Relation entre le développement du secteur agricole et la croissance économique

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Les revues théorique sur la croissance économique

Les économistes utilisent le terme croissance pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. A court terme, les économistes utilisent plutôt la notion d’expansion. Selon la définition proposée par François Perroux la croissance économique correspond à « l’augmentation soutenu pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur des dimensions »16.Quant à Simon Kuznets, il affirme que « la croissance économique d’un pays peut être définie comme étant une hausse sur le long période de sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques. Cette capacité croissante est fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle requiert. Les fruits de la croissance s’étendent par suite aux secteurs de l’économie »17 lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

Théories de la croissance exogène 

La croissance exogène est une théorie de la croissance économique qui considère le progrès technique comme exogène, c’est-à-dire dû à des facteurs externes. Les théories de la croissance exogène considèrent ainsi le progrès technique comme tombé du ciel. Ces théories n’expliquent pas l’origine de ce progrès mais elles le considèrent juste comme une donnée. Aussi deux grandes théories expliquent la croissance exogène : celle de Harrod- Domar et celle de Robert Solow.

Théorie de Harrod- Domar 

Le modèle de Harrod-Domar est le premier modèle économique formalisé de la croissance. Ce modèle a ouvert la voie aux modèles modernes de Solow. Ledit modèle tend à étendre sur le long terme la théorie générale de Keynes, qui ne portait que sur le court terme. Ce modèle a fait ressortir le caractère instable de la croissance économique, et la nécessité de l’intervention étatique. Dans le modèle Harrod Domar, rien ne garantit qu’une économie soit sur un sentier de croissance stable. A l’origine ce modèle a été présente, dans deux formulations proches, par deux économistes keynésiens : Roy Forbes Harrod en 1939 dans son article : « an essay in dynamic theory » et Evsey Domar en 1947 dans un article : « expansion and employment ». Le modèle de Harrod et celui de Domar sont proches, même si leurs problématiques sont différentes : Domar attire l’attention des keynésiens sur les effets de l’investissement sur le plein emploi au- delà de la courte période 18alors que Harrod visait à dynamiser la théorie keynésienne pour en faire un modèle de la croissance de long terme.

Théories de la croissance endogène 

Le modèle de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, d’où les théories de la croissance endogène.
La croissance endogène est un modèle théorique de croissance économique auto-entretenue. Ce modèle considère que la productivité globale n’est pas un résidu mais doit être expliquée par le comportement des agents économiques qui accumulent différentes sortes de capitaux qui de plus profitent à tous favorisant l’émergence de rendements croissants ; des lors la croissance peut s’entretenir indéfiniment. L’opinion considère Paul Romer22 (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance.
Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw… C’est Frankel qui, avec le modèle AK, a esquissé en 1962 l’épure de la croissance endogène mais c’est Lucas qui l’a popularisée en 1988.
Pour sortir de l’impasse de l’hexogènéité des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l’analyse. Il s’agit d’identifier des mécanismes économiques garantissant un rendement marginal de capital positif à l’équilibre de long terme. Malgré les nombreuses critiques qui ont été adressées à ces modèles et à leurs conditions spécifiques, il semble aujourd’hui constituer le coeur battant de l’analyse de la croissance. Les théoriciens de la croissance endogène vont reprendre cette idée et l’élargir : « Si l’on peut parler de croissance endogène c’est parce que la croissance trouve son origine dans la croissance… ».

La population agricole et les principaux règnes végétaux 

Plus près de 75 %de la population malgache sont des agriculteurs. En effet, l’exploitation agricole étant définie comme une unité technico-économique de production agricole comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et toute la terre utilisée entièrement ou en partie pour la production agricole et qui, soumise à une direction unique et exploitée par une seule ou accompagnée d’autres personne indépendamment du titre de possession, du statut juridique, de la taille et de l’emplacement. Dans les milieux ruraux, la plupart de la population sont des populations agricoles. Il est alors nécessaire de parler d’effectifs et la répartition de ces populations. De ce fait nous allons traiter l’effectif de la population agricole et les principaux produits de règnes végétaux.

L’effectif de la population agricole 

Comme nous l’avions déjà précisé précédemment, la population rurale est l’ensemble des individus qui résident en milieu rural. Le milieu rural sous- entend l’ensemble des Fokontany dont la proportion de la population exerçant des activités agricoles dépasse 50%. La population rurale est constituée de la population non-agricole et la population agricole. Cette dernière est constituée de l’ensemble des individus composant les ménages agricoles. Elle comprend toutes les personnes qui se livrent effectivement à l’agriculture, ainsi que les personnes à leurs charges qui ne travaillent pas. En milieu rural, la population de 12 ans et plus peut déjà participer aux activités agricoles. Ainsi, la population agricole active est définie comme l’ensemble des individus de 12 ans et plus qui ne sont ni invalide, ni vieillard, ni écoliers. En d’autres termes, la population active dans le milieu rural est l’ensemble d’individus de 12 ans et plus qui sont occupés ou en chômage.

Commercialisation des produits agricoles 

De nombreux agriculteurs et éleveurs en Afrique subsaharienne rencontrent de réelles difficultés pour écouler leurs produits sur les marchés. Ils se plaignent également de la trop faible valorisation qu’ils en tirent. Nombreux sont ceux qui déplorent « les prix trop faibles », « les prix irréguliers », des rapports de force en leur défaveur sur des « marchés déstructurés » et des « filières non organisées ». Pour faire face à ces difficultés, ces agriculteurs et leurs organisations développent des initiatives individuelles et collectives.
Ces initiatives restent cependant encore trop peu connues. Ni partagées, ni renforcées, elles sont peu valorisées par, et pour, les acteurs du développement rural. Nous pouvons en outre constater du côté des producteurs, la persistance de visions caricaturales, voire erronées, sur les acteurs de la commercialisation et sur les fonctionnements de marchés. La faible reconnaissance des initiatives locales et la méconnaissance du fonctionnement des marchés et de leurs acteurs sont préjudiciables, en premier lieu, aux producteurs, qui ne peuvent pas se positionner au mieux sur ces marchés.
Les produits agricoles à Madagascar sont divisés en deux grands groupes. D’une part, il y a les cultures vivrières. Les principaux sont : le riz, le manioc… D’autre part, il y a les produits de rente qui sont à 80% destinés à l’exportation comme la vanille, le girofle, le cacao.

Actions individuelles et collectives de producteurs 

Pour beaucoup de producteurs, les ventes sont menées individuellement avec des collecteurs ou des intermédiaires au bord du champ ou sur des marchés de proximité. Pour d’autres producteurs, ils se regroupent en organisation pour mieux écouler leurs productions : d’où l’organisation des producteurs ou OP. Leurs actions peuvent être regroupées en quatre ensembles :
 Actions d’OP en aval de la production pour écouler une production donnée : transport de produits des membres par l’OP pour accéder à des marchés ou des acheteurs éloignés ; achat-stockage des produits des membres par l’OP et vente après une période de stockage ; crédit facilité par l’OP pour la commercialisation des produits : le crédit warranté facilité par l’OP est une forme de crédit pouvant permettre de différer une vente ; transformation et conditionnement post-récolte pour créer de la valeur ajoutée, accéder à d’autres marchés ou se donner les moyens de vendre mieux plus tard. Ces activités « classiques » visent souvent un gain au niveau du prix : gain via un différentiel géographique (différentiel de prix entre village et ville), gain sur un différentiel temporel (différence de prix entre récolte et soudure), gain sur la valeur ajoutée. Ces gains sont de fait très variables pour les producteurs et leurs OP : de nombreuses expériences illustrent des échecs et des orientations finalement vers la contractualisation avec des privés ou des organisations extérieures pour mener ces activités.
 Actions d’OP bien en amont de la mise en marché, visant la maîtrise des productions (itinéraires techniques, qualités) et des coûts associés par les producteurs dans une perspective de mise en marché. Ces activités développées en vue de marchés donnés (lieux, volumes, qualités et acheteurs spécifiques) participent très souvent à améliorer l’accès aux marchés des produits et leur valorisation au bénéfice des producteurs.
 Actions d’OP visant à améliorer les conditions de transaction et de réalisation de marchés, avec une meilleure rencontre et plus de transparence entre l’offre et la demande de produits. Dans ce cas nous trouvons : la recherche d’acheteurs, les actions pour une meilleure visibilité de l’offre et de la demande, l’amélioration des pesées et des mesures, la concentration de l’offre en un lieu unique de marché, la régulation de l’offre, l’organisation de bourses agricoles, etc.
L’OP joue ici un rôle d’intermédiation entre producteurs et acheteurs, mais n’achète pas les produits : elle facilite la mise en contact des acteurs, leurs transactions et les éventuelles contractualisations. En plus de diminuer les coûts des transactions, ces actions tendent à équilibrer les rapports de force et de négociation entre producteurs et acheteurs. Ainsi, les producteurs qui vendent individuellement leurs produits mais sous certaines règles communes, voient leur situation s’améliorer grâce à un accès au marché amélioré et à une meilleure rémunération de la vente de leurs produits.
 Actions et participation d’OP avec d’autres acteurs des filières au niveau de plates-formes de concertation, d’espaces de régulations interprofessionnelles et/ou avec l’État. Dans ce cas des accords et des modes de régulations peuvent être établis et aider les OP à faire valoir leurs positions, à participer à mettre en place des règles, accords et régulations de marchés qui ne leur sont pas défavorables. Les OP peuvent aussi participer à des négociations de politiques sectorielles, voire agricoles, comme par exemple des actions de l’OP au niveau des frontières. Ici, les actions des OP visent à établir des modes de fonctionnement et des régulations qui doivent permettre de travailler sur la durée, et de développer des activités sur les filières, pour permettre aux producteurs de s’en sortir au mieux.

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Table des matières

Partie 1 : approches économiques et conceptuels sur le secteur agricole et la croissance économique
Chapitre 1 : concepts théoriques
Section 1 : Revues théorique sur l’agriculture
Section 2 : Revues théorique sur la croissance économique
Chapitre 2 : relation entre le développement du secteur agricole et la croissance économique
Section 1 : Relation entre le développement du secteur agricole et la croissance économique pour les développés
Section 2 : Relation entre le développement du secteur agricole et la croissance économique pour les pays sous-développés
Partie 2 : analyses empiriques de la contribution du développement de l’agriculture dans la croissance économique de Madagascar
Chapitre 1 : analyse descriptive du secteur agricole de Madagascar
Section 1 : situation du secteur agricole à Madagascar depuis 1960
Section 2 : contribution du secteur agricole à la croissance économique
Chapitre 2 : la filière rizicole
Section 1 : l’offre et la demande de riz
Section 2 : les impacts de la filière rizicole sur l’économie nationale
CONCLUSION 

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