Qu’est ce que la populiculture ?

Qu’est ce que la populiculture ???

Avant d’aborder l’impact paysager de la populiculture, c’est-à-dire du peuplier cultivé en « plein » sous forme de peupleraies, il convient de s’arrêter sur la maille élémentaire de cette culture : le peuplier entant qu’arbre isolé.

Le peuplier cultivé, qui est-il ?

La systématique végétale
Dans la classification végétale, le peuplier, arbre du genre Populus, appartient à : Le genre Populus appartient à:
• Famille : Salicacées
• Ordre : Salicales
• Groupe : Amentiflorées
• Sous-classe : Monochlamydées
• Classe : Dicotylédones
• Sous-division : Angiospermes
• Division : Phanérogames

Populus signifie peuple en latin car les peupliers étaient plantés par les Romains sur les lieux publics. Le genre Populus englobe 35 espèces des régions tempérées et froides de l’hémisphère nord. Les peupliers, arbres à la croissance rapide, ne se rencontrent pas en forêt. Ils croissent sur les terrains humides voire temporairement inondés. Leur système racinaire est important et invasif.

3 types de peupliers peuvent être présentés auxquels on associe 3 modes de gestion :
• le peuplier « naturel » : peuplier noir, peuplier blanc, tremble, ces essences indigènes sont perçues positivement et leur situation de régression ou tout du moins de non gestion renvoie à des inquiétudes plus générales sur le devenir des zones humides (ripisylve, qualité de l’eau, prairies inondables, etc.) ;
• le peuplier d’alignement : bien perçu comme symbole du paysage rural traditionnel (bord de canaux, délimitation des parcelles,…). Lui aussi en recul du fait de la modernisation des structures agricoles, il apparaît pourtant comme parfaitement intégré au territoire, même s’il ne répond plus aux besoins économiques du moment;
• le peuplier en « plein » : ce mode de gestion renvoie à la notion de la populiculture, à une utilisation du territoire hyperspécialisée au parcours technico-économique strict et à la productivité revendiquée. C’est sur ce mode de gestion que nous allons nous focaliser dans cette étude.

Les paléobotanistes s’accordent à donner aux peupliers une origine très ancienne. Les espèces naturelles ont été utilisées pour créer des cultivars depuis le XVIIIème siècle. Ainsi, en dehors des espèces spontanées, de nombreuses variétés ou cultivars sont à la disposition des sylviculteurs (populiculteurs).

Actuellement, les peupliers utilisés en culture dans les vallées sont issus de trois espèces :
• le peuplier noir européen (Populus nigra) comme son nom l’indique originaire d’Europe ;
• le peuplier deltoïdes (Populus deltoïdes) originaire de l’est de l’Amérique du Nord ;
• le peuplier baumier (Populus trichocarpa) originaire de l’ouest l’Amérique du Nord.

Et de leur hybridation :
• le peuplier euraméricain, hybride du peuplier noir et deltoïdes (Populus x euramericanaa)
• le peuplier interaméricain, hybride du peuplier deltoïdes et baumiers (Populus x interamericana).

L’hybridation de ces espèces entre elles permet de créer de nouvelles variétés (cultivars) qui conservent les caractéristiques intéressantes de leurs origines tout en éliminant les caractères indésirables. Ces sujets sont tous identiques génétiquement: ils ont les mêmes qualités mais aussi les mêmes défauts. En conséquence et par mesure de sécurité, il faut éviter d’utiliser un seul clone dès que les plantations dépassent 3 ha. Un clone est l’ensemble des sujets obtenus par multiplication végétative (bouturage) à partir d’un individu unique.

L’écologie

Les peupliers sont d’une manière générale des essences de lumière : elles sont pionnières dans les vallées des grands fleuves. La forte intensité de leur respiration racinaire exige des sols bien aérés avec un rapport argile/limons avoisinant les 1 et un taux d’argile inférieur à 30%. L’eau du sol doit également être bien oxygénée. Ce sont des espèces hydrophiles ; pour une croissance optimale, la teneur en eau doit avoisiner la capacité de rétention pendant la période de végétation. L’idéal est une nappe phréatique accessible en permanence aux racines. Les racines ne supportent pas la submersion prolongée en période de végétation qui les asphyxie. Les besoins en éléments minéraux sont également assez élevés. Au vu de leur écologie, les peuplier semblent aptes à croître dans les vallées des régions de plaines et collines françaises, mais leur milieu de culture idéal réside dans les vallées ayant des sols alluviaux riches et bénéficiant d’un climat bien arrosé et chaud pendant toute la période de végétation. Par ailleurs il ne faut pas oublier que le terme peuplier recouvre un ensemble d’espèces et de clones aux particularités et aux exigences parfois très variables. Ainsi, les euraméricains forment un groupe plutôt adapté aux milieux alluviaux mais très diversifié de même que les groupes interaméricains. Les baumiers quant à eux, ont eux dans l’ensemble un meilleur comportement que celui des autres groupes en milieu hors vallée, en sols chimiquement moins riches.

Une physionomie liée aux nombreuses espèces

Il peut être décrit comme un ligneux unicaule à feuillage caduc, dont la croissance est marquée par la dominance apicale. Sa taille qui peut atteindre 35 voire 40 mètres, en fait l’un des arbres les plus hauts de la vallée de la Loire. La dominance apicale marquée associée à la pratique courante de l’élagage accentue la présence de l’axe vertical. Au printemps, le débourrement est en général précoce et donne naissance à un feuillage peu dense, d’aspect scintillant. En effet, les feuilles portées par un long pétiole, s’animent facilement sous l’action des mouvements d’air ; la lumière joue alors sur leurs surfaces glabres d’aspect coriacé, et fait ressortir la disparité de couleurs entre les faces supérieures lumineuses et les faces inférieures plus ternes, voire plus claires chez certains clones. L’animation du feuillage peut également être sonore : le bruit du vent dans les peupliers est assez caractéristique. Selon l’espèce ou le clone, la silhouette est plus ou moins élancée, selon que la dominance apicale est plus ou moins prépondérante, selon l’angle d’insertion des branches, fastigiée pour Populus nigra ‘Italica’, semi étalée pour Populus deltoïdes par exemple. La couleur de l’écorce, claire sur les sujets jeunes varie du brun grisâtre au gris verdâtre. Le tronc est très droit pour ‘Robusta’ mais présente une certaine flexibilité. Elle peut être forte chez la variété ’Dorskamp’. Les variétés ’L214’, ’Blanc du Poitou’ marquent quant à elles une tendance à croître penchés (phototropisme), d’où parfois l’aspect pittoresque de certains arbres.

La floraison qui a lieu avant l’apparition des feuilles induit la coloration précoce de l’arbre . La couleur et la précocité sont variables. La variété ‘Dorskamp’ par exemple, prend une teinte rougeâtre. Lors du débourrement, des changements de couleurs spectaculaires affectent certains clones. Le peuplier est l’un des rares hôtes du gui (‘Viscum album’). De nombreux facteurs conditionnent l’installation du parasite qui représente alors un élément de diversité au niveau du feuillage. C’est important surtout l’hiver où les formes arrondies du gui ressortent sur les branches dénudées du peuplier, arbre caduc. Toutes ces caractéristiques que l’on peut distinguer au niveau d’un arbre ne sont plus aussi perceptibles du moment que cet arbre fait partie d’un peuplement : la peupleraie. Ainsi, il est difficile de distinguer le port des arbres dans une peupleraie adulte. Par ailleurs, les conditions de culture interviennent (pratiques culturales, concurrence entre les arbres, etc.) et peuvent modifier fortement ces particularités. L’impact paysager est alors gouverné d’abord par les caractéristiques techniques du peuplement : densité, structure, et le cas échéant par la nature du suivi sylvicole.

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Table des matières

Remerciements
Avant-propos
Sommaire
Introduction
1. Contexte de l’étude et émergence de la problématique
1.1. Qu’est ce que la populiculture ?
1.1.1. Le peuplier cultivé, qui est-il ?
1.1.2. Un bref historique de la populiculture
1.1.3. Les techniques culturales
1.1.4. Les réglementations actuelles
1.2. Quelle approche du paysage ?
1.2.1. Une lecture sémiologique du paysage retenue pour cette recherche
1.2.2. De nombreux essais de définitions
1.3. Emergence de la problématique
1.3.1.Pourquoi ce choix de recherche / pertinence
1.3.2. La définition de la problématique
1.3.3. La méthodologie employée
2. L’étude de cas : le PNR Loire Anjou Touraine
2.1. La présentation du PNR Loire Anjou Touraine
2.1.1. Le Parc Naturel Régional et sa charte d’objectifs
2.1.2. Les espaces boisés dans le PNR Loire Anjou Touraine
2.2. L’analyse paysagère
2.2.1. Le paysage « réel » par l’analyse objective
2.2.2. Le paysage « perçu », par l’analyse subjective
Conclusion
Les limites de l’étude
Glossaire
Table des photos
Table des figures
Table des matières
Bibliographie
Annexe

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