Réalisation d’une chaine d’information médicale vidéographique Guyanaise

La Guyane

La Guyane, appelé Lagwiyann en créole guyanais, est une région et un département français situé en Amérique du Sud. Elle est limitrophe du Brésil à l’est et au sud, ainsi que du Suriname à l’ouest par l’intermédiaire du Maroni et de l’Oyapock. Elle représente la deuxième région de France de par sa superficie de 83 856 km, et la deuxième région la moins peuplée avec une densité de 269 352 habitants (1).

Ses premières installations françaises voient le jour en 1503, la fondation de Cayenne n’a eu lieu qu’en 1643. A cette époque, la Guyane est encore appelée la France équinoxiale. Il s’agissait d’une colonie esclavagiste jusqu’à son abolition officielle au moment de la révolution française. Elle devient ensuite une colonie pénale avec l’instauration du bagne. La Guyane se présentait alors sous forme de réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l’ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés aux travaux forcés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion du Guyanais Félix Éboué, la Guyane rejoint la France combattante en 1943 au près du général de Gaulle. En 1946, elle devient un département français. En 1965, le président De Gaulle, y établit le centre spatial guyanais, exploité de nos jours par le Centre national d’études spatiales (CNES), Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA).

La Guyane demeure une vraie richesse écologique. Sa forêt, principalement primaire, offre un très haut niveau de biodiversité (qu’on appelle hot-spot), et reste protégée au sein d’un parc national et six réserves naturelles. Elle abrite des écosystèmes uniques parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, et inselbergs. Plus de 5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d’un millier d’arbres, 700 espèces d’oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons et 109 espèces d’amphibiens. Ce département français n’abrite pas moins de 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France, à lui seul.

Le climat est de type équatorial, avec des températures variant entre 22 à 35°C et une humidité moyenne de l’air qui oscille entre 80 et 90 %. On distingue quatre saisons : la petite saison des pluies de fin novembre à fin février, le petit été de mars, la grande saison des pluies d’avril à juin et enfin la saison sèche de juillet à mi-novembre La Guyane, c’est aussi une multi culturalité par sa population multiethnique. On y retrouve des Amérindiens, des Noir-marrons/Bushinengués, des Hmongs, des Brésiliens, des Surinamais, des Guyaniens, des Créoles, des Métropolitains, entre autres. La démographie se distingue de la métropole par une population à 35 % d’origine étrangère et par sa jeunesse : 55% des habitants ont moins de 30 ans, se rapprochant davantage de celle des pays en voie de développement.(2)

La Guyane est un territoire mal connu et victime de nombreux préjugés. Il n’y qu’à inscrire le mot « Guyane » dans les moteurs de recherches. On y découvre une actualité sombre, la mise en évidence de trafics de drogues, de violences, et d’illégalité. Cette image réductrice semble être le fruit de son histoire. La Guyane est évoquée comme une terre sauvage, hostile, inhospitalière avec ses multiples animaux prédateurs qui n’attendent que de bons touristes bien portants à dévorer. Les bagnards, puis les chercheurs d’or ont alimenté les fantasmes d’abord littéraires puis cinématographiques : les histoires contées sont riches de serpents géants, d’araignées monstrueuses et mortelles, de forêts impénétrables et meurtrières, d’aventuriers en tout genre. L’insécurité est souvent mise au premier plan : de nombreux témoignages parlent de braquages, de vols de sacs, de scooter, de bijoux, de règlements de compte. Comme partout, la prudence reste de mise. La Guyane reste confrontée aux difficultés socio-économiques, liées au chômage notamment, ainsi qu’à des nombreux problèmes de santé spécifiques. Elle présente l’un des plus importants accroissement démographique de France. Depuis 2011, sa population augmente de 2,5 % par an en moyenne, estimant un doublement de sa population d’ici 2050. Officiellement la population recensée est de 269 352 habitants au 1er janvier 2016.

La densité régionale en médecins généralistes en Guyane reste faible. Malheureusement, elle représente l’une des régions les moins fournie en professionnels de santé. (Figure 2). En 2017, on estime le nombre de 133 médecins généralistes, 88 spécialistes, 30 chirurgiens-dentistes, 678 infirmières et 48 masseurs kinésithérapeutes. (5) Au total, le département de la Guyane comporte trois centres hospitaliers publics, trois établissements de soins de courte durée secteur privé ou ESPIC, trois établissements de soins de suite et réadaptation, six autres établissements privés et quatre maternités.

D’après une étude de l’Insee parue en 2014, le temps théorique moyen d’accès aux structures hospitalières en Guyane n’est que de 16 minutes pour les habitants du littoral. Cependant, il existe de fortes disparités entre les communes. Un autre constat concerne le départ des étudiants en médecine après leur première année d’études, départ malheureusement forcé devant l’absence de formation pour le deuxième cycle des études médicales. Tous ces facteurs font de la Guyane un désert médical. Territoire pourtant riche et propice aux recherches scientifiques. Pour pallier ces problèmes, la Guyane et ses médecins se mobilisent. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu afin de sensibiliser les médias et l’état français. Ainsi, par une ordonnance du 26 janvier 2005, la Guyane, est autorisée à recruter du personnel médical hors de l’Union européenne (7) Un appel a été réalisé auprès des médecins cubains connus pour leur travail dans de nombreux autres pays depuis la révolution en 1959.

Contexte

Par la réalisation de vidéos, nous souhaitons favoriser l’attractivité médicale en Guyane. L’objectif principal reste de promouvoir la richesse et la diversité de la médecine en Guyane, auprès, des soignants, des étudiants en médecine et des médecins francophones. Mais aussi d’un public initié en sciences et parmi eux des patients éventuels. Nous souhaitons valoriser cette pratique médicale par l’émulation scientifique qu’elle suscite en la fondant sur des travaux scientifiques fiables, émanant principalement des laboratoires de recherche de Guyane (objectif 100% Guyane). Enfin, nous souhaitons créer un support pédagogique innovant et un moyen de communication entre soignants et le public Guyanais. L’objectif de cette thèse est de poursuivre le travail de communication sur la médecine en Guyane, par la réalisation d’une seconde saison du caducée tropical.

La saison 1 du caducée tropical 

2017 : la création du projet

Tout commence en juillet 2017. Notre chef de clinique, le Dr NIEMETZKY Florence et sa consœur, la Dr. MOSNIER Emilie ont eu une idée. : « Créer une chaine YouTube afin de réaliser des vidéos d’information sur les pathologies médicales spécifiques à la Guyane ». A partir de cette idée, un appel est lancé aux internes afin de chercher les volontaires à sa réalisation. Trois internes ont répondu présents et décident de se rassembler afin de discuter du projet. Il s’agit de mes co-internes FOURNET Alice, HURPEZ Julian et moi-même. Une première entrevue a permis de clarifier les attentes et souhaits de chacun. Ainsi, nous décidons ensemble de faire de ce projet notre sujet mémoire de DES de médecine générale.

Dès notre première réunion en aout 2017, nous avons saisi l’ampleur du projet. Nous devions rapidement nous familiariser avec un domaine encore totalement inconnu: réaliser des vidéos, maitriser l’audiovisuel, le milieu associatif, internet. Beaucoup de questionnements aussi stimulants qu’effrayants tels que la création d’un scénario, la synthèse d’un mémoire en 1 page ou encore transmettre la bonne information sur une courte période. Dès septembre 2017, la canopée des sciences, par l’intermédiaire de Pascal PARMENTIER, s’est intéressée au projet. La canopée des sciences est une association guyanaise spécialisée dans la diffusion et la vulgarisation de contenu scientifique. Pascal PARMENTIER, séduit par le projet, nous a aussitôt familiarisés avec la réalisation et la mis en place de projet. Je découvrais le monde de la « gestion de projet ». Grâce à son aide, nous avons été guidés dans la marche à suivre pour ce type de projet: L’écriture d’un document de présentation du projet, la réalisation d’un CERFA pour les subventions, la définition du cadre juridique et législatif des vidéos, le public ciblé, la demande de subventions. Grâce à son approche professionnelle, notre projet était lancé. Suite à ces premières démarches, nous avons dû chercher des financements. Notre choix s’est tourné vers l’ARS car ils sont le plus susecptible d’être intéressé au projet et sont les seuls qui ont une enveloppe monétaire destinée à la communication.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
1. La Guyane
2. Contexte
II. La saison 1 du caducée tropical
1. 2017 : la création du projet
2. La genèse du caducée tropical
3. Le tournage
4. La post-production
5. La diffusion : la chaine la médecine en Guyane
III. LA SAISON 2 DU CADUCÉE TROPICAL
1. Introduction
2. Les objectifs
3. Le Choix des pathologies
2.1. Histoplasmose
2.2. La fièvre jaune
2.3. L’ulcère de buruli
2.4. Le paludisme
2.5. La lèpre
2.6. Le VIH
4. Partenariats
5. Le financement
6. Les difficultés rencontrées
7. Idée de tournage
IV. LA MEDECINE EN GUYANE
1. Résultats
2. Discussion
3. Le projet Visa
4. Nos internes ont du talent
5. Perspectives et avenir de la chaine et du caducée tropical
V. CONCLUSION
VI. CONCLUSIONS PERSONNELLES
VII. BIBLIOGRAPHIE
1. Annexe 1 : scénario histoplasmose
2. Annexe 2 : scénario la Fièvre jaune
3. Annexe 3 : scénario l’Ulcère de Buruli
4. Annexe 4 : scénario Paludisme
5. Annexe 5 : scénario la lèpre
6. Annexe 6 : scénario Le VIH
7. Annexe 7 : convention et avenant

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