Recommandations en matière d’activité physique pour améliorer la santé cardiovasculaire 

Recommandations en matière d’activité physique pour améliorer la
santé cardiovasculaire 

L’adoption et le maintien d’une pratique régulière d’activité physique (AP) est recommandée autant en prévention primaire qu’en prévention secondaire de la cardiopathie ischémique.

En effet, l’AP est bénéfique pour la santé cardiovasculaire lorsqu’elle est pratiquée selon les recommandations. Pour une population adulte, on recommande d’être actif à une intensité moyenne ou vigoureuse pendant au moins 150 minutes par semaine par séances d’au moins 10 minutes consécutives afin de favoriser la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2010; Société canadienne de physiologie de l’exercice & ParticipACTION, 2012). La quantité hebdomadaire peut être répartie en périodes de 30 minutes sur la plupart des jours de la semaine. Cette dose d’activité physique en prévention primaire permet de diminuer de 14% l’apparition de la maladie coronarienne; tandis qu’en atteignant 300 minutes par semaine d’AP à une intensité moyenne, le risque est diminué de 20% (Sattelmair, Pertman, Ding, Kohl, Haskell et Lee., 2011).

Les bienfaits de l’AP ont été démontrés sur les facteurs de risque de la cardiopathie ischémique, particulièrement ceux liés à l’obésité, ainsi que sur la progression de l’athérosclérose et sur la capacité cardiorespiratoire (Thompson et aL, 2003). En prévention secondaire, on observe une relation significative favorable entre le volume d’AP mesuré en nombre quotidien de pas et les facteurs de risque suivants: le cholestérol HDL, les triglycérides, la tolérance au glucose, l’IMC, la fréquence cardiaque moyenne mesurée sur une période de 24 heures et l’endurance musculaire (Back, Cider, Gillstrëm et Herlitz, 2013). Une étude prospective taiwanaise a démontré que 15 minutes par jour ou 90 minutes par semaine d’AP à intensité moyenne pouvaient amener des bénéfices chez les individus présentant des facteurs de risque de MCV (Wen et al., 2011).

Activité physique et facteurs de risque

L’AP est une des pierres angulaires de la gestion des facteurs de risque de la MCV. Elle peut également agir de façon indépendante sur ces facteurs. Le texte qui suit présentera les recommandations en matière d’AP émises par les regroupements d’experts pour un meilleur contrôle de la dyslipidémie, de l’HTA et du diabète.

Un minimum de 120 minutes hebdomadaire d’activité aérobie, indépendamment de l’intensité, semble avoir un effet positif sur le profil lipidique en augmentant le niveau de C-HDL (Kodama et al., 2007) et en diminuant le niveau de triglycérides (Kelley, Kelley et Franklin, 2006). Dans une perspective de prise en charge de la dyslipidémie et de prévention de la MCV, la Société canadienne de cardiologie recommande que les adultes accumulent un minimum de 150 minutes par semaine d’exercice de type aérobie à une intensité moyenne à vigoureuse et ce, par période d’au moins 10 minutes consécutives, (Anderson et al., 2013).

De plus, la pratique d’activité physique réduit la pression artérielle systolique et diastolique au repos, (Kokkinos, 2012; Thompson et al., 2003). Un effet de dose-réponse est présent, par contre, la variabilité de la pression artérielle sera différente entre une personne normotendue et une personne hypertendue (Pescatello, 2005). Chez une personne hypertendue, on peut observer une diminution de la pression artérielle de 5 à 7 mm Hg suite à un exercice cardiorespiratoire. Cette baisse de la pression artérielle survient autant en réponse aigue que chronique à l’entraînement (Pescatello, 2005). Le Programme éducatif canadien en hypertension (PECH) recommande l’AP afin de prévenir le développement de l’HTA chez une personne normotendue ou d’abaisser la pression artérielle chez une personne atteint d’HT A. De façon plus spécifique, les recommandations en matière d’AP émises par le PECH sont de 30 à 60 minutes d’aérobie à une intensité moyenne, de 4 à 7 jours par semaine ajouté aux activités quotidiennes (Dasgupta et aL, 2014).

De plus, le comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète souligne plusieurs bienfaits de la pratique d’AP chez les diabétiques. Entre autres, l’AP permet de mieux contrôler la glycémie et de réduire l’insulinorésistance (Sigal, Armstrong, Colby, Kenny, Plotnikoff, Reichert et Riddell, 2013). D’autre part, la diminution de l’hémoglobine glyquée suite l’entraînement cardiovasculaire, seul ou combiné avec l’entraînement musculaire, est de 0,6% à 0,67% (Chudyk & Petrella, 2011). Il est recommandé pour une personne diabétique de faire des exercices de type aérobie à une intensité moyenne ou vigoureuse au moins trois jours par semaine et de cumuler ainsi un minimum hebdomadaire de 150 minutes d’AP. Les exercices de type aérobie peuvent être faits par bloc de 10 minutes et les personnes diabétiques ne devraient pas rester inactives plus de deux jours consécutifs. De plus, les exercices de musculation, à raison de deux à trois fois par semaine, sont à encourager en combinaison avec les exercices d’aérobie (Sigal et aL, 2013).

Plusieurs études ont démontré des effets positifs de l’AP concernant l’obésité. Par exemple, une étude récente a démontré des effets positifs de la modification de la pratique d’AP et de l’alimentation, pendant 1 an, sur le profil anthropométrique chez les hommes présentant une obésité abdominale (Villeneuve et aL, 2014). Parmi les résultats, les auteurs ont observé une diminution de la masse adipeuse corporelle mesurée par imagerie médicale à absorption bi-photonique à rayon X (DEXA). Il en était de même pour le volume de tissu adipeux abdominal. Une réduction du tissu adipeux abdominal variant entre 17 et 26% est remarquée selon sa localisation. Une autre étude rapporte un lien entre l’AP, la circonférence de la taille et le risque relatif pour la santé (Janiszewski & Ross, 2007). Cette relation est présente avec ou sans une perte de poids corporel.

Progression de la maladie coronarienne

La quantité d’AP pratiquée peut également avoir des effets positifs sur la progression de la cardiopathie ischémique. A ce sujet, une étude a démontré qu’une dépense énergétique hebdomadaire de 1500 kcal ralentit la progression de l’athérosclérose alors que le fait de dépenser plus de 2200 kcal par semaine peut permettre une réduction de la plaque athéromateuse (Hambrecht et aL, 1993). Il faut toutefois considérer que cette étude a été faite chez 62 hommes dont la moyenne d’âge était de 53 ans. L’étude a été menée sur une période de 12 moins pendant lesquels, les participants du groupes « intervention» devaient faire 30 minutes d’ergocycle par jour ainsi que 2 séances de 60 minutes par semaine d’entrainement en groupe. Une régression de l’athérosclérose a été observée chez huit participants (28%) du groupe « intervention ». Une seconde phase de cette étude s’est poursuivie sur une période de 6 ans et les résultats ont été publiés en 1997 (Niebauer et aL, 1997). Les auteurs mentionnent que les patients dont la sténose coronarienne régresse dépensent en moyenne 1784 kcal par semaine ce qui équivaut à 4 heures par semaine d’exercice aérobie d’intensité moyenne. D’autre part, une étude a démontré qu’après 12 mois, la progression de la maladie coronarienne était plus élevée chez des patients ayant subi une angioplastie que chez des patients s’étant entrainé (Hambrecht et aL, 2004). Les participants étaient des hommes âgés de moins de 70 ans et le volume d’entraînement demandé était une séance de 60 minutes par semaine d’exercice aérobie en groupe ajoutée à 20 minutes d’ergocycle par jour.

Capacité cardiorespiratoire 

La pratique d’AP est corrélée avec la capacité cardiorespiratoire (Lee et al., 2011). Bien qu’une faible capacité cardiorespiratoire ne soit pas clairement considérée comme un facteur de risque de la maladie cardiovasculaire, nous devrions nous y attarder davantage. La capacité cardiorespiratoire est mesurée par une épreuve d’effort et elle est généralement exprimée en équivalent métabolique de la tâche (METs). Un MET représente la dépense énergétique d’un individu au repos en position assise correspondant en moyenne à une consommation d’oxygène de 3,5ml O₂.kg⁻¹.min⁻¹ (Strath et al., 2013). Une méta-analyse publiée en 2009 conclut qu’il existe une association entre la capacité cardiorespiratoire et la mortalité. Une amélioration de la capacité aérobie maximale d’un MET diminuerait la mortalité de toutes causes de 13% et la mortalité coronarienne et cardiovasculaire de 15% (Kodama et al., 2009).  » est donc pertinent de viser une amélioration de la capacité aérobie maximale afin de réduire les taux de mortalité liés aux MCV.

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Table des matières

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ET PROBLËMATIQUE 
CHAPITRE 2 : RECENSION DES ËCRITS 
2.1 Profil anthropométrique et santé cardiovasculaire
2.1.1 Influence du surpoids et de l’obésité sur les facteurs de risque de la MCV
2.2. Recommandations en matière d’activité physique pour améliorer la santé
cardiovasculaire
2.2.1 Activité physique et facteurs de risque
2.2.2 Progression de la maladie coronarienne
2.2.3 Capacité cardiorespiratoire
2.3 Programmes de réadaptation cardiaque et de prévention secondaire
2.4 Approches favorisant l’adhésion à l’activité physique
2.5 Méthodes mesurant la pratique d’activité physique
2.5.1 Utilisation et résultats d’intervention associés au podomètre
2.5.2 Utilisation et résultats d’intervention associés à l’accéléromètre
OBJECTIFS DE RECHERCHE
CHAPITRE 3: ARTiCLE 
RÉSUMÉ
RÉSUMÉ COURT
INTRODUCTION
MÉTHODOLOGIE
RÉSULTATS
DISCUSSION et CONCLUSION
REMERCIEMENTS
RÉFÉRENCES
CHAPITRE 4: DISCUSSION ET CONCLUSiON

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