Quelques concepts relatifs à l’éducation thérapeutique

Critères diagnostics

   La fédération internationale de diabète, reconnait comme critère de diabète l’existence d’un des paramètres suivants :
• Une glycémie veineuse à jeun (depuis au moins 8 heures de jeûne) supérieure ou égale à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l) à au moins deux reprises ou ;
• Une glycémie veineuse à n’importe quelle heure de la journée supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) ou ;
• Une glycémie 2 heures après une charge en glucose (HGPO de 75 g) supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) associés à des symptômes du diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) ;
• Une Hémoglobine Glyquée (HbA1c) supérieures ou égale à 6,5 %(2). On parlera d’intolérance au glucose lorsque la glycémie veineuse à jeun < à 1,26 g/l (7 mmol/l) et la glycémie veineuse à la 2ème heure de l’HGPO (charge en glucose) ≥ à 1,4 g/l (7,8 mmol/l) mais < 2g/l (11,1mmol/l)(2).

Diabète de type 1 

  Il touche environ 10 – 15 % des patients diabétiques, est caractérisé par une destruction des cellules β du pancréas par un mécanisme auto-immun dans 90% des cas et idiopathiques dans 10 % des cas, d’où un défaut de sécrétion de l’insuline s’installe. Ces patients sont jeunes à la découverte du diabète (enfants, adolescents ou jeunes adultes). Cette découverte est en général brutale et accompagnée de cétose, les patients atteints n’ayant pas d’autres choix thérapeutiques que l’insulinothérapie à vie(6).

Prévalence

   Le diabète est considéré depuis quelques années comme un problème majeur de santé publique et le terme d’épidémie est le plus souvent appliqué au diabète de type 2. Il convient de souligner les grandes difficultés rencontrées pour estimer la prévalence du diabète de type 2 dans une population. En effet, l’absence habituelle de symptômes cliniques dans le diabète de type 2 impose de mesurer systématiquement la glycémie sur un échantillon représentatif pour connaître cette prévalence. Malgré tout, grâce à la mobilisation depuis une dizaine d’années des acteurs de la santé publique et de l’épidémiologie, nous avons des chiffres précis sur des études de grande ampleur. Selon les estimations de la FID en 2017, 16 millions d’adultes âgés de 20 à 79 ans sont atteints de diabète dans la région Afrique, ce qui représente une prévalence régionale de 3,3%. A mesure que l’urbanisation s’intensifie et que les populations vieillissent, la menace du diabète de type 2 ne cessera de grandir. Selon les prévisions, la région comptera, d’ici 2045, 41 millions d’adultes atteints de diabète, soit plus du double qu’en 2017(2). La région Afrique présente la proportion la plus élevée de diabète non diagnostiqué ; plus de deux tiers (69,2 %) de personnes atteintes de diabète n’en sont pas conscientes. En 2017, 298 160 décès dans la région Afrique avant l’âge de 60 ans ont pu être attribués au diabète(2).

Complications aiguës

 L’hypoglycémie Elle est classiquement définie par un abaissement de la glycémie en-dessous de 0,500g/L pour les sujets non diabétiques. Cependant, il n’existe pas de consensus officiel. L’American Diabètes Association (ADA) a proposé en 2005 de fixer le seuil de diagnostic d’une hypoglycémie chez le diabétique à un taux de 0,70 g/L soit 3,85 mmol/L. Elle s’observe chez des diabétiques traités par insuline ou insulino-sécréteurs. L’hypoglycémie est la conséquence du déséquilibre dans le trio « insuline-glucide-activité physique », due à une inhibition de la production de glucose par le foie ou à un excès de consommation de ce même glucose par les tissus périphériques. Différents signes cliniques peuvent traduire une hypoglycémie
• Signes adrénergiques : sudation, irritabilité, tremblement, asthénie, palpitation et sensation de faim.
• Signes de la neuroglycopénie : confusion, troubles visuels, coma et convulsions.
• Signes non spécifiques : céphalées, nausées, paresthésie notamment péribuccales. Chaque patient ne ressent en général qu’une partie de ces signes et le seuil de sensibilité de chacun est différent devant l’hypoglycémie. Dès l’apparition de ces symptômes, il est important de contrôler la glycémie et de mettre en place les mesures nécessaires à la correction de l’hypoglycémie, précisées dans la Figure 4 ci- après (récurage per os, perfusion de glucose, injection de glucagon…) (9)
 Cétose et acidocétose diabétique :L’acidocétose est une aggravation du diabète, suite à une carence grave en insuline, absolue ou relative. Elle est rare dans le diabète de type 2 mais peut apparaître en cas d’omission d’insuline, de stress physiologique (infection, chirurgie, infarctus du myocarde…) En absence d’insuline, les cellules du corps sont privées de glucose qui reste piégé dans le compartiment sanguin. En réaction, le tissu adipeux stimule la lipolyse, ce qui aboutit à une libération d’acides gras libres dans le sang. Ces acides gras sont absorbés puis transformés en Acétyl-CoA par les cellules du corps, ce qui leur procure l’énergie dont elles ont besoin. L’Acétyl-CoA est dégradé en corps cétoniques libérés en quantité excessive dans le sang puis dans les urines. Le diagnostic de cétose est établi lorsqu’un patient présente une glycosurie et une cétonurie associée à son hyperglycémie (généralement > 2,50g/L). L’acidose apparaît quant à elle pour un pH<7,25 lorsque l’hyperventilation ne parvient pas à compenser l’acidité des corps cétoniques et que les capacités de tampon du plasma sont dépassées (taux de bicarbonates sériques<15mmol/L, taux sanguins d’urée et de créatinine élevés) (13).
 Acidose lactique L’acidose lactique est une complication rare mais grave observée chez desdiabétiques traités par biguanides. On observerait de 1 à 8,4 cas d’acidose lactique pour 100 000 patients traités par biguanide (metformine essentiellement). Elle s’explique sur le plan physiopathologique par un blocage de la néoglucogenèse par les biguanides pouvant entraîner une hyperproduction de lactates. L’acidose lactique apparaît en général en cas d’insuffisance d’élimination des biguanides (insuffisance hépatique ou le plus souvent rénale). Au niveau clinique, le patient souffre d’asthénie et de crampes pendant quelques heures à quelques jours (point d’appel pour les professionnels de santé, qui doivent être vigilants). Puis survient le tableau de grande acidose métabolique : polypnée, instabilité tensionnelle, oligo-anurie, hypothermie et troubles de la conscience variables (6,14).

Les objectifs du traitement du diabète

   Le traitement du diabète a pour objectif d’améliorer le bien-être du patient diabétique pour qu’il puisse mener une vie similaire du point de vue qualitatif et quantitatif à celle d’une personne ne souffrant pas du diabète. Concrètement, cela signifie :
• éviter les symptômes liés à l’hyperglycémie,
• prévenir les complications aiguës (hypoglycémie, hyperglycémie),
• éviter les complications chroniques,
• diminuer la mortalité,
• maintenir l’autonomie du patient,
• contrer la discrimination sociale.
Pour y parvenir, nous ne pouvons-nous contenter d’axer le travail sur les seuls problèmes spécifiques au diabète, comme assurer une bonne régulation de la glycémie et détecter à temps (à une phase réversible) les complications liées au diabète, mais nous devons également considérer le risque cardio-vasculaire global. Les points d’action suivants sont nécessaires à cet effet:
• réduire le surpoids, le cas échéant,
• encourager l’activité physique,
• décourager le tabagisme,
• traiter l’hypertension,
• instaurer un traitement par statine, sauf s’il n’y a pas de facteurs de risque cardiovasculaire complémentaires
• envisager la prise d’une faible dose d’aspirine.
Pour tous les facteurs de risque, des objectifs sévères sont préconisés. Le principal point noir est la faisabilité de ces objectifs sévères

Quelques concepts relatifs à l’éducation thérapeutique 

 Éducation pour la santé, et éducation thérapeutique, une distinction importante: Bien que leur but est le même (acquérir des compétences pour entretenir et développer son capital santé), les démarches qui les sous- tendent sont différents. Dans l’éducation pour la santé ,la personne est estimée en bonne santé ,le temps nécessaire à l’appropriation de compétence est donc sans conséquence immédiate par rapport à ce qui est défini comme maladie, alors que dans l’éducation thérapeutique la personne souffrant d’une maladie ou présentant un facteur de risque, les temps biocliniques, psychologiques, sociaux et pédagogiques ne sont pas les mêmes, dans ce cas on est devant une urgence d’apprentissage pratique pour réaliser des auto soins et les réaménagements psychoaffectifs qu’engendre toute maladie chronique. Mais il faut éviter que l’éducation soit synonyme de stigmatisation, d’enfermement et de restriction(26)
 Informer ne suffit plus : Vu la complexité des données qu’un patient est obligé de prendre en compte en cas d’une maladie chronique, la simple information aussi éclairée qu’elle peut être est insuffisante pour l’engager dans un tel traitement, et le rassurer. L’information relève du souci légitime des soignants de dire l’état exact des données disponibles, selon leurs références prenant peu en compte les représentations de santé des patients alors que l’éducation thérapeutique vise à aider le sujet patient à devenir le premier acteur de ses soins. (26)
 Les objectifs de l’éducation thérapeutique :L’éducation thérapeutique cherche en premier lieu à établir un accord sur le rôle de chacun, et à partir de cette entente on peut planifier ensemble les étapes d’acquisition de nouvelles compétences qui sont:
• Compétences d’auto-observation,
• Compétences de raisonnement et de décision,
• Compétences d’auto soins,
• Compétences sociales.
Cet apprentissage doit être supporté par un dispositif spécifique d’accès aux soins et suppose bien évidement une formations des soignants

Le personnel du centre de santé de référence 

   Il est composé de :(01) chirurgien généraliste, chef de service et médecin chef, (01) gynéco-obstétricien, (01) pharmacien , (04) médecins généralistes répartis entre les unités, (02) assistants médicaux en santé publique ; (01) assistant médical en santé mentale ; (01) Médecin spécialiste en Odonto ; (01) assistant médical en aide de bloc ; (01) assistant médical en anesthésie Réanimation ; (01) assistant médical en ophtalmologie ; (01) assistant médical en biologie moléculaire ; (01) assistant médical en oto-rhino-laryngologie, deux techniciens supérieurs de santé au laboratoire ; (02) techniciens supérieurs de santé en hygiène assainissement ; (05) sages-femmes ;(04) infirmières obstétricienne ;(07) aides-soignantes ; (03) matrones ; (04) chauffeurs ; (02) comptables ; (01) secrétaire ; (07) manœuvres. Cependant un besoin en technicien et spécialiste se pose pour faire face aux réalités du cercle : en radiologie, pédiatrie, dermatologie et en traumatologie.

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Table des matières

1 INTRODUCTION
2 OBJECTIFS
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3 GENERALITES
3.1 Diabète sucré
3.2 Traitement
3.3 Education thérapeutique
4 METHODOLOGIE
4.1 Cadre d’étude 
4.2 Type et période d’étude
4.3 Population d’étude
• Critère d’inclusion
• Critères de non inclusion
4.4 Variables étudiées
4.5 Taille de l’échantillon
4.6 Collecte des données
4.7 Saisie et l’analyse des données
4.8 Considérations éthiques
5 RESULTATS
5.1 Globaux
5.2 Analytique
6 COMMENTAIRES ET DISCUSSION
6.1 Limite de l’étude
6.2 Les données sociodémographiques 
6.3 Les données clinico-biologiques
6.4 Niveau de connaissances des patients diabétiques sur le diabète
6.5 Données sur les pratiques des patients diabétiques
6.6 Education du patient diabétique
7 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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