Quelles sont les rôles de l’infirmière dans l’accompagnement à moyen terme d’une personne adulte ayant eu un AVC ?

Les soins infirmiers

En tant qu’infirmières, nous soignons des personnes qui vont débuter, qui vivent ou terminent une transition. Soigner c’est accompagner, soutenir les personnes vivant une période de transition, caractérisée par une diminution plus ou moins importante de leur autonomie (Meleis, 2007). Cette transition est bio-psycho-socio-culturelle (Saillant et Gagnon, 1996), c’est-à-dire que l’infirmière va soigner les personnes de la façon la plus holistique possible en prenant en compte les aspects biologiques, psychologiques, socioculturels et environnementaux (Schumacher, Jones, Meleis, 1999). « En recherchant les risques associés aux processus de transition, les infirmières contribuent à aider les personnes à se préparer et, qui plus est, elles facilitent le processus en enseignant les nouvelles habilités requises » (Schumacher, Jones et Meleis, 1999).
Selon Meleis (1994), les interventions infirmières face aux transitions sont les suivantes : l’évaluation du niveau de préparation, la préparation et le rôle de soutien et de suppléances.
Comme son nom l’indique l’évaluation du niveau de préparation est le moment où l’on évalue quelles interventions doivent être maintenues, ajoutées ou supprimées. Par exemple, cela est nécessaire afin d’évaluer si le patient atteint d’un AVC est prêt ou non à retourner à domicile. S’il est prêt, l’infirmière doit assurer la continuité des soins en veillant à ce que tout soit mis en place pour pallier aux éventuels problèmes que pourrait rencontrer la personne.
Cette évaluation requière de l’infirmière une connaissance et une compréhension particulière de la situation du BDS afin de pouvoir assurer la continuité des soins et donner au patient et à sa famille un sentiment de sécurité lors du retour à domicile.

Les savoirs infirmiers

Dans ce paragraphe, nous souhaitons réaffirmer que notre question de départ, s’inscrit dans le champ disciplinaire des soins infirmiers. Nous allons donc reprendre des éléments de la théorie de Barbara Carper (1978), qui nous permettront de mettre notre travail en relation avec les savoirs infirmiers.

Le savoir empirique

En ce qui concerne le savoir empirique, Barbara Carper (1978), explique qu’il est issu de la recherche et de la démarche scientifique. Il comprend l’observation, l’exploration, la description et l’explication des phénomènes. Il s’agit de connaissances provenant de lois générales et de théories qui a pour but de décrire, de prédire et de comprendre la discipline infirmière. Le savoir empirique est donc primordial dans notre discipline. Effectivement, la profession d’infirmière se base sur les connaissances acquises tout au long de la formation et de la pratique professionnelle. La recherche, l’exploitation d’études, les systèmes physiopathologiques, l’observation clinique et l’actualisation des connaissances sont les clés de notre discipline, cela nous permet d’avoir une meilleure compréhension des phénomènes qui apparaissent dans la pratique.
Lors d’une situation d’AVC, l’infirmière se base sur des protocoles institutionnels et les adaptent en fonction des patients. Selon les phénomènes rencontrés, elle fera des recherches qui lui permettront de faire des théories explicatives. Le but étant de remettre en question ses interventions auprès des patients et d’y intégrer des savoirs issus de la recherche afin d’actualiser ses connaissances (Chinn et Kramer 2008). Dans une situation d’AVC, les interventions infirmières se baseront sur les besoins des patients. Ces derniers peuvent varier par rapport aux séquelles neurologiques rencontrées.

Le savoir personnel

Selon Barbara Carper (1978), le savoir personnel, correspond au savoir que l’on acquière par la connaissance de soi et la manière dont on se perçoit.
Le concept d’utilisation thérapeutique du soi entre dans le savoir personnel. Par ce biais, lorsqu’une infirmière pose une réflexion sur sa manière d’interagir dans son travail et qu’elle en tire profit la relation à l’autre s’en trouve facilitée.
Le savoir personnel s’exprime par la congruence, l’authenticité entre l’âme, le corps et l’esprit (Chinn, Kramer,2008).
Le savoir personnel est en constante évolution et il permet à l’infirmière de travailler sur elle-même, sur les émotions qu’elle perçoit lors de toutes ses activités soignantes. Il permet aussi de comprendre de façon plus sensible les situations de soins. En tant qu’infirmières, nous vivons au quotidien des expériences qui nous poussent à avoir une réflexion sur nous-même, sur nos actions et notre environnement.
L’expérience favorise le développement personnel. Une infirmière expérimentée, ayant déjà travaillée dans un contexte de réadaptation réussira à transférer et actualiser ses connaissances et expériences pour faire face à de nouvelles situations de soins. Par exemple, si une infirmière a adopté lors d’une situation d’aphasie, une communication adaptée en fonction des besoins et capacités de la personne et que le résultat a été positif, elle pourra utiliser cette expérience pour d’autres situations semblables.

L’accident vasculaire cérébral (AVC)

L’accident vasculaire cérébral (AVC) couramment appelé attaque ou infarctus cérébral, est caractérisé par une perturbation de la perfusion sanguine au niveau cérébral provoquant une diminution de l’apport en oxygène et en nutriments aux neurones (Gerlch,Van Husen, Wagner & Wirth, 2001). Ceux-ci finissent rapidement par se détériorer et mourir ce qui va provoquer différentes manifestations physiques en fonction de la partie du cerveau atteinte. Cela peut se traduire par des troubles de l’équilibre, de la posture, des troubles de la déglutition, des troubles de la vision, des troubles du langage, des troubles au niveau des fonctions cognitives, des troubles vésico-sphinctérien, des céphalées, des troubles de la conscience, etc. (Haute Autorité de Santé, 2007).
Plusieurs pathologies sont comprises dans le terme AVC. Il existe des AVC ischémiques, et des AVC hémorragiques (Verny, Mercier, Sanson, Dobigny-Roman, 2005).
Les pathologies ischémiques sont celles qui provoquent une occlusion artérielle partielle ou totale. On peut en distinguer deux : l’embolie et la thrombose (Fattorusso, Ritter, 2006). La thrombose est caractérisée par le rétrécissement de la lumière d’un vaisseau sanguin qui peut aller jusqu’à l’obstruction complète de celui-ci. Cela a pour conséquence de priver les tissus au-dessus de la lésion d’un apport en oxygène et en nutriment suffisant (Verny et all, 2005).

Compétences infirmière spécifiques 

Dans ce travail nous soulevons la question concernant la place des soins infirmiers dans une institution, plus spécifiquement dans une unité de réadaptation en neurologie. En effet, tout au long de son apprentissage et grâce aux expériences vécues, l’infirmière acquière un statut et des compétences professionnelles. Dans le domaine de la réadaptation, les infirmières développent des compétences professionnelles spécifiques. Les infirmières ont le potentiel d’être ou de devenir des « rehabilitators par excellence » (Henderson, 1980 dans St-Germain & Allaire, 2013).
Elles ont une place primordiale dans ce contexte de par leur relation continue avec les patients. En 1944, Guttmann met en évidence l’importance de l’équipe infirmière dans le processus de réadaptation, plus particulièrement dans la prévention et le traitement des escarres. Il préconise une action de la réadaptation rapide, dès identification des lésions.
Yelnik (2012) dira, à propos du travail des équipes soignantes en réadaptation : « Pansements de cicatrice d’opération, soins de prévention et de traitement d’escarres, assistance à l’alimentation, à la toilette, aux besoins élémentaires, observations du traitement médicamenteux, sont, entre autres, leurs tâches pluriquotidiennes. Ce travail les rend très proches des malades dont ils partagent l’intimité, la pudeur, et les angoisses, notamment nocturnes.
Elles sont au premier rang devant leurs émotions et doivent écouter, rassurer, faire patienter. La fréquence et la durée de leurs contacts avec les malades interdisent tout faux fuyant et imposent dans les relations une vérité qui en fait toute la richesse.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Résumé
Introduction
Remerciement
Problématique 
Comment la question de départ est survenue
Pertinence de la question de départ
Métaparadigmes infirmiers
La personne
L’environnement
Les soins infirmiers
La santé
Les savoirs infirmiers
Le savoir empirique
Le savoir personnel
Le savoir esthétique
Le savoir éthique
Revue exploratoire de la littérature
Les concepts retenus
Les propositions pour la pratique
Concepts et champ disciplinaire
Les concepts
L’accident vasculaire cérébral (AVC)
La réadaptation
L’interdisciplinarité
Compétences infirmière spécifiques
Champ disciplinaire
Méthode
Méthodes
Pubmed
Cinhal
Medline
Psycinfo
Synthèse des résultats 
Synthèse des résultats des articles
Discussion
Perspective pour la pratique
Conclusion 
Les apports et propositions pour la pratique
Les éléments facilitants et contraignants
Les limites
Conclusion
Bibliographie

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *