Rappels anatomo-histologiques et physiologiques de la sphere orl

La rhino-sinusite allergique constitue un véritable problème de santé publique : elle touche 10 à 40 % de la population mondiale. Ce taux a d’ailleurs doublé au cours des vingt dernières années. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie grave en soi, c’est une pathologie inflammatoire fréquemment associée à d’autres affections des voies aériennes, dont elle modifie le pronostic (1). La rhino-sinusite allergique se définit par une inflammation localisée aiguë ou chronique de la muqueuse naso sinusienne due à une réaction immunologique excessive de celle-ci. Cette réaction découle de la confrontation avec une substance étrangère : « l’allergène ». Elle se manifeste par les symptômes suivants :
– éternuements,
– obstruction nasale,
– rhinorrhée.

Certains auteurs parlent de rhinite allergique pour qualifier cette affection ; mais étant donné l’interdépendance de l’organe naso-sinusien, nous avons plutôt choisi d’utiliser le vocable « rhino-sinusite allergique » dans notre étude.

RAPPELS ANATOMO-HISTOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA SPHERE ORL 

Anatomie

Les cavités naso-sinusiennes

Les cavités naso-sinusiennes sont creusées dans le massif facial osseux; ce qui en permet l’allègement.

Les cavités nasales constituent la première structure anatomique de la voie respiratoire située entre le milieu extérieur et le pharynx (rhinopharynx ou cavum). Les cavités nasales peuvent être comparées à un parallélépipède ayant :

• Une paroi interne, médiane : le septum nasal (cloison nasal) de structure cartilagineuse en avant et osseuse en arrière, séparant les deux cavités nasales ;
• Une paroi externe, séparant les cavités nasales du sinus maxillaire et nommée cloison inter-sinuso-nasale. Trois reliefs importants sont repérés : le cornet inférieur, le cornet moyen et le cornet supérieur. Sous le cornet moyen se situe le méat moyen, voie de drainage du sinus maxillaire, du labyrinthe ethmoïdal antérieur et du sinus frontal ;
• Une paroi supérieur (ou plafond) essentiellement ethmoïdale au niveau de la lame criblée (zone olfactive) ;
• Une paroi inférieure ou plancher des cavités nasales répondant à la voûte palatine ;
• Une paroi postérieure : les choanes faisant communiquer les cavités nasales et le rhino-pharynx ;
• Une paroi antérieure : l’orifice narinaire.

Ces structures anatomiques sont tapissées par une muqueuse de type respiratoire. La région des cornets est particulièrement riche d’un réseau artério-veineux érectile : les plexus caverneux dont la turgescence varie dans la journée suivant un cycle dit cycle nasal. Le flux nasal est ainsi guidé de manière alternative dans une fosse nasale puis dans l’autre avec une période de 3 heures. Les sinus sont des cavités pneumatiques creusées dans les différents os de la charpente osseuse de la face. Le sinus creusé dans le maxillaire est le sinus maxillaire, celui dans l’os frontal est le sinus frontal, celui dans l’os sphénoïde est le sinus sphénoïdal, tandis que le sinus ethmoïdal est formé par des éléments venant essentiellement de l’os ethmoïde mais également du maxillaire, de l’os frontal et de l’os sphénoïde. Tous ces sinus sont tapissés de muqueuse de type respiratoire. Les cellules ethmoïdales antérieures sont les premières à apparaître à la dixième semaine de vie intra-utérine. Le sinus frontal et le maxillaire se développent à partir de ces cellules ethmoïdales antérieures. Cette origine embryologique explique l’importance clinique du méat nasal moyen puisque ce méat est le lieu de drainage commun des sinus antérieurs de la face (sinus maxillaire, frontal et ethmoïdal antérieur) par l’ostium. Les cellules ethmoïdales postérieures et le sinus sphénoïdal apparaissent plus tardivement entre le troisième et le sixième mois de vie intra-utérine. Tous les sinus croissent lentement jusqu’à l’âge adulte. A la naissance, le seul véritable sinus est le sinus ethmoïdal, les autres étant encore en état rudimentaire. Ce fait explique que les seules sinusites du jeune enfant sont les sinusites ethmoïdales : les Ethmoïdites .

Anatomie structurelle des ostia

Certains ostia sont de simples orifices circulaires ou ovalaires (cellules ethmoïdales, sinus sphénoïdal), d’autres sont de véritables canaux (canal fronto-nasal, canal naso-maxillaire). Ils représentent une zone de transition entre les muqueuses nasales et sinusiennes: le chorion s’amincit, les glandes séro-muqueuses deviennent moins nombreuses, les cellules caliciformes se raréfient, les cellules ciliées sont très nombreuses. Aucune structure artériolaire ou nerveuse importante ne franchit l’ostium. Il est donc faux de considérer l’ostium comme le hile vasculo-nerveux des sinus. Aucune structure remarquable n’a été décrite dans cette région qui puisse conférer à l’ostium des propriétés particulières dans la régulation des échanges transostiaux.

Pharynx et larynx

Le pharynx
Le pharynx est un conduit musculo-membraneux étendu verticalement depuis la base du crâne jusqu’à la hauteur de la VIème vertèbre cervicale en arrière et du bord inférieur du cricoïde en avant, où il se poursuit par l’œsophage. On le divise arbitrairement en trois étages :
• Etage supérieur ou naso-pharynx (rhino-pharynx) : qui communique avec les fosses nasales par les choanes et avec l’oreille moyenne (cavum tympani) par les trompes  auditives ;
• Etage moyen ou oropharynx qui communique avec la cavité buccale par l’isthme du gosier ;
• Etage inférieur ou laryngo-pharynx (hypo-pharynx) qui communique en avant avec l’ouverture supérieure du larynx, appelée vestibule du larynx. Il se continue par l’œsophage au niveau de la bouche œsophagienne.

Le larynx
Le larynx est situé en avant de l’hypo-pharynx. Il est constitué par des cartilages et des muscles différenciés dans le but de produire des sons (constant chez tous les animaux à respiration pulmonaire). Ces cartilages sont :
• le cartilage thyroïde (qui forme le relief de la proéminence laryngée communément appelé pomme d’Adam),
• le cartilage cricoïde,
• les cartilages aryténoïdes et l’épiglotte, qui joue le rôle d’un clapet obturant l’orifice supérieur du larynx lors des mouvements de déglutition.

L’air chassé par les poumons fait vibrer les cordes vocales produisant ainsi des sons amplifiés par la caisse de résonnance que forme le pharynx. La glotte est un orifice situé dans le plan horizontal virtuel passant par les plis vocaux.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPELS ANATOMO-HISTOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA SPHERE ORL
I.A. ANATOMIE
1) Les cavités naso-sinusiennes
2) Anatomie structurelle des ostia
3) Pharynx et larynx
4) L’appareil auditif
I.B. HISTOLOGIE
1) Histologie des cavités naso-sinusiennes
2) Histologie pharyngée et laryngée
3) Histologie de l’oreille moyenne : structure tubo-tympanique
I.C. PHYSIOLOGIE
1) Physiologie des cavités naso-sinusiennes
2) Physiologie ostiale
3) Physiologie du pharynx et larynx
4) Physiologie de l’appareil auditif
II. RAPPELS SUR LA RHINO-SINUSITE ALLERGIQUE
II.A. Rappels sur la physiopathologie generale des allergies respiratoires
Phase I: Induction de l’Allergie
Phase II: La réaction allergique
II.B. Définition et épidémiologie de la rhino-sinusite allergique
II.C. Classification selon le consensus aria
II.D. Les étiologies(causes)
II.E. Diagnostic positif
II.F. Traitement
II.G. La stratégie thérapeutique: dépend de la gravité de la rhinite
DEUXIEME PARTIE: NOTRE ETUDE
I. METHODOLOGIE
I.A. Constitution de l’échantillon d’étude
I.B. Sélection des patients
I.C. Méthode de collecte des données
I.D. Matériels d’étude
I.E. Les paramètres d’étude
II. RESULTATS
II.A. RESULTATS DU RECRUTEMENT
II.B. LA POPULATION FINALEMENT RETENUE POUR L’ETUDE
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
I. EVALUATION DU PROTOCOLE D’ETUDE, ET DES RESULTATS DU RECRUTEMENT
II. ANALYSE EPIDEMIOLOGIQUE DE LA RHINO-SINUSITE ALLERGIQUE
1. Qui est touché par ces maladies ?
2. Quand se déclare la maladie ?
3. Où se déclare la maladie ?
III. ANALYSES DES ASPECTS CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES DES PATHOLOGIES INFLAMMATOIRES ORL LIEES A LA RHINO-SINUSITE ALLERGIQUE
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS
CONCLUSION

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