, l’avis du père l’emportant si les parents sont en désaccord. Même après leur majorité, si les parents sont hostiles au mariage, les enfants doivent leur adresser trois fois des “actes respectueux” par voie notariée avant toute cérémonie. Signalons enfin que la présence des parents au mariage vaut acceptation.
Pour Jacques et Louise, l’acte de mariage indique que leurs pères consentent à cette union, le tout conforté par leurs présences à tous les deux, Jean Bellet et Mathieu Domois.

Qui sont les jeunes époux ?

Jacques Bellet est le fils de Jean et Jeanne-Marie Cerizier. Il naît le 8 mai 1810 à Saint-Sixte, sa mère a alors 32 ans, son père, vigneron, 36 ans. Il est l’unique garçon du couple, né après quatre filles : Jeanne (née en 1803), Jeanne (née en 1804), Claudine (née en 1806) et Louise (1807). Après Jacques, naîtra une dernière fille, Jeanne, en 1814. Jacques porte le même prénom que le frère aîné de sa mère, Jacques Cerizier, par ailleurs présent comme témoin de sa naissance.
Louise Domois est la fille de Mathieu et Marie Lamure. Elle naît à Cezay, le 15 septembre 1809, sa mère est alors âgée de 27 ans, son père, propriétaire cultivateur, de 38 ans. Le maire de Cezay de l’ époque, un certain Gaumon, mentionne les parrains et les marraines des enfants nés dans la commune, on sait donc que Louise a pour parrain son oncle du côté maternel Antoine Lamure, et pour marraine sa tante, Louise Lamure, de qui elle tient son prénom. Elle est la troisième née du couple, mais l’aîné, Claude, est décédé à 1 an et demi avant même que Louise ne vienne au monde. Elle rejoint donc Mathieu, né en 1807, dans la fratrie, puis viendra Claude en 1813. Une soeur naîtra du second mariage de son père, prénommée également Louise, en 1822.
En 1833, Jacques est cultivateur. Il a probablement rencontré Louise lors d’une visite au hameau de Platon, dans une ferme ou une maison où la jeune-femme est employée, comme cela est indiqué dans l’acte de mariage. Il ne connaît sa famille que de nom, ou de vue, car elle est originaire de Cezay, à quelques kilomètres de Saint-Sixte. Pour nouer le mariage, ils se sont sûrement retrouvés dans la famille de Louise, un dimanche, puis dans celle de Jacques, le dimanche suivant. Ils ont dû causer, ainsi, plusieurs semaines de suite. La jeune-femme et sa famille ayant accepté les rencontres, le mariage a été ainsi conclu. La date des fiançailles a été arrêtée, peut-être même qu’un contrat de mariage a été prévu, mais il n’en est pas fait mention dans l’acte de mariage civil.
Le jour de la noce, tous deux revêtent leurs plus beaux habits, confectionnés pour cette occasion si spéciale. Pour elle, une robe en tissu léger, car il fait chaud en cette fin mai, un tablier ouvragé, de bas, sur la tête une coiffe blanche bordée de dentelle. Aux mains, des gants en crochets. Pour lui, une veste et un pantalon en drap noir, une chemise blanche, un chapeau de feutre à larges bords.Tous deux sont chaussés de sabots.
Un cortège composé des témoins, des amis, principalement des hommes, va chercher la future mariée chez son père, en chantant des chants traditionnels, égayant ainsi l’escorte.
Au village de Saint-Sixte, ils l’accompagnent jusqu’à la mairie, où l’attend Jacques. L’assemblée est nombreuse, la famille de Louise a suivi les jeunes gens, emmenant ses bagages, car la jeune femme ne rentrera pas dans le foyer familial après l’union.
Notons qu’une coutume à peu près générale veut que les mariages soient célébrés dans la localité d’origine de la mariée. Or ici, ce n’est pas le cas. La raison étant peut-être que la jeune-femme réside à Saint-Sixte, là où elle est domestique.
Leurs consentements échangés et l’acte signé, tous se rendent à l’église où les attend le curé de la paroisse.
Après la cérémonie, nul doute que tous se retrouvent autour d’un bon repas, même si les familles des mariés ne sont pas bien riches. Un mariage dans la campagne française à cette époque reste un moment de bonheur, dont chacun profite un maximum en dansant et en mangeant tout au long de la journée.
Jacques et Louise vont s’éclipser, un peu plus tard… tous les chercheront, jusqu’à les trouver, pour leur faire manger une écuelle plein d’une soupe mêlée de cendres, puis une bouteille de vin ou de liqueur, pour se faire pardonner cette tradition.

Leurs métiers

Jacques exerce comme cultivateur au Montcel, à Saint-Sixte, cela est signalé dans l’acte de mariage avec Louise. Il est même précisé qu’il est propriétaire. Il possède donc au moins un petit bout de ferme, quelques terres et vignes qu’il exploite pour son propre compte. Ses journées sont rythmées par le travail, mais variées, il peut en effet passer d’une terre à l’autre, d’une tâche à l’autre, même si le labeur est important.
Par tradition familiale il travaille la vigne, mais cultive aussi des céréales, et possède quelques bêtes, car aucun cultivateur du Forez n’est dépourvu de bétail : une ou deux vaches pour le lait, un ou plusieurs cochons pour la viande, des poules, pour les oeufs et la viande également. Il possède aussi des bois, et notamment des bois de pins (ou “pinateaux” appellation que l’on trouve dans les matrices cadastrales.)
Nous verrons un peu plus bas quelles terres il a exploitées au cours de sa vie, grâce au détail de sa succession et les matrices cadastrales relevées aux archives départementales.
Louise est employée comme “domestique”, à Platon, hameau de la paroisse de St-Sixte lorsqu’elle se marie à 23 ans.
L’étymologie du terme “domestique” venant du latin domus, la maison, nous conduit à prendre comme critère le lieu de travail et à retenir que le domestique exerce principalement son activité dans le foyer et ses environs immédiats.
Il n’y a pas de recensement des habitants de la commune consultable pour 1833 (le premier recensement disponible en ligne est celui de l’année 1841), je ne peux donc vérifier si Louise était présente à Platon comme domestique, et surtout chez qui, mais le recensement de 1846 me permet de constater que les habitants du hameau sont majoritairement cultivateurs, il est donc fort probable que la jeune-femme était alors domestique de ferme.
Le père de Louise a dû trouver à la placer ici, comme domestique pour les petits travaux de la maison et de la ferme, cela permettant à la famille d’avoir une bouche de moins à nourrir, et la jeune-femme, si tant est qu’elle gagne quelques sous, pouvait partager son salaire avec sa famille.
Une fois mariée, elle ne travaillera plus, aucun acte où elle apparaît ne mentionnant de métier en tous les cas.
N’oublions pas de nous replonger dans le contexte de l’époque : certes nous sommes en milieu rural, mais depuis 1804, les hommes et les femmes de ce pays sont soumis au Code civil de Napoléon. Si le Code civil reconnaît que la fille majeure dispose de droits civils égaux à ceux des hommes, il considère, en revanche, la femme mariée comme une éternelle mineure qui doit obéissance à son mari. Elle ne peut, entre autres, travailler sans son autorisation (loi en vigueur jusqu’en 1965 !) et c’est encore lui qui perçoit son salaire. Les femmes n’ont donc, à cette époque, ni droit de vote, ni le droit à l’instruction, ni droit au travail.
Si tant est que Louise ait souhaité travailler, encore eut-il fallu qu’elle en soit autorisée…
Ainsi, j’imagine une jeune femme plutôt soumise, comme de nombreuses femmes du XIXe siècle, particulièrement de ce rang social, et dans la campagne française profonde.

Parcours militaire de Jacques

Afin de savoir comment fonctionnait le service militaire au cours du XIXe et au début du XXe s. , je me suis documentée, documents que je retranscris ici, ces renseignements seront utiles pour la descendance de Jacques :
La constitution de l’an II (22 août 1795) rompt avec la pratique du volontariat. Désormais, « l’armée se forme par enrôlement volontaire et, en cas de besoin, par le mode que la loi détermine ». C’est la loi du 19 fructidor an VI (5 septembre 1798), dite loi Jourdan, qui, en créant la conscription des classes d’âge de 20 à 25 ans va servir de base au recrutement pendant près d’un siècle : chaque homme recensé est appelé sous les drapeaux suivant l’ordre de son inscription.
Parallèlement, la loi du 3 décembre 1803 institue le tirage au sort. Après une courte période d’abolition, en application de l’article 12 de la Charte constitutionnelle octroyée le 4 juin 1814 par Louis XVIII, le volontariat ne permettant pas un recrutement suffisant, la conscription de fait est rétablie par Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, ministre de la guerre, par la loi du 10 mars 1818. La priorité est certes donnée aux engagements volontaires, mais en cas de besoin, on recourt au tirage au sort, avec une faculté de remplacement. Contrairement à la pratique antérieure, les jeunes gens non désignés par le sort sont libérés immédiatement de leurs obligations militaires.
Sous Napoléon III, la volonté de mettre en place un service militaire court identique pour tous se heurte à une opinion publique fortement réticente. Il faut donc attendre la loi du 27 juillet 1872 pour voir apparaître le service universel avec la suppression du remplacement. Néanmoins, son application est tempérée par le nombre de dispenses accordées, environ 60 000 par an sur les 150 000 hommes d’une classe d’âge. En réalité, l’abolition du tirage au sort et des nombreuses dispenses, signe de l’égalité de tous les jeunes gens devant le service militaire, n’intervient qu’avec la loi du 21 mars 1905. La durée du service actif est alors fixée à deux ans, avant d’être portée en 1913, à trois ans. En 1923, elle est réduite à un an et demi puis à un an en 1928.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Remerciements 
Avant-propos 
Méthodologie et choix faits pour ce mémoire 
Pour débuter 
Partie 1 : Connaître le “Pays”
I. Le Forez
A. Un peu d’Histoire
B. Architecture
II. Un village du Forez : Saint-Sixte
A. Étymologie
B. Situation géographique
C. Histoire et patrimoine
D. Population
E. Le terroir et la vigne
F. Un hameau : le Montcel
III. Autres paroisses de cette généalogie
IV. Les différents noms rencontrés
Partie 2 : Le couple Bellet-Domois
I. Qui sont les jeunes époux ?
II. Leurs métiers
III. Parcours militaire de Jacques
IV. Union de Jacques et Louise, leur famille
V. Remariage avec Jeanne Pend et les enfants nés de cet union
VI. Décès de Jacques et succession
Partie 3 : La descendance
I. Première génération : Toussainte et Mathieu Belley
A. Toussainte
B. Mathieu
1. Carrière professionnelle
2. Parcours militaire
3. Mathieu, conseiller municipal
4. Mariage avec Marguerite Bedoin, naissance de leur fils
5. Décès et successions de Marguerite et Mathieu
II. Seconde génération : Jean-Louis
A. Métier
B. Service militaire
C. Élu au conseil municipal
D. Mariage et famille
E. Décès de Marie Bernard et Jean-Louis Belley
III. Troisième génération
A. Marius Mathieu
B. Claudia Marguerite
C. Claude Henri
D. Jeanne Véronique
E. Louis
Partie 4 : Ascendance de Jacques et Louise
I. Les parents de Jacques et Louise
A. Les parents de Jacques : Jean Bellet (sosa 4) et Jeanne-Marie Cerizier (sosa 5)
1. Naissance et baptême de Jean
2. Naissance et baptême de Jeanne-Marie
3. Service militaire de Jean
4. Mariage de Jean et Jeanne-Marie
5. Métier de Jean, les enfants du couple
6. Décès de Jeanne-Marie
7. Remariage de Jean et décès
B. Les parents de Louise : Mathieu Domois (sosa 6) et Marie Lamure (sosa 7)
1. Baptêmes à Cezay
2. Union le 30 pluviôse an XIII
3. Décès de Marie, remariage et décès de Mathieu
II. Ascendance Bellet
A. Annet (sosa 8) et Jeanne-Marie Serre (sosa 9)
B. Germain (sosa 16) et Marguerite Gautier (sosa 17)
C. Jean (sosa 32) et Laurence Maisonhaute (sosa 33)
D. Jean (sosa 64) et Claudine Meynet (sosa 65)
Conclusion 
Bibliographie 
Index des illustrations 
Index des tables
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *