Psammodromus algirus ; Acanthodactylus erythrurus et Testudo graca graeca

Stations échantillonnées

        La végétation constitue un paramètre très important pour les reptiles, dont ils dépendent étroitement, pour une thermorégulation adéquate ; d‟où l‟importance d‟une caractérisation précise de la structure du milieu étudié. On s‟est basé sur la physionomie de la végétation pour choisir des stations d‟étude afin d‟estimer, l‟abondance des deux espèces de lézards. Ainsi, quatre stations ont été sélectionnées :
 Station 1 (pelouse) : elle se présente comme un milieu ayant largement subit l‟intervention de l‟homme. C‟est une formation herbacée sur sol sableux. La couverture végétale est essentiellement composée de graminées et quelques pieds de Halimium halimifolium et Chamaerops humilis éparpillés dans la paysage. Dans site on note également de nombreuses haies de Figuier de Barbarie. La hauteur moyenne de la strate buissonnante est de 30,50 cm pour un recouvrement moyen de 10 %. Quant à la strate herbacée, elle atteint une hauteur moyenne de 15 cm pour un recouvrement de 70 %.
 Station 2 (maquis bas) : Ce milieu constitue la formation ligneuse la plus dégradée, occupant les sols pauvres. ce milieu est caractérisé par la dominance des espèces ligneuses indicatrices de conditions très défavorables : Cistus monspelliensis, Cistus salvifolius,Ampelodesma mauretanicum, Chamaerops humilis, Erica arborea, Lavandula stoechas. Ellessont accompagnées de Pistacia lentiscus, Calycotome villosa, Genista ferox et de quelques pieds de Quercus coccifera. La formation est d‟une structure homogène, dont la hauteur ne dépasse pas en moyenne 32 cm de haut pour un recouvrement moyen de 19%. La strate herbacée est relativement pauvre et peu abondante, avec une hauteur moyenne de 05 cm pour un recouvrement moyen de 3 %. On y trouve aussi quelques pieds de Lavandula stoechas, Asphodellus microcarpus et Solanum sodomeum.
 Station 3 (maquis moyen) : Elle est caractérisée par une formation du type Maquis moyen sur sol sableux. La couverture végétale est variable dans sa densité. Plusieurs dunes en formations commencent à être colonisées par la végétation. Celle-ci forme une couverture homogène dominée essentiellement par Quercus coccifera, Calycotome villosa, Pistacia lentiscus, Cistus monspelliensis, Erica arborea, Phillyrea angustifolia, Juniperus

Approche fonctionnelle de l‟écologie de deux espèces de Reptiles

        Lacertidés insectivores (Psammodromus algirus et Acanthodactylus erythrurus) et d‟un reptile chélonien phytophage (Testudo graeca), dans un maquis dunaire du parc national d‟El-Kala (Wilaya d‟El-Tarf) oxycedrus,…etc. La strate buissonnante atteint quant à elle 64 cm pour un recouvrement moyen de 28 %. La strate herbacée atteint 5 cm pour un recouvrement moyen de 3 %. Station 4 (maquis haut) : Ce type de milieu constitue un stade de dégradation de la subéraie, où cependant, les conditions d‟humidité entretenues par la proximité de la nappe phréatique, permettent le développement d‟une strate buissonnante luxuriante. Ce développement important (2,50 à 3 m en moyenne) des buissons, à tendance à compromettre celui des arbres qui trouvent ici un environnement très concurrentiel (Benyacoub, 1993). Dans la zone d‟étude, le maquis haut localisé au niveau ces formations dunaire est composé de Quercus coccifera, Pistacia lentiscus, Phillyre aangustifolia, Juniperus oxycedrus, Juniperus phoenicea.

Etude des rythmes d’activités

       Afin d’analyser les rythmes d‟activité journaliers des deux espèces étudiées, toutes les observations des lézards ont été enregistrées et subdivisées par le temps d‟observation durant la journée. Un total de neuf d’intervalle de temps ou tranches horaires (08h00-17h00) ont été considérés pour cette analyse. Tous les lézards rencontrés le long de 1000 m de transects linéaires ont été enregistrés et assignés à leur intervalle de temps appropriée. Les transects ont été réalisés dans des habitats homogènes où les deux espèces sont les plus abondantes (station 2). Les observations ont été réalisées uniquement durant les jours ensoleillés. Chaque transect a été réalisé en marchant très lentement dans un sens une fois par jour de recherche (Rugiero et Luiselli, 2006). L’étude de terrain a été menée durant l’été 2004 (du 10 Juin to 10 Septembre) et le printemps 2005 (du 15 Mars au 25 mai). Pendant ces périodes, la zone d’étude a été étudiée pour les lézards une fois tous les 7 jours afin de recueillir des données alimentaires, et une fois tous les 15 jours afin de déterminer les rythmes d‟activités journaliers des lézards.

Le chevauchement des niches trophiques

        Les valeurs des chevauchements des niches alimentaires sont très élevées entre les mâles et les femelles (Ojk = 0,972), les mâles et les juvéniles (Ojk = 0,986), ainsi que les femelles et les juvéniles (Ojk = 0,957). L’indice moyen observé (Ojk = 0,972) était plus grand que les valeurs simulées (Ojk = 0,459 ± 0,019) à 29.997 simulations sur 30.000. Le Pobs<exp = 0,999, rejetant ainsi l’hypothèse d’un partage des ressources intraspécifique pour la nourriture. Par ailleurs, l’indice observée était significativement plus élevé que la valeur simulée (P <0,0001), ce qui suppose que tous les groupes mangent les mêmes aliments.

Niche spatiale

       Les Sauriens comme les autres êtres vivants ne sont pas répartis uniformément dans l’espace, mais associés à des combinaisons de facteurs externes. L’espace a été considéré comme la dimension principale dans la ségrégation de nombreux communautés de lézards (Pianka, 1966, 1973 ; Barbault et Mauri, 1981 ; Toff, 1985). Les lézards ont besoin de la végétation qui constitue, avec les trous dans le sol, leurs seuls refuges contre les prédateurs. Par ailleurs, les Reptiles dépendent de l’intensité du rayonnement solaire pour leur thermorégulation. Le recouvrement de la végétation s’avère dans ce cas un paramètre important. Ce paramètre détermine entre autre la surface disponible aux lézards pour leur activité thermorégulatrice. D’une manière générale les lézards évitent les endroits trop exposés où le couvert végétal est trop faible. D’autre part, ce type de milieu constituerait pour eux un terrain de chasse idéal. Le compromis réalisé permet aux lézards de se protéger des prédateurs tout en restant actif, à la recherche des proies. Nos deux espèces de lézards ne montrent pas une différence dans l’exploitation des différentes stations échantillonnées (One-Way Anova : F1,6 = 1,63 ; p = 0,249>0.05 ). Ainsi aucun partage de l’espace ne se fait à ce niveau. Les deux lézards utilisent les mêmes habitats. Dans un souci de vérifier si il ya une sélection qui se fait à l’échelle des micro-habitats, on a partagé les habitats en différentes classes de recouvrements et de hauteurs de la végétation. En effet, l’utilisation du micro-habitat peut avoir un effet direct sur la survie des lézards (Tracy, 1982). Sur la qualité du domaine vital (Fox, 1978). L’exploitation sélective des micro-habitats permet à de nombreux lézards de maintenir la température de leurs corps dans une gamme qui optimise les capacités physiologiques, et en définitive les performances écologiques (Huey, 1991). De plus, certains micro- habitats peuvent fournir un meilleur refuge contre les prédateurs (Martin et Salvador, 1992).

Approche fonctionnelle de l’écologie de deux espèces de Reptiles

         Lacertidés insectivores (Psammodromus algirus et Acanthodactylus erythrurus) et d’un reptile chélonien phytophage (Testudo graeca), dans un maquis dunaire du parc national d’El-Kala (Wilaya d’El-Tarf) Une différence très significative (χ2 = 39,679 ; p=0,000<0,05) existe entre les deux lézards dans leurs distribution par rapport à l’ouverture des mico-habitats. Cette différence se manifeste surtout au niveau des premières et dernières classes de recouvrement. En effet, Acanthodactylus erythrurus est une espèce strictement terrestre, se trouvant habituellement sur des terrains sableux et plus ouverts que Psammodromus algirus. Il ne pénètre pas dans la végétation dense comme ce dernier (Busack, 1976 ; Busack & Jaksic, 1982 ; Arnold, 1987). Ceci est sans doute en relation avec l’origine biogéographique de ces deux espèces, eurosaharienne avec des températures élevées pour Acanthodactylus erythrurus et méditerranéenne avec de faibles températures pour Psammodromus algirus (Belliure et Carrascal, 1996). Aussi, la rareté de la couverture végétale dans des milieux xériques, essentielle dans la protection des lézards et le risque élevé de prédation dans ces structures, favoriseraient la présence des espèces à déplacement rapide ; tel est le cas d’A.erythrurus qui est, d’après Bauwens et al. (1995), le lézard le plus rapide des 13 espèces de Lacertidés méditerranéens. Habituellement, cette espèce fréquente les endroits sableux ouverts mais ne pénètre pas dans les arbustes denses et se réfugie souvent dans des terriers (Arnold, 1983). Aussi, la coloration pâle avec des tâches sombres de l’acanthodactyle lui permis de se confondre facilement avec le sable des maquis dunaire. Ce caractère le rend difficilement repérable lui facilité ainsi la capture des proies et la fuite aux prédateurs surtout les rapaces.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Les recherches herpétologiques en Algérie
2. Les reptiles, un excellent modèle pour les études écologiques
2.1. Les stratégies alimentaires
2.2. La sélection d’habitat
2.3. La thermorégulation
3. Problématique
MATERIEL ET METHODES
1. LES MODELES BIOLOGIQUES
1.1. Psammodromus algirus (Linné, 1758)
1.1.1. Position systématique
1.1.2. Description de l’espèce
1.1.3. Répartition du Psammodrome algire dans le Parc National d’El Kala
1.2. Acanthodactylus erythrurus (Schinz, 1833)
1.2.1. Position systématique
1.2.2. Description de l’espèce
1.2.3. Répartition de l’Acanthodactyle dans le Parc National d’El Kala
1.3. Testudo graeca graeca (Linné, 1758)
1.3.1. Position systématique
1.3.2. Caractères morphologiques et coloration
1.3.3. Distribution géographique
1.3.4. Ecologie de l’espèce
1.3.5. Statut de conservation
2. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
2.1. Présentation de la région d’étude
2.1.1. Caractères géomorphologiques
2.1.2. Caractères climatiques
2.1.3. Caractères bioclimatiques
2.1.4. Richesses biologiques
2.2. Description du site d’étude
3. METHODOLOGIE D’ETUDE DES LEZARDS SYMPATRIQUES
3.1. Stations échantillonnées
3.2. Biométrie des individus capturés
3.3. Etude du régime alimentaire
3.3.1. Matériel de capture
3.3.2. Méthodes de conservation
3.3.3. Méthodes de dissection
3.3.4. Dénombrement des proies
3.3.5. Méthodes d’identification des proies
3.3.6. Paramètres de structuration du régime alimentaire
3.4. Etude des rythmes d’activités
3.5. Domaine vital
3.6. Analyse des données.
4. METHODOLOGIE D’ETUDE DE LA TORTUE MAURESQUE
4.1. Etude des paramètres démographiques de la population
4.1.1. Méthode d’échantillonnage
4.1.2. Estimation de la densité
4.1.3. Sex-ratio
4.1.4. Structure d’âge
4.1.5. Croissance
4.1.6. Maturité sexuelle
4.1.7. Mortalité
4.1.8. Morphométrie
4.2. Estimation du domaine vital
4.3. Description de l’habitat.
4.4. Etude du régime alimentaire de la population de Testudo graeca
4.4.1. Méthode d’échantillonnage botanique de la zone d’étude
4.4.2. Analyse du régime alimentaire
4.4.2.1. Choix de la méthode coprologique
4.4.2.2. Description de la méthode coprologique
4.4.2.2.1. Principe de la méthode
4.4.2.2.2. Constitution du catalogue de références
4.4.2.2.3. Collecte et Analyse des fèces
4.4.2.2.4. Analyse quantitative du régime alimentaire
4.4.2.3. Performances et limites d’application de la méthode coprologique
4.5. Rythme d’activité
4.6. Traitement des données
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. CARATERISATION DES POPULATIONS DES LEZARDS SYMPATRIQUES
1.1. Les paramètres morphologiques
1.1.1. Longueur museau-cloaque
1.1.2. Le poids
1.2. La niche spatiale
1.2.1. Structure de la végétation
1.2.2. Variation de l’abondance de P. algirus et A. erythrurus dans la succession végétale
1.2.3. Influence du recouvrement de la végétation
1.2.4. Influence de la hauteur de la végétation
1.3. Domaine vital
1.4. La niche trophique
1.4.1. Diversité du régime alimentaire
1.4.2. Abondance
1.4.2.1. L’abondance relative
1.4.2.2. Degré de présence
1.4.3. Chevauchement de niche
1.4.4. Paramètre de structure du peuplement
1.5. La niche temporelle
2. CARACTERISATION DE LA POPULATION DE TORTUE MAURESQUE
2.1. Etude des paramètres démographiques de la population
2.1.1. Estimation de la densité
2.1.2. Sex-ratio
2.1.3. Structure par âge
2.1.4. Structure par taille
2.1.5. Croissance
2.1.6. Maturité sexuelle
2.1.7. Mortalité
2.1.8. Dimorphisme sexuel
2.2. Estimation du domaine vital
2.3. Analyse de l’habitat
2.4. Etude du régime alimentaire
2.4.1. Inventaire floristique
2.4.2. Taux de recouvrement des espèces végétales dans la zone d’étude
2.4.3. Analyse du régime alimentaire de Testudo graeca graca
2.4.4. Comparaison du régime alimentaire entre les sexes et les catégories d’âge
2.4.5. Diversité du régime l’alimentaire
2.4.6. Le chevauchement des niches trophiques
2.5. Rythme d’activité annuelle
DISCUSSION
1. LES LEZARDS SYMPATRIQUES
1.1. Dimorphisme de taille
1.2. Niche spatiale
1.3. Domaine vital
1.4. Régime alimentaire
1.5. Rythme d’activité
2. LA TORTUE MAURESQUE
2.1. Paramètres démographiques
2.2. Le régime alimentaire
2.3. Rythme d’activité annuelle
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *