Rappels sur le système nerveux central (SCN)

Les avancées dans le domaine médical et les nouveaux types d’intervention ont eu pour conséquence un accroissement de l’espérance de vie. Ainsi, des personnes porteuses de handicaps vivent de plus en plus longtemps et aspirent aussi à une meilleure qualité de vie. Selon des estimations récentes, il y a environ 500 millions de personnes porteuses d’un handicap à travers le monde, la grande majorité vivant dans les pays développés [38]. En fonction des pays, le type de handicap observé est différent. En effet, dans les pays développés, nous rencontrons fréquemment des polyhandicaps, des insuffisances motrices cérébrales, la trisomie 21 et pour ce qui concerne les handicaps physiques, nous avons la dystrophie musculaire, le spina bifida, l’arthrose juvénile idiopathique qui sont souvent accompagnés de malnutrition protéino-énergétique. Ces handicaps sont compatibles avec la vie s’ils sont pris en charge de façon précoce et efficiente. Dans les pays en voie de développement cependant, ils entraînent souvent une forte mortalité. De plus, un des handicaps moteurs le plus fréquemment observé dans nos pays est constitué de séquelles d’infections notamment la poliomyélite, qui ont été éradiquées dans les pays riches. Les personnes handicapées sont particulièrement prédisposées au développement des pathologies bucco-dentaires et pour cette population, la prévalence des dysmorphoses, des parodontopathies et des caries dentaires est plus importante[18]. Ces pathologies vont constituer un sur handicap qui va augmenter la charge liée à la maladie et compliquer la prise en charge [25].Ceci nécessite par ailleurs que l’on prenne en compte à la fois leurs problèmes cognitifs, leur angoisse, leurs difficultés psychomotrices et le risque de co-morbidité de leurs troubles systémiques [17].

Ainsi la santé bucco-dentaire des personnes handicapées pose un problème de prise en charge spécifique qui reste encore peu développée, même dans beaucoup de pays riches.

La poliomyélite est une affection qui occasionne des séquelles plus ou moins importantes, parfois compatibles avec une vie normale, à type d’atrophies musculaires, de troubles trophiques et de troubles de la croissance chez l’enfant. Si la maladie est quasi éradiquée, les conséquences sur les enfants qui en sont victimes demeurent et peuvent constituer un frein à leur scolarisation et leur intégration sociale. Asseoir une prise en charge spécifique nécessite de quantifier les affections bucco-dentaires chez ces enfants. L’objectif de cette étude est donc d’étudier la fréquence des différentes affections bucco-dentaires rencontrées chez les enfants handicapés moteurs fréquentant le centre d’éducation et de réadaptation pour enfants handicapés physiques de Grand Yoff à Dakar.

RAPPELS SUR LE SYSTEME NERVEUX

Le fonctionnement du corps est soumis à une commande (ou régulateur) assurée par un système de cellules spécialisées, les cellules nerveuses. Le fonctionnement des viscères dépend du système nerveux dit végétatif. Le système nerveux dit de la “vie de relation” assure les fonctions allant de la motricité la plus élémentaire aux fonctions intellectuelles les plus évoluées. Son importance est aussi grande que sa complexité.

Système nerveux cérébro-spinal

Anatomie macroscopique 

Le système nerveux cérébro-spinal comprend une partie centrale ou névraxe (l’encéphale, la moelle épinière) et une partie périphérique, les nerfs crâniens et rachidiens, qui mettent en relation le névraxe avec toutes les parties du corps. L’encéphale et la moelle épinière, entourés d’une enveloppe méningée (constituée par la dure mère, l’arachnoïde et la pie mère), sont respectivement logés et amarrés dans la boite crânienne et le canal rachidien, cavités osseuses protectrices qui communiquent entre elles par le trou occipital. Des orifices ménagés dans la base du crâne et le canal rachidien (trou de conjugaison entre les vertèbres) permettent le passage des nerfs et des vaisseaux.

L’encéphale
Logé dans le crâne, il comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral. Le cerveau, incomplètement divisé en deux hémisphères par une scissure médiane dite “inter hémisphérique”, repose en avant sur la partie antérieure et moyenne de la base du crâne et en arrière sur un feuillet méningé dure-mérien, la tente du cervelet, au travers duquel passent les deux pédoncules cérébraux. Sous la tente du cervelet appelée la fosse postérieure, sont contenus le cervelet en arrière, le tronc cérébral en avant. Celui-ci est constitué, de haut en bas, des pédoncules cérébraux qui l’unissent au cerveau, de la protubérance annulaire et du bulbe rachidien. Le cervelet est uni au tronc cérébral par les pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens, inférieurs. Le bulbe est en continuité, au travers du trou occipital, avec la partie cervicale de la moelle épinière .

Les cavités de l’encéphale : l’encéphale comprend quatre cavités appelées ventricules cérébraux. Le liquide céphalo-rachidien est secrété en grande partie dans les ventricules latéraux (plexus choroïdes) . Le cerveau : la partie la plus superficielle des hémisphères cérébraux formée de substance grise, est creusée de sillons délimitant des circonvolutions. Certains sillons plus profonds (scissures de Sylvius et de Rolando) ont permis de délimiter, pour chaque hémisphère, les lobes frontaux, pariétaux et temporaux, les lobes occipitaux étant en arrière des deux autres. A la partie profonde du cerveau, en dessous de la profonde scissure inter hémisphérique, en étroit contact avec les ventricules latéraux et le troisième ventricule se trouvent les noyaux gris centraux ou ganglions de la base du cerveau (noyau caudé, noyau lenticulaire et couche optique ou thalamus). Le reste des hémisphères est constitué de substance blanche (centre ovale). Entre le thalamus et les noyaux striés s’insinue une lame de substance blanche, la capsule interne, dont une partie est occupée par les fibres du faisceau pyramidal. L’hypophyse logée dans un diverticule de la cavité crânienne (la selle turcique), repose sous le plancher du troisième ventricule (hypothalamus) auquel elle est reliée par la tige pituitaire. Cette région hypothalamo hypophysaire ou diencéphalique est en rapport anatomique étroit avec les voies optiques (chiasma), qui s’enfoncent rapidement dans le cerveau vers les lobes occipitaux. Les bulbes olfactifs, sont situés plus en avant sur la lame criblée de l’ethmoïde, en avant des canaux optiques. Le tronc cérébral : plaqué contre la lame basilaire de l’occipital, formé en haut de deux cordons accolés, les pédoncules cérébraux, il est marqué d’un renflement au niveau de sa partie moyenne, la protubérance annulaire (ou pont de Varole), et se termine par le bulbe rachidien.

La face postérieure de la protubérance répond au quatrième ventricule d’où partent les pédoncules cérébelleux supérieurs. Le bulbe rachidien possède sur sa face antérieure un sillon médian bordé par deux reliefs : les pyramides antérieures. Sa face postérieure ressemble dans sa moitié inférieure à celle de la moelle ; sa moitié supérieure est différente, donnant les pédoncules cérébelleux inférieurs. Sa face latérale est occupée en haut par une saillie, l’olive formée de substance grise. Le tronc cérébral est le siège des centres automatiques de la vie organique. Les nerfs crâniens (de la troisième à la douzième paire) émerge du tronc cérébral et les noyaux d’origine s’étagent de haut en bas à sa partie postérieure, tandis que les voies longues (sensitives et motrices allant du cerveau à la moelle) occupent la partie antérieure. A l’exception de la quatrième paire, tous ces nerfs émergent du tronc cérébral en avant. La jonction entre le cerveau et le pédoncule qui contient le locus Niger, et le noyau rouge (noyau gris) est marqué en arrière par des renflements: l’épiphyse et le tubercule quadrijumeaux. Le cervelet : formé de deux hémisphères (cortex, album et noyaux dentelés) et d’une partie médiane le vermis, il se prolonge à sa partie inférieure par deux petits appendices, les amygdales cérébelleuses plaquées le long du bulbe.

La moelle épinière et les racines des nerfs rachidiens 

Longue de 40 à 45cm chez l’adulte, la moelle épinière se présente comme un mince cordon enveloppé d’une gaine méningée dont s’échappent symétriquement trente et une paires de racines antérieures et postérieures. La racine postérieure comporte un renflement, le ganglion rachidien spinal. Racines antérieures et postérieures se réunissent pour former le nerf rachidien qui quitte le canal rachidien par un orifice latéral situé à hauteur des disques intervertébraux (trou de conjugaison).

Vascularisation du système nerveux

La vascularisation de l’encéphale est assurée par les deux artères carotidiens internes et les deux vertébrales. La vascularisation de la moelle est assurée par plusieurs petits troncs artériels venus de l’aorte et des intercostales, ainsi que de la vertébrale. Les veines de l’encéphale se drainent dans de gros troncs, les sinus veineux (sinus longitudinal, sinus droit, etc.), qui se jettent eux-mêmes dans la veine jugulaire interne. Les veines de la moelle se drainent dans les plexus veineux rachidiens.

Enveloppes du système nerveux centrale

Ce sont les méninges. Au nombre de trois (pie-mère, arachnoïde, dure mère), elles entourent complètement l’encéphale et la moelle. La pie-mère appliquée directement sur les organes nerveux en suit tous les contours alors que la dure-mère suit les contours internes des cavités osseuses. La dure-mère fait deux grands replis qui s’éloignent des os (ce sont la faux du cerveau, et la tente du cervelet), et un repli plus petit, la tente de l’hypophyse, percé d’un petit orifice pour la tige pituitaire .

Anatomie microscopique

Il existe deux grands types de cellules dans le système nerveux : les cellules nerveuses proprement dites ou neurones, et les cellules ayant un rôle de soutien ou de nutrition, les cellules dites de la névroglie.

L’étude microscopique du système nerveux retrouve l’opposition constatée à l’œil nu entre une substance grise, caractérisée par la présence du corps des neurones, et une substance blanche, où se trouvent les prolongements cellulaires de ces mêmes neurones (les cylindraxes). La névroglie est présente à la fois dans la substance blanche et dans la substance grise. Les neurones comportent un corps cellulaire avec un noyau et sont dotés de prolongement qui sont de deux sortes : l’un unique, parfois très long, le cylindraxe ou axone, et les autres multiples, assez courts mais formant autour de lui un réseau chevelu, les dendrites. Le cylindraxe est entouré d’une gaine de myéline recouverte elle-même d’une membrane, la gaine de schwann. La myéline confère à la substance blanche sa couleur. L’étude microscopique des coupes sériées, l’emploi de colorations électives ont permis le repérage et l’identification de nombreux groupes de neurones de morphologie et d’agencement variable, dont la croissance est d’autant plus intéressante qu’ils sont le support de fonctions différentes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1.1 – Rappels sur le système nerveux central (SCN)
1.1.1 – Système nerveux cérébral-spinal
1.1.1.1 – Anatomie macroscopique
1.1.1.1.1 – L’encéphale
1.1.1.1.2 – La moelle épinière et les racines des nerfs rachidiens
1.1.1.1.3 – Vascularisation du système nerveux
1.1.1.1.4 – Enveloppes du système nerveux central
1.1.1.2 – Anatomie microscopique
1.1.1.3 – Voies et centres nerveux
1.1.2 – Système nerveux végétatif
1.2 – La motricité
1.2.1 – Les réflex
1.2.2 – La motricité volontaire
1.2.2.1 – Le cortex moteur
1.2.2.2 – Le faisceau pyramidal
1.2.2.3 – Le cervelet
1.2.2.4 – Les fonctions musculaires
1.3 – Les handicaps
1.3.1 – Définitions
1.3.2 – Les polyhandicaps
1.3.3 – Les handicaps moteurs
1.3.3.1 – Les enfants infirmes moteurs cérébraux
1.3.3.1.1 – Description des troubles
1.3.3.1.2 – Etiologie
1.3.3.1.3 – Troubles associés
1.3.3.2 – Les handicaps moteurs d’origine non cérébral
1.4 – Rappels sur la cavité buccale
1.4.1 – Anatomie descriptive
1.4.2 – Ecosystème buccal
1.4.3 – Les fluides buccaux
1.4.3.1 – La salive
1.4.3.2 – Le fluide gingival
1.4.4 – Les dents temporaires et permanentes
1.4.5 – Le parodonte
DEUXIEME PARTIE : DEFICIENCE MOTRICE ET SANTE BUCCO-DENTAIRE
2.1 – Cadre d’étude
2.1.1 – Historique
2.12 – Organigramme
2.1.2.1 – La direction générale
2.1.2.2 – L’intendance
2.1.2.3 – Le service social
2.1.2.4 – Le service médical et les services attenants
2.1.2.5 – L’éducation scolaire
2.1.3 – Mission du centre
2.1.4 – Le scolarisation
2.2 – Méthode et matériel
2.2.1 – Matériel
2.2.1.1 – Population d’étude
2.2.1.2 – Matériel d’examen
2.2.1.3 – La fiche d’enquête
2.2.1.4 – Méthode d’examen
2.2.1.5 – Recueil et analyse des données
2.3 – Résultats
2.3.1 – Répartition de la population en fonction du sexe
2.3.2 – Répartition suivant les tranches d’âge
2.3.3 – Répartition en fonction des tranches d’âge et du sexe
2.3.4 – Répartition suivant le handicap
2.3.5 – Bilan dentaire
2.3.5.1 – Prévalence
2.3.5.2 – Les indices CAO/D
2.3.6 – Etat du parodonte
2.3.6.1 – Distribution des signes de parodontopathie en fonction des tranches d’ages
2.3.6.2 – Distribution des signes de parodontopathie en fonction du type de handicap
2.3.6.3 – Distribution des signes de parodontopathie en fonction du sexe
2.3.7 – Etat de l’occlusion
2.3.7.1 – Distribution des malocclusions en fonction du sexe
2.3.7.2 – Distribution des malocclusions en fonction du type de handicap
2.3.7.3 – Distribution des malocclusions selon la tranche d’âge
2.4 – Commentaire et discussion
2.4.1 – Selon la population d’étude
2.4.2 – Selon le handicap
2.4.3 – Selon le bilan dentaire
2.4.4 – Santé parodontale
2.4.5 – Selon l’état de l’occlusion
2.5 – Perspectives
CONCLUSION
REFERENCES

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