Redynamisation de la commune rurale de Montjay (05) grâce à la création d’un plan d’eau écologique

Des Alpes au Rhône, à l’écart du littoral, la Provence intérieure est restée sauvage et parfois déserte, mais pourtant splendide. Le département des Hautes Alpes est caractérisé par un climat exceptionnel, dont les 300 jours d’ensoleillement par an, qui apporte un tourisme d’hiver comme d’été, mais aussi par sa ruralité et sa faible densité de population. En effet, seules cinq agglomérations peuvent véritablement être qualifiées de « villes » : Gap, Briançon, Embrun, Laragne et Veynes. La commune de Montjay est une petite commune située au Sud Ouest du département. Elle possède un espace naturel de qualité mais elle est aussi marquée par le fort taux de résidents secondaires et par le vieillissement de sa population lié au départ des jeunes qui quittent le département, ce qui atténue son dynamisme. En effet la commune ne comprend plus de services primaires tels que des commerces de proximité, une boulangerie ou une école. Il semble donc important dans cette commune de recréer un bassin de vie afin de maintenir sa population actuelle et d’attirer les résidents secondaires à vivre plus souvent dans la commune. Tout d’abord, je me suis attachée à établir un diagnostic de la situation actuelle de Montjay. Grâce à ces constatations, plusieurs éléments considérés comme enjeux principaux de la commune de Montjay ont été dégagés. Par la suite, ce dossier propose la mise en place d’un plan d’eau écologique, de la conception à la réalisation, ainsi que la transformation d’une ancienne maison de maître, appelée «le château », en établissement restaurateur, afin d’utiliser leur capacité d’attraction comme moteur de la fréquentation du village et y créer un bassin de vie redynamisé.

Montjay, une commune rurale au cœur de la Provence 

Contexte géographique

La commune occupe 2700 hectares, majoritairement boisés. Environ 15% de cette surface est de propriété communale, les 85% restants sont du domaine privé. Elle est constituée d’un centre bourg qui affiche une altitude moyenne de 790 mètres, et deux hameaux au Sud et au Nord, culminants à environ 900 mètres. Les 125 maisons accueillent 96 habitants sédentaires et un potentiel triple, qui lui confère un caractère résidentiel. Le ciel bleu, la pureté de l’air, le vert des forêts, les eaux des trois cours d’eau qui confluent au centre du bourg sont autant d’atouts pour ce village en croissance et en rénovation. La commune se situe en région Provence-Alpes Côte d’Azur, mais elle est limitrophe avec la région Rhône Alpes étant frontalière avec le département de la Drôme.

Elle se trouve à une trentaine de kilomètres de l’autoroute A51 reliant actuellement Marseille à Gap (et à Grenoble prochainement). La capitale régionale qu’est Marseille est accessible en deux heures via cette autoroute, ou par le train grâce à la ligne Laragne-Sisteron-Marseille, et la préfecture, Gap, est un pôle d’attractivité pour le département et se trouve à une petite heure de route du village.

Plus près, les communes de Serres et Laragne offrent les commerces et services utilisés par les habitants. La commune de Rosans, chef-lieu du canton, est peu fréquentée par les habitants bien qu’elle soit moins loin que les deux villes citées précédemment, car elle est de « l’autre côté de la vallée ».

Patrimoine

De part sa localisation, la commune dispose d’un patrimoine naturel important comme cela sera présenté par la suite.

En ce qui concerne son patrimoine architectural et culturel, quelques éléments sont à noter :
➤ Au hameau de Vaucluse, peut être visitée l’église Notre-Dame de Rourebeau datant du XVII° siècle.
➤ Au bourg, on y retrouve l’église Saint-Martin qui contient un tableau offert par l’empereur.
➤ Le cadran solaire en façade dans la rue principale de Montjay bourg (Cf. photographie ci-contre).

➤ Cette commune provençale rurale respecte différentes traditions :
o Lors du lundi de Pentecôte, la population célèbre traditionnellement la fête de Chapaïsses qui commence par un pèlerinage important à la chapelle Saint Honorat, sur le territoire de Sorbiers mais de gestion montjayaise. On y trouve un tableau du XVIIIème qui représente l’évêque d’Arles demandant au seigneur une pluie salvatrice pour les cultures.
o Le 15 août rassemble la population à la messe de l’assomption célébrée en plein air à Vaucluse et suivi de la fête de ce hameau.
o Le week-end suivant le 15 août a lieu la fête votive du village qui y apporte une grande effervescence.

Contexte juridique et réglementaire

La commune ne possède aucun document d’urbanisme propre et connait donc de nombreuses restrictions en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

Le Règlement National d’Urbanisme (RNU)

La commune dépend du RNU car le Plan Local d’Urbanisme est beaucoup trop lourd financièrement. Une carte communale avait été ébauchée permettant à la commune d’être plus autonome mais elle aussi était trop coûteuse. Le RNU fixe les règles applicables en matière de localisation et desserte de constructions, celles relatives à l’implantation et au volume des constructions et celles relatives à l’aspect des constructions. La commune étant soumise à ce règlement, elle est soumise au principe de constructibilité limitée en continuité du bâti existant. Ce principe est établi par la loi montagne. Selon le RNU, seules sont autorisées, en dehors des parties actuellement urbanisées de la commune :
♦ l’adaptation, le changement de destination, la réfection ou l’extension des constructions existantes
♦ les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à la réalisation d’aires d’accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à l’exploitation agricole, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d’opérations d’intérêt national
♦ sous certaines réserves, les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l’intérêt de la commune le justifie, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, dès lors qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publique.

Loi Montagne du 9 janvier 1985

Les dispositions particulières aux zones de montagne sont issues de la loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, préfigurée par la directive nationale d’aménagement sur la protection et l’aménagement de la montagne du 22 novembre 1977. Ces mesures ont été prises à la suite des excès d’un développement touristique aux conséquences néfastes en matière d’environnement, d’agriculture et de maintien des équilibres économiques et sociaux. Les grands principes de cette loi ont été fondés sur la reconnaissance de la spécificité du territoire montagnard et de la nécessité d’un équilibre entre développement et protection du territoire.

La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux précise les objectifs de développement équitable et durable assignés aux politiques publiques d’aménagement et de protection des territoires de montagne : « La République Française reconnaît la montagne comme un ensemble de territoires dont le développement équitable et durable constitue un objectif d’intérêt national en raison de leurs rôles économique, social, environnemental, paysager, sanitaire et culturel. Le développement équitable et durable de la montagne s’entend comme une politique de progrès initiée, portée et maîtrisée par les populations de montagne, appuyée par la collectivité nationale, qui doit permettre à ces territoires d’accéder à des niveaux et conditions de vie comparables à ceux des autres régions et offrir à la société des services, produits, espaces, ressources naturelles de haute qualité. Elle doit permettre également à la société montagnarde d’évoluer sans rupture brutale avec son passé et ses traditions en conservant et en renouvelant sa culture et son identité. L’Etat et les collectivités publiques apportent leur concours aux populations de montagne pour mettre en œuvre ce processus de développement équitable et durable en encourageant notamment les évolutions suivantes : faciliter l’exercice de nouvelles responsabilités par les collectivités et les organisations montagnardes dans la définition et la mise en œuvre de la politique de la montagne et des politiques de massifs ; engager l’économie de la montagne dans des politiques de qualité, de maîtrise de filière, de développement de la valeur ajoutée et rechercher toutes les possibilités de diversification ; participer à la protection des espaces naturels et des paysages et promouvoir le patrimoine culturel ainsi que la réhabilitation du bâti existant ; assurer une meilleure maîtrise de la gestion et de l’utilisation de l’espace montagnard par les populations et collectivités de montagne ; réévaluer le niveau des services en montagne, assurer leur pérennité et leur proximité par une généralisation de la contractualisation des obligations. » [source : www.legifrance.fr] .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : LE DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE DE MONTJAY (05)
I. MONTJAY, UNE COMMUNE RURALE AU CŒUR DE LA PROVENCE
II. UNE POPULATION RURALE VIEILLISSANTE
III. CONDITIONS GEO-CLIMATIQUES DU MILIEU
IV. DIAGNOSTIC TOURISTIQUE
V. SYNTHESE DES ENJEUX SOULEVES PAR LE DIAGNOSTIC
PARTIE 2 : LE PROJET PROPOSE
A. LE PLAN D’EAU
I. PRESENTATION DU SITE
II. CONTEXTE INSTITUTIONNEL
III. LES DEMARCHES A SUIVRE POUR CREER UN PLAN D’EAU
IV. REALISATION D’UN PLAN D’EAU ECOLOGIQUE
B. LE RESTAURANT
I. UN BATIMENT AUTONOME EN ENERGIE
II. UN ETABLISSEMENT VOUE A RECEVOIR DU PUBLIC (ERP)
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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