Recherche des leishmanies chez le vecteur

Recherche des leishmanies chez le vecteur

Biologie et éco-éthologie

Les phlébotomes sont des insectes holométaboles, se nourrissent essentiellement de sucs floraux et les femelles sont de plus hématophages, type telmophage. L’accouplement a lieu peu de temps après leur émergence, souvent au crépuscule et dure environ une quinzaine de minutes.Une fois fécondée, la femelle se nourrit sur un vertébré (plusieurs espèces de mammifères dont l’Homme, oiseaux, reptiles et amphibiens) pour assurer le développement de ses œufs. Le sang est absorbé d’un lac hémolymphatique qu’elle crée en dilacérant les tissus de l’hôte avec ses mandibules. Puis, pour digérer son repas, elle prend une période de repos dans un endroit ombragé et protégé du vent. Le temps de maturation des œufs dépend de l’espèce et de la température ambiante. L’accouplement peut se produire aussi dans le gîte de repos après la prise du repas de sang. Les œufs pondus un à un, donnent à l’éclosion des larves vermiformes, de 0,5 à 4 mm de long, composées de trois parties, tête, thorax et abdomen dont le 8èmesegment porte les stigmates respiratoires et l’extrémité caudale, deux paires de longues soies. Ces larves vivent dans les gites de ponte qui varient selon les espèces mais qui sont en général riches en matières organiques, humides et obscurs. Elles se nourrissent de matières organiques au moyen de pièces buccales broyeuses, subissent 4 mues avant de se transformer chacune en une nymphe. En saison froide ou lors de conditions défavorables, les larves du stade 4 entrent en diapause et s’enfoncent dans le sol (Dolmatova et Demina, 1971; Abonnenc, 1972). La nymphe est de couleur blanc-jaunâtre; l’extrémité de l’abdomen porte les soies caudales et l’exuvie du dernier stade larvaire qui lui permet de se fixer sur son support. Elle vit dans les mêmes types de niches écologiques que ceux de la larve, ne se nourrit pas, entre en état de vie Chapitre I Synthèse bibliographique 11 ralentie puis effectue la mue imaginale donnant l’adulte. Celui-ci émerge à partir d’une fissure située sur le côté dorsal de la cuticule (Abonnenc, 1972)(Fig.8). La durée du développement post-embryonnaire varie selon les conditions climatiques, de 20 à 90 jours (Izri et al., 2006). La longévité des adultes est de quelques mois et dépend des conditions d’humidité et de température optimales. Le mâle a une durée de vie plus courte que celle de la femelle. Celle-ci vit en moyenne deux mois au cours desquels elle peut s’accoupler plusieurs fois mais ne prend qu’un repas de sang par cycle gonotrophique qui se répète tous les 3 à 10 jours (Leger et Depaquit, 1999). Les phlébotomes sont présents toute l’année dans les régions tropicales mais seulement pendant la saison chaude dans les régions tempérées. La période de leur vie active diffère selon le climat (Dolmatova et al., 1971). Dans le bassin méditerranéen, ils sortent massivement au printemps et en été par des temps pluvieux (Rioux et al., 1969). Ces insectes se déplacent par des vols lents, silencieux et courts avec un rayon de déplacement qui n’atteint généralement pas 1,5 km. Leur activité est nocturne, commence au crépuscule par des temps calmes et sous des conditions de température et d’humidité satisfaisantes. Dans la journée, ils se réfugient dans des endroits calmes, à l’abri de la lumière et du vent (terriers de petitsmammifères sauvages, clapiers, niches, creux d’arbres, anfractuosité de rochers…). En général, ils s’éloignent peu de ces abris où les femelles trouvent les hôtes vertébrés sur lesquels elles doivent se gorger; ces abris peuvent constituer des gîtes de repos ou de ponte favorables au développement larvaire (Fig.9). Les phlébotomes prolifèrent dans des terriers de rongeurs sauvages qui constituent une niche écologique naturelle ou primaire. La disparition des hôtes entraine l’extinction de la niche et le déplacement des insectes vers un autre abri, par exemples:

Facteurs bioclimatiques

La prolifération et la répartition des différentes espèces de phlébotomes sont influencées par les facteurs bioclimatiques et en particulierpar la température et la pluviosité. Ces insectes sont présents toute l’anné dans les régions tropicales où leur multiplication est favorisée par une température de 30°C et un degré d’humité élévé (Abonnenc, 1972). En régions tempérées et du fait des conditions climatiques plus variables, ils ne prolifèrent qu’à la saison estivale, quand la température est élevée (20°C et plus) et en présence d’une humdité suffisante. Ces paramètres expliquent leur absence à une altitude supérieure ou égale à 1000-1500 m (Ripert et Ladier, 2005). Le climat a un effet sur la nature de la végétation et par conséquent sur la répartition des espèces animales. Les phlébotomes se distribuent selon le type de végétation auquel sont adaptés leurs hôtes notamment les rongeurs sauvages. Parmi les espèces de phlébotomes, Phlebotomus ariasi abonde dans la partie Nord de la méditerranée et P. papatasi dans la partie Sud où se rencontre le rongeur Psammomys obesus. Ces régions se caractérisent par une végétation respectivement hydrophile et xérophile. La distribution des espèces animales peut être inégale au sein d’une même région car elle dépend du milieu et des conditions géographiques. Psammomys obesus vit dans les régions septiques où il se nourrit de chénopodiacées. Il construit ses terriers dans les terrains sableux où poussent ces plantes xérophiles dont le développement est favorisé par la présence des nappes phréatiques ou de points d’eau. L’existence de niches écologiques sauvages des phlébotomes est de la sorte liée à la nature du sol, de la flore, de la faune et du climat (Le Houerou, 1977). Les variations météorologiques peuvent modifier aussi les conditions locales avec par conséquent des répercussions sur la végétation et la répartition des populations animales. Des précipitations intenses contribuent au développement de la végétation et à la pulullation des rongeurs et des phlébotomes inféodés à leurs terriers. Une sécheresse prolongée a un effet inverse (Izri et Bellazoug, 1993).

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Table des matières

INTRODUCTION
Introduction
CHAPITRE I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Les phlébotomes
1.1. Taxonomie
1.1.1. Historique de la taxonomie
1.1.2. Position systématique des phlébotomes
1.2. Morphologie
1.3. Biologie et éco-éthologie
1.4. Répartition géographique
1.4.1. Dans le monde
1.4.2. En Algérie
1.4.2.1. Espèces recensées
1.4.2.2. Répartition des espèces selon les étages bioclimatiques
1.5. Epidémiologie
1.5.1. Facteurs bioclimatiques
1.5.2. Facteurs anthropiques
2. Rôle vecteur des phlébotomes
2.1. Leishmanioses
2.1.1. Historique
2.1.2. Généralités
2.1.3. Leishmanioses en Algérie
2.1.3.1. Leishmaniose viscérale
2.1.3.2. Leishmaniose cutanée sporadique du Nord
2.1.3.3. Leishmaniose cutanée zoonotique
2.1.4. Circulation du parasite
2.1.5. Techniques diagnostiques
2.1.6. Le parasite
2.1.6.1. Taxonomie
2.1.6.2. Morphologie
2.1.6.3. Cycle biologique
2.1.7. Leishmanies et réactions immunitaires
2.2. Arbovirus
2.2.1. Généralités
2.2.2. Bunyaviridae
2.2.2.1. Généralité
2.2.2.2. Structure
2.2.2.3. Dissémination virale et réponse immunitair
2.2.3. Phléboviru
2.2.3.1. Généralités
2.2.3.2 Découverte des phlébovirus en Algérie
2.2.4. Virus Toscana (Toscana virus ou TOSV
2.2.4.1. Introduction
2.2.4.2. Structure et propriétés biologiques
2.2.4.3. Découverte et pathogénicité de TOSV
2.2.4.4. Syndromes cliniques
2.2.4.5. Diagnostic
CHAPITRE II MATERIEL ET METHODES
1. Caractéristiques de la zone d’étude
2. Etude entomologique
2.1. Méthodes d’échantillonnage des phlébotomes adultes
2.2. Identification des phlébotomes
2.2.1. Identification à frais
2.2.2. Identification après éclaircissement et montage
3. Etude parasitologique
3.1. Recherche des formes promastigotes chez le phlébotome
3.2. Détection de cas humains de leishmaniose viscérale par Western blot
4. Recherche et caractérisation moléculaire de phlébovirus
4.1. Broyage et homogénéisation des pools de phlébotomes
4.2. Extraction de l’ARN
4.2.1. Extraction par le robot (Well Bloch, Eppendorf ep motion 5075
4.2.2. Extraction manuelle à partir du Kit Quiagen EZ1®. Virus MiniKit V2.0
4.3. Amplification génique
4.3.1. Amorces
4.3.2. Préparation des mix
4.3.3. Programmation du thermocycleur
4.4. Lecture des résultats de PCR par électrophorèse sur gel d’agarose
4.5. Purification des produits de PCR
4.6. Séquençage
4.6.1. Préparation de la réaction du séquençage
4.6.2. Purification au Sephadex
5. Lecture des résultats
6. Mise en culture des phlébovirus
6.1.Préparation des cellules
6.2.Trypsinisation des cellules
6.3. Inoculation du virus
7. Séquençage du génome complet
7.1. Distances génétiques et analyse phylogénétique
8. Séroneutralisation
CHAPITRE III RESULTATS
1. Etude entomologique
1.1. Résultats des piégeages
1.2. Inventaire taxonomique
1.3. Aspect écologique
1.3.1. Abondance relative selon le taxon des phlébotomes piégés sur papiers
Huileux
1.2.3. Abondance relative selon le taxon des phlébotomes capturés par pièges
lumineux
2. Etude parasitologique
2.1. Recherche des leishmanies chez le vecteur
2.2. Diagnostic sérologique de cas humains de leishmaniose viscérale
3. Etude virologique
3.1. Isolement et caractérisation du virus Toscana par analyse moléculaire
3.1.1. Recherche du virus
3.1.2. Isolement du virus
3.1.3. Séquençage du génome complet
3.1.4. Analyse phylogénétique
3.2. Séroneutralisation
4. Co-infections Leishmania-Toscana
CHAPITRE IV DISCUSSION
Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexes…

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