Rappels sur la croissance bacterienne

Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae sont des bactéries exigeantes responsables de nombreuses maladies infectieuses. En effet, S. pneumoniae est responsable de plusieurs infections dont les plus fréquentes sont des pneumonies (accompagnées ou non de septicémies), des otites moyennes, des sinusites, des conjonctivites, des méningites etc. En Europe, il provoque par an 800 infections / 100.000 habitants dont 500 otites, 300 pneumonies, 1,5 méningites avec 20 décès / 100.000 habitants par an. La mortalité est de l’ordre de 30 %. (2) Au Sénégal, les incidences de pneumopathies et de méningites sont estimées à 1 4 et 1.400 pour 100.000 habitants par an et une mortalité de 7 et 200 pour 100.000 habitants.

H. influenzae provoque au moins 3.000.000 de cas de maladies graves et 400 à 700.000 décès chaque année chez les jeunes enfants, rare chez les nourrissons de moins de trois mois et chez les enfants de plus de six ans.

H. influenzae est responsable de méningite chez l’enfant av ant 3 ans, l’épiglottite (enfants âgés de 2 à 7 ans), arthrites, cellulite, péricardite, pneumonies etc.

RAPPEL SUR LA CROISSANCE BACTERIENNE

DEFINITION

La croissance se d éfinit comme étant l’accroissement ordonné de tous les composants d’un organisme. Chez les microorganismes unicellulaires (bactéries, levures), elle aboutit à une augmentation du nombre d’individus. Cet accroissement est donc synonyme de multiplication, toutes les trente minutes environ, une bactérie donne naissance, par division, à deux nouvelles bactéries. La croissance ou le développement des bactéries est tributaire d’une part du milieu et des éléments physiques de ce milieu, d’autre part des besoins nutritifs spécifiques. Ces différents facteurs physiques et chimiques qui sont indispensables sont étudiés dans le cadre de la nutrition.

Nutrition bactérienne 

Les bactéries se multiplient à partir des aliments ou nutriments que l’on met à leur disposition dans les milieux de culture. Elles ont toutes un certain nombre de besoins communs : de l’eau, une source d’énergie, une source de carbone, une source d’azote et des éléments minéraux.

Mais ces besoins peuvent être rangés dans trois rubriques :
– Les besoins alimentaires
– Les besoins énergétiques
– Les besoins spécifiques

Les besoins alimentaires

Ils correspondent aux divers aliments constitutifs des bactéries tels que :
– Le carbone : il est un des éléments les plus abondants de la bactérie et doit être fourni en quantité suffisante. Le plus simple des composés carbonés est l’anhydride carbonique CO2. Elle est la seule source de carbone pour les bactéries autotrophes. Les bactéries hétérotrophes utilisent facultativement le CO2 ; elles dégradent une grande quantité de substances hydrocarbonées (alcool, acide lactique, acide acétique, etc.)
– L’azote :
Les bactéries ont besoin de substances azotées pour synthétiser leurs protéines.
– Le soufre et le phosphore .
Parmi les constituants minéraux de la bactérie, le soufre et le phosphore tiennent une place de choix. Le premier est présent dans certains acides aminés et donc dans les protéines sous forme de groupements thiols (-SH). Il est incorporé sous forme de sulfate principalement ou de composés soufrés organiques, rarement sous forme de soufre réduit. Le second fait partie des acides nucléiques, de nombreuses coenzymes et de l’ATP. Il e st incorporé d ans la cellule sous forme de phosphate inorganique. Le phosphore joue le rôle d’une véritable centrale énergétique à l’échelon cellulaire : il permet la récupération, l’accumulation et la distribution de l’énergie dans la cellule.
– Autres éléments minéraux
Certains de ces él éments jouent un rôle dans l’équilibre physico-chimique de la cellule. Ce sont le sodium, le potassium, le magnésium et le chlore. D’autres beaucoup plus nombreux sont partie constituante d’enzyme ou de coenzyme : ce sont le fer des cytochromes, le mégnésium de la chlorophylle, le nickel et le sélénium des hydrogénases, etc.

Les besoins énergétiques

Ils couvrent les dépenses engagées dans la synthèse des molécules contenant des liaisons riches en énergie telles que l’ATP, le glucose 6P, l’acétyl CoA, etc. La gamme de substances utilisée comme source d’énergie est spécifique à ch aque espèce :
– Les bactéries phototrophes utilisent l’énergie lumineuse pour la photosynthèse ;
– Les bactéries chimiotrophes puisent leur énergie à partir des composés minéraux ou organiques.

NB : la grande majorité des bactéries d’intérêt médical utilise le glucose comme substrat.

Les besoins spécifiques

Certaines bactéries ont besoin en plus des éléments précédents (besoins alimentaires, besoins énergétiques) d’un ou de plusieurs composés organiques qu’elles sont incapables de synthétiser ; l’apport de ces composés appelés facteurs de croissance dans les milieux de culture est indispensable à la croissance des bactéries auxotrophes. Les facteurs de croissance varient selon les espèces bactériennes. Ces facteurs peuvent être des acides aminés, de bases puriques ou pyrimidiques, de vitamines etc.

Les conditions physico-chimiques de la croissance 

La température

Elle influence profondément la multiplication microbienne aussi bien que le métabolisme. Selon la température optimale de développement, on di stingue généralement trois catégories de microorganismes :
❖ Les bactéries psychrophiles :
Elles se développent pour des températures se situant aux alentours de 0o C
❖ Les bactéries psychotropes :
Elles se multiplient préférentiellement entre 0 et 20o C.
❖ Les bactéries mésophiles :
Elles préfèrent une température comprise entre 20 et 40o C. Ces dernières représentent la majorité des bactéries d’intérêt médical.
❖ Les bactéries thermophiles :
Elles se multiplient préférentiellement entre 45 et 65o C.

Le pH
Les bactéries pathogènes pour l’homme se développent préférentiellement dans des milieux neutres ou légèrement alcalins (pH=7, 0 à 7,5). Par ailleurs certaines bactéries dites acidophiles préfèrent les pH acides alors que les basophiles préfèrent les pH élevés.

La pression partielle en Oxygène

Les exigences des bactéries vis-à-vis de l’oxygène moléculaire (O2) permettent de distinguer plusieurs groupes physiologiques :
• les aérobies strictes exigeant l’oxygène libre pour leur développement,
• Les anaérobies strictes qui ne peuvent se multiplier qu’en l’absence d’oxygène libre,
• Les aéro-anaérobies ou anaérobies facultatives capables de croître avec ou sans oxygène libre,
• Les microphiles qui ne se reproduisent qu’en présence d’une faible tension d’oxygène.

NB : la majorité des bactéries d’intérêt médical se retrouve dans le groupe des bactéries aéro- anaérobies.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : synthèse bibliographique
I / RAPPELS SUR LA CROISSANCE BACTERIENNE
I-1/ Définition
I-2 / Nutrition bactérienne
I-2-1 /Les besoins alimentaires
I-2-2 / Les besoins énergétiques
I-2-3/ Les besoins spécifiques
I- 3/ Les conditions physico-chimiques de la croissance
I-3-1/ La température
I-3-2/ Le Ph
I-3-3/ La pression partielle en oxygène
I-3-4/ Les substances antibactériennes
II / MESURE DE LA CROISSANCE BACTERIENNE
II-1/ Les méthodes indirectes
II-2/ Les méthodes directes
III / RAPPEL SUR LES SOUCHES BACTERIENNES
III-1/ Haemophilus influenzae
III-1-1/ Historique
III-1-2/ Systématique
III-1-3/ Habitat
III- 1-4 / Caractères bactériologiques
III-1-4-1/ Caractères morphologiques
III-1-4-2 / Caractères culturaux
Caractères biochimiques
Caractères antigéniques
III-1-5 / Identification
III-2/ Streptococcus pneumoniae
III-2-1/ Historique
III-2-2/ Systématique
III-2-3/ Habitat
III-2-4 / Caractères bactériologiques
III-2-4-1/ Caractères morphologiques
III-2-4-2/ Caractères culturaux
III-2-4-3/ Caractères biochimiques
III-2-5/ Identification
IV/ CONSERVATION DES SOUCHES BACTERIENNES
CHAPITRE II : Matériel et Méthodes
I / MATERIEL
I-1/ Cadre d’étude
I-2/ Souches bactériennes
I-3/ Matériel pour l’isolement et l’identification des souches
I-4/ Matériel pour la conservation des souches
II / METHODES
II-1/ Milieux de culture pour l’isolement et l’identification des souches bactériennes
II-1-1/ Gélose trypticase- soja + sang de cheval
II-1-2/ GSC + Polyvitex
II-1-3/ Gélose Columbia + 5% de sang de cheval
II-1-4 / Gélose Wilkins Chalgren + sang de cheval
II-2/ Milieux de culture pour la conservation des souches
II- 2- 1/ Milieu MGY
II-2-2/ BCC + glycérol à 25 % + lactose à 6 %
II-3/ Contrôle des milieux des culture
II-3-1/ Contrôle de la gélose et des bouillons
II-3-2/ Contrôle de la stérilité des milieux préparés
II-3-3/ Contrôle de l’efficacité
II-4/ Isolement et identification des souches bactériennes
II-4-1/ Haemophilus influenzae
II-4-1-1/ Isolement
5II-4-2/ Identification
II-4-2/ Streptococcus pneumoniae
II-4-2-1/ Isolement
II-4-2-2/ Identification
II-5/ Conservation des souches bactériennes
II-6/ Etude de la viabilité des souches bactériennes
CHAPITRE III : Résultats et discussion
I / RESULTATS
I-1/ Isolement et identification des souches avant et après la conservation
I-1-1/ Haemophilus influenzae
I-1-1-1/ Isolement
I-1-1-2/ Identification
I-1-2/ Streptococcus pneumoniae
I-1-2-1/ Isolement
I-1-2-2/ Identification
I-2/ Etude de la viabilité des souches conservées
I-2-1/ Dénombrement des colonies avant la conservation
I-2-2/ Dénombrement des colonies après la conservation
II / DICUSSION
CONCLUSION
PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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