Regards croisés sur la dictée et l’orthographe

Regards croisés sur la dictée et l’orthographe

Regards croisés sur la dictée et l’orthographe

  La dictée, méthode d’apprentissage et de vérification de l’orthographe utilisée depuis plusieurs décennies est source de nombreux débats dans notre société. Parents, enseignants et chercheurs s’interrogent sur son efficacité ainsi que sur son incidence auprès des élèves. Elle partage les opinions et divise ainsi les partisans de ,l’orthographe qui croient en sa pertinence et les réticents qui la dénoncent comme étant inutile, n’améliorant aucunement l’orthographe.La réforme de l‘orthographe adoptée par l’Académie française le 16 février 2016 (2016) démontre l’intérêt porté à cette discipline et la volonté pour le ministère de l’Éducation nationale français d’apporter des ajustements en faveur du citoyen et, par conséquent, des élèves. Cette réforme a également engendré des répercussions sur la Suisse qui, par le biais de la CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique), demande de « prendre en compte les rectifications de l’orthographe du français » (2010/2015). Dès lors, il s’agit d’un devoir pour les enseignants de s’adapter à cette réforme. Cependant, s’il n’est pas exigé d’en appliquer ses directives, il est toutefois demandé de tolérer ses ajustements lors des corrections des travaux écrits d’élèves et, par conséquent, des dictées.

Se questionner pour mieux enseigner

  L’orthographe s’inscrit dans le fonctionnement de la langue (PER, 2010/2016) et représente, par conséquent, une sous-branche incontournable dans l’apprentissage du français comme en témoigne le Plan d’étude romand, plan qui décrit les objectifs que les élèves doivent atteindre au cours de leur scolarité obligatoire. Les indications relatives à la discipline de l’orthographe se situent sur le site internet consacré au Plan d’étude romand1, sous l’onglet exposant le projet global de la formation de l’élève. La discipline du français s’inscrit dans ce projet parmi les branches obligatoires de la formation primaire où les objectifs d’apprentissages sont formulés et dans lequel le fonctionnement de la langue fait mention de la dictée. Le métier d’enseignant s’articule autour de multiples objets de savoirs que tout enseignant doit identifier, travailler et finalement évaluer au sein de sa classe. Il me paraît donc approprié aujourd’hui de m’attarder sur la façon la plus pertinente de pratiquer la dictée en classe, compte tenu qu’elle est imposée par le Plan d’étude romand comme nous pourrons le constater dans le sous-chapitre traitant de la position de ce dernier face à cet exercice.

Les origines de la dictée

  La pratique de la dictée et le débat qui l’entoure ne sont pas récents. Dès la fin du 16ème siècle, le problème de l’enseignement de l’orthographe se pose lorsqu’il faut utiliser l’alphabet latin pour retranscrire la langue française qui comporte trop de phonèmes et pas assez de lettres pour les représenter (Chervel, 2008, p.8). Les travaux menés par les historiens Furet et Ozouf (1977) et Chervel (1977) cités par Jacques David (2010) dans son article consacré aux origines de la dictée, établissent les origines de l’utilisation de celle-ci déjà au 17ème siècle.

  La lecture de ces travaux établit que la dictée était pratiquée en cette période sous forme de cacographie avant de se généraliser par la suite dans les pays francophones autour des années 1850.Le terme cacographie est défini par Buisson (1911) comme étant « une méthode consistant à enseigner la grammaire et l’orthographe au moyen de phrases et de mots écrits incorrectement et qu’on charge l’élève de corriger ». Jusqu’à la fin du 17ème siècle, l’orthographe se résume à de la simple calligraphie. De ce fait, la lecture prime sur l’écriture. Peu à peu, une écriture libre, c’est-à-dire une écriture de texte provenant directement des élèves (Chervel, 2008), surgit et s’implante car les enseignants se rendent finalement compte que la simple copie de textes d’auteurs ne suffit plus et qu’il devient indispensable de pouvoir écrire, et donc orthographier, ses propres textes.

La dictée « traditionnelle »

  Qu’entend-on exactement par dictée traditionnelle ? Jaffré (2008) explicite le terme dictée comme étant la lecture d’un texte par une tierce personne. Ce texte étant ensuite retranscrit par les auditeurs par écrit, il suppose un passage de l’auditif, du phonique, au graphique. En français, cet exercice n’est pas aisé étant donné qu’il ne s’agit pas d’une langue qui se transcrit comme elle se prononce ; elle s’écrit comme elle se comprend et nécessite donc une analyse. Selon le site internet du Centre national français de ressources lexicales (CNRTL, 2016), il s’agit d’un « exercice utilisé dans les classes pour enseigner aux élèves l’orthographe ». Cette définition ramène le lecteur à la notion d’apprentissage de l’orthographe par la dictée. Dodokal (2009) évoque, quant à elle, que « sous sa forme traditionnelle, la dictée est un exercice au cours duquel les élèves doivent produire, en l’absence de toute aide extérieure, les formes graphiques correspondant à un texte choisi et lu par le maître ». Elle précise également que « la dictée se révèle être un exercice terminal de vérification de connaissance de règles apprises hors contexte et hors production d’écrit ». L’aspect évaluatif entre ici en compte et renvoie donc l’image d’une dictée qui vérifierait les acquis des élèves et ne servirait pas potentiellement de base pour apprendre l’orthographe.

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Table des matières

Remerciements
Avant-propos : résumé
Cinq mots clés
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des annexes
Introduction 
CHAPITRE 1. : PROBLEMATIQUE
1.1 DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’OBJET DE RECHERCHE 
1.1.1 Regards croisés sur la dictée et l’orthographe
1.1.2 La dictée ? Oui mais
1.1.3 Se questionner pour mieux enseigner
1.2 ETAT DE LA QUESTION
1.2.1 Les origines de la dictée
1.2.2 Définitions
1.2.3 Champs théoriques et concepts
1.2.3.1 La position du PER et de la CDIP
1.2.3.2 Résultats de recherches, théories et synthèses
1.2.3.3 Les fonctions de la dictée
1.2.3.4 La relation que les élèves entretiennent avec la dictée
1.2.3.5 La production écrite comme alternative à la dictée
1.2.3.6 Analyse de trois formes de dictées
1.2.4 Point de vue personnel à l’égard de la théorie 2
1.3 QUESTION DE RECHERCHE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE 
1.3.1 Identification de la question de recherche
1.3.2 Objectifs et hypothèses de recherche
CHAPITRE 2. : METHODOLOGIE
2.1 FONDEMENTS METHODOLOGIQUES 
2.1.1 Type de recherche
2.1.2 Type d’approche
2.1.3 Type de démarche
2.2 NATURE DU CORPUS 
2.2.1 Récolte des données
2.2.1.1 Guide d’entretien
2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.3 Echantillonage
2.3 METHODES ET/OU TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES 
2.3.1 Transcription
2.3.2 Traitement des données
2.3.3 Méthodes et analyse
CHAPITRE 3. : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS…… ERREUR ! SIGNET NON DEFINI
3.1 INFORMATIONS GÉNÉRALES ET PERSONNELLES DES ENSEIGNANTES INTERROGÉES 
3.2 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
3.2.1 La dictée en milieu scolaire
3.2.2 Utilisation de la dictée .
3.2.3 Fonctions visées dans la pratique de la dictée
3.2.4 Objectifs spécifiques visés dans la pratique de la dictée
3.2.5 Alternatives à la dictée dans l’apprentissage/vérification de l’orthographe
3.2.6 Progressions des élèves
Conclusion 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
SOURCE IMAGE

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