Recherche armée : Jean Baptiste DEMOY (1793-1813) mort au combat

LES FRATRIES DU COUPLE SOUCY- DUFOUR 

Génération 1

1° Les frères et soeurs de Pierre Maximilien à noter qu’ils sont tous nés au Fayel – Je les ai répertoriés grâce à la compilation des tables décennales de cette commune Il s’agit de:
• Pierre Vincent SOUCY 1805-1873 ▪ Zoée Caroline Arthémise SOUCY 1814-1891 o Pierre Valmire SOUCY 1816-1837 ▪ Artémise Octavie SOUCY 1819-

Pierre Vincent SOUCY est l’ainé de la fratrie

Il est né le 5 Frimaire de l’an1411 (29 novembre 1805) au Fayel. Imprimeur en indiennes, il s’est marié le 2 juillet 1832 à RADEPONT (Eure) alors qu’il avait 22 ans avec Ozée SAINT MARTIN, née dans cette commune le 8 mars 1811 (source acte de naissance). Il est décédé à 85 ans le 19 avril 1891 à Pont Saint Pierre (Eure) alors que son épouse était décédée dans cette commune le 05/09/1873 (source acte de décès du 20/04/1891- NMD (1880-1902) (8 Mi 5740) P394). Je n’ai pas recherché s’ils ont eu de la descendance.
Pierre Maximilien SOUCY, notre protagoniste, né 7 ans plus tard, le 12 octobre 1811 au Fayel, est le 2ème de la fratrie. Nous avons vu ci-dessus que, graveur sur bois, il s’est marié le 22 juin 1840 dans cette commune alors qu’il avait 28 ans avec Victorine Angélique DUFOUR, âgée de 23 ans, originaire de Lyons la Forêt, ouvrière à la tisserie. Il est décédé à 59 ans le 7 Août 1871. Leur descendance sera étudiée plus loin dans ce mémoire, s’agissant du couple principal.
Zoé Caroline Arthémise SOUCY née le 15 Janvier 1814 au Fayel, elle est décédée le 28 novembre 1891 à 77 ans en son domicile 66 rue des Blâtiers à Darnétal (76). Elle s’était mariée le 22 septembre 1841 à VANDRIMARE, alors qu’elle avait 27 ans, avec Pierre Louis MOULIN, né vers 1810. Le couple a eu au moins 2 enfants : Albert Louis (1853) et Brigitte Zoé MOULIN (1856).
Pierre Valmire SOUCY, né le 8 septembre 1816 au FAYEL, il est décédé le 15 mai 1837 dans la même commune à l’âge de 20 ans.
Artémise Octavie SOUCY, la dernière de la fratrie, est née le 12 juillet 1819 au FAYEL. Elle s’est mariée le 26 septembre 1840 avec François Amboise BLAINVILLE, fondeur en cuivre, âgé de 35 ans, né le 30 novembre 1807 à Auzouville sur Ry où il mourut le 6 mars 1882 à l’âge de 74 ans. Le couple a eu au moins un garçon : Arsène Adolphe BLAINVILLE (1845).

LA BRANCHE SOUCY : Les ascendants de Pierre Maximilien

Arbre ascendant 

La représentation de l’arbre d’ascendance de Pierre Maximilien ci-dessous (à l’aide du logiciel Généanet) permet de constater que si j’ai pu remonter les trois générations au-dessus de lui avec pour ses parents et grands-parents paternels (branche SOUCY) les noms, lieux et dates naissance et décès, grâce notamment aux indications figurant sur son acte de mariage, je n’ai pu, dans un premier temps, faute d’accès limité aux archives et de temps, remonter la branche maternelle LEMERCIER au-delà de ses grands-parents.

Génération 2 

Elle est constituée par les parents de la fratrie ci-dessus et leurs oncles et tantes
Les parents de Pierre Maximilien : Pierre SOUCY et Marie Rose Adélaïde LEMERCIER Marie Rose Adélaïde LEMERCIER (ou MERCIER suivant les actes), la mère de Pierre Maximilien, est propriétaire aux GOURNETS, hameau de VANDRIMARE (27) lorsqu’elle se marie en 1805. Née le 25 mars 1783 aux Gournets (hameau de VANDRIMARE), elle décède le 28 mai 1866 à Auzouville sur Ry (76), chez son gendre, un an après son époux, Pierre SOUCY.

Pierre SOUCY, le père, est propriétaire au Fayel (1840)

Né vers 1776* à Perriers sur Andelle (27) d’après son acte de décès*, il est décédé au domicile de son gendre, François BLAINVILLE, époux d’Artémise sa fille, le 14 janvier 1865 à près de 90 ans. Il s’était marié à 29 ans le 12 février 1805 avec Marie Rose Adélaïde LEMERCIER, 21 ans.
*L’étude de l’acte de décès de Pierre SOUCY nous indique qu’il n’est pas possible de trouver son acte naissance, dont les registres de Perriers-sur-Andelle sont détruits.

Un témoin gênant 

Marin LEMERCIER : il était étonnant de voir noté « beau-frère » alors qu’il porte le même nom que la mariée. J’ai donc recherché un Marin LEMERCIER ayant épousé une LEMERCIER dans le département de l’Eure. Le logiciel FILAE m’a proposé effectivement un acte de mariage correspondant à ce cas. Il a en effet épousé le 6 février 1796, aux Gournets (27), une soeur de Marie Rose Adélaïde, prénommée Marie Rose Prudence. Il est donc bien le beau-frère de Marie Rose Adélaïde.
Cependant, une nouvelle énigme s’est posée à moi ; je trouve 2 actes de mariage pour la même personne En effet Marie Rose Prudence LEMERCIER a aussi épousé un certain François Julien Foliot le 25/06/1805 aux Gournets. Mêmes prénoms, mêmes parents s’agit-il de la même personne?
– L’acte de mariage du 06/02/1796, ne donne pas son âge mais donne un début de date de naissance, le 13 octobre…
– L’acte de mariage du 25/06/1805 donne l’âge de la mariée, 21 ans (donc née vers 1884), et son lieu de naissance, les GOURNETS ; Mais il ne précise pas qu’elle a déjà été mariée, ni qu’elle est veuve ou divorcée.
L’acte de baptême de celle-ci ci-après corrobore ces deux indices puisqu’il prouve qu’il y a bien une Marie Rose Prudence LEMERCIER née les 10 Octobre 1884…
Mais elle se serait mariée la 1ère fois à l’âge de 11 ans en 1796 ce qui paraît bien jeune. L’exploration du registre paroissial des Gournets devrait peut-être révéler l’existence d’une soeur ainée homonyme ?
Je trouve par ailleurs l’acte de décès en date du 7 Février 1814 à Notre Dame de l’Isle (27) d’une Prudence LEMERCIER avec des parents correspondants et épouse de Marin LEMERCIER sur lequel il est indiqué qu’elle a 37 ans. Elle serait donc née aux environ de 1776.
Après avoir relevé tous les actes du registre paroissial des GOURMETS entre 1700 et 1792, et tous les enfants du couple Jacques Adrien LEMERCIER/Marie Cécile LEFEBVRE, donc les frères et soeurs de Marie Rose Adélaïde LEMERCIER, j’en conclue que l’épouse de Marin LEMERCIER est bien une Prudence mais il s’agirait de Marie Cécile Prudence née le 16/10/1776 et non sa petite soeur, Marie Rose Prudence, trop jeune pour être mariée.
Les prénoms répétitifs et le nombre de filles nées les portant ont dû prêter à confusion lors de la rédaction de l’acte de mariage du 06/02/1796.

Leurs parents (génération 3)

Ils sont les grands-parents maternels de Pierre Maximilien.
Le couple LEMERCIER/LEFEBVRE, cultivateurs aux Gournets, apparaît à la naissance du 1er enfant en 1774 aux Gournets et disparaît à la naissance du dernier… du moins sur ce registre compulsé jusqu’à sa dernière page, soit jusqu’en 1792.
Les recherches d’un sacrement de mariage LEMERCIER/LEFEBVRE n’ont rien apporté sur le BMS des Gournets compulsé en remontant jusqu’en 1769, mais réapparaît dans l’acte de mariage de leur fille en 1805.
Jacques Adrien LEMERCIER : Son acte de décès sera retrouvé dans l’état civil de l’an 6 de la même commune14. On ignore sa date et lieu exacts de naissance mais on peut déduire par son âge à son décès (49 ans) qu’il doit être né vers 1749. La recherche de son acte de baptême en remontant jusqu’en 1746 dans le registre paroissial des Gournets n’a rien donné. Je trouve cependant l’acte de baptême de Pierre Adrien LUCAS le 13 Août 1760 duquel il est le parrain.
Je n’ai par ailleurs pas trouvé celui de son épouse. Je suppose qu’ils sont arrivés aux Gournets vers 1760.
Son acte de décès du 25/02/1798 ne dévoile pas les noms de ses parents, je n’ai pas donc pu remonter plus dans les générations précédentes, ni trouver ses frères et soeurs.

Marie Cécile LEFEBVRE

Son épouse ne laisse pas trop d’indice, en dehors de sa profession de cultivatrice. Il n’y a aucune référence à son âge, si ce n’est qu’elle est encore en vie en 1805 lors du mariage de sa fille Marie Rose Adélaïde en 1805.

LA BRANCHE PATERNELLE : les SOUCY

Pierre SOUCY 1776-1865 (père de Pierre Maximilien – Génération 2)

Né à Perriers sur Andelle (Eure) vers 1776, propriétaire au FAYEL, hameau voisin, il a environ 90 ans * lorsqu’il décède le 14 Janvier 1865 à Auzouville sur Ry où il résidait chez son gendre François BLAINVILLE, originaire de ce lieu et époux de sa fille Zoé Caroline Artémise SOUCY. Il s’était marié avec Marie Rose Adélaïde LEMERCIER objet de l’étude qui précède.
*Sa date de naissance est approximative elle est déterminée, suivant
– Son acte de mariage, en 1805, il a 29 ans (calcul date naissance théorique :1805-29= 1776)
– Son acte de décès en 1865, « le bulletin de naissance pas pu être produit par sa famille, les registres de première et seconde minutes ayant été détruits » (calcul date naissance théorique :1865-90= 1775)
D’après son acte de mariage en 1805, on trouve donc :

Les noms et prénoms de ses parents (génération 3)

Son père est encore un Pierre SOUCY, marchand, domicilié au FAYEL
Sa mère est Magdeleine LEBAS, décédée avant son mariage.
Grâce aux témoins cités, on note que :
– Vincent DELAMOTTE est son oncle maternel. Compte tenu de son nom qui n’est pas LEMERCIER, qu’il est le mari d’une soeur de sa mère, Madeleine LEBAS. Ceux-ci feront l’objet d’une étude avec la génération 4 (celle au-dessus)
– Jacques LEGROS, « beau-frère maternel du futur », donc mari d’une de ses soeurs. Je cherche donc une SOUCY épouse LEGROS à Perriers (sur Andelle).
Le lien15, grâce à l’usage du logiciel Généanet, à l’arbre de M. Philippe PICARD, rapproché des éléments du mien concernant la branche Pierre SOUCY, m’a permis d’accélérer mes recherches et de compléter la branche ascendante SOUCY. Mes recherches ne m’avaient permis jusqu’alors que de remonter jusqu’à la 4ème génération de Pierre Maximilien et je ne disposais pas de toutes les dates, ni lieux. Après vérification à partir des références de l’état civil données par M. PICARD, j’ai en effet eu confirmation qu’il s’agissait bien de la même famille et ai pu compléter les informations sur les membres déjà trouvés et remonter d’un coup de 3 générations au-dessus de Michel SOUCY et Marie DESLANDES, parents de Pierre (grand-père de Pierre Maximilien) …

Problématique 

Je constate cependant que M. PICARD a omis un enfant de Pierre SOUCY père, en effet celui-ci a eu, en plus des deux filles indiquées (Françoise et Marie Madeleine), un fils, mon aïeul, Pierre SOUCY, né vers 1776 à Perriers sur Andelle, comme ses soeurs. Je l’intègre donc aux données ci-après fournies.
Je note au passage que Pierre SOUCY est le premier de la lignée à porter le prénom de Pierre et qu’il est maçon. Peut-être est-ce lui qui a construit la maison familiale de la Haute-côte au Fayel (commune de VANDRIMARE) ?

Pierre SOUCY 1727-1808 (Grand-père de Pierre Maximilien – Génération 3)

Pierre SOUCY, père de Pierre SOUCY, est maçon au Fayel, baptisé le 27 mai 1727 à Vandrimare (Voir date de baptême sur acte de décès), il décède le 22 Juin 1808 à l’âge de 81 ans au Fayel.
Il épouse en premières noces, avant 1763, à Perriers-sur-Andelle, Marie Anne BETON, décédée avant qu’il n’épouse le 14 février 1764 à la Paroisse de Gournets – (AD27 BMS (1644-1792) (8Mi4358 )p227) Marie Madeleine LEBAS (1737-1805). Ils auront 3 enfants :
1. Françoise SOUCY (déclarée SOUSSI) née vers 1766 et décédée le 11/12/1810 au Fayel, épouse Pierre Robert ROUSSEL (décédé le 28/07/1834 à Vandrimare).
2. Marie-Madeleine SOUCY, née vers 1770, épouse de Jacques LEGROS (le témoin du mariage de son neveux, Pierre SOUCY en 1805) est décédée le 16/09/1804 à Vandrimare (29 fructidor an XII – morte noyée dans la commune de Pont-Saint-Pierre).
3. Pierre SOUCY, né vers 1776 à Perriers sur Andelle (le père de Pierre Maximilien).

LA BRANCHE DUFOUR : Les ascendants de Victorine Angélique

Contrairement à l’étude qui précède concernant l’ascendance de Pierre Maximilien SOUCY, son époux, je développe ci-après l’ascendance de Victorine Angélique génération par génération, de façon plus succincte. La famille est en effet plus attachée à l’histoire de la famille SOUCY.
Mais cette lignée, dont les noms ont été oubliés de la descendance encore en vie du couple principal, a cependant donné deux personnages, membres de la famille DEMOY, qui seront l’occasion de développer, après l’étude généalogique, une fraction de l’histoire locale.
Nous verrons en effet qu’un des leurs, Jean Baptiste DEMOY, est mort au combat pendant les guerres napoléoniennes et que son père a été élu au conseil municipal du Fayel. Ceci nous donnera l’occasion de présenter les doléances de la population de la paroisse des Gournets dont dépendait la famille lors des états généraux de 1789.
Une recherche sur le site du ministère des armées « mémoire des hommes », grâce aux indications fournies par la transcription de son acte de décès au FAYEL et notamment son corps d’armée et son numéro au registre matricule (10085) m’a permis de retrouver, page 84/33828, son inscription. On note qu’il a été enregistré sous le nom de DESMOY (et non DEMOY) alors qu’une recherche alphabétique n’avait rien donné dans un premier temps sous le nom de DEMOY. DESMOY nous permet de connaître la prononciation du nom soit : D«é»moy et non D«e»moy. On note également qu’il est noté « tué à KULM le 30 Août 1830 » et non KAZIN. Mon hypothèse soulevée ci-dessus s’avère donc exacte. Il a donc participé à la bataille de KULM (actuelle Autriche).
Cette bataille a opposé l’Empire français (32000 hommes) au Royaume de Prusse, l’Empire d’Autriche et l’Empire Russe (54 000 hommes) et a vu la victoire de la France. 5000 hommes y sont morts ou ont été blessés et a fait entre 7 et 13000 prisonniers.
Une recherche dans la bibliographie familiale 29 me donnera l’accès à la carte ci-après des campagnes napoléoniennes entre 1796-1813, période concernée par l’affrontement des troupes du 51ème régiment de ligne contre la campagne de libération contre la puissance française menée par la Prusse, l’Autriche et l’empire Russe. Nous y constatons la position et le mouvement des troupes et notamment celles engagées dans la bataille de kulm (en vert sur la carte). Nous y voyons le chemin parcouru par Jean Baptiste DEMOY depuis sa région natale. Cette carte nous permet de visualiser les frontières de l’empire français en 1812, année de naissance de notre couple principal, objet du présent mémoire :
Nous constatons que Jean Baptiste a été engagé dans l’armée dans le cadre de sa conscription intervenue en décembre 1812, a été envoyé au front dès le lendemain de ses vingt ans, le 21 Janvier 1813.
Ce registre nous apporte également une précision sur le métier de Jean Baptiste : il était maçon.
Il nous permet d’avoir une description physique de celui-ci : brun aux yeux gris, il mesurait 1.65m.
Il avait le visage et le menton « rond », le nez et la bouche « moyens »
Nous verrons à travers l’étude de celui d’un autre membre de la famille, Francis Vincent LEDOUX, classe 1893, l’évolution du registre matricule à partir de 1865.

UN ELU : Jean Baptiste Clément DEMOY, Conseiller municipal au Fayel

Cette recherche n’a pu aboutir du fait de l’inaccessibilité en ligne du registre concerné
Nous ne pouvons que constater la signature de Jean Baptiste DEMOY en bas de certains actes du registre d’état civil du Fayel pendant la période antérieure à 1831.
Les doléances pour les états généraux de 1789 (ANNEXE 6)30 :
Cependant, l’examen des documents à disposition en ligne m’a permis de découvrir les doléances31 exprimées pour les Etats généraux par les habitants de la paroisse des Gournets dont dépend le Fayel. Outre les doléances elles-mêmes, nous y retrouvons, sur la dernière page, les signatures des membres familiaux :
Leurs doléances sont constituées de 17 articles demandant entre autres : l’abolition des anciens impôts, aides et gabelles, les droits de banalité sur le four, le pressoir et le moulin, dixme et champure avec la liberté de cultiver le tabac et le sel.
Ils réclament à la place la « création d’un impôt personnel et proportionnel », applicable à tous, sans distinction de rang ni de fortune.
Ils demandent que l’administration des fours soit communale et ne relève plus du seigneur, que les terres non cultivées soient remises aux agriculteurs et qu’il soit prévu des réserves de blé dans des magasins communaux pour prévenir des disettes.
Ils souhaitent aussi avoir le droit de détruire les animaux nuisibles à leurs récoltes tels que les lapins, pigeons, sangliers et donc le droit de les chasser, privilège qui était alors réservé au Seigneur.
Ces doléances sont le reflet de la vie quotidienne et des souffrances de la population rurale de l’époque. On y note la peur des disettes et la présence de la pauvreté dans cette région pourtant agricole.
Toutefois, les paysans de Gournets ne souhaitent pas voir disparaître l’autorité royale et ils l’affirment dans le dernier article « 17° que l’autorité royale soit conservée et maintenue sans aucune altération ; c’est nos voeux et seul article où nous souhaitons qu’il ne se trouve aucun changement et défendons à nos députés de rien adjoindre à ce contraire dans aucune assemblée.
Ces doléances ont ensuite été regroupées en date du 3 avril 1789 avec celles des autres communes dépendant du baillage de Charleval dont le procès-verbal est consultable aux archives départementale de l’Eure en ligne dont dépend Charleval sous la référence Procès-verbal. (17 B 7 1bis).

LES DESCENDANTS DU COUPLE PRINCIPAL

Après avoir situé notre couple Pierre Maximilien SOUCY et Victorine Angélique DUFOUR dans la région normande de l’Eure, principalement autour de la commune de Vandrimare, puis remonté son ascendance, il s’agit maintenant de présenter les enfants et tous les petits-enfants de ce couple (y compris donc les enfants des filles du couple).

Les enfants du couple

Le couple résidait au Fayel, hameau rattaché à la commune de Vandrimare en 1846. Tous ses enfants y sont nés entre 1840 et 1851, tels qu’ils sont apparus suite à l’étude des tables décennales de ces villages.
Son époux, Francis Gustave LEDOUX est ouvrier de fabrique, échellier (source son acte de mariage) comme ses ancêtres.
Il est né le 18 mai 1848 à Mesnil-Raoult (Seine Maritime) d’où la famille LEDOUX a fait souche. Il décèdera à l’âge de 47 ans à Vandrimare, le 29 avril 1896. La table de succession et absences de Fleury sur Andelle montre une déclaration de succession enregistrée en septembre 1896, sans héritier désigné (son épouse l’était certainement de droit, par le biais d’une donation au dernier vivant – à vérifier avec son contrat de mariage non consulté).
De sa vie, on ne connaît pas grand-chose. Maman, son arrière-petite-fille, m’indique qu’il lui semble se souvenir qu’il aurait été interné car il serait devenu fou après la guerre de 1870. Il aurait tenté d’assassiner sa femme, Agnès, à coup de sabre…Son acte de décès indique qu’il est décédé à Vandrimare, et qu’il était journalier.
Son père, Vincent Pierre LEDOUX, était également échellier ; Sa mère était Adélaïde Fortunée CAUCHOIS était « rentière » à 37 ans (source contrat de mariage de son fils)
Il avait une soeur, Fortunée Valérine LEDOUX née le 19/12/1833, épouse Jean-Baptiste LEROY (3 enfants)
Et trois frères :
– Augustin Anthime, né en 1836, époux d’Alphonsine Le MASSON
– Placide Léon LEDOUX, né en 1840 époux Pascalie Julia MORIN (2 enfants)
– Stanislas Ursin LEDOUX, né en 1844, époux Célénie Sidonie LEFEVRE

Sa mort – Histoire de la statue de la Vierge

Agnès SOUCY (ses descendants n’ont retenu que ce prénom pour la désigner), est décédée le 30 septembre 192043, voilà cette année 100 ans, hasard du calendrier.
L’histoire de sa mort est un peu la source de l’inspiration de ce mémoire. En effet, comme je l’indique en introduction, elle était la gardienne d’une statue de la Vierge, dont la famille avait la garde depuis la révolution française. Cette statut polychrome datait du Moyen âge et était une représentation assez rare de la Vierge : en effet, elle porte l’enfant Jésus sur le bras droit et non le gauche. L’enfant tient dans ses mains une colombe morte (caractéristique des statues d’époque guerre de cent ans).
L’histoire familiale a retenu qu’un photographe était passé dans le village et avait fait du porte à porte dans toutes les maisons pour proposer de faire une photo avec l’objet le plus précieux de la maison.
Mon aïeule a donc posé devant sa maison qu’on reconnait en arrière-plan avec ladite statue, avec ses plus beaux atours et bijoux.
Malheureusement, le photographe n’était pas si honnête ni désintéressé. Quelques jours après, une personne s’est présentée au domicile d’Agnès en affirmant que son fils, Francis Vincent, absent ce jour-là, la lui avait vendue. Très peinée, mais docile, elle a donc laissé partir le brigand avec la statue. Quand elle a appris la supercherie au retour de son fils, elle est décédée soudainement.
La photo de la vierge est restée avec le seul portrait d’Agnès, pas la statue. Malgré les recherches familiales, la statue et son voleur n’ont jamais été retrouvés.

Francis Vincent LEDOUX 

Son service militaire 

Le seul fils d’Agnès, Francis Vincent (appelé Vincent) LEDOUX, né en 1873, a fait son service militaire dans la classe 1893 « la plus ancienne classe de la RAB ». Il avait été tiré au sort à Fleury sur Andelle et portait le numéro matricule 1582.
Il était petit (1.55m), châtain aux yeux gris avec un nez retroussé. La description est conforme à sa photo insérée précédemment.

Son mariage : Un contrat de mariage a été établi

Francis Vincent LEDOUX a épousé Blanche Armadine GUISIER (appelée Armandine par sa famille) le 23 septembre 1899 à VANDRIMARE ;
Grâce aux indications figurant sur leur acte de mariage46 (Annexe) qui donnait l’existence d’un contrat, le nom du notaire et la date de rédaction, j’ai pu obtenir copie de leur contrat de mariage (Annexe).
Il a été passé le 19 septembre 1899 devant Maître Alexandre DOUELLE notaire à ECOUIS (Eure)
Sans passer en revue tout le contrat ci-annexé et transcrit, on peut noter que les époux ont adopté le régime de la communauté sauf dérogations énoncées aux contrat, qu’ils ont énuméré les biens qu’ils apportaient à la communauté mais aussi ceux qu’ils conservaient à titre personnel (ils énumèrent leur effets personnels tels que les vêtements, les bijoux, le linge), leur dévolution à la mort du 1er conjoint.
L’article 6 de ce contrat est intéressant car il fait allusion au patrimoine dont Agnès SOUCY, la mère, avait hérité de son époux, Francis Gustave, de ses droits à usufruit auxquels elle renonce partiellement pour permettre à son fils d’habiter et d’user de la maison familiale de la Haute-côte. Il indique les références de son propre contrat de mariage et les coordonnées de son notaire (Mt LANAY) auquel je n’ai pu encore avoir accès (courrier aux archives de L’Eure du 20/0/20).
Elle fixe ses exigences en compensation : versement d’une rente de 200 frs annuelle et viagère, les dates de versements …
A noter la condition de délivrance de 600l de « boisson » chaque année en Novembre. Interrogée, maman me précise que ladite boisson est en fait un cidre dilué qui était bue quotidiennement, l’eau n’étant pas potable. Le cidre était produit sur la propriété. La grand-mère disposant de plus du droit de bouilleur de cru, droit qui s’est éteint à la mort de sa belle-fille qui en avait hérité, Armandine Guisier, à sa mort en 1954.
Cet article décrit très bien les limites de la propriété familiale, la maison de la Haute Côte et de ses terrains, leur surface et le nom des voisins limitrophes.

Extrait contrat de mariage 

En considération du mariage projeté …. Ledoux déclare renoncer aux droits d’usufruit lui appartenant sur les immeubles dépendant de la communauté ayant existé entre
Mère et celle au terme de leur contrat de mariage passé devant Maître Lainay prédécesseur… Notaire soussigné le 26 mai 1872
Faire donation entre vifs de ses droits en pleine propriété dans lesdits immeubles : Le tout en faveur de Monsieur Ledoux son fils qui accepte.
Le donataire aura à compter d’aujourd’hui la propriété des droits immobiliers donnés et la jouissance complète au jour de la célébration du mariage projeté.
Toutefois, bien que la donatrice fait réserve de l’usufruit sans caution de la cuisine, de la chambre à côté du grenier dessus couvert en ardoise dans le jardin de deux ares le tout dépendant de la propriété ci-après désignée avec droit de circulation et droit à La citerne et une place dans le cellier.
Le Donataire souffrira les contraintes…. apparentes ou occultes continues ou discontinues qui pourraient grever lesdits immeubles donnés sauf à dépendre et à profiter de celles-ci en reste à ses risques et périls.

Placide Léon LEDOUX 

En recherchant les frères et soeurs de Francis Gustave LEDOUX, époux d’Agnès SOUCY, j’ai découvert, sur l’acte de décès le 25/06/189548 d’un de ses frères, qu’il était décédé à Cayenne…Il s’agissait de la retranscription d’un acte établi à Cayenne.
Je me suis interrogée pour savoir quelle était la raison d’un décès dans ce lieu si éloigné et dont le nom rappelle un côté sombre de destination des personnes condamnées au Bagne :
En faisait-il partie ?
Etait-il un fonctionnaire de l’administration locale ?
La légende familiale parlait d’un proche ayant émigré aux Amériques.
Le nom SOUCY est aussi assez répandu au Canada.
Un mail à la mairie de Cayenne reçoit une réponse très rapide : j’obtiens le 24/01/2020 la copie de l’acte enregistré là-bas.
Celui-ci me dirige vers une recherche auprès du site internet de l’IREL, détenant les archives d’outres mer, et les dossiers des condamnés aux bagnes coloniaux. Celle-ci me permet d’accéder et de visualiser son dossier individuel de bagne49 simplement en renseignant son nom et prénom… (annexé). Nous avons donc bien un bagnard dans la famille !

CONCLUSION

Le récit de la généalogie et de l’histoire familiale de la famille SOUCY-DUFOUR pourrait se prolonger tant d’indices découverts lors des recherches se révèlent. J’ai en effet collecté nombre d’informations sur toutes les branches familiales que je n’ai pas pu restituer dans le présent mémoire.
M. COSSON a su me rappeler à l’ordre pour fixer la fin de mes recherches dans le but de déposer le mémoire : « il faut savoir s’arrêter ».
Il est vrai que j’ai développé, pendant l’épidémie de COVID, une autre forme de virus : celle de l’acharnement généalogique…
Ce mémoire, dont les limites ont été fixées par le sujet même et par les circonstances exceptionnelles engendrées par l’épidémie de COVID me confinant aux seules recherches en lignes, a été fait, en ce qui me concerne, pour servir également de base à une diffusion familiale, c’est pourquoi je l’ai agrémenté d’anecdotes et de photos personnelles.

 

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Table des matières

Dédicace
Remerciements
Sommaire
Préambule
Introduction
I – HISTOIRE DES LIEUX
1 – Situation géographique
2 – Le département : Aspect de l’Eure en 1900
3 – Le village du couple principal : VANDRIMARE – LE FAYEL
Présentation
Ses monuments
Sa démographie
II – HISTOIRE et GENEALOGIE DE LA FAMILLE
Le contexte des archives
Localisation paroisses à travers étude registre paroissial des Gournets
1 – décès de son curé
2 – évolution des administrations locales
1 – LE COUPLE PRINCIPAL : Pierre Maximilien SOUCY- Victorine Angélique DUFOUR
1-1 Leur mariage le 22 juin 1840 au Fayel
1-1.1 L’époux Pierre Maximilien SOUCY
1-1.2 L’épouse : Victorine Alexandrine DUFOUR
1-1.3 Un enfant : Florentin Florille
1-2 L’acte de décès de Pierre Maximilien SOUCY – sa succession
1-2.1 Le plan cadastral du Fayel en 1835
1-2.2 La matrice cadastrale Pierre Maximilien – Les terres familiales
1-2.3 Le cadastre aujourd’hui
2 – Les fratries SOUCY – DUFOUR
2-1 Les frères et soeurs de Pierre Maximilien
2-2 Les frères et soeurs de Victorine Angélique
3 – Les ascendants du couple principal
3-1 La branche SOUCY : les ascendants de Pierre Maximilien
3-1-1 la branche maternelle : LEMERCIER
1- Marie Rose
2- La fratrie : étude registre les Gournets
3- Leurs parents
3-1-2 la branche paternelle : SOUCY
1- Génération 2 : Pierre SOUCY (1776-1865)
2- Génération 3 : Pierre SOUCY (1727-1808)
3- Génération 4 : Michel SOUCY (1701-1764)
4- Génération 5 : Gabriel SOUCY (1671-1722)
3-1-3 Le patronyme SOUCY – les signatures
3-2 La branche DUFOUR : les ascendants de Victoire Angélique
3-2-1 La généalogie des DUFOUR
1 – Génération 2 : Les DEMOY/DUFOUR
2 – Génération 3 : Les grands-parents
3 – Génération 4 : Les arrière-grands-parents
3-2-2 Recherche armée : Jean Baptiste DEMOY (1793-1813) mort au combat
3-2-3 Recherche : La vie publique au Fayel-Vandrimare
III.Les doléances de la paroisse de Gournets en vue des états généraux
4 – LES DESCENDANTS DU COUPLE PRINCIPAL
4 – 1 Les enfants du couple
4 – 2 Les petits enfants
4 – 3 Elise Agnès SOUCY : son couple, sa descendance
4 – 4 Francis Vincent LEDOUX :son service militaire, son contrat de mariage
4 – 5 Placide Léon LEDOUX : un bagnard dans la famille
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE 
SOURCES
LIENS INTERNET
ANNEXES

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