Relation entre diversité et industrialisation 

Etude sociologique sur l’habitation individuelle

Les résultats d’études préalables ont montré une préférence des individus pour les habitations pavillonnaires par rapport aux logements collectifs, néanmoins il faut noter que les habitants des logements collectifs étaient pour la plupart des locataires à l’inverse des habitants de logements individuels [Tug68].
L’un des désagréments le plus soulevé par les habitants de logements collectifs est le bruit. Selon [Tug68] « Il serait erroné de réduire ses effets à des désagréments purement physiques. Toute l’étude montre que le logement est d’abord un refuge. La mauvaise insonorisation l’empêche en partie de remplir cette fonction ; elle limite les possibilités d’expression de la famille ; certains déclarent ne plus oser parler haut, recevoir des amis. Un nombre non négligeable signale une perturbation de la vie intime du couple. Le bruit est beaucoup plus souvent imputé aux voisins qu’à la mauvaise qualité de la construction, développant ainsi, comme le mauvais entretien des parties communes une agressivité à leur égard ». Quel que soit le type d’habitat, l’attitude envers les voisins est très souvent soulevée. Les différentes études tentent à prouver selon [Tug68] « Qu’il y a un minimum de convenances à respecter, on converse à l’occasion, on se rend quelques services à titre exceptionnel, mais la plupart déclarent qu’il faut rester en deçà de certaines limites ».

Diversité au sein des logements

Traditionnellement, la majorité des ménages au cours du siècle dernier (Post-industrialisation) se composaient de deux parents mariés avec un à trois enfants.
Depuis 1960, la composition des ménages a fortement évolué. Le nombre de mariages à drastiquement diminué, le taux de divorce moyen a doublé, 10% des enfants vivent dans des familles recomposées ou monoparentales. Les foyers peuvent aussi être composés de célibataires, de personnes âgées vivant seules, de co-location, etc…, tous ces changements ont un impact profond sur le logement [Per19].
Ces nouveaux modes de vie, font que les besoins et les préférences de ces familles évoluent aussi. Malheureusement l’architecture est lente à s’adapter, ce qui a souvent eu pour conséquence que les utilisateurs ont dû s’adapter au logement et non l’inverse [Per19].
Le mode de vie des gens, à l’intérieur de la maison a également changé. Selon [Ele17] « On observe aussi une désynchronisation des activités et des comportements à l’intérieur. Les rythmes des membres de la famille ou du groupe domestique sont particuliers, chacun “vit sa vie” et l’idéal d’épanouissement personnel est, en général, accepté, même si les moments de partage et de rencontre restent valorisés. Donc l’usage de la maison, les rites des repas par exemple, ont changé ou sont en train de changer, selon les groupes sociaux ».
De nos jours, la société n’accepte plus de se conformer et de s’adapter à des logements stéréotypés.

Diversité de l’habitat

La diversité de l’habitat permet de trouver dans un même environnement, des habitations de natures différentes, permettant de favoriser l’accès au logement quels que soient les modes de vies, les ressources, les origines sociales et culturelles des ménages [BT] et [CERTU03]. C’est ainsi qu’émergent des habitats de typologie différentes et donc une diversité du point de vue architectural. Dans ces habitats de topologies différentes, on observe essentiellement trois catégories : l’habitat communautaire, l’habitat collectif et l’habitat individuel.
Selon [THP06] l’habitat communautaire est « un lieu de vie où le collectif est dominant, les espaces privés sont petits face aux espaces collectifs ; une idéologie forte cimente le groupe, souvent philosophique ou religieuse ; le partage peut aller jusqu’au partage des revenus ou des activités professionnelles ».
Selon [THP06] l’habitat collectif est plutôt « un lieu de vie où le collectif, de manière spatiale et en termes de projet, est restreint voire quasi inexistant. La base du rassemblement est souvent d’ordre économique, parfois même non volontaire ». Selon [THP06] c’est « un lieu de vie alternatif à la maison individuelle et à l’habitat communautaire, où habitent plusieurs entités, familles ou personnes, et où l’on retrouve des espaces privatifs et des espaces collectifs ». Selon [Eem09] c’est « un lieu de vie qui se distingue de l’habitat communautaire par sa notion essentielle d’espace privé ».

Diversité urbaine

De nos jours, les villes sont composées d’une grande mixité sociale, de populations venant d’horizons, de cultures, de nationalités et de classes sociales différents. Pour faire cohabiter toutes ces diversités sociales mais aussi les diversités de fonctions comme les logements, les commerces, les activités publiques, etc… la ville doit être pensée comme un espace de vie partagé et donc avoir une architecture adaptée. Afin d’offrir une variété de services et d’équipements urbains répondant à l’ensemble des besoins de la population [CERTU03] et [ME18].
La diversification de l’habitat relève d’une politique urbaine et territoriale qui tente de valoriser et de densifier les espaces en amenant une mixité sociale. Les moyens qui peuvent être mis en œuvre pour atteindre ce but sont notamment :
Ne pas diminuer les logements sociaux mais bien d’en relocaliser une partie hors de ces zones urbaines sensibles [Lel11].
Favoriser l’accès à la propriété par des primes ou avantages à des familles aux revenus modestes [Lel11].
Faire coexister dans un quartier les différentes fonctions qui constituent la ville, par le maintien et le développement d’une offre variée de services et d’équipements urbains qui répondent à l’ensemble des besoins de la population [CERTU03]. Selon [ME18] « Dans un avenir proche, la mixité et la diversité seront caractéristiques non seulement des zones et des quartiers de la ville mais aussi des bâtiments d’habitation eux-mêmes. L’encadrement urbanistique et architectural de la mixité passera par la construction plus intense de grands complexes qui feront coexister et interagir des personnes de différents groupes ethniques, culturels, sociaux et générationnels ».

Intérêts et contraintes de la diversité

À mesure que de nouveaux besoins et préférences évoluent, différents logements apparaissent. Voici donc les intérêts et les contraintes de la diversité : Les intérêts de la diversité sont pour [Ler08], [Per19], [BT], [CERTU03] et [Hey12] : La personnalisation et l’appropriation d’un espace de vie. La possibilité de se différencier de son voisin. La création d’une configuration spatiale flexible. Le fait de trouver dans un même environnement, espace, des logements de natures différentes, permettant de favoriser l’accès au logement quels que soient les modes de vies, les ressources, les origines sociales et culturelles des ménages.
L’opportunité de toucher un plus grand nombre de clients potentiels. L’augmentation du chiffre d’affaires. L’apport de nouvelles innovations. L’apport de plus d’intérêt urbanistique. La possibilité d’avoir des intérêts sociaux. L’augmentation des compétences de l’entreprise de préfabrication. Une plus grande maîtrise de construction.
Les contraintes de la diversité sont pour [Per19] : Le changement de la composition du ménage. La demande beaucoup plus élevée de petites unités d’habitation causée par l’augmentation du nombre de ménages composés d’une seule personne, dont beaucoup de personnes âgées. Les transferts intergénérationnels prennent des formes différentes et ont des conséquences changeantes les services sociaux, la gestion de l’aide sociale et des finances et l’aide à l’inculcation des valeurs familiales dans la société en général.
La diversification de maisons préfabriquées entraine un frein en étude et en fabrication, du fait que cela prend plus de temps.
Des bâtiments différents coûtent plus cher à construire par rapport à des bâtiments identiques. La production de maisons différentes les unes des autres implique une augmentation des coups du fait qu’elle demande systématiquement une nouvelle étude en conception et en fabrication, contrairement à la production de maisons identiques.

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Table des matières

Introduction
1. Etat de l’art
1.1. Prémices
1.2. Avis des habitants d’une cité-jardin
1.3. Etude sociologique sur l’habitation individuelle
2. Méthodologie 
3. Diversité
3.1. Prémices
3.2. Diversité au sein des logements
3.3. Diversité de l’habitat
3.4. Diversité urbaine
3.5. Intérêts et contraintes de la diversité
4. Industrialisation 
4.1. Notions de l’industrialisation
4.1.1. Prémices
4.1.2. Typologie et Chronologie
4.2. Standardisation
4.2.1. Notions de la standardisation
4.3. Optimisation du flux de production
4.3.1. Notions de l’optimisation du flux de production
4.3.2. Variété de production optimisée
4.4. Préfabrication
4.4.1. Notions de la préfabrication
4.4.2. Processus de préfabrication
4.4.3. Types de préfabrication
4.4.4. Principaux matériaux de construction pouvant servir à la préfabrication
4.5. Modularité
4.5.1. Notions de la modularité
4.5.2. Vers une architecture modulaire
4.5.3. Cas de construction modulaire de nos jours
4.6. Intérêts et contraintes de l’industrialisation
5. Relation entre diversité et industrialisation 
5.1. Comment peut-on amener les demandes de chacun à rencontrer l’industrialisation ?
5.2. Analyses de différents projets du point de vue de la diversité et de l’industrialisation
6. Etude de cas avec l’entreprise Naturhome
6.1. Prémices
6.2. Concepts développés dans le passé
6.3. Questions générales posées en avril 2020
6.4. Critères principaux de l’étude
7. Discussion
8. Conclusion 

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