Les villes littorales évolution et mutation

Les villes littorales ; évolution et mutation

   Jadis, les villes littorales marocaines se présentaient sous formes de « Casbahs » et de « Médinas » pourvus d’une muraille crénelée, flanquée de tours et interrompues par des portes donnant sur la mer. Le choix d’une telle position maritime a été déterminé par la considération de la commodité d’accès à partir de la mer, par les possibilités de fortifications contre les attaques de l’intérieur et celles provenant de la mer. A l’époque, les principales villes littorales se situaient sur la partie nordiste, elles connaissaient alors une dynamique urbaine importante et répondaient essentiellement aux exigences du commerce européen et de l’expansion coloniale. Ainsi, des villes réputées « de tradition citadine comme Rabat et Salé », voyaient leur rôle s’éclipser devant l’élan urbain et économique que prônaient les ports de Safi, El Jadida, Essaouira, Tanger et surtout Casablanca. Faisant de ces villes des points d’ancrage et des ports d’attaches choisies et dotées de fonctions commerciales, pour les uns et industrielles pour d’autres. L’impulsion urbaine injectée par la colonisation, conjuguée à l’ouverture de l’économie nationale vers l’extérieur, a favorisé l’accélération de l’urbanisation de ces villes, déclenchant ainsi le phénomène de la « littoralisation » incontrôlée que connaît le Maroc depuis son indépendance. Cette évolution a pris le sens d’une extension périphérique le long des grandes villes littorales, accusant ainsi la sur urbanisation de la bande côtière.

Au niveau de la rive méditerranéenne

   La ville de Tanger est la partie occidentale la plus urbanisée. C’est un ensemble très disparate qui comprend un aménagement peu développé, avec un port saturé, des installations polluantes, une plage menacée et un chemin de fer créant une barrière urbaine entre le centre ville et le bord de mer. Aujourd’hui, la ville de Tanger connaît un fort retour de la planification urbaine. Les efforts déployés à l’échelle de la ville pour achever la couverture du territoire de l’agglomération par des documents d’urbanisme, ont été couronnés par l’homologation du plan d’aménagement de Tanger-Médina et celui du quartier Moulay Ismaïl. La zone méditerranéenne centrale est moins touchée par l’urbanisation. L’espace littoral urbain s’y organise sous forme de cascade de bâtiments descendant des collines vers la mer. Il s’agit en effet d’équipements touristiques qui glissent vers des plages minuscules et qui restent inexploitées pour une bonne période de l’année. Le Méditerrané Oriental abrite les villes de Nador et Saidia. Nador connaît une dégradation continuelle de son environnement urbain et marin due à l’implantation d’équipements portuaires et industriels. Alors que Saidia, conçue au début en tant que station balnéaire, n’est pas encore en mesure de s’approprier une identité claire vis-à-vis de la mer. Cependant, elle doit connaître une nouvelle dynamique urbaine avec l’implantation d’une nouvelle station balnéaire.

Naissance d’une volonté d’urbanisation légale et du développement du tourisme

   L’urbanisation de la frange littorale revêt plusieurs formes dont les plus classiques concernent le développement en front de mer des plus grandes agglomérations. Il s’agit de la dulcification du front de mer suite au développement des loisirs en général et du tourisme en particulier. L’urbanisation est déjà excessive. La forme classique est celle des agglomérations qui développent un front de mer. La deuxième forme est celle de l’urbanisation à relier aux loisirs balnéaires. Celle-ci peut souvent se réaliser d’une manière réglementaire puisqu’elle se fait dans le cadre d’opérations d’aménagement touristique officiel (cas de la côte de Tétouan) ou de lotissement autorisés de type urbain (Banlieue de Rabat). L’urbanisation touristique planifiée est en pleine expansion, sur la côte tétouanaise, dans la région de Rabat-Casablanca ou autour d’Agadir. C’est une urbanisation qui progresse aux dépens des espaces vierges et ne laisse que de rares fenêtres. De plus, le Maroc s’est lancé depuis quelques années dans le développement d’une infrastructure destiné à la navigation de plaisance : Un plan directeur des ports de plaisance a été commandé par le Ministère de l’Equipement. Cette étude a conclu à l’existence de nombreux sites pouvant se prêter à la réalisation d’installations de plaisance.

Une capitale qui cherche son identité métropolitaine

   Aujourd’hui, les atouts de Rabat résident dans la qualité de son site, de ses espaces urbains et de ses architectures, la force de son histoire, et son statut, encore récent, de capitale royale. La ville elle-même  constitue un immense ensemble monumental depuis la mer jusqu’au Palais Royal en passant par la Kasbah, la Médina et la ville coloniale, et depuis la vallée du Bouregreg jusqu’au Jardin d’Essai. Mais ces qualités exceptionnelles, déjà établies au milieu du XX siècle, n’ont pas toujours été complétées par des compositions aussi maîtrisées à l’occasion de la construction des quartiers d’extension plus récents. De plus, depuis les années soixante-dix, se sont rapidement développés des quartiers d’habitat informel très pauvres et des bidonvilles. Enfin, les grands paysages naturels n’ont pas été durant longtemps supports de grands projets, bien au contraire, c’est loin de l’océan et de la vallée du Bou Regreg que les quartiers résidentiels modernes se sont installés, dans la partie sud de la ville. Dès lors, aujourd’hui Rabat cherche encore l’image de sa modernité et la tentation pour exister de suivre le modèle de certaines villes comme Dubaï et leur image stéréotypée de ville hérissée de tours. Les atouts de Rabat sont à l’évidence ailleurs. Mais la Capitale doit affirmer sa place et son rang par ses nouveaux projets tout en conservant son originalité et en renforçant son identité, faute de quoi elle ne serait qu’une pâle copie d’autres villes plus grandes et plus fortes qu’elle.

Un quartier d’une bonne proportion de jeunes adultes accompagnée d’une population démunie

   Réalisation ALAMI.S d’après les données de l’agence urbaine Rabat Salé Le quartier Océan fait parti de l’arrondissement de Hassan, l’arrondissement le plus ancien de la capitale. Il est formé de la Médina, du quartier colonial, du quartier Océan et du quartier Akkari. Il rassemble un peu plus de 125000 habitants sur une superficie de 867 hectares. Au niveau démographique, l’arrondissement se caractérise par une forte proportion de personnes âgées : 11,7 % de ses habitants ont 60 ans et plus contre 9,8 % en moyenne à Rabat. Les familles y sont moins nombreuses (51,0 % des ménages ont au moins un enfant de moins de 18 ans) qu’en moyenne à Rabat (60,6 %). Le quartier occupe 9% de la superficie de Hassan, 15% de sa population et 17% des ménages. Au sein de l’arrondissement d’Hassan, et face à une proportion élevée des personnes âgées, l’Océan se distingue par une proportion de jeunes adultes, accompagnée d’une population particulièrement démunie. Il est toujours habité par de petits commerçants, des ouvriers, etc., et donc une large proportion d’une population urbaine populaire ou modeste vivant dans des immeubles ou des appartements de médiocre qualité.

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Table des matières

Introduction
I. Partie 1 : Présentation du territoire et du quartier concernés
A. Réseau urbain du littoral marocain 
1. Les villes littorales ; évolution et mutation
2. Etalement urbain littoral ; diversification et disparité
3. Naissance d’une volonté d’urbanisation légale et du développement du tourisme
B. Rabat : une ville capitale 
1. Localisation précise
2. Une ville résolument liée à l’eau, mais qui, depuis plusieurs décennies, avait « tourné le dos à la mer »
3. La population de Rabat
4. Une capitale qui cherche son identité métropolitaine
5. Des offres vedettes à Rabat
C. Quartier de l’Océan 
II. Partie2 : Diagnostic, enjeux et objectifs
A. Diagnostic ciblé du quartier
1. Analyse spatiale
2. Une population démunie donnant lieu à un cadre bâti disgracieux
3. Analyse fonctionnelle
B. Le littoral du quartier de l’Océan 
1. Un littoral face à deux problèmes majeurs
2. Une appropriation forcée face au caractère inhospitalier de la côte
C. Définition de l’enjeu et des objectifs
1. Analyse du diagnostic
2. Enjeu
3. Objectifs
III. Partie3 : Partis d’aménagement
A. DU COTE DU QUARTIER 
1. Zone de projet 1, autour du marché de London
2. Zone de projet 2, de la culture à « l’œil de l’Océan »
B. DU COTE DU LITTORAL
1. Saphira, un projet d’aménagement de luxe
2. Approche critique
3. Valorisation du front de mer
CONCLUSION
Résumé

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