Réhabilitation de l’interface ville-port de Granville

 Granville, une ville maritime et touristique

Localisation : une commune littorale

Granville est une commune située dans le département de la Manche (50) en région bas-normande.

Fondée au XIème siècle par un vassal de Guillaume le Conquérant, cette ancienne cité corsaire et forteresse de défense du Mont Saint-Michel est devenue dès le XIXème siècle une station balnéaire. Bâtie sur un patrimoine rocheux, Granville est parfois surnommée la « Monaco du Nord ». Patrie de la famille d’industriels Dior, cette ville est l’une des rares communes de France à disposer d’un quartier insulaire, les îles Chausey. Granville est située au bord de la Manche à l’extrémité de la région naturelle du Cotentin, elle ferme par le nord la baie du Mont-Saint-Michel et par le sud la côte des Havres (partie occidentale du Cotentin). La ville haute est installée sur une presqu’île bordée de falaises schisteuses, appelée pointe du Roc. Le reste de la ville s’étend vers l’est sur le continent, délimité au nord par le Boscq, court fleuve côtier, et au sud par une alternance de falaises et de plages. Elle s’étend sur près de 990 hectares. La majeure partie de son territoire est déjà urbanisée mais cette urbanisation est désormais limitée par la directive européenne Natura 2000 et la loi de préservation du littoral. La commune fait également partie de l’association des Plus Beaux Détours de France.

Accessibilité : une commune relativement bien desservie

Plusieurs axes routiers desservent la commune notamment les routes nationales reliant Villedieu-les-Poêles et Avranches, deux localités permettant de rejoindre l’autoroute A84. Le réseau routier permet ainsi de rejoindre les villes de Caen et Rennes en une heure. Concernant le réseau ferroviaire, Granville bénéficie d’une ligne ParisGranville au départ de la gare de Paris-Montparnasse. La gare de Granville est également utilisée par le TER Basse-Normandie et les Intercités Normandie.

Tout récemment, en décembre 2014, Granville s’est vue dotée de plusieurs lignes d’autobus officiant sur la commune. Les Granvillais disposent aussi d’un aérodrome à Bréville, à 5km au nord de Granville permettant l’atterrissage d’avions de tourisme.

Organisation institutionnelle : une commune, ville-centre d’une communauté de communes

Granville est le siège d’une structure intercommunale : la communauté de communes de Granville – Terre et Mer – créée le 1er janvier 2014. La Communauté de Communes Granville, Terre et Mer s’étend sur 287 km² pour une population totale de 44 900 habitants.

Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) est le fruit du regroupement volontaire de 33 communes, qui ont décidé de s’unir pour mener à bien un projet commun porteur d’avenir. La création de Granville, Terre et Mer résulte véritablement d’une logique de territoire, fondée sur le respect des bassins de vie locaux et la volonté d’offrir aux habitants des services toujours plus proches de leurs préoccupations. Trois ans de réflexion et de concertation entre élus ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. Au final, 33 communes ont adhéré à la nouvelle structure, avec pour objectif de valoriser l’ensemble du territoire, de conforter l’économie et le dynamisme local et de préserver la qualité du cadre de vie… entre terre et mer.

La communauté de communes Granville Terre et Mer dispose de compétences pour mener à bien les grands projets structurants, développer l’offre et l’homogénéité des services rendus à la population et l’offre d’équipements à vocation économique tout en œuvrant à la qualité de l’environnement. Les compétences obligatoires sont les compétences que l’intercommunalité exerce de plein droit. Pour les communautés de communes, il s’agit de l’aménagement du territoire (ScoT, ZAC d’intérêt communautaire, PLUI) et du développement économique. Une communauté de communes a l’obligation d’exercer un minimum de compétences optionnelles. Celle de Granville, Terre et Mer exerce notamment la protection et mise en valeur de l’environnement (déchets, protection des espaces naturels littoraux, protection de la ressource en eau), mais également l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire… Enjeu économique fort pour le territoire, le tourisme génère des flux financiers importants, tant pour les communes littorales que dans les terres. Afin de renforcer l’attractivité touristique du territoire, au profit de tous les touristes et de l’économie locale, la communauté de Communes Granville Terre et Mer s’est vue octroyée, début 2015, les compétences nécessaires pour élaborer une stratégie touristique communautaire. La communauté de commune de Granville Terre et Mer est, par ailleurs, soumise au SCoT du Pays de la Baie du Mont Saint-Michel datant de juin 2013 . Ce schéma de cohérence territoriale vise à répondre à l’objectif prioritaire inscrit dans la Charte de Pays, à savoir le développement durable du SudManche afin de construire un territoire attractif entre Caen et Rennes.

Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du ScoT se traduit à travers un document d’orientations générales (DOG). Dans celui-ci nous apprenons que le Pays se veut attractif et performant. Pour cela, il convie les communautés de communes à moderniser les infrastructures de transport vers davantage de performance et d’intégration environnementale, à développer et attirer les entreprises afin de rajeunir la population active, à soutenir l’organisation de produits touristiques et à développer des politiques de communication valorisant l’identité et la modernité du Pays. Le PADD du ScoT soutient ainsi le développement du tourisme maritime en lien avec le projet de développement du port de Granville. Il vise donc à valoriser la commune de Granville en tant que station maritime et touristique. Depuis le transfert par l’État, en janvier 1984, au département, de 14 ports maritimes, l’Assemblée du conseil départemental de la Manche a mis en place une politique de restauration, de conservation et de mise en valeur du patrimoine portuaire départemental. Par ailleurs, le département a mis en place une politique d’accompagnement des investissements réalisés par les différents concessionnaires des ports départementaux. A Granville, la chambre de commerce et d’industrie Centre-Sud Manche (CCI) est chargée d’exploiter les activités portuaires.

Démographie : une commune à la population vieillissante

Suite à la fusion avec la commune de Saint-Nicolas en 1859, la surface de Granville s’est vue multiplier par 4 portant ainsi la population à 13 500 habitants alors que quelques années auparavant (1846), celle-ci n’atteignait difficilement les 8 700, 8 742 plus précisément. Depuis la population contemporaine navigue entre 12 000 et 14 000 habitants faisant de Granville, la troisième commune du département. Selon l’INSEE, la population municipale n’évolue guère depuis 1968. En effet, elle s’élevait à 12 715 habitants en 1968 et à 12 999 en 2011, même si toutefois elle a pu atteindre les 13 546 habitants en 1982 : période à laquelle le premier régiment d’infanterie de marine résidait encore dans cette cité balnéaire (soit 900 personnes en 1984), son départ a fait chuté de façon notoire le nombre d’habitants. Les derniers recensements effectués au sein de la mairie en 2013 et 2014 confirment cette stagnation : le nombre d’habitants étaient respectivement de 13 723 et de 13 781 (soit 1392 hab/km²) dont 5,7 % sont étudiants. Cependant, ces derniers sont les plus élevés depuis 1982 et traduisent une légère croissance amorcée depuis les années 1990. D’après les chiffres données par l’INSEE en 2006 et en 2011, les tranches d’âges de 0 à 14 ans, de 15 à 29 ans et de 30 à 44 ans ont vu leur part diminuer au profit des tranches d’âges de 60 à 74 ans et des plus de 75 ans. Ainsi, Granville peut être considérée comme étant une commune vieillissante.

D’ailleurs, la part des retraités atteignait 42,4 % en 2006, et plus de 45%, en 2011, preuve de l’attractivité de la commune pour les seniors. Cette tendance au vieillissement est illustrée à travers la projection de l’âge moyen dans le bassin d’emploi granvillais, le plus élevé de la région bas-normande en 2030 (source : INSEE à partir de l’outil Omphale).

Commerce et urbanisme : une ville portuaire 

Granville, ancienne chapelle édifiée en 113 sur la « Roque », s’est construite à partir de 1439, sous l’impulsion des Anglais alors maîtres de la Normandie, pour faire face à la forteresse du Mont Saint-Michel. Trois ans plus tard, les chevaliers du Mont Saint-Michel prennent la ville, qui ne sera plus jamais Anglaise. Ce n’est qu’au XVIème et XVIIème siècle que la vocation maritime de Granville se précise via la pêche aux huîtres et la pêche à Terre-Neuve. Au XVIIIème siècle, la grande pêche se développe (60 terres neuviers en 1744). Entre 1750 et 1778, la protection du port s’améliore grâce à la construction d’un brise lame qui a notamment servi d’appui pour réaliser la grande digue. L’apogée de la pêche vers Terre-Neuve est atteint l’année 1786 où 110 navires soit un tiers de la flotte nationale cohabitent. Les guerres de la Révolution et de l’Empire renforcent le rôle militaire de la ville.

Cette esquisse présente l’organisation de Granville en 1785. La ville haute correspond quasiment à la Haute-Ville actuelle, à l’exception de la pointe du Roc encore naturelle. Les faubourgs sont peu développés et s’organisent alors autour du havre formé par l’arrivée du petit fleuve côtier, le Boscq. Cet espace crée une véritable coupure qui limite le développement au sud de la cité corsaire. Au XIXème siècle, sous l’impulsion de la Chambre de Commerce (actuel CCI), crée en 1815, se développe les infrastructures portuaires. La photo du cadastre de 1824 (ci-dessous) témoigne des grandes évolutions de la ville.

Durant la deuxième moitié du XIXème siècle, l’activité portuaire est devenue très importante : l’armement morutier représente 72 bâtiments en 1850 (début d’un déclin marqué), une cinquantaine de bateaux pêchent du poisson frais. Le trafic maritime avec Jersey se développe, ainsi que le tourisme (création du casino en 1858). Cette période est marquée par de profonds changements dans la partie centrale de la ville, à proximité du port (cf carte cidessous).

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Table des matières

Introduction
Partie I : Granville : une ville maritime et touristique
A) Localisation : une commune littorale
B) Accessibilité : une commune relativement bien desservie
C) Organisation institutionnelle : une commune, ville-centre d’une communauté de communes
D) Démographie : une commune à la population vieillissante
E) Commerce et urbanisme : une ville portuaire
F) Tourisme : une ville balnéaire
G) Cadre de vie : un environnement à part entière
Partie II : Réaménagement du port de Granville : des enjeux et un diagnostic ciblés faisant concensus
A) Les enjeux de cette restructuration
1) Une nécessité économique, touristique et sociétale
2) Un consensus politique local
a) pour un port polyvalent respectueux des activités et du patrimoine existants
b) pour la création d’un nouveau plan d’aménagement urbain et paysager
B) Le terrain d’étude
1) Quai Sud – Rue des Isles
2) Quai d’Orléans – Place Godal – Voie Pont-Jacques
3) Quai Pléville – Rue du Port
Partie III : Réhabilitation de l’interface ville-port de Granville : le projet
A) Le cadre réglementaire au projet: ABF et PLU
B) Mes propositions pour ce projet
1) Quai Sud – Rues des Isles
a) un espace aménagé pour les piétons
b) un espace intergénérationnel multi-accueil et une antenne touristique
c) des animations estivales autour d’un bar amovible
2) Quai d’Orléans – Place Godal
a) une nouvelle place dessinée
b) un nouveau lieu de vie incontournable (nouveau lieu d’animations de la ville)
c) un musée maritime
d) une offre de stationnement repensée
3) Quai Pléville – Rue du Port
a) des terrasses de commerces étendues
b) des zones de rencontres piétons-voitures-bus
c) une trame piétonne
4) Voie Pont-Jacques
a) une voirie et un bâti à rénover
b) un patrimoine à valoriser à l’aide du street art
C) Conditions de concrétisation des propositions
Conclusion

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