Réalité des flux entrants d’investissement direct étranger à Madagascar

INTRODUCTION

  Dans les années 70, les gouvernements des pays en voie de développement, de peur que cela nuise à leur indépendance, étaient méfiants à l’égard des firmes multinationales.C’est seulement après des décennies de réticence que les pays sous développés introduisent l’Investissement Direct Etranger ou IDE dans leur stratégie et politique de développement. Il est incontestablement vrai que les investissements directs étrangers peuvent contribuer à la croissance économique et au développement d’un pays. La plupart des pays en développement notamment les pays de l’Afrique Subsaharienne, considère l’IDE comme leur première source de financement externe. Actuellement, les flux de capitaux vers les pays en développement sont constitués principalement par les Investissements Directs Etrangers. A cet effet, on constate que, la part des investissements directs étrangers dans les PED ne représentait que 6% du total des entrées des capitaux en 1980 et 25% en 1990 contre 60% en 2002.On dit que Madagascar est un pays à controverses. Même si elle est dotée d’une grande richesse en ressources naturelles, elle reste fortement ancrée dans la pauvreté. En effet, 77% de sa population 1 vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Pour remédier à cela, de nombreuses actions ont été menées par le gouvernement, l’attraction des investisseurs étrangers en fait partie. De ce fait, on remarque que les investissements dans les activités extractrices à Madagascar se sont beaucoup accru ces derniers temps grâce aux reformes du secteur industrie extractive. La découverte de nouveaux gisements miniers dans la grande île met en exergue l’essor de l’IDE d’où l’apparition de différents projets miniers. Or, la contribution de ces IDE sur le développement et la croissance économique d’un pays, dépend de la situation économique, politique et institutionnelle de ce dernier.

Définition de l’Investissement Direct Etranger selon l’OCDE et le FMI

  Compte tenu d’une faible épargne intérieure, la plupart des pays en voie de développement doivent recourir à l’épargne extérieure pour le bon fonctionnement de leur activité économique. Les investissements étrangers sont considérés comme des sources de financement.Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et le Fonds Monétaire International, « un Investissement Direct Etranger est un investissement qu’une entité résidente d’une économie ou investisseur direct effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise ou société résidente d’une autre économie »2. Ce processus permet de créer de nouvelle entreprise à travers l’investissement de création. Par ailleurs, cette opération permet également de modifier le statut de propriété des entreprises existantes par le biais de fusion acquisition. Et on entend par intérêt durable, une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise résidente. L’investisseur étranger de ce fait détient un certain pouvoir de contrôle sur la gestion de l’entreprise d’investissement direct. Pour pouvoir assurer cette notion d’influence, l’investisseur direct ou la maison mère doit détenir au moins 10% des actifs ou du capital social de l’entreprise résidente. Selon eux, l’investissement direct étranger ne comprend pas uniquement les transactions initiales des entreprises apparentées mais également d’autres transactions financières. Ces dernières se traduisent par le réinvestissement en capital de l’entreprise bénéficiant de l’IDE ou par des prêts accordés d’une maison mère à sa filiale implantée à l’étranger.

Définition des flux et stock d’investissement direct étranger

  Les flux d’investissement direct étranger représentent l’ensemble des éléments suivants : apports nets en capital de l’investisseur direct sous forme d’achat d’action ou de part d’augmentation de capital social ou de création d’entreprise ; prêts net à court terme et avances alloués par la maison mère à sa filiale ; bénéfices et dividendes non distribués sur les actionnaires.Comme en comptabilité, les flux d’IDE se diffèrent des stocks d’IDE. Les flux d’investissement concernent les mouvements, les modifications de la valeur des investissements faits par une unité de production durant une période donnée. Tandis que le stock d’investissement représente le montant des investissements faits par une unité de production à une date donnée. En effet, si le flux d’IDE nous permet de constater l’entrée et la sortie d’investissement au cours d’une période donnée, le stock nous renseigne à un moment bien déterminé le montant de la valeur des IDE.

Définition de l’investissement de portefeuille ou IPF

  Parmi les mouvements de capitaux à long terme, il s’avère nécessaire de faire la distinction entre investissement de portefeuille (IPF) et investissement direct étranger (IDE).Les investissements de portefeuille désignent des investissements à l’étranger dans une entreprise dans laquelle la personne physique ou morale qui investit dans cette entreprise détient une part inférieure à 10% du capital social de l’entreprise apparentée. Ils sont considérés comme des placements internationaux et se font à court terme. En effet ils correspondent le plus souvent à des achats de titres privés ou publics pour en tirer des bénéfices sans intention d’acquisition d’intérêt durable. Ils comprennent outres les titres de participations et les titres d’emprunt sous forme d’obligation et autres titres d’emprunt, les instruments du marché monétaire, ainsi que les produits financiers dérivés tels que les options. En sont exclus tous les instruments précipités qui figurent aux rubriques investissements directs et avoirs de réserve. Les principaux éléments des IPF, dans les avoirs comme dans les engagements, sont les titres de participation et les titres de créance, qui sont négociables dans des marchés financiers organisés et d’autres marchés de capitaux. Quant à l’investissement direct étranger, il évoque plutôt la notion de contrôle et de gestion sur l’entreprise apparentée avec une intention de faire des bénéfices à long terme. Pour qu’un flux internationaux de capitaux soit considéré comme un IDE, l’investisseur direct doit détenir au moins une part d’action de plus de 10% de l’entreprise d’investissement. Ce niveau de détention d’actifs permet de faire la différence entre IPF et IDE.

Investissement Direct Etranger horizontal

  Selon divers auteurs dans la littérature théorique et empirique de l’IDE, le protectionnisme constitue une incitation forte à investir sur un marché étranger au lieu de le servir par l’exportation. En présence des barrières tarifaires qu’apportent l’exportation et la politique d’antidumping, l’IDE est substitué au commerce. D’où la stratégie horizontale ou stratégie d’accès au marché qui favorise l’essor de l’IDE horizontal. Cette stratégie horizontale concerne les décisions d’investissement étranger qui visent à produire en même temps pour le marché local et pour le marché d’implantation. Selon MICHALET (1999), les IDE à stratégie horizontale sont effectués dans des pays qui ont la même structure de marché et un niveau de développement équivalent. Ces flux d’investissement concernent généralement, d’une part les flux d’investissement croisés c’est-à-dire entre les pays du Nord et d’autre part les flux d’investissement entre les pays du Nord et les pays émergents. Ces échanges se font entre les pays développés comme les pays de l’Amérique du Nord, de l’Europe et le Japon.Ce type d’investissement est mis en œuvre quand les firmes multinationales décident de pénétrer un marché donné. Ces IDE sont motivés par des considérations d’économie d’échelle présente dans le marché, par des technologies ou savoirs faire complémentaires à ceux de la firme. L’économie d’échelle offre des avantages spécifiques à la firme. Cette dernière peut bénéficier des coûts de transaction relativement bas, de nouvelles techniques de production. Ces IDE sont à l’origine d’une plus grande variété de produit de qualité d’échelle. Il est vrai que les activités à forte intensité technologie offrent plus d’opportunité dans ce cas là.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : FONDEMENTS THEORIQUES DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER ET DU CAPITAL HUMAIN
CHAPITRE 1 : Approches théoriques de l’investissement direct étranger et du capital humain
Section 1 : Concepts et théories sur l’Investissement Direct Etranger
Section 2 : Concepts et théories sur le capital humain
CHAPITRE 2: Fondements théoriques des impacts de l’investissement direct étranger sur le capital humain et l’économie
Section 1 : Les externalités positives de l’Investissement Direct Etranger
Section 2 : Modèle théorique des effets des investissements directs étrangers sur le capital humain
PARTIE 2 : ANALYSES EMPIRIQUES DES EFFETS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER A MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : Réalité des flux entrants d’investissement direct étranger à Madagascar
Section 1 : Situation macroéconomique de Madagascar
Section 2 : Analyse des flux entrants d’investissement direct étranger
CHAPITRE 4 : Analyse des impacts de l’Investissement Direct Etranger à Madagascar
Section 1 : Impacts socio-économiques de l’investissement direct étranger à Madagascar
Section 2 : Suggestion et perspectives
CONCLUSION GENERALE

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