Rappel histologique de la peau

RAPPEL HISTOLOGIQUE DE LA PEAU

La peau comporte deux sortes de tissus:
➤ L’épiderme : qui provient du feuillet embryonnaire superficiel (ectoderme), de nature épithéliale.
➤ Le derme, auquel on rattache l’hypoderme, qui dérive du feuillet embryonnaire moyen (mésoderme ou mésenchyme), de nature conjonctive.

L’épiderme et le derme s’articulent suivant une surface hérissée de saillies plus ou moins coniques formant la jonction dermo-épidermique. Celle-ci est traversée par les annexes de l’épiderme, qui sont en grande partie situées dans le derme.

L’épiderme 

C’est un épithélium malpighien kératinisé. Il comporte plusieurs assises cellulaires qui prennent des aspects morphologiques différents au fur et à mesure de leur progression vers la surface et de leur maturation cornée. La kératinisation ne s’achève normalement que dans la zone toute superficielle. Ces cellules épithéliales, parfois appelées kératinocytes, sont réparties en quatre couches nettement différenciées par leur structure histologique.

La couche basale :
C’est la couche germinative, siège d’une forte activité mitotique, la plus profonde. Elle est formée d’une seule assise de cellules cuboïdes contenant de nombreuses mitochondries et un appareil de Golgi très développé. Elles sont unies entre elles par des desmosomes sur lesquels s’insèrent les tonofilaments. A leur face inférieure, elles sont pourvues de hémidesmosome et reposent sur une membrane basale. Entre ces éléments fondamentaux s’intercalent les mélanocytes; cellule de la mélanogenèse (fabrication de mélanine) et certaines cellules à destinée sensorielle appelées cellules de Merckel.

Le corps muqueux de Malpighi ou couche épineuse :
Elle comporte plusieurs assises de cellules plus ou moins polyédriques, disposées en mosaïque. Ces cellules tendent à s’aplatir et à devenir horizontales au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de la surface et que leur noyau s’estompe.

Les cellules malpighiennes sont légèrement écartées les unes des autres et ménagent entre elles un mince espace intercellulaire traversé par des filaments appelés desmosomes ou ponts d’union. Ces ponts intercellulaires, qui représentent un renflement central (ou nodule de Bizzozero), auquel certains auteurs réservent l’appellation desmosome, sont des expansions cytoplasmiques ou épines, d’où le nom de cellule épineuse attribué aux cellules malpighiennes. Ils renferment des tonofibrilles et amarrent les keratinocytes entre elles, donnant ainsi au corps muqueux une remarquable cohésion.

La couche granuleuse (stratum granulosum) :
Elle comporte 1 à 4 assises de cellules pauvres en mitochondries et dépourvues d’appareil de Golgi. On observe à l’intérieur de ces cellules, autour du noyau, des grains noirs appelés grain de keratohyaline. Ce qui donne aux cellules granuleuses leur teinte très foncée. Cette couche fait défaut sur les muqueuses sauf au cours des processus pathologiques comme les parakératoses. Des cellules claires, translucides, remplies d’une substance nommée éléidine, se voient au-dessus de la couche granuleuse sur l’épiderme palmaire et plantaire : C’est la classique couche claire ou stratum lucidum.

La couche claire (stratum lucidum) formée d’une seule assise de cellules aplaties, dépourvue de noyaux et d’inclusions, traversées par des trousseaux de fibres de kératine.

La couche cornée :
Elle est faite de cellules aplaties dépourvues de noyaux et sans desmosomes. L’épaisseur de la couche cornée varie suivant les régions. Elle est particulièrement épaisse aux paumes et aux plantes, par contre très fine au niveau des paupières et du scrotum. Cette couche est formée de cellules éosinophiles et homogènes ayant achevé leur maturation cornée complète comme en témoigne la disparition de leur noyau. Ces cellules sont plus ou moins tassées les unes contre les autres, formant des lamelles superposées, desséchées, qui perdent ensuite leur cohésion et s’exfolient. La couche cornée, de même que la granuleuse, ne se voit pas sur les muqueuses et les démi-muqueuses buccales et génitales sauf en cas de leucoplasie.

Jonction dermo-épidermique

Sur les coupes histologiques, la zone de jonction dermo-épidermique apparaît sous la forme d’une ligne ondulée au niveau de la membrane basale qui assure l’adhérence et les échanges métaboliques dermo-épidermiques. Elle est traversée par les annexes de l’épiderme qui sont situées plus profondément. Les techniques histochimiques montrent qu’elle est constituée de deux sortes de formations d’origine dermique : d’une part des fibres de réticuline agencées en réseau, et d’autre part des muco-polysaccharides.

Le Derme

C’est un tissu conjonctif qui comporte plusieurs éléments.
-la substance fondamentale: est un gel colloïdal amorphe.
-Les fibres conjonctives: ce sont les fibres collagènes, fibres de réticuline qui sont apparentées par leur ultra structure et les fibres élastiques.
-Divers éléments cellulaires: ce sont essentiellement les fibroblastes, les fibrocytes, les histiocytes, les mastocytes et éventuellement les cellules de la lignée sanguine. La structure du derme n’est pas homogène et l’on distingue 3 plans :
Le derme superficiel ou derme papillaire, le derme moyen ou chorion et le derme profond. Le derme superficiel ou derme papillaire, ou corps papillaire, dont les papilles coniques, en doigts de gant, alternent avec les bourgeons, ou crêtes, ou prolongements interpapillaires de l’épiderme. De texture assez lâche, il est relativement riche en cellules. Le derme moyen ou chorion, plus dense, avec un feutrage de faisceaux collagènes à direction oblique ou horizontale. Le derme profond, composé de gros trousseaux de collagènes horizontaux pénétrant dans le tissu graisseux de l’hypoderme. La charpente du derme est formée de trois sortes de fibres intriquées entre elles et engainées par la substance fondamentale. Les fibres collagènes sont les plus nombreuses et représentent la plus grande partie du tissu conjonctif dermique ; elles sont pratiquement les seules à être mises en évidence par les colorations de routine (hématéine-éosine, colorations trichromiques). Agencées en faisceaux réalisant des bandes onduleuses ou allongées, elles sont constituées de fibrilles, elles-mêmes formées de protofibrilles, comme le montre l’examen au microscope électronique. Les fibres élastiques : elles n’apparaissent que grâce à des colorations spéciales (orcéine, fuchsine). Elles sont minces, sinueuses, plus ou moins verticales. Elles ne pénètrent pas la zone de jonction et ne contribuent pas à l’adhérence dermo-épidermique. Les fibres réticuliniquesne forment qu’un très grêle réseau invisible sur les colorations usuelles, mais révèle par une imprégnation argentique des coupes (voire plus bas). Ce réseau se tasse à la superficie du derme (zone de jonction) et autour des vaisseaux et des pelotons sudoripares. La substance fondamentale amorphe qui entoure les fibres et les cellules, en remplissant les intervalles laissés libres entre elles, n’est pas visible sur les préparations histologiques.

L’Hypoderme 

C’est un tissu adipeux, divisé en lobules par des travées conjonctives, où circulent les vaisseaux. Dans le derme et l’hypoderme cheminent des formations vasculaires et nerveuses, certaines d’entre elles se prolongeraient vers l’épiderme.

Les Annexes

Les glandes sudorales, les glandes sébacées et les phanères (poils et ongles) sont les annexes de l’épiderme dont elles dérivent embryologiquement mais qui sont logées en grande partie dans le derme et l’hypoderme. Le tégument renferme diverses formations dites annexes.

Le follicule pilo-sébacé
Les glandes sébacées, habituellement annexées aux poils (appareil pilosébacé), se développent surtout après la puberté et sont particulièrement abondantes au visage (nez et joues). Il n’en existe ni aux paumes, ni aux plantes. Elles sont plus superficielles que les glandes sudorales et siègent dans le derme moyen, à moins que leur volume anormalement important ne les fasse saillir sous l’épiderme et dans l’hypoderme. Leur taille n’est pas toujours proportionnelle à celle du poil autour duquel elles sont parfois groupées en couronne. Ce sont des glandes en grappe, pleines sans lumière centrale, formées de cellules très claires centrées par un petit noyau foncé et groupées en lobules cernés par une membrane homologue de celle qui sépare le derme de l’épiderme. Les cellules qui les composent deviennent de plus en plus claires en se chargeant de corps gras, tandis que leur noyau se réduit et qu’apparaît un fin réseau cytoplasmique réalisant le classique ‘’aspect en grelot’’. Les glandes sébacées s’abouchent dans un follicule pileux, que celui-ci contienne ou non un poil.

Les glandes de Meibomius de la paupière représentent une variété spéciale de glandes sébacée. Elles n’ont aucun rapport avec les cils. Le follicule pilo-sébacé se présente comme une invagination de l’épiderme et comporte le poil, la glande sébacée et le muscle arecteur.

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Table des matières

1. Introduction
2.Objectifs
3.Généralités
4.Méthodologie
5. Résultats
6. Commentaires et discussion
7. Conclusion 
récommandations
8. Références bibliographiques 

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